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Casadei signifie la Maison de Dieu. Avec la déformation du temps, Casadei est devenu La Chaise-Dieu, chef lieu de canton de Haute-Loire en France, de 800 âmes environ, mondialement connu pour son festival annuel de musique, fin août.

J'ai été successivement en poste dans l'Essonne, en Charente, à Paris, à Bonn, à Paris, en missions fréquentes en Afrique, en poste au Caire, puis à Beyrouth et désormais à Bordeaux ou j'habite et ai pris à l'été 2014 une retraite que je m'attache à rendre active au service du bien commun. C'est à La Chaise-Dieu que j'ai eu ma base historique, depuis les années soixante, à défaut d'y avoir mes racines, j'essaie cependant de ne pas donner d'importance aux racines, et que je me suis ressourcé régulièrement.

Le lieu est austère, battu par le vent, la froidure et la neige en hiver, un havre de fraîcheur par temps de canicule en été. J'aime l'idée de permanence qu'impose l'Abbatiale en ce lieu fondé il y a un millénaire par des moines audacieux qui en ont fait le point de départ d'un réseau européen d'abbayes.

Fouler les allées du cloître, les travées de l'Abbatiale, les chemins de la clairière casadéenne, sur les pas de ces générations d'hommes et de femmes à l'heure de la mondialisation a longtemps donné du sens à mes jours.

Et puis à l'été 2016, nous avons vendu notre maison de La Chaise-Dieu, à regret, mais trop loin de Bordeaux.

Depuis l'automne 2016, notre nouvelle résidence de campagne se situe en Lomagne Gersoise, dans un hameau de moins de dix feux, au sein d'une commune d'une centaine d'habitants. Pas très loin de l'Abbaye de Flarans, de la Collégiale de La Romieu, des Chemins de Saint Jacques, par beau temps on voit les Pyrénées.