Les damnés
A la Comédie française jusqu'au 17 janvier. Les damnés c'est à partir du scénario de Visconti qui date de 1969 une pièce de théâtre qui conte la descente aux enfers de la famille Essenbeck (les Krupp) à partir de 1933.
La montée du nazisme, l'appétit du pouvoir, la lâcheté vont déboucher sur l'élimination de tous les membres de cette famille jusqu'au transfert du pouvoir à un jeune malade mental nazi qui à la fin du spectacle tire sur le public à la kalachnikov.
Les comédiens sont stupéfiants dans ce théâtre augmenté par la vidéo, les recours aux images d'archives, la musique...
Les spectateurs sont les témoins impuissants de la montée de la barbarie... un peu comme aujourd'hui peut-être.
Ne manquez pas ce spectacle dérangeant, violent, actuel, si vous en avez l'occasion.


Le 18 septembre 2009, j'évoquais le chef d'oeuvre de Marlen Haushofer : Le mur invisible, cette histoire d'une femme Martina Gedeck) qui se retrouve un matin au coeur de la montagne autrichienne coincée derrière un mur invisible et qui va tout entreprendre pour survivre, survivre oui mais pourquoi?
J'ai d'abord lu le livre, je ne crois pas l'avoir lu autrefois, et puis j'ai été voir le film. Difficile de se rendre compte de ce fait de la qualité du film car j'étais encore tout imprégné de la force du roman de Mauriac, un roman qui n'a pas pris une ride. J'en devinais toutes les répliques.
Dans ce petit film sans doute un peu trop didactique de Nathalie Borges, on voyage pendant une heure aux côtés de femmes qui se rendent comme chaque année au nord du Niger dans une oasis pour y effectuer la récolte des dattes, recolte qui leur permettra de nourrir leur famille pendant toute une année.
C'était la nuit la plus longue de l'année pour le film le plus long de l'année. Entrée au cinéma Utopia à Bordeaux à 19 heures et sortie à minuit. Quatre heures et demi entrecoupées d'un petit entracte de dix minutes.