Stoner de John Williams
Voici un livre paru en 1965, pas du tout d'actualité mais toujours actuel.
Je l'ai découvert sur Internet en tombant par hasard sur une critique d'Une Vie entière de Seethaler dans l'Irish Times, vous voyez le détour? (cf. Chronique du 14 février 2018).
Mais un détour qui en vaut la peine. Dans les deux cas le roman est le récit de la vie du personnage principal, et dans les deux cas c'est une vie ordinaire, marquée par beaucoup d'échecs.
William Stoner, né à la fin du XIX siècle dans le Missouri, dans une famille d'agriculteurs pauvres, se destine initialement à l'agriculture, il va à l'université, en section agriculture, hébergé chez des cousins éloignés pour lesquels il travaille la terre lors de ses temps libres, logé dans un recoin du grenier.
Et puis dans son cursus, il découvre la littérature, il est émerveillé, c'est une révélation. il abandonne l'agriculture, la perspective de reprendre la ferme de ses parents, réussit ses études, devient professeur dans son université de Columbia ou il est coopté, ce qui lui évite d'avoir à se demander ce qu'il va faire de sa vie.
Sa vie va apparemment être une suite d'échecs ; il se marie mais réalise au bout d'un mois que ce mariage sera un échec, il va cohabiter jusqu'à la fin de ses jours avec une femme qui lui mènera la vie dure, l'éloignera de sa fille, le relèguera au fond de la maison... A l'université, trop intègre, il se fera un ennemi de son chef de département ce qui lui interdira tout promotion. il va connaitre un grand amour avec une de ses étudiantes mais ils décideront de mettre fin à cette ydille trop compliquée à assumer...
Et pourtant, Willy Stoner a t-il été aussi malheureux qu'on peut le penser? Sans doute pas. il a eu un beau métier, a eu plaisir à enseigner la littérature anglaise, à dialoguer avec ses étudiants, a vécu une belle histoire d'amour...
C'est quoi le bonheur?
J'ai lu l'ouvrage en anglais, sur ma liseuse. Très facile, l'écriture est limpide, le vocabulaire accessible. Il existe une traduction en Français d'Anna Gavalda, chez Babélio.
Commentaires
Il m'a manqué quelque chose dans ce roman, il faut dire que l'histoire n'est pas des plus haletantes. Le style est certes limpide, mais ne casse pas non plus trois pattes à un canard. Bref, une lecture qui ne m'a pas marqué plus que ça.