Carnets du Nil blanc
La moto sur la couverture est une BMW R 50, 500cc, blanche, achetée à Munich en juin 1961 par John Hopkins et son ami Joe. Tous deux sont américains, fraichement diplomés de la prestigieuse université de Princeton (la mecque des mathématiques).
Cette moto, ils la baptise le Nil blanc, nom peint sur les deux côtés du réservoir et avec elle, ils vont se rendre de Munich au Kenya.
Ces carnets sont le journal de John Hopkins du 11 juin au 11 octobre 1961. Journal d'un voyage initiatique de deux jeunes gens qui se cherchent un avenir. Ils tournent le dos à celui tout tracé de l'american way of life, mariage, travail... ils découvrent l'Afrique au seuil de la décolonisation, les émeutes à Tunis contre les français, le désert Lybien et la perle qu 'est Leptis Magna, mais aussi des villes dont les noms ont resurgi récemment, Benghazi, Misrata, Tobrouk, El Alamein, le désert toujours, Alexandrie, si éloignée de la belle ville décrite par Durrell, Le Caire, creuset de multiples invasions raciales, Louxor, Assouan, grouillante de russes à cause du barrage, Khartoum dont les étudiants rencontrés ignorent presque tout de leur pays, Juba, aujourd'hui capitale du Sud soudan, puis l'Ouganda, Kampala, le Lac Victoria, Nairobi, et au bout de 8000 km la ferme d'Impala où les accueille un vieux condisciple de Princeton, devenu misanthrope.
Un périple qui va vous donner des fourmis dans les jambes. Rencontres, pannes, maladie, insolation, soif, douaniers, littérature, rien ne manque dans cette aventure.