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Livre

  • Jeunesse

    Un vrai petit bijou! Pas besoin d'écrire long pour écrire un chef d'oeuvre. Ce récit rédigé en 1898 quasi autobiographique de Joseph Conrad narre le voyage d'un jeune lieutenant de marine à bord d'un trois mâts chargé de convoyer une cargaison de charbon de Londres à Bangkok. C' est tout simplement haletant et hallucinant! Que de catastrophes, tempêtes, incendie, explosions...naufrage, rien n'est épargné à notre jeune héros qui parviendra grâce à son enthousiasme et sa détermination à réaliser tout de même son rêve  : parvenir en Asie.

  • Lectures d'été

    La fin de l'été approche! Le moment de faire un premier bilan des lectures estivales non préméditées mais choisies au fll des mes visites en librairies ou des conseils de lecture de la presse.

    Le-principe.jpgD'abord un petit bijou : Le principe de Jérôme Ferrari, prix Goncourt 2012 pour Le sermon sur la chute de Rome. Egalement auteur de A son image, un récit poignant sur une photographe de guerre. Le principe c'st le principe d'incertitude qui valut au physicien allemand Werner Heisenberg (1901-1976) le prix nobel de physique en 1932. Pour caricaturer on ne peut avec précision connait par exemple pa position et la vitesse d'un électron... c'est de la mécanique quantique et Ferrari parvient à nous faire croire qu'on y comprend quelque chose. C'est Richard Feynman, prix nobel de physique en 1965 qui dans son célèbre cours à Cornell et à Caltech indiquait "si vous croyez comprendre la mécanique quantique c'est que vous ne la comprenez pas!" Mais l'intérêt du livre de Ferrari est de nous retracer la destinée d'Heisenberg confronté à la montée du nazisme. Il refusera d'émigrer comme nombre de ses collègues, collaborera avec le nazime pour préparer une bombe atomique, sera fait prisonnier avec d'autres scientifiques des anglais à la libération, niera son implication et regrettera que les américains soient parvenus à maîtriser la bombe pour le regretter : pourquoi eux et pas nous?


    product_9782070359271_195x320.jpgBeaucoup plus léger: La Reine Margot d'Alexandre Dumas un roman très romancé avec beaucoup de contre vérités historiques sur Catherine de Médicis et la fin de la dynasties valois qui va s'éteindre avec les morts de ses trois fils Charles IX, Henri III et le duc d'Alençon. Le portrait de Catherine en femme perfide, empoisonneuse, est fidèle à sa légende noire, légende usurpée puisqu'aujourd'hui les historiens s'accordent à dire qu'elle à oeuvré pour l'entente entre catholiques et protestants et ce mêmes i elle est bien à l'origine de l'assassinat de l'amiral de Coligny et donc de la Saint Barthélémy. Le roi de Navarre est lui décrit comme un fin stratège, intelligent, rusé, bref toutes les qualité du futur Henri IV. Charles IX quant lui n'est point mort empoisonné. Bref pour l'histoire, il faut lire autre chose mais pour le roman c'est formidable.

    Le-Silence-et-la-Colere.jpgEncore plus léger si c'est possible Le silence et la colère de Pierre Lemaitre. L'action se situe dans l'immédiat après-guerre. il y a encore des règlements de compte liés à l'occupation, une histoire de création d'un barrage qui fait référence à celui Tignes, le rappel d'une époque ou l'avortement faisait l'objet de poursuites pénales, l'ouverture de grands magasins type Tati, de meurtres non élucidés. C'est prenant mais loin de la qualité d'Au revoir là-haut. Une vrai lecture pour la plage ou le hamac.


    L-invention-de-la-nature.jpgEn termes de qualité rien de mieux que L'invention de la nature d'Andréa Wulf sous-titré les aventures d'Alexander Humboldt. Humboldt (1769-1959) a été naturaliste, explorateur, un des grands scientifiques de l'époque des lumières.il a inspiré Darwin, un des premiers écologistes, dialogué avec Jefferson, le président des Etats-Unis,   Bolivar, le père de l'indépendance de l'Amérique latine. Il a compris avant tout le monde l'unité de la nature, il a révolutionné la science, la théorie de l'évolution. il était libéral, anti-esclavagiste, anti-colonialiste, républicain bien qu'à la cour du Roi de Prusse. il était aussi bavard, sûr de ses qualités, un peu acrimonieux, on dirait aujourd'hui cash, courageux physiquement, un athlète, il fut le premier à gravir les pentes du volcan Chimborazo, 6400 m, (aujourd'hui en Equateur), ou à parcourir les Llanos et l'Orénoque. il avait Goethe pour ami.

    Et maintenant je vais m'attaquer à deux ouvrages d'Isaac Asimov qui n'ont rien à voir avec la Science fiction mais dont j'ai lu le plus grand bien La République romaine et L'empire romain, aux Belles Lettres

  • S'en aller

    Non je ne m'en vais pas!

    S'en aller est le titre du dernier ouvrage de François Sureau, un homme éclectique tout à la fois, Enarque, Conseiller d'état, avocat, académicien, écrivain, légionnaire, grand voyageur...

    J'ai lu S'en aller après avoir lu L'or du temps, également dans la collection blanche de Gallimard.

    Dans les deux cas il s'agit d'un essai, en aucun cas d'un roman, le premier sur le thème de l'irrésistible besoin de certains de s'en aller, de quitter pour aller voir... le second est censé suivre les méandres de la Seine pour évoquer les illustres personnages qui ont jalonné son cours.

    C'est donc toujours très érudit, on est émerveillé par cette accumulation d'anecdotes toujours pertinentes, savantes, desquelles se dégagent la philosophie de l'auteur. Un grand amour de la Liberté.

    Quel grand Lecteur! Que de découvertes.

    "S'en aller, s'en aller.  Parole de vivant!" Saint John Perse.

    "Ce monde est la version imparfaite d'un monde parfait" C'est ce monde que François Sureau cherche. Celui de l'enfance. Ou celui des chartreux.

  • Economie et politique en France - de la Gaule romaine à 1789

    J'ai connu Jacques Mistral lorsque je travaillais à la Direction de la Prévision au Ministère des finances et qu'il servait au Cabinet du Ministre et c'est donc avec grand intérêt que j'ai lu son dernier ouvrage.

    Bel exercice de synthèse non dépourvu de prise de parti et lumineux dans ses vues. De plus c'est très bien écrit, clair, limpide. Bien documenté.

    On se demande en particulier pourquoi on continue en France de vénérer Louis XIV ce monarque absolu qui n'a fait que creuser le retard de la France vis à vis des anglais, accroitre le déficit public, faire la guerre et préparer les conditions de la Révolution...

    On attend avec impatience le second tome.

  • Les évaporés

    Beau roman sur le Japon de Thomas Reverdy auteur que j'ai découvert à La Grande Librairie. J'ai été surpris par cet écrivain que j'e n'avais jamais lu malgré l'importance au moins numérique de son oeuvre,  mais pas seulement puisqu'il a obtenu l prix interallié pour l'hiver du mécontentement. Mais quand il a affirmé qu'il n'avait jamais quitté son métier de professeur de français en Seine Saint-Denis, j'ai été séduit.

    Son livre, Les évaporés se situe dans le Japon d'après le Tsunami. Un Japon à la dérive. Le narrateur est un américain raté un peu beauf, détective privé, sans client, qui à la demande se son ex petite amie, une japonaise parfois torride, part à la recherche de son père évaporé depuis quelques mois.

    Les évaporés sont des personnes qui à la suite d'une crise, une dette de jeu par exemple, un évènement inavouable qui vous fait perdre la face aux yeux de votre famille , vos collègues, disparaissent, un beau matin, sans laisser d'adresse et partent vivre à la périphérie des villes, dans des zones de non droit, où elles ne seront pas recherchées, où elles vont vieillir rapidement, perdre leur identité...

    ...elles survivent en faisant du travail informel, ici nettoyer les villages submergés par le tsunami...

    Un beau livre sur le sens de l'existence, le japon, la solitude, l'amour impossible. Une écriture courte, des petits chapitres de deux trois pages.Très agréable à lire.

  • Croix de cendre

    Rien à ajouter à cette présentation du roman d'Antoine Sénanque par son éditeur. Il n'aura pas le prix Goncourt. C'est bien dommage car ce livre est remarquable. Le présenter comme le fait la presse ou l'éditeur comme un polar médiéval est réducteur. C'est un roman profond, philosophique, religieux. Il met aux prises trois dominicains et un inquisiteur ambitieux et rappellent le souvenir de Maitre Eckhart, un théologien mystique.

    Bien sûr, il y a de nombreuses péripéties, du suspense, on voyage, on manque attraper la peste, on meurt aussi.

    Nous avions assisté à une présentation de l'ouvrage par son auteur à la manifestions, Le livre sur la place, à Nancy, et c'est ce qui m'avait convaincu de me procurer ultérieurement l'ouvrage. je n'ai pas été déçu.

  • Villa Amalia

    J'avais vu le film à sa sortie, et à l'occasion de l'aménagement de notre nouvelle bibliothèque, je suis tombé sur le livre que je n'avais pas lu.

    Du film, je n'avais retenu que la belle silhouette d'Isabelle Huppert sur sa colline avec vue sur la mer en Italie ou dans les vagues de la Méditerranée.

    Le livre est beaucoup plus riche que mes souvenirs. C'est le portrait d'un femme qui se libère, une musicienne, une pianiste,une compositrice, foncièrement seule toutefois, dont tous les proches presque meurent au fil des pages. C'est poignant, bouleversant, magnifiquement écrit, du Quignard!

  • Soif

    Coucou! me revoilà!

    Longue absence, lassitude, flemme, sentiment qu'écrire dans le web ne sert à rien? Un peu de tout cela sans doute.

    J'ai pourtant lu plein de bons livres ces derniers mois à commencer par Soif, d'Amélie Nothomb.

    Livre remarquable dans lequel Amélie imagine les pensées de Jésus depuis son arrestation dans le jardin des oliviers jusqu'à sa résurrection. Amélie fait preuve de beaucoup de liberté, d'impertinence, c'est un livre de philosophie, remarquable. 125 pages en livre de poche. A ne pas manquer.

  • La petite-fille

    On ne le lâche pas ce roman!

    Kaspar jeune allemand de l'ouest tombe amoureux de Birgit allemande de l'est en 1964. Il réussi à la faire passer à l'ouest. Devient libraire et elle romancière. Mais elle est de plus en plus distante, se met à boire, jusqu'à son suicide. Kaspar découvre alors tout un pan de la vie de sa femme qu'elle avait caché dès leur première rencontre. Elle était enceinte trop tard pour avorter, avait caché sa grossesse était partie en vacance pour accoucher avait confié sa fille à sa meilleure amie à charge pour elle d'abandonner l'enfant. Et elle avait gardé ce secret toute sa vie d'adulté, envisagé de faire des recherches sans aller au bout.

    Ces recherches Kaspar va les faire, retrouver Svenja, la fille de Birgit qui après un passé tumultueux, type skiinhead, s'est marié avec un nationaliste allemand qui ne jure que pas le passé nazi de la grande Allemagne et la haine de tout ce qui est étranger. iles ont une fille de quatorze ans, Sigrun, qui suit le même chemin.

    Mais Kaspar parvient à négocier le séjour de sa petite fille par alliance de temps en temps et va essayer de lui faire passer des valeurs, les nôtres, musique, littérature... Elle y prend goût mais sa fidélité à sa famille et à ses amis va l'emmener dans une sale affaire ...

    je vous laisse découvrir la suite. c'est très bien fait, presque aussi bien que Le Liseur.

  • Les chuchotantes

    Un livre bien sympathique, agréable à lire, qui a obtenu le prix de La plume de Vair à Mandres sur Vair, petit village des Vosges près de Vitt el. C'est dans ce village qu'est née ma Grand-mère paternelle en 1885. j'y retourne chaque année depuis trois ans rendre visite à deux de mes cousines et arpenter le cimetière ou se trouvent les sépultures de mes arrières-grands-parents et de leurs parents. La famille Gauliard.

    Dans cet ouvrage, Hélène Parisot esquisse les portraits de sa lignée féminine, sois quinze femmes, quinze destinées, depuis Jeanne Bogard, née vers 1600, jusqu'à Victoire Parisot sa fille, née en 2014.

    Ce ne sont pas biographies exhaustives mais des anecdotes centrées sur des épisodes précis, un mariage, un accouchement, le décès d'un enfant, le travail dans les champs, le poids des maris, de l'alcool, la faim, l'angoisse du lendemain, l'occupation par les allemands, l'éveil amoureux, le passage du permis de conduire, la vie étudiante à Nancy...

    C'est très vivant et charmant mais Dieu que la vie était rude entre les curés, les belles-mères, le froid, la mort, la maladie...

    Vive l'émancipation des femmes permise par le progrès.