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Cas@d€i - Page 87

  • Ravissement

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    Après une après-midi de promenade par un froid vif mais au grand soleil, un bon chocolat, aller pendant une bonne heure à l'Auditorium Cziffra écouter les élèves de la session de chant de l'Académie de musique de La Chaise-Dieu est un vrai ravissement.

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    Les élèves de Cyril Huvé, Delphine Collot et Robert Expert nous ont offert des airs de DebussyChabrier, Saint Saens, Mozart, Vivaldi, Gluck, Haendel... j'en passe.

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     Il est  encore possible d'assister aux répétitions et aux auditions ce mercredi 27 octobre. C'est gratuit. Un très beau cadeau.

  • Centenaire

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    Cette belle maison de style antillais construite dans l'entre-deux guerres, fût à partir de 1957 la maison de vacances de Jean Anouilh, au Cap Ferret.
    Né à Bordeaux, l'auteur d'Antigone, connu de tous les lycéens ou presque, aurait eu 100 ans cette année. L'occasion pour le Maire de Lége-Cap Ferret de célébrer l'évènement, ce dimanche, 24 octobre, avec l'inauguration d'une Promenade Jean Anouilh, en présence de sa fille Marie-Colombe et de la présidente du conseil municipal des jeunes.
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    La pluie était battante mais cela n'avait pas découragé les organisateurs, les édiles, d'anciens proches comme l'ancienne gouvernante des enfants Anouilh, de se rassembler et d'évoquer sous le porche de l'église Notre-Dame-des-flots toute proche, puis sur la plage, devant la maison de l'écrivain, quelques anecdotes de la vie quotidienne de l'époque et les rééditions à venir des oeuvres de Jean Anouilh.
    C'eût pu être une bonne matinée, une promenade guidée par Marie-Colombe était prévue sur les lieux qu'aimait l'écrivain. La pluie a précipité tout le monde au chaud pour boire un chocolat chaud! Le soleil est revenu à Bordeaux l'après-midi!

  • Abyss!

    Pour tous ceux qui ne lisent pas le Financial Times, le dessin du jour qui a l'avantage de ne pas prendre parti sur les responsabilités des uns et des autres mais qui devrait alerter les uns et les autres :

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  • Casteljaloux

    Il est seul en scène, à la Base sous marine de Bordeaux, et il joue une dizaine de personnages, ceux de son adolescence à Casteljaloux, gros bourg de 5 000 habitants dans le Lot et Garonne. Le sien d'abord, Romain, 17 ans, capitaine de son équipe de Hand-Ball qui rêve de faire du théatre, son père, René, 47 ans, divorcé, le "queutard" du village, sa mère, Marie-Jo, 34 ans, témoin de Jehovah, Jean-François, 28 ans, efféminé, amoureux secret de Romain, Jeannot, qui vient de faire trois ans de prison pour avoir raccourci à la hache les doigts de la main d'un rival qu'il jugeait baladeuse, Jacky, le fils du boucher, un colosse qui a ses entrainements de rugby le mardi, Chantal, caissière au Leclerc, jolie fille, la maitresse de Jacky qui était avant avec Jeannot, Pascaline, 14 ans, qui occupe toutes les pensées de Romain, Ophélie, la chienne de René qui lui obeit au doigt et à l'oeil... tout cela se termine, on le sait dès le début par l'assassinat de Jacky par Jeannot...

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    C'est la vie de village, l'ennui, la boisson, la jalousie, la bagarre, le besoin de nouveaux horizons, au delà de la forêt landaise...

    Laurent Laffargue, alias Romain, s'en est sorti, il a fait le Conservatoire de Bordeaux, a fondé à la sortie la Compagnie du soleil bleu et a depuis mis en scène les grands classiques du théatre et de l'opéra, dernièrement Carmen, au Grand théatre de Bordeaux. A 40 ans, il se découvre des talents d'acteur.

    Casteljaloux va être repris avec une dizaine de comédiens en première au théatre de La Coursive à La Rochelle les 11 et 12 janvier 2011, puis en tournée dans toute la France : http://www.compagniesoleilbleu.fr/casteljaloux-deuxieme-version et un jour peut-être au cinéma car Laurent Laffarque s'essaie à tout avec talent.

  • La destruction de Kreshev

    kreshev.jpgPetit livre de moins de 90 pages de Isaac Bashevis Singer, paru en 1958, la taille d'un conte folklorique dans la tradition yiddishe. C'est le diable le narrateur : "je suis Satan, le serpent de la création, le mauvais..."

    On peut le lire comme le témoignage des croyances dans les villages polonais reculés d'avant guerre,

    On peut le lire comme une mise en garde contre l'intégrisme religieux,

    On peut le lire comme une illustration de la bétise humaine, de sa capacité d'aveuglement,

    Ce n'est pas réjouissant sur la nature humaine.

    Heureusement le diable n'existe pas...

  • No comment

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    Distributeur automatique de billets de la Société générale.
    Angle du boulevard Montparnasse et de la rue Campagne première.
    14 octobre 2010.

  • Un homme qui crie

    tchad.jpgUn beau petit film d'un réalisateur tchadien, Mahamat-Saleh Haroun, avec des acteurs africains.

    J'ai pu revoir des images de Ndjamena, de l'avenue Charles de Gaulle, l'hotel le Méridien, le Chari (le fleuve), la savanne, les couleurs du Tchad, les tchadiens et leurs beaux costumes, leur fierté.

    Allez voir ce fim simple, lent, si vous le pouvez, vous partagerez la détresse d'uin homme dans la guerre civile, la détresse de la jeunesse... vous entendrez le bruits des mirages des forces françaises. Cela se passe tous les jours, là-bas, dans cette ville qui s'appelait avant 1973 Fort Lamy.

  • Oh les beaux jours!

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    La salle du théatre de l'Athénée était pleine hier soir,au début du moins, plusieurs spectateurs l'ont en effet quitté au fur et à mesure de la représentation d'Oh les beaux jours de Samuel Beckett dans une mise en scène de Bob Wilson.
    Sans douite ne savaient ils pas à quoi s'attendre... Le programme le dit : il ne fauit pas chercher à comprendre la pièce mais seulement s'attacher à l'entendre, silences compris. Beckett avait longuement demandé à Stravinski comment  noter les silences... On a donc droit à une actrice, Adriana Asti qui joue Willie, une femme disons au crépuscule de la vie, juchée au sommet d'une sorte de montagne,qu'elle ne quittera que pour saluer à la fin, qui se lance dans un monologue de près de près de deux heures, sans trop de cohérence. Mais il y a de beaux textes, des extraits de poésie britannique (Yeats, Keats, Milton), de Shakespeare, la nuit des rois, Hamlet, entrecoupés de considérations plus terre à terre sur la vie quotidienne ou de dialogues avec un mari, Winnie, qui n'est plus que l'ombre de ce qu'il a été, un homme le plus souvent sans opinion...
    Bref c'est une tragédie, on espère un retournement, un peu d'espérance chez ces naufragés de la vie, mais non, rien, on reste au fond du trou! Et on regrette simplement, en son temps, de ne pas etre allé voir Madeleine Renaud jouer ce rôle.
    Oh les beaux jours... Encore une belle soirée de passée!
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  • aventures

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    Célèbre cette phiotographie de Pierre Savorgan de Brazza et ses compagnons lors de sa 3ème mission entre 1883 et 1885! Dans ce beau livre, édité également en poche, des aventuriers d'aujourd'hui ou des écrivains, mais écrire est une aventure, comme Jean Lacouture, Jean-Claude Guillebaud, Louis Gardel, Marie Seurat, Eric Fottorino, Jean-Christophe rufin nous racontent les expéditions des aventuriers d'hier, des noms connus comme Brazza, Gouraud, Lamy, Gentil ou moins comme Pavie, Binger, Garnier.

    Avec eux, dans de courts chapitres illustrés de cartes, on parcourt l'Afrique en tous sens, l'Asie, l'Antarctique... Bien sûr on a quelques scrupules à admirer ces scientifiques, ces militaires qui contribuent à l'aventure dénoncée aujourd'hui de la colonisation mais on comprend aussi mieux que leur motivation essentielle n'était pas le plus souvent de planter le drapeau mais de faire avancer la connaissance des peuples, de la géographie, du climat, de la faune et de la flore. et dans quelles conditions, inimaginables aujourd'hui.

    Comme l'écrit Kenneth White : dans ces espaces vides, "les identités s'estompent : l'uniforme du militaire se disloque, la blouse du scientifique s'en va au vent, et même le froc du prêtre peut devenir transparent". ... Leçon pour aujourd'hui : "il ne manque paqs dans le monde, d'espaces où la grande dimension de la vie est sensible et où souffle le vent du possible."

  • Combat de nègre et de chiens

    Très belle pièce de Koltes à La Colline, près de la place Gambetta, jusqu'au deux octobre. La mise en scène de Michael Thalheimer de cette pièce créée en 1983 par Patrice Chéreau avec Michel Picoli et Philippe Léotard est superbe.

    Les chiens, ce sont les blancs qui gérent un chantier quelque part en Afrique, ils sont deux et n'attendent plus rien de la vie tant ils sont désabusés. Le nègre qui fait irruption au début de la pièce dans leur camp retranché bien gardé vient au nom de sa mère chercher le corps de son frère, un ouvrier qui a été victime d'un accident et dont le coprs a eté jeté à l'égoût. Et puis il y a une femme blanche venu en Afrique à la demande du chef de chantier pour voir.

    Bien sûr il est impossible de retrouver le corps. Que faire? Se débarasser de ce nègre importun par un accident simulé, le faire disparaitre ni vu ni connu, en abattre un autre, ils sont si nombreux, le défigurer et lui donner ce corps anonyme, le faire boire, l'enivrer, l'acheter à l'aide de quelques dollars. Rien n'y fait. Il est venu chercher le corps de son frère et n'en démord pas, rien n'est plus important. Même la femme blanche amoureuse de ce noir se perd en tentant de l'amadouer... puisqu'il est possible de s'arranger. Les trois personnages blancs pour des raisons diverses perdent progressivement le peu de dignité qui leur reste, alors que l'africain reste lui-même, fort digne dans la douleur. 

    Ces blancs c'est nous. Même si les personnages sont des colons caricaturaux, alcooliques, meurtriers, on se prend de pitié pour eux, car ces blancs c'est bien nous. Qu'on le veuille ou non, la traite des noirs, la colonisation, c'est nous. C'est nous qui avons perdu notre dignité dans ce passé qui ne se dissipe pas et c'est nous qui aurons toujours vis à vis de l'Afrique et de ses immigrés un sentiment de culpabilité qui ne nous lâche pas.