L'amant de Lady chatterley
Malgré tout ce qu'on pourra dire, je déclare que ce roman est un livre honnête, sain et nécessaire aux hommes d'aujourd'hui.
C'est ainsi que Lawrence se justifiait en 1928, lorsque la parution de son livre en Italie (il ne paraitra au Royaune-Uni qu'en 1960 après un procès) déclencha des attaques violentes en raison de son caractère érotique.
L'histoire se déroule en Anglette, après la grande guere. Constance, Lady Chatterley, se retrouve avec un mari, Clifford, invalide de guerre, impuissant, seulement soucieux des choses de l'esprit. Elle a connu avant guerre la liberté, avec des jeunes gens de son âge, en Allemagne, mais peu importe où.
Clifford est un héritier de la noblesse, rentier, il possède des mines, en déclin. L'atmopshère dans ce pays des Midlands où deux classes sociales se cotoient sans se connaitre et s'affronter pour autant devient rapidement irrespirable pour Constance confinée au rôle de garde-malade.
Dans la propriété, Clifford emploie un garde-chasse, Mellors, un fils de mineur, qui a refusé en son temps de descendre au fond, a été militaire, en Inde, en Afrique du sud, a voyagé, divorcé, il refuse d'une certaine façon la vie de cette après guerre.
La rencontre a lieu. Elle fait renaitre à la vie ces deux êtres égarés. C'est la découverte de la sensualité, du plaisir, la naissance sans aucun doute d'un véritable amour, un amour a priori impossible entre une aristocrate mariée et un roturier marié dans cette Angleterre encore toute imprégnée du qu'en dira t'on.
Je n'ai pas vu l'adaptation de ce livre au cinéma en son temps mais ai décidé de le lire parce que Sylvain Tesson indique dans Les forêts de Sibérie l'avoir emmené dans sa cabane au bord du Lac Baïkal pour affronter les longues soirées d'hiver. C'est dans une cabane également que Lady Chatterley et Mellors se rencontrent.

Jamais je n'aurai été lire ce livre, si je n'avais lu le mois dernier l'ouvrage de Sylvain Tesson Dans les forêts de Sibérie. Y figure en effet une liste des livres que l'auteur avait emmené pour passer son hiver au bord du Lac Baikal et le récit initiatique de Pete Fromm y figure en numéro sept.
L'action se déroule à New-York, tout au long de l'année 1938. L'ouvrage se décompose en 26 chapitres regroupés en quatre saisons et chaque saison est ouverte par une photographie de Walker Evans, une photo d'inconnus prise dans le métro new-yorkais, des hommes et des femmes las de la vie, gris, histoire de bien nous rappeler qu'on est en pleine dépression.
Encore un journal, celui de Sylvain Tesson, de février à juillet 2010, dans une cabane sur les rives du Lac BaÏkal, en Sibérie. Le premier village est à 120km, l'hiver, il fait moins trente degrés et l'été il y a des ours sur la berge.
La moto sur la couverture est une BMW R 50, 500cc, blanche, achetée à Munich en juin 1961 par John Hopkins et son ami Joe. Tous deux sont américains, fraichement diplomés de la prestigieuse université de Princeton (la mecque des mathématiques).
Les nombres premiers sont les atomes de l'arithmétique. Ce sont des nombres indivisibles, qu'il est impossible de décomposer sous la forme d'une multiplication de deux nombres plus petits.