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Livre

  • Les évaporés

    Beau roman sur le Japon de Thomas Reverdy auteur que j'ai découvert à La Grande Librairie. J'ai été surpris par cet écrivain que j'e n'avais jamais lu malgré l'importance au moins numérique de son oeuvre,  mais pas seulement puisqu'il a obtenu l prix interallié pour l'hiver du mécontentement. Mais quand il a affirmé qu'il n'avait jamais quitté son métier de professeur de français en Seine Saint-Denis, j'ai été séduit.

    Son livre, Les évaporés se situe dans le Japon d'après le Tsunami. Un Japon à la dérive. Le narrateur est un américain raté un peu beauf, détective privé, sans client, qui à la demande se son ex petite amie, une japonaise parfois torride, part à la recherche de son père évaporé depuis quelques mois.

    Les évaporés sont des personnes qui à la suite d'une crise, une dette de jeu par exemple, un évènement inavouable qui vous fait perdre la face aux yeux de votre famille , vos collègues, disparaissent, un beau matin, sans laisser d'adresse et partent vivre à la périphérie des villes, dans des zones de non droit, où elles ne seront pas recherchées, où elles vont vieillir rapidement, perdre leur identité...

    ...elles survivent en faisant du travail informel, ici nettoyer les villages submergés par le tsunami...

    Un beau livre sur le sens de l'existence, le japon, la solitude, l'amour impossible. Une écriture courte, des petits chapitres de deux trois pages.Très agréable à lire.

  • Croix de cendre

    Rien à ajouter à cette présentation du roman d'Antoine Sénanque par son éditeur. Il n'aura pas le prix Goncourt. C'est bien dommage car ce livre est remarquable. Le présenter comme le fait la presse ou l'éditeur comme un polar médiéval est réducteur. C'est un roman profond, philosophique, religieux. Il met aux prises trois dominicains et un inquisiteur ambitieux et rappellent le souvenir de Maitre Eckhart, un théologien mystique.

    Bien sûr, il y a de nombreuses péripéties, du suspense, on voyage, on manque attraper la peste, on meurt aussi.

    Nous avions assisté à une présentation de l'ouvrage par son auteur à la manifestions, Le livre sur la place, à Nancy, et c'est ce qui m'avait convaincu de me procurer ultérieurement l'ouvrage. je n'ai pas été déçu.

  • Villa Amalia

    J'avais vu le film à sa sortie, et à l'occasion de l'aménagement de notre nouvelle bibliothèque, je suis tombé sur le livre que je n'avais pas lu.

    Du film, je n'avais retenu que la belle silhouette d'Isabelle Huppert sur sa colline avec vue sur la mer en Italie ou dans les vagues de la Méditerranée.

    Le livre est beaucoup plus riche que mes souvenirs. C'est le portrait d'un femme qui se libère, une musicienne, une pianiste,une compositrice, foncièrement seule toutefois, dont tous les proches presque meurent au fil des pages. C'est poignant, bouleversant, magnifiquement écrit, du Quignard!

  • Soif

    Coucou! me revoilà!

    Longue absence, lassitude, flemme, sentiment qu'écrire dans le web ne sert à rien? Un peu de tout cela sans doute.

    J'ai pourtant lu plein de bons livres ces derniers mois à commencer par Soif, d'Amélie Nothomb.

    Livre remarquable dans lequel Amélie imagine les pensées de Jésus depuis son arrestation dans le jardin des oliviers jusqu'à sa résurrection. Amélie fait preuve de beaucoup de liberté, d'impertinence, c'est un livre de philosophie, remarquable. 125 pages en livre de poche. A ne pas manquer.

  • La petite-fille

    On ne le lâche pas ce roman!

    Kaspar jeune allemand de l'ouest tombe amoureux de Birgit allemande de l'est en 1964. Il réussi à la faire passer à l'ouest. Devient libraire et elle romancière. Mais elle est de plus en plus distante, se met à boire, jusqu'à son suicide. Kaspar découvre alors tout un pan de la vie de sa femme qu'elle avait caché dès leur première rencontre. Elle était enceinte trop tard pour avorter, avait caché sa grossesse était partie en vacance pour accoucher avait confié sa fille à sa meilleure amie à charge pour elle d'abandonner l'enfant. Et elle avait gardé ce secret toute sa vie d'adulté, envisagé de faire des recherches sans aller au bout.

    Ces recherches Kaspar va les faire, retrouver Svenja, la fille de Birgit qui après un passé tumultueux, type skiinhead, s'est marié avec un nationaliste allemand qui ne jure que pas le passé nazi de la grande Allemagne et la haine de tout ce qui est étranger. iles ont une fille de quatorze ans, Sigrun, qui suit le même chemin.

    Mais Kaspar parvient à négocier le séjour de sa petite fille par alliance de temps en temps et va essayer de lui faire passer des valeurs, les nôtres, musique, littérature... Elle y prend goût mais sa fidélité à sa famille et à ses amis va l'emmener dans une sale affaire ...

    je vous laisse découvrir la suite. c'est très bien fait, presque aussi bien que Le Liseur.

  • Les chuchotantes

    Un livre bien sympathique, agréable à lire, qui a obtenu le prix de La plume de Vair à Mandres sur Vair, petit village des Vosges près de Vitt el. C'est dans ce village qu'est née ma Grand-mère paternelle en 1885. j'y retourne chaque année depuis trois ans rendre visite à deux de mes cousines et arpenter le cimetière ou se trouvent les sépultures de mes arrières-grands-parents et de leurs parents. La famille Gauliard.

    Dans cet ouvrage, Hélène Parisot esquisse les portraits de sa lignée féminine, sois quinze femmes, quinze destinées, depuis Jeanne Bogard, née vers 1600, jusqu'à Victoire Parisot sa fille, née en 2014.

    Ce ne sont pas biographies exhaustives mais des anecdotes centrées sur des épisodes précis, un mariage, un accouchement, le décès d'un enfant, le travail dans les champs, le poids des maris, de l'alcool, la faim, l'angoisse du lendemain, l'occupation par les allemands, l'éveil amoureux, le passage du permis de conduire, la vie étudiante à Nancy...

    C'est très vivant et charmant mais Dieu que la vie était rude entre les curés, les belles-mères, le froid, la mort, la maladie...

    Vive l'émancipation des femmes permise par le progrès.

  • Les deux Beune

    En 1996, Pierre Michon publiait La grande Beune. Un récit au coeur du Périgord, près de Lascaux, celui du désir irrésistible d'un jeune instituteur, nommé là, et qui croise au bistrot du village, Yvonne, une belle buraliste.

    En ce début de 2023, Pierre Michon publie une suite et les deux récits réunis sont publiés sous les titre les deux Beune, du nom de deux ruisseaux.

    Vingt sept ans après, il y a une continuité du désir chez Pierre Michon, né en 1945. C'est revigorant.

    Jamais sans doute le désir n'a été décrit avec une langue aussi belle.

  • Vie et Destin

    Très gand livre! il y a longtemps qu'il est dans notre bibliothèque mais sa taille, son poids, ont sans doute fait que j'ai toujours repoussé le moment de m'y attaquer. D'une certaine façon. Cela est bien tombé, la guerre en Ukraine menée par la Russie d'aujourd'hui lui donne une nouvel éclairage et montre s'il en était besoin cétaines permanences de la Russie : volonté impériale, mépris des libertés individuelles, goulag...

    Le guerre en Ukraine est conduite par Poutine au nom de la lutte contre le nazisme, mais justement dans Vie et Destin Vassili Grossman met en miroir l'Allemagne Nazie et l'Union soviétique, au moment de la bataille de Stalingrad, les deux empires se combattent mais ils se ressemblent , ce sont les mêmes ressorts, la même soumission des individus qui composent ces sociétés, les mêmes trahisons, la même veulerie qui l'emporte sous le poid de l'autoritarisme et du cynisme de leurs dirigeants

    On ne peut qu'être inquiet pour l'avenir..

    Il y a beaucoup, trop sans doute, de personnages, on s'y perd un peu mais on peut recourir au dictionnaire que l'on peut trouver en ligne.

    Très bonne lecture!

  • Les plus beaux textes de l'histoire de l'art

    Ce beau livre regroupe des textes choisis et commentés par Pierre Sterckx. Il a été publié en 2004. On démarre avec les grottes de Lascaux commentées par Georges Bataille et on termine par Georges Didi-Huberman pour les Zucche de Giuseppe Penone (Que je ne connaissais pas ni l'oeuvre ni l'artiste). Entre temps on aura pu apprécier les commentaires de Proust, Diderot, Fernandez, Clemanceau...70 oeuvres si j'ai bien compté!

    Comme dans tout sélection, il y a de l'arbitraire dans les choix de Pierre Sterckx mais le plus souvent c'est agréable à lire.

    Sauf que plus les auteurs sont contemporains moins leur texte est compréhensible d'autant qu'il s'éloigne de l'oeuvre, on pense à Deleuze ou Baudrillard, le pire étant Didi-Huberman.

    On remarquera également 20 ans après sa publication que cet ouvrage ne commente que des artistes masculins par des intellectuels masculins! Ce serait impossible aujourd'hui pour un éditeur d'accepter ses choix sans doute inconscients à l'époque.

    https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/3887828001/pierre-sterckx-les-plus-beaux-textes-de-l-histoire-de-l-art

  • La carte postale

    Beau roman d'Anne Berest qui à partir d'une carte postale reçue il y a trente ans mais laissée de côté car incompréhensible, car sans signature. Cette carte postale ne comprenant que quatre prénoms ceux de ces arrières-grands parents et des ses grand-oncle et grande-tante : Ephraim, Emma, Noémie et Jacques. Juifs, morts en déportation.

    Mais qui avait bien pu la poster, cette carte, et pour quoi à cette date? de la poste de la rue du Louvre, ouverte à l'époque 24/24, mais un jour de tempête de neige. 

    Une menace?

    Anne Berest mène l'enquête avec brio. Et nous recommande de ne pas nous lasser d'interroger nos parents, nos grands- parents nos amis sur le passé, qui passe et risque d'être oublié.