Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

académie de musique

  • Archéologie musicale

    A défaut d'aller à Aix, nous sommes allés ce dimanche à l'Auditorium Cziffra de La Chaise-Dieu. L'Académie de musique dirigée par Cyril Huvé y donnait  en soirée un concert qui cloturait un atelier de travail pour 18 jeunes musiciens.

    L'idée de Rémy Campos, musicologue, historiographe et historien, qui assurait la direction stylistique de cette semaine, était de restituer la musique de Haydn, de Beethoven et de Mozart telle qu'elle était jouée dans les années trente, les années 1830, après les trois glorieuses, sous Louis-Philippe.

    Plutôt que de disposer comme aujourd'hui, les musiciens en bataillons, les contrebasses, les violoncelles, les violons, les altos, on les disperse  aun sein d'un hémicycle : les basses entourent les violons et les altos afin que chaque musicien entende bien la basse, la basse continue. Et puis, on utilise la technique du port de voix, technique qui consiste à faire entendre toutes les hauteurs intermédiaires entre deux notes, comme dans la musique tzigane, plutôt que de passer directement d'une note à l'autre. L'idée de base était de se rapprocher le plus possible de la voix, modèle absolu pour les musiciens. Et puis à l'époque, chaque musicien cherchait à se distinguer des autres, à jouer sa partie, un peu comme dans les orchestre de jazz. la chaise-dieu,académie de musique,cyril huvé,aude caulé-lefèvre,rémy campos

     Il y a deux cent ans, la façon de jouer Haydn, Beethoven ou Mozart faisait l'objet d'une grande diversité. Il n'y avait bien sûr pas d'enregistrement, seuls les anciens, les méthodes pédagogiques, les archives pouvaient témoigner. Pour fixer les choses, Rémy Campos et les jeunes musiciens placés sous la direction de la soliste Aude Caulé-Lefèvre avaient choisi d'interpréter les transcriptions effectuées par la Société des Concerts du Conservatoire de Paris. Des transcriptions pour quatuor ou septuor mais jouées par un ensemble de cordes, à La Chaise-Dieu 18 musiciens.

    Au programme : extrait du quatuir op.76 de Haydn (l'hymne allemand), Extrait du quatuor op. 18 n°1 de Beethoven, extraits du septuor op.20 de Beethoven, extraits de Don Giovanni, de Mozart.

    Une très belle leçon de musique appréciée par plus d'une centaine d'auditeurs en ce début d'été.

  • Ravissement

    chant casadei 001.jpg

    Après une après-midi de promenade par un froid vif mais au grand soleil, un bon chocolat, aller pendant une bonne heure à l'Auditorium Cziffra écouter les élèves de la session de chant de l'Académie de musique de La Chaise-Dieu est un vrai ravissement.

    chant casadei 003.jpg

    Les élèves de Cyril Huvé, Delphine Collot et Robert Expert nous ont offert des airs de DebussyChabrier, Saint Saens, Mozart, Vivaldi, Gluck, Haendel... j'en passe.

    chant casadei 005.jpg

     Il est  encore possible d'assister aux répétitions et aux auditions ce mercredi 27 octobre. C'est gratuit. Un très beau cadeau.

  • Diotima et Zaïde à Cistrières

    80 personnes environ dans l'église fraichement rénovée de Cistrières, sur le plateau de La Chaise-Dieu, en cette après midi de Pentecôte pour écouter les quatuors Diotima et Zaïde. Le maire de Cistrières, village de 140 habitants aujourd'hui, ne cachait pas sa satisfaction. Discours du Président de l'Académie de musique de la Chaise-Dieu, du Maire de Cistrières, présentation du programme par le directeur de l'Académie de musique...

    Zaïde est un quatuor de jeunes femmes formé en 2008 : Charlotte Juillard, Pauline Fritsch, Sarah Chenaf et Héloïse Luzzzati. Quant à Zaïde, le nom de leur formation, c'est celui d'une héroïne d'un opéra de Mozart inachevé, celui d'une esclave chrétienne amoureuse d'un autre esclave chrétien mais enlevée par le Sultan. Son destin reste inconnu, ... Au quatuor de l'écrire! Au programme de ces jeunes musiciennes, le quatuor op 20 n° 4 de Joseph Haydn (1732 - 1809), du très classique, et le Quartettsatz de Franz Schubert (1797-1828), composé en 1820.

    CIMG0080.jpg

    En deuxième partie, on retrouvait le quatuor Diotima avec toujours Georges Onslow (cf. chronique précédente). Georgye Durosoir nous fit une très belle présentation de ce musicien auvergnat oublié, qui commença sa carrière sur un mode très classique à la Haydn, fut effrayé à l’écoute des quatuors de Beethoven et finit lui-même par composer des œuvres majeures, à la Beethoven comme les quatuors op 54 et 56, de la musique qui exige une grande virtuosité de la part de ses interprètes et qui révèle un univers tourmenté qui ressort bien du romantisme.

    L’angélus vint s’inviter entre les 3éme et 4éme mouvement, puis tout le monde alla boire un rafraichissement à l’invitation de la mairie. Très belle fin d’après-midi et excellent accueil pour ce beau concert organisé par l’Académie de musique, une vraie réussite sur tous les plans

     

    CIMG0086.jpg

  • Mélodies françaises à La Chaise-Dieu

    Samedi 9 novembre, Salle Cziffra, troisième concert commenté de la semaine organisé par l'Académie de musique de La Chaise-Dieu, autour cette fois de Delphine Collot (Soprane) et de Robert Expert (contre ténor : http://www.robertexpert.com) accompagnés au piano par Cyril Huvé.

     

    académie 001.jpg

    Au programme, des mélodies françaises, de grands auteurs comme Hugo ou Baudelaire mis en musique par de grands musiciens comme Debussy, Bizet, Chausson ou Duparc mais aussi des oeuvres auvergnates collectées et harmonisées par Joseph Canteloube qui à, l'instar de Dvorak en Hongrie, parcourut le Massif central à la recherche des mélodies traditionnelles.

    Pour un soir, on retrouve l'ambiance de l'époque où sans radio et sans télévision, on se retrouvait chez l'un ou l'autre pour faire ou écouter de la musique, entendre des chansons d'amour, dans une ambiance de légèreté.

    On y a apprend cependant au passage qu'Henri Duparc, né en 1848, victime de la déchirure franco-allemande de 1870 va cesser de composer à 38 ans et détruire l'essentiel de son oeuvre.

    La musique ne peut pas s'abstraire de l'histoire.

    Une excellente soirée, Merci à Cyril Huvé www.cyrilhuve.com/  et à l'Académie de musique pour cette excellente semaine musicale à La Chaise-Dieu.

  • Chasse-neige de Liszt à La Chaise-Dieu

    Samedi soir, à la Salle Cziffra on a pu entendre le Chasse-Neige de Liszt passer! Cela tombait bien , jeudi dernier La Chaise-Dieu a connu sa première neige, presque toute une journée d'hiver, le jour de la foire annuelle aux champignons, un désastre!

    C'est à l'Académie de musique, dirigée par Cyril Huvé (http://www.cyrilhuve.com)  que l'on doit la découverte ou la redécouverte de cette oeuvre de Liszt. La classe de violon de Francis Duroy, au travail cette semaine à La Chaise-Dieu faisait découvrir au trop petit public de ce soir de Toussaint ses talents : Orlaine, Ségolène, Valentin, Jérôme, Patrick... nous ont joué des oeuvres de Vivaldi, Mozart, Leclerc, Ravel, Fauré, Paganini, un régal!

    Francis Duroy (violon) et Cyril Huvé (piano) introduisaient les oeuvres, une vrai leçon de musique, bourrée d'anecdotes...

    On a ainsi appris que le fameur Chasse-Neige de Liszt, qui évoque un vent sec des montagnes suisses est la douzième et dernière oeuvre d'une série d'études d'éxécution transcendantes et qu'elle constituait à l'époque pour la musique une rupture aussi importante que dans le domaine des transports l'invention du moteur à explosion ou de l'aviation : notes en oscillation permanente qui donnent un effet de trémolo jamais effectué au piano, déplacement audacieux aux deux mains, voire à trois mains!, le Chasse-Neige, en si bémol, d'une durée de six minutes est une des oeuvres pour piano les plus difficiles à exécuter. Merci à Patrick qui l'a exécuté avec force puis à Cyril Huvé qui nous l'a décortiquée.

    liszt_i.jpg

    Ein Matinée bei Liszt, lithographie de Kriehuber, 1846
    Liszt au piano, avec Kriehuber, Berlioz, Czerny, Ernst.

     

    La soirée s'est terminée un petit verre de vin blanc à la main, que Jacques Bellut, grand organisateur de la manifestation en soit remercié.

    Prochain concert avec la classe de Géry Moutier mardi 4 novembre, toujours à la Salle Cziffra.