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Cas@d€i - Page 92

  • Chemin d'Arles - GR 653 : La Moutouse/La salvetat - Les trèfles

    Ce devait être une petite étape tranquille sur les hauteurs, moins de 300 m de dénivelé, une vingtaine de km, ce fût une petite épopée. Au départ, après quelques hésitations, on s'est dit qu'en mai ce temps n'allait pas durer, que le le ciel allait se dégager, la neige au pire laisser place à la pluie. Et bien non, ce furent des flocons tout au long du parcours, du vent, une impression de tempête, de plus en plus de neige sous nos pieds, jusqu'à 15 cm, des paquets de neige qui tombent des arbres,  de ci de là, des branches qui craquent puis tombent tout autour de nous, la recherche des signes de balisages, des traces de pas de nos devanciers... et puis, au fil de la journée les bas des pantalons trempés, puis les pieds mouillés, malgré les bonnes chaussures à force de les plonger toutes entières dans la boue enneigée des chemins. 

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    Bienheureux des lors de trouver refuge à La Moutouse, 4 km avant La Salvetat-sur-Agoût, au Gite des Trèfles, chez Gisèle Petit. Certes, il n'y avait plus d'électricité mais outre l'accueil chaleureux de Gisèle, il y avait un véritable trésor : un insert avec de bonnes bûches de bois! Puis l'électricité est revenu, bonheur simple de se doucher, de sécher ses vêtements et ses chaussures et d'un bon dîner, soupe de légumes, langue de boeuf en sauce accompagné de riz, de bons fromages du village et du gâteau au chocolat à la crème anglaise, la spécialité de la région.
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    Le lendemain matin, devant une météo aussi mauvaise, nous avons rallié à pied La Salvetat, passé deux heures au café La Pergola, à observer les retraités, puis pris le car pour Béziers, sous la conduite de François qui nous a fait une leçon de géologie tout au long du parcours, entres autres, et pris le train pour Bordeaux ce qui nous a permis de profiter du Forum Agora - Bordeaux ville millionaire, avec Alain Juppé, Vincent Feltesse, Paul Andreu, Nicolas Michelin, Djamel Clouche et une visite inoubliable des Bassins à flots : http://casadei.blog.lemonde.fr/
  • Chemin d'Arles - GR 653 : Murat sur vèbre, L'Etape des menhirs

    De Saint-Gervais, on longe la Mare, rivière méditerranéenne, pour atteindre Castagnet-le-Haut, puis, au terme d'une longue montée en lacets, le col de Ginestet et enfin, dans un dernier effort, le Cap Faulat, point culminant du Chemin d'Arles à 1081 m, où l'on navigue entre les éoliennes. De là, on descend tranquillement vers Murat-sur-Vèbre, déjà dans le département du Tarn, alors que l'étape suivante mène à La Salveta dans l'Hérault, mystère des frontières administratives et de l'histoire. En tous cas, On est passé en un jour du côté de l'Atlantique puisque la Vèbre rejoint la Garonne via le Dourdou : certitudes de la géographie.

    A Murat, il faut descendre chez Pascale et Serge à l'Etape des Menhirs, à la sortie du village, près de l'église. Dans un ancien couvent du XVIIIème, Pascale et Serge ont aménagé il y a une dizaine d'années des chambres d'hôtes, un gite d'étape et des appartements loués à l'année. L'accueil est très chaleureux et la cuisine une des meilleures. Une tablée de français ce soir là. Tous sauf nous ont déjà rallié Compostelle une ou plusieurs fois à pied. Certains projettent de se rendre de Nantes à la Mer noire en VTC avec assistance le long de la Loire, du Rhin, puis du Danube. La retraite active et heureuse!

    Au menu, soupe de légumes au tapioca, cuisse de canard sur lit d'haricots verts accompagnée de coquillettes (des sucres lents pour les marcheurs), un plateau de Roquefort et de chèvres somptueux du village de Pradel, salade aux noix, gâteau au chocolat et crème anglaise, le tout arrosé d'un bon vin de Faugères et clos par un alcool de menthe.

    Discussions à bâtons rompus sur la vie de village, l'agriculture, la PAC, l'insertion des jeunes, le chômage, Serge a longtemps travaillé dans l"insertion pour le Conseil général des Bouches du Rhône, le travail des ouvriers dans les usines de salaison, Béziers vs Castres...

    La propriété de Serge et Pascale et à vendre : avis aux investisseurs.

    Le matin au réveil un excellent petit déjeuner nous attendait, copieux, de quoi affronter la neige qui s'était invitée en mai!

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    70 euros pour deux personnes, un excellent rapport qualité prix. Merci pour cette soirée très conviviale à nos hôtes et compagnons de table.

  • GR653 - Chemin d'Arles : Saint Gervais sur Mare - Chez Camille

    Cols des Clares, de Peyremale, du Liourel, de Serviès, du Layrac, dans les monts d'Orb, 900 métres de dénivelé, 26 km, du chêne vert, du sapin, du châtaignier, des hêtraies et on arrive à Saint Gervais sur Mare, gros village aux maisons du XVI et XVIIème siècles, chef-lieu d'un canton attribué au département du Tarn à la Révolution et échangé avec celui de l'Hérault contre celui d'Angles en l'an V.

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    On loge en chambre d'hôtes, Place du quai, en plein centre. Bruno nous accueille, il a dénommé ses chambres d'hôtes Chez Camille du prénom de sa fille, née en 2002. Il faut monter au deuxième étage pour accéder aux chambres, le terrain monte rapidement dans cette vallée, ce qui explique que le grand jardin soit au niveau du premier étage. Les chambres sont bien équipées, coquettes, on prend ses repas sur une terrasse face au jardin. Ce soir là : omelette aux asperges (excellent)npoulet et riz à la sauce blanche, fromage, salade, île flottante.

    Bruno a fait mille métiers, journaliste, comptable, buraliste, sapeur-pompier, aujourd'hui, il combine sa profession d'ambulancier, ses activités de correspondant local du Midi Libre et son activité de chambre d'hôtes. Un emploi du temps bien plein mais toujours le sourire. Une bonne adresse même s'il manque un tarif pélerin 82 euros pour deux, dîner et petit déjeuner compris.

    Ne pas manquer de l'autre côté du pont, face à la place du quai la "maison aux maximes" (extrait ci-dessous).

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  • Chemin d'Arles - GR 653 : Joncels - La Villa Issiates

    Après avoir parcouru une bonne vingtaine de km et 700 mètres de dénivelé, le randonneur parvient à Joncels, siège depuis le VIIème siècle de l'abbaye bénédictine Saint Pierre aux liens  dont il subsiste aujourd'hui l'église Saint Pancrace et une partie du cloître aujourd'hui intégré au village.

    A Joncels, il est impératif de s'arrêter chez Alain et Giedre Ivinskas, à la Villa Issiates : http://villa.issiates.free.fr/.  L'accueil y est exemplaire, Alain et Giedre président d'ailleurs l'association Les haltes vers Compostelle : http://www.haltesverscompostelle.fr/. La villa est en fait une maison de maître accolée aux remparts du village du XVIIème siècle. C'est une auberge de 15 lits avec restaurant ouverte en 2002. La décoration est riche et abondante : tableaux de la maitresse de maison, créatures en bois et racines sculptées par son père.

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    L'occasion de revisiter l'histoire de la Lithuanie puisque ce grand-père octogénaire est lithuanien, descendant d'une famille juive de Pologne émigrée au XIXème siècle à Brooklyn. Rentrée au pays après avoir hérité d'une grande ferme, la famille va s'y retrouver prisonnière à la suite de la seconde guerre mondiale.

    La Lithuanie a été longtemps rattachée à la Pologne puis  après 1815 dans l'orbite tsariste. Indépendante après la première guerre mondiale, elle est occupée par les allemands dès 1940 qui y pourchassent les juifs et les éliminent et tombe sous le joug stalinien en 1945. Notre grand-père entre alors en résistance et avec des milliers de partisans va vivre dans la forêt et combattre les troupes soviétiques pendant treize ans. Après avoir entendu cette histoire, on regarde autrement les créatures un peu monstrueuses, ricanantes, effrayées, sculptées dans le bois de châtaignier et on imagine combien pour cette génération 1991 a pu être une libération.

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    Ajoutons qu'Alain et Giedre sont des passionnés de la musique de Jazz, ce qui les a fait se rencontrer, et qu'ils sont fins cuisiniers : au menu ce soir de 1er mai : roulé de jambon au caviar de champignon,  salades variées, cuisse de canard au vin de Saint Chinian accompagnée de champignons et gateau au chocolat à la crème anglaise. 

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    Le service est impeccable, les chambres très agréables, très bien équipées, piscine l'été, jardin enchanteur et terrasse, possibilité de laver et sécher le linge, pique nique pour le midi, le tout pour 38 € par personne. Une étape épatante chez des hôtes charmants.

  • Chemin d'Arles - GR 653 : Lodève - Gîte de La Mégisserie

    A Lodève (Hérault), le Gîte de La Mégisserie se situe dans une batisse construite au XVIIIéme siècle, au bord de la Soulondre. A l'origine une fabrique de draps. A partir de 1862, elle abrite des artisans mégissiers, ceux "qui accommodent les peaux de veau et de mouton en provenance directe des bouchers aux différents usages auquels on veut les employer, excepté ceux qui relèvent des corroyeurs (les tanneurs) et des pelletiers (artisans fourreurs)..." Au début du XXéme,  le batiment abrite une buanderie, puis des logements, la ville de Lodève l'acquiert en ruine en 1994. http://www.lamegisserie.fr/accueil.php

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    Aujourd'hui la batisse restaurée abrite dans sa partie gauche une mosquée, depuis dix ans, et dans sa partie droite le gîte d'étape, depuis trois ans. C'est Pierre Bléron qui en a conçu le projet et la Communauté de communes de Lodève qui l'a mené à bien. Environ 750 000 € de travaux de restauration et d'aménagements qu'elle a financés à hauteur de 250 000 €, le solde à la charge des autres collectivités publiques, pour une jauge de 20 places entièrement aux normes. Le gîte est locataire de la Communauté de communes.

    Des locaux très fonctionnels donc, très agréables, immenses, très bien équipés, un peu impersonnels encore, un accueil professionnel de qualité et une très bonne cuisine confectionnée par Pierre. Au menu ce soir du 30 avril, soupe aux courgettes aux asperges et à la salade, poulet accompagné d'un risotto aux cèpes et d'oignons au safran, des pommes dorées en dessert.

    Pour nous accompagner, une table internationale de pélerins ayant pour la majorité déja effectué le chemin du Puy à Saint-Jacques, des jeunes et moins jeunes retraités : Philippe de Pontarlier, ancien commandant de police, un couple d'allemands de Trier (Trêves), lui architecte, elle assistante en bijouterie, une infirmière-anesthesiste retraitée d'Innsbruck et une australienne qui s'apprêtait à passer six mois au temple boudhiste de Lerab Ling.

    Au total, une excellente étape, on a parlé anglais, allemand, français, notre contribution à la construction européenne, loin des affres grecques...

     

  • Savoir vivre

    savoir vivre.jpgCet hiver, Hedi Kaddour a publié deux livres en même temps, les pierres qui montent, journal d'un lecteur, d'un cinéphile, sorte de guide de lecture et d'écriture (cf. chronique du 5 mars 2010 ) et ce roman, Savoir vivre, que l'on lit forcément avec en tête ce que l'on a retenu du journal.

    Hédi Kaddour situe l'action de son roman dans le Londres des années d'après la première guerre mondiale sur fond de montée du fascisme, mais un fascisme british. Kaddour nous promène un petit peu sans que l'on sache très bien ou l'on va. On rencontre successivement, Lena, une cantatrice américaine, Max, un journaliste français, son ancien amant, Thibaut, un jeune joueur de piano, le colonel de réserve Strether, aujourd'hui maitre d'hôtel, Gladys, une veuve de guerre éplorée...

    La promenade est fort agréable car l'écriture est travaillée, ciselée, on de demande comment tout cela va bien pouvoir finir et Hedi Kaddour nous réserve une fin vertigineuse ou tout s'articule enfin. Tout était là, déjà, une très belle construction.

    Un petit mot pour finir pour saluer la mémoire de Denis Guedj, professeur d'histoire des sciences et d'épistémologie à Paris VIII, l'auteur du Théorême du Perroquet (cf. chronique du 1er juillet 2009), ou l'histoire endiablée des mathématiques expliquée aux adolescents... et aux adultes. Il vient de disparaître.

  • Willkommen!

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    Un navire de guerre allemand en escale dans le Port de la lune à Bordeaux. Il s'agit d'un navire ravitailleur le Tender Elbe A 501 basé à Warnemünde près de Rostock. De la rive gauche de la Garonne, à marée basse, l'équipage peut méditer sur les épaves qu'on apercoit sur la rive droite. Ce sont celles d'une partie de la flotte de plus de 200 navires sabordée par les forces allemandes en août 1944 avant leur départ le 28 août de Bordeaux par la route de Carbon Blanc. Cf. Bordeaux et la marine de guerre (Presses universitaires de Bordeaux) :

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    Vive l'Europe!

  • Roman -photo

    Le roman-photo est un genre désuet pas très prisé par les intellectuels. C'est pourtant cette forme que Lina Saneh et Rabih Mroué ont retenu pour transposer au théatre, à leur façon, le film d'Ettore Scola, Une journée particulière, au Liban.

    En 1938, tous les romains étaient allés assister à la rencontre d'Hitler et de Mussolini et la ville s'était comme trouvée vide de ses habitants. Seuls Antonietta était restée à la maison pour faire le ménage et Gabriele, un intellectuel esseulé, chez lui dans l'appartement d'en face. C'est la rencontre de ces deux solitudes incarnées par Sophia Loren et Marcello Mastroianni que raconte Une journée particulière.

    Au Liban, nos auteurs imaginent une journée marquée par deux manifestations, celles de la majorité gouvernementale dite du 14 mars et celle de l'opposition dite du 8 mars. il en effet impossible d'imaginer un évènement qui puisse rassembler tous les libanais.

    1477,scale199,photo-romance-photo_portrait.jpgToute la famille de Lina est partie manifester avec le 8 mars. Lina, divorcée, revenue dans sa famille, doit faire le ménage, la vaisselle, la cuisine. Elle va par ahssard rencontrer Rabih, un intellectuel, ancien communiste, licencié de son journal pour avoir posé une question "gênante".

    Cette rencontre, Lina Saneh et Rabih Mroué nous la racontent sur une immense scène ou Lina Saneh joue le rôle du metteur en scène et Rabih Mroué celui du censeur de la Sureté générale. Lina Saneh  explique au censeur en quoi son projet de transposition diffère du film original et est conforme aux règles de la censure, qu'il s'agisse de politique, de religion ou de sexe.

    Et l'on voit donc défiler sur un écran les photos en noir et blanc de cette journée particulière libanaise avec les dialogues lus, joués, en direct sur le plateau.

    L'occasion d'expérimenter de nouvelles formes théatrales, de déconstruire le récit, de rompre avec la linéarité de la narration. Une belle réussite, à voir salle Boris Vian, à la Grande halle de la Villette jusqu'au 24 avril.

  • Le premier homme

    belcourt.jpgC'est l'histoire d'un gamin élevé par sa mère et surtout sa grand mère, toutes deux illettrées, pauvres mais fières, une éducation à la dure, le nerf de boeuf jamais loin.

    C'est le récit dune réussite scolaire dans notre bonne vieille école républicaine avec ses maitres admirables.

    C'est la recherche d'un père trop tôt arraché à l'affection des siens au front pendant la grande guerre.

    C'est un portrait d'Alger, le quartier de Belcourt, où les petits français jouaient encore en toute innocence avec les petits arabes.

    Ce devait être un roman, c'est simplement l'autobiographe d'Albert Camus, manuscrit inachevé retrouvé le 4 janvier 1960 dans sa sacoche à la suite de l'accident qui lui coûta la vie aux côtés de son ami Michel Gallimard au retour de Lourmarin..

    C'est l"histoire des gens qu'il aimait, c'est aussi notre histoire.

  • Nouveaux lieux à La Chaise-Dieu

    Le nouveau lieu cette année à La Chaise-Dieu sera inconstestablement l'Auditorium Georges Cziffra. Aménagé dans les anciennes écuries de l'abbaye, il sera inauguré à l'occasion du 44ème Festival de musique de La Chaise-Dieu,le 20 août.  Pascal Amoyel proposera une création inspirée de la vie de Georges Cziffra, le fondateur du Festival, intitulée le pianiste aux cinquante doigts.

    En dépit des apparences, les travaux de l'auditorium avancent bien, on en devine bien aujourd'hui la structure intérieure, tout devrait être prêt vers la mi-juin. Il restera à résoudre la question du chauffage d'ici le prochain hiver puisque la ville a semble-t'il renoncé à son projet de réseau de chauffage au bois pour les batiments publics.

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    Dès ce mercredi 14 avril, les amateurs d'art et de thé peuvent se rendre à l'Espace Marckus. Place de la fontaine, face à l'Abbatiale, Eric et Marckus ont aménagé dans l'ancienne galerie des tourelles un espace accueillant qui permet de déguster dans de grands fauteuils blancs une large gamme de thé et de découvrir les bijoux originaux de Marckus et ce mois-ci les sculptures d'Audrey Dumarchey : http://espacemarckus.com/default.html

    Enfin, il faut signaler la nouvelle carte du Four à bois, face à la pharmacie, repris par Pascal et Florence qui avaient l'an passé crée La Grignotte repris depuis par Peggy.

    L'esprit d'entreprise souffle sur La Chaise-Dieu! Bonne saison à tous!