Le Belem
Le Belem, plus vieux trois mâts français, avait jeté l'ancre dans le Port de la lune, à Bordeaux, ce Week-end à l'occasion de Bordeaux fête le vin, manifestation qui a accueilli 450 à 500 000 visiteurs sur les quais de la Garonne : dégustations de vins, gastronomie régionale, mais aussi feux d'artifice, son et lumière sur le palais de la Bourse, musique classique, Jazz avec Marciac in Bordeaux place des Quinconces. Une vraie réussite populaire. Des leçons à tirer pour la Biennale d'art contemporain Evento à l'automne 2011 si elle veut attirer un aussi large public.

Le Belem a attiré beucoup de monde. Ce monument historique, plus que centenaire, fait toujours rêver, petits et grands, et le rêve ici est à portée de main: 4 euros pour arpenter le pont et la dunette, visiter les cabines et si le coeur vous en dit des stages de trois jours à une semaine pour naviquer au large des côtes françaises, anglaises, belges ou même irlandaises, des stages ouverts à tous, pour jouer au matelot, au corsaire, aux gars de la marine : http://www.fondationbelem.com/programme_de_la_saison_2010.htm
Une petite aventure à la portée de tous, un bond en arrière d'un siècle, un voyage au gré du vent, du soleil, de la tempête, des éléments en compagnie d'Eole et de Neptune... Pourquoi donc se priver?


J'avais trois raisons de lire ce livre, avoir vu le film à sa sortie en 1987, j'en garde le souvenir d'un repas fastueux et c'est à peu près tout, achever les recommandations de lecture d'Un coeur intelligent d'Alain Finkelkraut et puis lire des nouvelles danoises de Karen Blixen l'auteur d'Une ferme en Afrique dont a été tiré le célèbre film Out of Africa, Karen Blixen, dont j'ai eu l'occasion de visiter la maison en Afrique près de Nairobi.
On sait bien que les finances publiques connaissent des jours difficiles. alors financer une opération qui allie développement des connaissances scientifiques, aventure, rencontres des cultures, un peu de rêve n'était évidemment pas prioritaire... Il y a d'autres urgences, le changement climatique peut attendre...
Lui aussi est mort à la guerre, la première, en novembre 1914, volontaire alors qu'il avait été réformé pour myopie : enterré vivant, "surpris dans l'attitude du combat, la tête levée, l'arme en avant, prêt à bondir... " comme l'écrit François Mauriac dans la belle préface de l"unique roman de Jean de la Ville de Mirmont, son condisciple et ami bordelais.
Il était né le 1er septembre 1908 à Paris, avait donc 31 ans, était ingénieur agronome, rédacteur au ministère de l'agriculture. Célibataire, sans enfants, il n'y a sans doute plus grand monde pour se souvenir de lui en ce 70ème anniversaire. Alors je lui consacre cette petite chronique. Son nom est mentionné sur la plaque commémorative des deux guerres mondiales au ministère de l'agriculture. Il repose maintenant au Père La Chaise aux côtés de ses parents et de son frère. Mort pour la France. Je ne l'ai pas connu. C'était mon oncle. Merci Jacques Sallerin. Ta mémoire est bien vivante.

Aujourd'hui, les lieux de mémoire du génocide contre les populations juives ne manquent pas, qu'il s'agisse du Mémorial aux victimes de la Shoah, des synagogues, du musée du judaïsme... Mais il y a aussi des lieux de mémoire privés, discrets et non moins émouvants tel que celui-ci découvert scellé au sol, dans les rues de Berlin. 