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Cas@d€i - Page 24

  • Ponte Campana - Ribadiso (Arzua)

    8 mai 2018 - J11  22 km en un peu plus de cinq heures. Brumeux au départ et carrément froid à l'arrivée, depuis grand Soleil. Chemin tranquille. On navigue entre 515 et 230 m. Mais on croise tout au long du sentier six petites rivières qui à chaque fois donnent l'occasion de pentes raides parfois assez longues. La plupart du temps très ombragé par des chênes, des eucalyptus, des pins. Toujours beaucoup de vaches. Un mémorial de plus pour des pèlerins dans une zone industrielle où Saint Gobain affiche fièrement sa présence. Et de plus en plus de bars, tous les 4 ou 5 km, souvent par grappe dans un petit hameau, inutile de transporter de quoi manger. La gourde reste cependant indispensable. J'ai une nouvelle credencial aimablement offerte par mon auberge du jour, Los Caminantes,  pour trois étapes. Qui sait peut être quelqu'un me postera celle que j'ai perdue. Si j'y ai bien mis mon adresse mais je ne m'en souviens pas. J'ai pour une fois réservé un lit dans une Alberghe pour l'étape de Santiago où je vais arriver le jour de l'ascension. À demain. Il reste 43 km.

  • Portomarin - Pontecampana

    7 mai 2018 - J10  : 30 km. Mauvaise journée car j'ai perdu je ne sais où ma credential avec tous les tampons accumulés depuis Auch sur le chemin d'Arles. J'avais déjà perdu la credential du chemin du Puy... si non journée chaude avec lever de soleil vu d'un bois calciné. Montée continue de Portomarin à 330 mètres au sommet de la Sierra Ligonde à 720 m. Des irlandaises font le chemin au pas de course. Le sentier est plus ou moins ombragé de chênes. On alterne dans la descente vers Palas de Rei avec des parties découvertes. Beaucoup de vaches, c'est une region laitière. Sur la fin les premiers eucalyptus. Palas de Rei n'a guère d'intérêt la cité tient son nom de l époque d'un roi wisigoth. En revanche dans l'église une femme seule au milieu de l'allée centrale chante à capella. Encore 5km et voilà la Casa domino petite alberghe privée plus bar restaurant à la campagne au bord de l'eau installée dans un ancien moulin. Charmant mais l'endroit sent le bétail! J'y rencontre notamment un couple de jeunes italiens des Dolomites, Tyrol, qui échangent entre eux en dialecte. Mais la conversation tourne court, il ne connaissent ni Walter Bonatti, l'alpiniste, ni Erri de Luca, écrivain et alpiniste. je le reverrai ultérieurement comme beaucoup de personnes rencontrées, la plupart suivent le même rythme. À demain.

  • Sarria - Portomarin

    6 mai 2018 - J9  23 km Démarrage après un bon petit déjeuner dans le brouillard pour ensuite trouver pour la première fois la grosse chaleur. Entre 400 m le point haut de Momientos à 350 m à Portomarin au bord d'un lac artificiel. Le chemin est le plus souvent en terre, caillouteux, servant de lit à de petits rus et bordés de chênes. Découverte des greniers à céréales spécialité de Galice quant à l'architecture et de sorcières. À l'arrivée une ville neuve construite sur le coteau, l'ancien bourg a été noyé mais les principaux monuments déplacés pierre par pierre. Au delà des sorcières j'ai aussi rencontré un groupe de cinq marcheuses, sac au dos, en bermuda, chapelet en main qui psalmodiaient des je vous salue Marie. À noter également un groupe d'une trentaine de brésiliennes et brésiliens et beaucoup de credencials à vendre. Les espagnols qui ne font que 100 km font la course au tampon! Et certains n'apprécient pas j'ai lu sur un pont : jesus didn't start in Sarria.

    Hébergement à l'hôtel Pons Minea, excellent, moderne, très propre, tout le confort bar, restaurant, promenade dans la vielle ville, belle étape. Légumes grillés, Tarte de Santiago, tarte aux amandes avec du sucre glace...un incontournable!

    À demain!

  • Triacastela - Sarria

    5 mai 2018 J8 20 km en cinq heures. D'abord un bon petit déjeuner puis un dénivelé positif de 300 m pour atteindre l'Alto do Riocabo à 950 m puis descente assez raide pour rejoindre Furela et Pintin pour une pause café. On descend toujours par des chemins creux bordés de chênes et, c'est nouveau, quelques fougères. Dans les villages des étables de 20 vaches environ, et la boue qui va avec. En arrivant à Sarria le paysage s'élargit. Traversée du rio Oribio à l'entrée de la ville de 14000 habitants. Un grand escalier en granit permet d'atteindre la vieille ville et sa rue principale ou chaque maison ou presque propose hébergement ou restaurant ou bar. Beaucoup de "pèlerins" débutent ici leur chemin car pour obtenir la Compostella il suffit de prouver avoir fait les derniers 100 km! Il en reste 111. Hébergement à l'auberge Obradorio dont le tenancier gère également un atelier de menuiserie. Elle est loin de faire le plein et du coup c'est confortable. Promenade au bord du fleuve et pour une fois dégustation d'un milk shake en terrasse. Diner dans un restaurant italien d'une pizza et d'un verre de vin.

    À demain...

  • O'Cebreiro - Triacastela

    4 mai 2018 - J7  22.5km apres un nouveau passage à 1350m, le bar qui devait ouvrir à 6:30 était fermé et donc d'abord 6 km avec pas grand chose dans l'estomac et il fait froid!. Près de 15 km sur des crêtes offrant des vues dégagées magnifiques. Le chemin va de petit village en petit village et donc de bar en bar/ petit déjeuner à Hospital de la Condesa, puis jus d'oranges. À partir de Biduedo, descente rapide pour revenir à Triacastela (les 3 châteaux) à 670m. Chemin plus encaissé, bordé de chênes et de murets en lauzes, les maisons sont en granite, et les fermes pas très propres. À Triacastela, alberghe privée Xacobeo qui fait aussi restaurant, taxi. Une belle réalisation très confortable draps, couverture, feu de cheminée, séchoir à chaussures...menu à 10 euros, ...des informations touristiques détaillées en trois langues : espagnol, anglais, allemand, le français est inconnu sur le Camino Frances! Tout au long du chemin, de très bon jus d'orange et de bons riz au lait!

  • Trabadelo - O'Cebreiro

    3 mai 2018 - J6 : 20km pour remonter de 600 à 1350 m. On suit d'abord comme hier pendant 10 km la vallée de la Valcarce assez encaissée le long de la N6 ( la route de Franco) et de l'A6 puis après Las Herrerias on s'élève franchement d'abord au milieu des Chênes pour finir dans des pâturages dignes de l'Aubrac avec des vaches un peu similaires. Montée un peu pénible raide et caillouteuse surtout au début. Les genêts sont fleuris, l'air vivifiant. Fromage de chèvre, miel...

    Rencontrées en chemin trois françaises qui ont entrepris de faire le chemin au départ de Santiago parce que ce sera plus facile pour rentrer à l'arrivée. De façon générale, en deux semaines à peine j'ai rencontré moins de 20 personnes dans ce sens.


    C'est bientôt la Galice. Arrivé à 13 heures. Enregistrement à L'Alberghe, 2 dortoirs de 50 places, pas de couverture! et il fait tout de même frais, douche, lessive puis repas du pèlerin dans la petite auberge Venta Celta : soupe galicienne œufs au plat et frites et fromage frais au miel. Repos. La petite église est comble pour l'office des pèlerins avec les prières lues par les pèlerins dans toutes les langues représentées. Demain descente : attention aux chutes.

  • Ponferrada - Trabelado

    2 mai 2018 - J5  : 32 km de quasi plat et pour l'essentiel le long d'une nationale. Quelques échappées parmi le vignoble du Bierzo. Des bourgades de 5000 habitants : Cacabellos, Villafranca del Bierzo... Ce matin à la sortie de Ponferrada il pleuvait! Le temps est ensuite resté gris et frais avec de petites averses. Un vrai petit déjeuner ce matin à 6:30 et une paella à midi et ma première pêche de la saison. Ce soir repos dans un gîte de 12 lits tenu par une australienne et son compagnon de Barcelone Firmin avec home cooking... L'occasion de boire du vin de Bierzo, de d&guster de bonnes pâtes chutes, des haricots blancs avec de la charcuterie. Diner communautaire avec deux danoise, deux néerlandais, une canadienne et une japonaise qui travaille en France et va bientôt rentrer au Japon avec son fiancé français qui se met au japonais...et demain 700 m de dénivelé pour monter à O'Cebreiro à 1350m... Très bonne adresse mais s'il a fait un peu frais et qu'une cheminée serait la bienvenue.

    À demain

  • Foncebadon- Ponferrada

    1er mai 2018 - J4 : 29,5 km huit heures. Un vrai PDJ au départ à sept heures et une bonne salade mixte à 12 heures à Molinaseca près d'un vieux pont au soleil retrouvé. Il faisait -2 ce matin au départ. J'ai vraiment regretté mes gants que j'ai finalement décidé au départ de laisser à la maison pour une question de poids! Passage de La Croix de fer et du sommet du chemin à 1550 m pour redescendre via un chemin ravineux à Molinaseca puis Ponferrada à 550m.

    Petite chute sans gravité physique mais j'ai tout de même cassé un verre de lunette et eu quelques égratignures avec saignement sur le visage et les mains.Mon bandana et un fontaine d'eau m'ont permis de nettoyer les plaies. Le soir ma petite trousse de pharmacie m'a permis de désinfecter en l'absence de pharmacie en ce premier mai...

    Les descentes sont plus dangereuses que les montées comme en témoigne une "statue" de vélo en mémoire d'un cycliste DCD sur le chemin. C'est le troisième mémorial vu en quatre jours. Plus de villages en ruines mais des maisons à balcons fleuris, des armoiries, des oliviers, de la vigne... Logé dans une Auberge moderne avec casier mais qui manque un peu d'âme par rapport à hier soir ou l'ambiance était refuge et le repas pris en commun : homos, charcuterie, paella, pomme. J'y ai rencontré quatre français qui refont la partie du chemin interrompu l'an dernier pour cause de fracture de fatigue pour l'une et de fracture au poignet pour une autre. les trois femmes sont accompagnés en voiture par leur mari, un ancien surveillant pénitentiaire de Fleury qui a pris sa retraite à 52 ans... il les attend tout au long du parcours chaque jour en faisant des mots croisés! Ce soir il faut dîner à l'extérieur.

    A l'arrivée à Ponferrada, rencontre avec un suisse qui vient de repartir de Santiago. il a fait le chemin depuis son pays il y'a trois ans et là il le fait dans l'autre sens. il compte trois mois de voyage. Sa femme le suit en camping car le premier mois en Espagne. il a un cache nez pour éviter les coups de soleil, qu'il va voir de face pendant trois mois! Il est bien svelte!

    À demain

  • Astorga - Foncebadon

    30 avril 2018 - J3 : 26km et 550m de dénivelé. Un vrai petit déjeuner au départ un grand Yoplait et deux mandarines et en route. 6 km de plat puis montée progressive vers Santa Catalina et El Ganso à 1000m. À partir de El Ganso les villages montrent de nombreuses ruines et ce serait pire sans le chemin qui a suscité la création d'auberges et de bars. Nouvelles côtes pour atteindre Rabanal del Camino via un vrai sentier de montagne. J'achète une banane et décide d'aller jusqu'à Foncebadon ce qui permet de nouveau via un sentier escarpé et sous des averses de neige d'atteindre les 1450m. Des genêts, des petits chênes, des pins... Les seuls habitants sont les aubergistes mais il y a des chantiers d'autres auberges probablement...une salle commune un grand dortoir, une cheminée. De la petite épicerie... Beaucoup de coréens...dîner communautaire très sympa à 19h et petit déjeuner à 7.00. Cette auberge est ouverte toute l'année. Les gérants, originaires de la côte méditerranéenne ont une petite fille qui va à l'école à Astorga. Il y a deux ramassages scolaires par jour, un à 7:30 pour le collège et un à neuf heure pour le primaire. Dortoir de 16 lits. Douches et toilettes en nombre suffisant. Cheminée bien agréable dans la salle de restaurant/bar. 

  • Villar de Mazarife - Astorga

    29 avril 2018 J2 : 32 km 6:30-14:30 D'abord les chemins rectilignes de feu le désert du Paramo et aujourd'hui très bien irrigué. Le long pont romain qui précède Hospital de Orbigo ou je trouve en ce dimanche un bar ouvert pour compléter mon sommaire petit déjeuner. Puis jusqu'à Astorga une suite de petites montées et descentes, des villages sans habitants apparents, des arbres et de la pluie. Avant de descendre vers Astorga, on aperçoit les sommets enneigés des monts du Leòn dont le sommet du Toleno culmine à 2200 m. Et on aperçoit de loin la cathédrale d'Astorga, il reste bien 3km... Dernière côte et voilà l'Alberghe de la place San Francisco. Et c'est la routine : douche lessive préparation de l'étape de demain pas de sieste car Tour en ville pour voir la vieille ville le palais Gaudi et prendre des repères pour dîner... On est à 800 m d'altitude et il fait 8 degrés.