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Les mystères de Lisbonne

lisbonne.jpgC'était la nuit la plus longue de l'année pour le film le plus long de l'année. Entrée au cinéma Utopia à Bordeaux à 19 heures et sortie à minuit. Quatre heures et demi entrecoupées d'un petit entracte de dix minutes.

Les Mystères de Lisbonne de Raul Ruiz est un film magnifique. L'action se passe au XIX siècle et raconte la quête d'identité d'un jeune homme de 15 ans, Joao/Pedro, élevé dans un pensionnat par le prêtre Diniz.

On pense irrésistiblement à Alexandre Dumas, l'histoire de chaque personnage s'imbrique avec celle des autres et Diniz a des côtés dignes de Monte-Christo, multiples facettes, défenseur de la veuve et de l'orphelin, la vengeance en moins.

Les décors sont somptueux, les costumes magnifiques, on a le sentiment de se promener de palais en palais, les acteurs, tous inconnus à mes yeux, jouent juste.

Preuve est ainsi faite que l'audace paie, qu'il n'y a pas de format imposé pour les grandes oeuvres, que le cinéma peut être grand sans effet spéciaux, sans scènes de violences ou de sexe, simplement en racontant des histoires.

Les Mystères de Lisbonne vient de recevoir le Prix Louis Delluc, le gage d'un séjour prolongé sur les grands écrans avant d'être diffusé par Arte l'an prochain. Quant au roman de Camilo Castelo Branco, paru en trois volumes en 1854, une traduction française paraitra également en 2011, avec quelques 150 ans de retard!

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