Kaili blues
Allez voir Kaili blues. Ce film d'un jeune cinéaste chinois de 27 ans, Bi Gan, ne passe que dans 18 salles mais il est formidable.
Kaili est la capitale du pays Miao dans le sud ouest de la Chine. Pas vraiment de scénario dans ce film inspiré de Stalker de Tarkowsky. Un film déprimant que Bi Gan a fini par aimer en le regardant par petits bouts.
Il ne se passe pas grand chose dans ce film et le peu qu'y s'y passe ne se laisse comprendre que peu à peu. Mais on est envouté par la suite de séquences de la vie quotidienne bien déprimante des habitants de ces villages, de cette Chine encore en émergence, de la catastrophe écologique en cours. Des morceaux de vie, d'une vie banale sans horizon, la violence rentrée sous toute ses formes.
Les femmes et les enfants sont une note d'espoir, les hommes ont l'air perdus sauf les jeunes qui s'essaient à la musique pop.