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Cinéma

  • Villa Amalia

    J'avais vu le film à sa sortie, et à l'occasion de l'aménagement de notre nouvelle bibliothèque, je suis tombé sur le livre que je n'avais pas lu.

    Du film, je n'avais retenu que la belle silhouette d'Isabelle Huppert sur sa colline avec vue sur la mer en Italie ou dans les vagues de la Méditerranée.

    Le livre est beaucoup plus riche que mes souvenirs. C'est le portrait d'un femme qui se libère, une musicienne, une pianiste,une compositrice, foncièrement seule toutefois, dont tous les proches presque meurent au fil des pages. C'est poignant, bouleversant, magnifiquement écrit, du Quignard!

  • Les souvenirs viennent à ma rencontre

    Edgar Morin a plus de cent ans! Né en 1921, il a traversé toutes les épreuves de l'après première guerre mondiale. Guerre d'Espagne, résistance, guerre d'Indochine, guerre d'Algérie, Viet-Na. il, décolonisation, chute de l'URSS,  a été confronté à toutes les modes idéologiques, communisme, surréalisme, situationnisme, les écoles de sociologie. Il a été chercheur au CNRS en sociologie, spécialisé à l'origine dans le cinéma, dès l'âge de trente ans. Une sorte de sinécure à une époque où les chercheurs pouvaient déjà largement télétravailler.

    Il a beaucoup voyagé, énormément publié, rencontré un nombre innombrable de femmes, s'est parfois trompé de combat mais a su assez tôt s'extirper du parti communiste et dégager sa propre voie, celle de la "complexité", une sorte de "en même temps" qui l'a rendu prudent, tolérant et surtout généreux.

    Un bon millier de pages de souvenirs agréables à lire avec des portraits de beaucoup de ceux  qui ont compté comme intellectuel au XX siècle.

  • Cités à la dérive

    J'ignorai totalement l'existence de Stratis Tsirkas (1911-1980) et de cet ouvrage, ou plutôt de ces trois ouvrages, intitulés Le Cercle, Ariane et La chauve-Souris, et réunis sous ce titre de Cités à la dérive. le premier a pour cadre Jérusalem, le second Alexandrie et le troisième Le Caire. L'action se déroule dans les deux dernières années de la seconde guerre mondiale.

    C'est à la lecture de Zone de Mathias Enard que je dois la découverte de cette fresque qui relate la résistance de la gauche grecque, exilée au Proche-orient, alliée de circonstance des britanniques contre l'occupant nazi de leur pays.

    On y croise des résistants de tendance stalinienne qui organisent des brigades militaires prêtes à rejoindre le front, mais aussi des résistants idéalistes, humanistes, des diplomates de sa Majesté, des autrichiens qui rêvent de restaurer la dynastie des habsbourg sur l'Autriche, des espions, des espionnes. Tout ce petit monde s'observe, se surveille, élabore des stratégies, dénonce, les couples se forment et se séparent, il y a des victimes, un combat permanent entre aspiration aux libertés individuelles et exigences de la lutte.

    On découvre à cette occasion combien effectivement la Grèce, et partant les grecs a souffert, il y a une excellente introdution historique, et on sait bien entendu combien cette résistance aura été mal récompensée à la fin de l'histoire, la Grèce allant pour de nombreuses années de dictatures en dictatures.

    Pas toujours facile à lire tant il y a de personnages, historiques et romancés.

    Il existe une adaptation cinématographique en huit épisodes :

     

  • Café de Paris

    Une belle adresse, rue de Buci, avec ma compagne de toujours, pour retrouver mes deux fils, et fêter la fête des pères et un anniversaire. Serveurs très aimables, service rapide, déco axée sur le cinéma, avec en particulier une grande affiche du Mépris de Jean-Luc Godard, avec Brigitte Bardot et Michel Piccoli pas trop de monde, conditions sanitaires impeccables ...Thon mi-cuit, riz vinaigré au gingembre, éclair au caramel et beurre salé, eau plate, pas d'alcool, on en sort en paine forme.

    Et un excellent souvenir, mon premier essai en trottinette électrique pour traverser le boulevard Saint Germain

    PS : La rue de Buci doit son nom à Simon de Buci, premier Président du Parlement de Paris en 1341.

  • Kosmos, l'épopée des particules et ... La Llorana

    Agréable à lire, j'ai toujours rêvé sans y parvenir, de maîtriser la mécanique quantique, de comprendre la différence entre relativité restreinte et relativité générale. 

    Ce petit livre qui alterne passages scientifiques et petite histoire aide à s'approcher de cet objectif. J'entame la deuxième lecture et je comprends de mieux en mieu : la différence entre énergie, charge, intensité, proton, électron, matière antimatière.

    Cela reste difficile, la lumière est ainsi une onde mais aussi un faisceau de particules, en mécanique quantique, rien n'est sûr, il n'y a que des probabilité et parfois pas de solutions...

    Je recommande, 

    et je recommande aussi au passage d'aller voir au cinéma La Llorana un très beau film qui met en scène un huis- clos entre la famille d'un dictateur guatémaltèque déchu mais blanchi par un tribunal complaisant du crime de génocide et le peuples maya avec en filigrane une légende de pleureuses...

  • 1917

    Un bon film d'immersion, l'attention ne se relâche pas une seconde, de très belles images. Mais c'est peu réaliste pour décrire la guerre de 1914 et l'enfer des tranchées. peu crédible d'envoyer deux jeunes caporaux traverser les lignes ennemies pour porter un message il y avait sans doute d'autre moyens. Peu crédible d'arrirer à accomplir cette mission impossible. Pas un mot sur le ressenti des appelés à l'égard d'une hiérarchie militaire aujourd'hui largement déconsidérée. Des alternances de paysages dantesques et de prairies verdoyantes peu réalistes. Une rivière qui ressemble à grand gave en montagne avec des remous et des rapides... une scène surréaliste dans un village en ruine avec une jeune femme et un Bébé...

    J'ai tout de même pensé pendant tout le film à mon grand-père et ses frères...

  • De Jean-Claude Carrière...

    Quand quelque chose vous arrive que vous n'avez pas prévu, il faut tout de suite sauter dessus...

    A propos de Carole Bouquet qui fit son premier film avec Luis Buñuel alors qu'elle était encore élève au conservatoire.

  • Ex Libris

    Plus de trois heures de film! Mais on ne le regrette pas. Frederick Wiseman, 87 ans, qui nous avait déjà donné National Gallery,  a fait un chef d'oeuvre en allant filmer les 93 sites de La NYPL, la New-York Public Library.

    Le film cite une architecte néerlandaise qui explique qu'aujourd'hui dans une bibliothèque publique le plus important ce ne sont pas les livres, on peut même en concevoir sans livre, le plus important c'est le partage, l'accès à la culture pour tous, les minorités, les illettrés, les sans-abris, les sourds, les aveugles, les seniors, les enfants, les collectionneurs, les archivistes, les savants, les chercheurs, les artistes, les publicitaires, à la recherche de connaissances, d'archives, d'estampes, de photos, de musique, de cours de danse, de débats, de rencontres tout simplement.

    Le film s'attarde sur les activités mais aussi sur les publics, les personnels, les administrateurs qui débattent à l'infini sur les priorités que doit s'assigner la NYPL, l'arbitrage entre les différents programmes, la nécessité de combler le digital divide, de trouver le public des relégués, des adolescents, de trouver des financements privés en complément de ceux de la ville.

    On sens une grande fierté chez ces personnes, avec raison sans aucun doute. Fierté de la mission accomplie, fierté de l'engagement. L'une des salariés dit d'ailleurs : on écoute ceux qui s'engagent.

    Dans une interview, Frédrick Wiseman a déclaré à propos du tournage de son documentaire : j'ai trouvé rafraichissant de tomber sur un groupe de personnes qui sont réellement attachées à leur travail et qui essaient de bien le faire.

    C'est ce qu'on aimerait dire de tous les lieux de travail...

    https://youtu.be/Qbj5J4XZkc8

  • Bistrot!

    Une petite mais très belle exposition à la Cité du Vin sur le thème du bistrot. L'exposition convoque la peinture du XVIII à nos jours bien sûr mais aussi la littérature (Baudelaire, Verlaine...), le Cinéma (Nouvelle vague), la chanson...

    C'est tout de même un peu trop franco-français et il manque une évocation des café célèbres du monde entier maus c'est tout de même très bien fait et fort sympathique.

     

    Venez à Bordeaux ou achetez le très beau catalogue!

  • Emma Stone vs Natalie Portman

    C'était hier la deuxième fois que nous allions au cinéma de Lectoure dans le GersLe Sénéchal offre deux salles de 116 et 54 places, confortables, des films en VO. Le cinéma est géré par une association aux objectifs ambitieux.

    Nous y avons vu successivement La la Land et Jackie. Beaucoup de monde pour le premier, beaucoup moins pour le second. L'oscar de la meilleure actrice attribué à Emma Stone....rien pour Natalie Portman.

    Et bien, et de loin, Jackie est un bien meilleur film que La la land et Natalie Portman bien meilleure.

    Natalie Portman campe magnifiquement le portrait d'une Jackie Kennedy digne, même si accablée de chagrin, déterminée, une résistante, une femme forte, face à l'adversité des services secrets, des services de sécurité , des Johnson et des Kennedy. La mise en scène de Pablo Larrain, cinéaste chilien, est subtile, tout en allers et retours bien menés.