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chemin d'arles

  • Chemin d'Arles - GR 653 : Joncels - La Villa Issiates

    Après avoir parcouru une bonne vingtaine de km et 700 mètres de dénivelé, le randonneur parvient à Joncels, siège depuis le VIIème siècle de l'abbaye bénédictine Saint Pierre aux liens  dont il subsiste aujourd'hui l'église Saint Pancrace et une partie du cloître aujourd'hui intégré au village.

    A Joncels, il est impératif de s'arrêter chez Alain et Giedre Ivinskas, à la Villa Issiates : http://villa.issiates.free.fr/.  L'accueil y est exemplaire, Alain et Giedre président d'ailleurs l'association Les haltes vers Compostelle : http://www.haltesverscompostelle.fr/. La villa est en fait une maison de maître accolée aux remparts du village du XVIIème siècle. C'est une auberge de 15 lits avec restaurant ouverte en 2002. La décoration est riche et abondante : tableaux de la maitresse de maison, créatures en bois et racines sculptées par son père.

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    L'occasion de revisiter l'histoire de la Lithuanie puisque ce grand-père octogénaire est lithuanien, descendant d'une famille juive de Pologne émigrée au XIXème siècle à Brooklyn. Rentrée au pays après avoir hérité d'une grande ferme, la famille va s'y retrouver prisonnière à la suite de la seconde guerre mondiale.

    La Lithuanie a été longtemps rattachée à la Pologne puis  après 1815 dans l'orbite tsariste. Indépendante après la première guerre mondiale, elle est occupée par les allemands dès 1940 qui y pourchassent les juifs et les éliminent et tombe sous le joug stalinien en 1945. Notre grand-père entre alors en résistance et avec des milliers de partisans va vivre dans la forêt et combattre les troupes soviétiques pendant treize ans. Après avoir entendu cette histoire, on regarde autrement les créatures un peu monstrueuses, ricanantes, effrayées, sculptées dans le bois de châtaignier et on imagine combien pour cette génération 1991 a pu être une libération.

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    Ajoutons qu'Alain et Giedre sont des passionnés de la musique de Jazz, ce qui les a fait se rencontrer, et qu'ils sont fins cuisiniers : au menu ce soir de 1er mai : roulé de jambon au caviar de champignon,  salades variées, cuisse de canard au vin de Saint Chinian accompagnée de champignons et gateau au chocolat à la crème anglaise. 

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    Le service est impeccable, les chambres très agréables, très bien équipées, piscine l'été, jardin enchanteur et terrasse, possibilité de laver et sécher le linge, pique nique pour le midi, le tout pour 38 € par personne. Une étape épatante chez des hôtes charmants.

  • GR 653 Saint Jean de la Blaquière

    Blaquière 001.jpgSaint Jean de la Blaquière (http://www.saint-jean-de-la-blaquiere.com/ : la cloche de l'église accompagne l'ouverture de ce site, c'est très bucolique).

    Le nom de ce petit village de 350 habitants aux ruelles attachantes, au bord de l'eau ne m'était pas étranger. Dans ma mémoire, il est associé à l'ouvrage de Jean-Pierre Chabrol, Les fous de Dieu (1961) mais je dois me tromper. Peu importe. Le village s'appelle Saint Jean depuis un bon millénaire, de la Blaquière depuis seulement le XIV° siècle. En occitan, la blaquière dénomme un terrain où poussent des chênes blancs.  La ferme de la blaquière sur le Larzac est par exemple célèbre pour avoir été restaurée par José Bové, d'où peut être la confusion avec Les fous de Dieu...

    Gite municipal installé dans l'ancien presbytère, les clefs sont à prendre chez Nathalie, bénévole, juste à côté, ou à défaut au Snack La petite fringale, sur la place. Nous avons fait l'erreur d'arriver à Saint Jean un dimanche après-midi, juste après la fermeture de l'unique épicerie-boulagerie qui ne rouvrait que le mardi matin. Heureusement qu'en saison, la petite fringale est ouverte tous les jours de 10 heures à pas d'heure.

    Le Gite Municipal s'est révelé pratique, mais décevant, le mobilier y est hétéroclite, les fauteuils de bureau en skaï, sans doute recyclés du mobilier municipal, en partie défoncés font très mauvais effet. En l'absence de Nathalie et du fait du congé maladie de l'employé municipal, les draps n'avaient pas été changés et le gite était à peine propre...

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    Heureusement, La petite fringale a assuré la restauration et nous a même doté du nécessaire pour pouvoir petit déjeuner le lundi matin et emporter de quoi pique niquer sur la route de Lodève. Et puis à partir du début de soirée, la terrasse de la Petite fringale voit défiler une bonne partie de la population locale, estivante ou résidente. Nos voisins de table par exemple, rencontrés en chemin le matin avec des pantalons kakis, des gilets oranges, le fusil à l'épaule, accompagnés de leur chiens à grelots ont refait pendant plus d'une heure la chasse au sanglier à coup de muscat.

    Une bonne étape finalement.

    Le lendemain 17 août nous avons sans encombre rejoint Lodève terminus de ce premier tronçon puis dans la soirée par bus, train et voiture notre home de La Chaise-Dieu. A l'année prochaine sur le chemin d'Arles!