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afghanistan

  • Des pas dans la neige

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    Quand on renonce à se frotter au monde et à ses rêves, quels qu'ils soient, on plébiscite la morosité et l'ennui. La vie s'écoule alors sans heurts dans la plaine des renoncements.

    Ailleurs, il y a le risque, l'action, l'autre, la rupture.

    Alors aller n'importe où mais bouger, faire en sorte qu'il se passe quelque chose!

    L'aventure est un état d'esprit.

    Ce petit livre dans une collection pour la jeunesse est en fait un livre pour tous les âges. Erik L'Homme, auteur de livres d'aventure y raconte une aventure qu'il a vécue avec son frère et un ami catalan au début des années 1990 dans les confins des montagnes du Pakistan et de l'Afghanistan à la recherche du Barmanou, une sorte de Yéti, un homme des neiges, velu, sauvage...

    Bien sûr ils ne le trouveront pas, ils trouveront des traces, des témoignages de bergers, de villageois qui se répètent des légendes de générations en générations dans ces régions reculées, par encore totalement islamisées et qui font perdurer un paganisme en voie de disparition.

    Ils se trouveront eux mêmes au bout de leur effort, à la limite de l'épuisement, de la maladie, à deux jours de marche du premier hameau, puis deux jours de voiture du premier village, à près de 4000m d'altitude, au terme de rencontres extraordinaires qui bouleverseront leurs vies.

  • Les cavaliers

    cavaleirs_.jpgJ'avais emmené ce livre lors de mon voyage en Inde, me disant, que je le lirai pas trop loin de l'Afghanistan, là où se déroule l'action.

    Cet ouvrage de Joseph Kessel a été publié en 1967. Il est tout simplement, magnifique, haletant et à le lire, à découvrir la force de caractère des principaux personnages, notamment ceux du Grand Toursène et de son fils Ouroz, on comprend mieux qu'aujourd'hui les forces de l'OTAN soient enlisées dans ce pays après plus de dix années d'intervention. Et puis, il y a Jehol, le cheval fou, le cheval convoité, le cheval à visage humain.

    L'enjeu pour ces cavaliers est de gagner le Bouzkachi, un combat dautour d'un cadavre de bouc bourré de sable qu'il s'agit de ramener au point de départ après être allé vers le tour d'un mât planté à quelque distance dans la steppe. Les vainqueurs de ce jeu peuvent prétendre s'ils sont adoubés par les anciens au titre de Tchopendoz.

    Les cavaliers racontent l'épopée d'Ouroz, tchopendoz qui va tenter de gagner le Bouzkachi de Kaboul sur Jehol, qui va échouer et qui va recouvrer son honneur au terme d'une lutte sans merci avec un environnement hostile et des compagnons de route aveuglés par leur avidité.

    Et puis, il y a Guardi Guedj, l'Aieul de Tout le Monde, fuigure de la sagesse.

  • Matthäus-Passion

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    Soirée familiale samedi soir au Palais des sports de Bordeaux. Le groupe vocal Arpège de Bordeaux en photos (direction Jacques Charpentier), des amateurs, donne la Passion selon Saint Matthieu de Jean-Sébastien Bach (1736), il y a là l'Orchestre des passions dirigé par Jean-Marc Andrieu (Montauban), Isabelle Poulenard, Guillemette Laurens, Vincent Lièvre-Picard, Arnaud Richard, Jean-Fançois Bouchon et Antonio Guirao-Valverde, solistes, mais aussi l'atelier vocal toulousain Archipels (direction Joël Suhubiette), l'ensemble vocal toulousain A contretemps (direction Guy Zanesi) et enfin la Jeune académie vocale d'Aquitaine, des jeunes de 10 à 18 ans dirigés par Marie Chavanel.

    Soirée familiale car de nombreux spectateurs sont venus écouter parents ou amis qui s'adonnent pour le plaisir au chant choral sans en faire leur profession. C'était aussi notre cas.

    Pourquoi aller écouter durant trois heures la Passion lorsqu'on a pas la foi? La beauté de la musique, polyphonique, des récitatifs, des arios, des ariosos, des chorals, les réminiscences de son éducation religieuse, la beauté du poème, des paroles, l'occasion de penser à ses morts et puis aussi le fond de l'histoire finalement toute contemporaine. Un individu, accusé de se prétendre fils de Dieu, condamné à mort, non pas tellement par les autorités publiques, Pilate s'en lave les mains, mais par le peuple, qui ne tolère pas le blasphème.

    Vendredi 1er avril 2011 à Mazars et Charif en Afghanistan, sept employés de l'ONU ont été assassinés lors d'une manifestation parcequ'un pasteur américain intégriste a brulé un exemplaire imprimé du Coran. L'intolérance des religieux est sans limite. Rendons à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu...ou il n'appartient pas aux autorités religieuses d'administrer la justice des hommes. Il n'y a pas eu recommandation plus moderne, aucune église ne l'a réellement appliquée pas même la catholique des siècles durant, mais on ne se lassera jamais de la répéter, tant le respect de cette maxime est nécessaire à la civilisation.