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Cas@d€i - Page 25

  • Leòn - Villar de Mazarife

    28 avril 2018 - J1 : 22km départ à 6:30 pour éviter la pluie annoncée pour midi et qui n'arrivera qu'à 17 heures. Traversée de la vieille ville. Il suffit de suivre les flèches jaunes au sol ou sur le bas des murs. Ne pas prendre la direction d'Oviedo que 3 français vus hier vont emprunter. Le jour se lève sur la périphérie industrielle que l'on traverse. On est samedi très peu de monde et avec un coréen je suis le seul "peregrino". Apres le petit bourg de Virgen del Camino je prends la variante dite de la calzada qui passe par le paramo, le désert autrefois infesté de brigands et de vautours que l'irrigation à transformé en un paysage agricole souriant. L'autre option aurait été de longer la N120. Quelques petits villages animent un peu un chemin qui reste austère. Il y a des cigognes sur les clochers. À Villar, j'hésite un peu à aller plus loin mais c'est 9km et il vaut mieux équilibrer les étapes. L'alberghe Tio Pepe a des lits libres dans des chambres de 4, sur la place de l'église, pour 9 euros. Et ils sont ouverts toute la journée bar restaurant TV... lessive, douche,
    Déjeuner sur un banc au soleil de mes sandwiches achetés inutilement à Leòn et rencontre avec une équipe de marcheurs et marcheuses du Gers. Sympa! Puis Sieste lecture Instagram...

  • Journée ferroviaire

    27 avril 2018 - Journée ferroviaire! Bordeaux à 5 heures se réveille, le personnel de la Métropole s'active sur les quais, et depuis le tram, on voit des kyrielles de jeunes qui reviennent du Quai de Paludate et vont se coucher. J'ai la tête à Santiago mon objectif pour la quinzaine mais il faut d'abord rallier Hendaye en TER, puis Irun en Euskotren et enfin Leòn avec la Renfe. Beaucoup de randonneurs dans ce train qui ne comporte que deux ou trois voitures. C'est le WE du 1er mai. La nouvelle gare de Leòn est face à l'ancienne, mon point de départ pour le chemin à pied sac au dos. Tout se passe bien, les correspondances sont au RV et à Leòn il fait beau en attendant la pluie annoncée pour les deux premières étapes. Je loge au Globe-trotter Hostal juste à côté de la cathédrale dont la façade est en travaux. Des chambres de huit lits avec casiers individuels sécurisés, couette, serviettes... 20 euros...Nous sommes trois. Dîner sur place avec de petites courses faite au Carrefour du coin. Promenade en ville, je retrouve avec plaisir le quartier où je suis arrivé il y a deux ans avec Marie. Marie n'est pas au départ cette fois, retenue à Bordeaux et peu désireuse de souffrir à nouveau...Marcher longtemps avec un sac sur le dos n'est plus un plaisir. Mon sac fait un peu moins de huit kilos hors ravitaillement. En route!

  • Camino frances

    Je repars avec l'espoir de rallier Santiago depuis León ce samedi 28 avril. A suivre sur instagram sur le compte : ferdinand_liebaux.

  • Jan Karski

    Jan Karski (1914-2000) est connu comme l'auteur de rapports psur l'extermination des juifs en Pologne à l'attention des gouvernements britannique et américain dès 1942, rapports qui lui ont été demandés par le gouvernement polonais en exil dans le cadre des ses activités de résistance.

    Claude Lanzmann a fait connaitre Karski avec son film Shoah puis avec le rapport Karski, dans lequel il livre la totalité du témoignage qu'il a recueilli.

    Yannick Haenel a publié Jan Karski et obtenu pour ce roman le prix Interallié.

    Arthur Nauzyciel a adapté ce livre au théâtre en insistant comme Haenel sur le silence de Karski pendant 35 ans. On voit donc successivement une relation du témoignage de Karski dans Shoah, puis un résumé des rapports de Karski lu par Marthe Keller en off, illustré en vidéo par des plans de camps et enfin, Jan Karski lui-même qui témoigne, c'est l'aspect le plus romancé. Une danseuse à la fin du spectacle exprime la souffrance des corps et la mort.

    Jan Karski a été un témoin puis s'est tu pendant 35 ans, professeur aux Etats-Unis, jusqu'à ce qu'il réapparaisse dans Shoah, la gorge nouée, à peine capable de s'exprimer lui qui a vécu toute ses années obsédé par l'incpréhension dont il estime avoi été l'objet, convaincu que ce n'est pas l'Allemagne nazie qui a éliminé les juifs mais le monde entier, y compris les alliés qui se seraient montrés à tout le moins des complices passifs de la shoah. Sur ces points la querelle entre historiens reste vive et on pourra se reporter à Internet pour en prendre la dimension.

    Deux heures quarante de théâtre donc, hier à Bordeaux deux heures quarante de monologue, certains spectateurs se lassent rapidement et quittent la salle, mais la très grande majorité reste, écoute ce témoignage bouleversant, et s'interroge sur sa transposition aujourd'hui : qu'est ce que nous refusons de voir aujourd'hui? Telle est la question.

    A voir au TNBA jusqu'au samedi 28 avril et en tournée.

  • Enlightenment Now de Steven Pinker

    Pas encore traduit en français mais très facile à lire. 600 pages dont 75 de notes et beaucoup de graphiques pour montrer que malgré le pessimisme ambiant il y'a toujours et encore des raisons d'espérer, à condition de persévérer dans esprit des lumières.

    Steven Pinker montre qu'il faut s'appuyer sur la raison, la science et l'humanisme, les trois moteurs qui n'ont cessé de faire progresser l'humanité.

    Steven Pinker aime quantifier, une antenne ne fait pas une tendance, il faut toujours essayer de mesurer pour comprendre, c'est d'ailleurs la devise de l'insu.

    Et Pinker s'attache à montrer que tout va mieux  en termes d'espérants" de vie, de santé, d'alimentation, de richesse, d'inégalités, d'environnement, de paix, de sûreté, de terrorisme, de démocratie, de droits, de savoir, de qualité de la vie, de bonheur, de menaces existentielles...

    Regardons en arrière, objectivement et allons de l'avant muni de notre capacité à comprendre, à progresser, à fraterniser, c'est la leçon optimiste de ce livre.

    Ceux qui ne lisent pas l'anglais ou ne le souhaitent pas peuvent lire l'avant dernier ouvrage de Steven Pinker, traduit en français sous le titre : "la part d'ange en nous" où il démontre la diminution de la violence sous toutes ses formes sur longue période

  • Opéras bibliques à la cathédrale de Lectoure

    Soirée lyrique samedi soir à la Cathédrale de Lectoure dans le Gers avec le Choeur des Feux de Saint Jean. Un choeur initié il y a cinquante ans au sein du Lycée Saint Joseph par Pierre Gardeil et Roland Fornerod.

    Une centaine de choristes, des élèves du lycée mais aussi quelques anciens élèves ou connaissances plus âgés et sept solistes, deux violons, un violoncelle un clavecin/orgue sous la direction de Christopher Gibert dans une mise en espace de Jean-François Gardeil.

    Au programme des oeuvres de Giacomo Carissimi (1605-1674) : Vanitas vanitatum et Jephte, et  de Marc -Antoine Charpentier (1673-1704) : Le reniement de Saint Pierre.

    Des oeuvres mises en espace dans le sens ou les solistes jouent ou plutôt esquissent les situations évoquées comme cela se pratiquait au XVII siècle : On voit Pierre se renier trois fois puis pleurer lorsque Jésus le regarde après avoir entendu le coq chanter. On frémit lorsque la fille de Jephte, le vainqueur des ammonites, accepte dignement d'être immolée par son père afin qu'il puisse respecter le serment qu'il a fait avant la bataille de sacrifier la première personne qu'il rencontrera s'll revient vainqueur.

    Une belle soirée, il est bien réconfortant de voir toute cette jeunesse prendre plaisir à savourer le succès d'heures de travail et acclamer leurs enseignants et partenaires musiciens d'un Week-End.

    Et le souvenir, évoqué par Jean-François Gardeil, de Jean-Claude Malgroire, décédé ce samedi, qui était venu jouer avec son ensemble à la Cathédrale de Lectoure.

     

  • Le deuxième âge de la machine

    Cet ouvrage de deux chercheurs du MIT publié en 2014 est depuis sorti en Français en 2015 chez Odile Jacob. Il est toujours d'actualité, d'autant plus au moment où Cédric Vilaini vient de sortir son rapport sur l'intelligence artificielle et que les bouleversements liés à l'économie numérique se font de plus en plus frappants.

    J'écris ces lignes au début d'une grève SNCF où le débat semble se centrer sur la suppression du statut du cheminot mais y aura t'il dans dix ou vingt ans encore des conducteurs de train alors que tous les constructeurs automobiles font le pari de l'avènement de la voiture autonome et qu'il est sans doute plus facile de faire rouler des trains sans conducteur, il y a déjà des métros automatiques. Le débat devrait être ailleurs.

    Alors deuxième âge de la machine, pourquoi, parce que après la révolution industrielle, l'irruption du digital, du numérique,  constitue une révolution qui va concerner tous les domaines de l'activité humaine comme la vapeur l'a fait précédemment, il y a deux siècles.

    L'ouvrage est sous titré travail et prospérité à l'heure de la révolution technologique.

    Les auteurs présentent en premier lieu les caractéristiques spécifiques de cette révolution : 

    La puissance de calcul de l'informatique double tous les 18 mois. Cette caractéristique des puces numériques appelée loi de Moore du nom de celui qui l'a mise en évidence ne se dément pas. Elle implique que l'informatique se déploie très rapidement de plus en plus puissante, de moins en moins chère, de plus en plus miniature. Notre iPhone a une puissance de calcul 1000 fois supérieure à celle de la capsule Apollo qui se posa sur la lune et le progrès continue.

    L'information se digitalise de plus en plus sous forme de 1 et 0 , toute l'information, les textes, les images, les sons, et la puissance des ordinateurs permet de stocker et traiter ces milliards de milliards de données en de moins en moins de temps.

    C'est l'effet combinatoire de ces données. Leur mise en relation qui permet de résoudre des problèmes de toutes sortes comme par exemple la reconnaissance faciale.

    La seconde partie de l'ouvrage aborde les conséquences pour la société et l'emploi. Elle met bien en évidence les problèmes et les risques en termes de créations d'emplois, de croissance des inégalités de revenus, d'apparition de monopoles, de risques pour les libertés individuelles.

    Les solutions sont esquissées : développer des complémentarités Homme/Machine, adapter les systèmes de taxation pour compenser les effets externes négatifs, développer le revenu universel pour assurer un revenu aux futurs laissés pour compte...

    Cette partie est évidemment la moins convaincante. Les solutions devront être trouvées. On peut se rassurer en se disant que les porteurs d'eau de la fin du XIX siècle, travailleurs peu qualifiés, ont retrouvé du travail, des emplois qui n'existaient pas comme par exemple préparateur de commande. De mon point de vue, prôner le revenu de base est un aveu d'impuissance et il faudra au contraire tout faire en termes de formation, d'éducation pour que le droit au travail puisse se concrétiser à l'avenir en complément de nos nouvelles machines.

  • Autour du bassin d'Arcachon à pied

    Il aura suffit de quatre jours, en tous cas pour moi, pour boucler cette superbe randonnée effectuée du lundi 19 au jeudi 22 mars, j'ai sans doute été un des premiers de la saison, si ce n'est le premier d'après mes aubergistes!

    Etape 1 : Gare d'Arcachon - Le Teich 27 km dans le froid, avec de la pluie, un peu de grêle, beaucoup de rafales de vent et pour finir quelques éclaircies annonçant le beau temps à venir. Se succèdent les ports de La Teste de Buch, après de premiers prés salés et de premiers réservoirs à poissons, puis les ports de la Hune, du Meyran, de Gujan, déjeuner au sandwich en gare de Gujan, de Larros, de La Barbottière, de Mestras. On atteint le fameux parc ornithologique du Teich et en en sortant, on cherche l'église du Teich, à côté de laquelle se trouve l'hôtel - PMU - Restaurant Le Central Café. Les chambres sont modestes, très modestes, la cuisine sortie du congélateur mais après ce temps pourri on est tout de même content de se réchauffer.

    Etape 2 : Le Teich - Lanton 29 km. Le soleil est de retour comme promis mais il y a sans doute plus de rafales de vent que la veille. J'ai quatre épaisseurs deux premières peaux l'une sur l'autre, un polaire avec capuche et un coupe vent avec capuche. J'ai remisé le surpantalon au fond du sac à dos, il ne pleuvra plus. Parti du centre du Teich, j'ai emprunté la piste cyclable jusqu'à l'usine de la Cellulose du pin, puis un bois charmant jusqu'au port de Biganos, puis celui des Tuiles. A cette époque, les ports sont quasi déserts, pas de bar, pas de vente d'huitres...c'est le grand calme et très agréable, on est assez loin des axes de circulation et le silence est très appréciable. Arrivée à Audenge, déjeuner dans un café restaurant, à côté de la place du marché, pause de presque deux heures, un bon steack avec des pommes sautées et quelques légumes. J'évite ensuite le tour du Graveyron  pour me réserver pour le tour du domaine de Certes, sur les digues, au milieu des réservoirs à poissons et des parcs à huitres. Heureusement, les digues sont bordés de haies, toutes fleuries de petites fleurs blanches, haies qui contribuent à protéger un peu du vent. Arrivée sur la plage de Lanton. Il faut trouver la Villa Donasti, une chambre d'hôte, mais arrivée sur le lieu présumé, elle est introuvable et au téléphone, la propriétaire m'indique que selon que l'on renseigne route ou rue sur google maps, il y a une erreur de 2 km! On se retrouve tout de même. L'hôte, d'origine espagnole, est accueillante, la chambre, très propre et très confortable, j'ai apporté mon dîner, sommaire, avec moi sachant que j'aurai accès à la cuisine. Une nouvelle excellente nuit.

    Etape 3 : Lanton-Arès 16,5 km. Petite étape car après Arès, il n'y a plus d'hébergeent possible avant arriver au Cap ferret. On retrouve le bassin et ses ports, Cassy, Taussat, Betey, Andernos, où je prend un café sur la grande plage, puis le port de Saint Brice et enfin celui d'Arès. Déjeuner à Arès, sur la place de l'église, dans un restaurant ouvert depuis le début de l'année , tenu par une famille originaire du Jura, Bonne cuisine de là-bas. L'hôtel La petite auberge est à deux pas. Confortable, un peu moins que la Villa Donasti, mais propre et simple, accueillant. Quelques courses, repos, lecture.

    Dernier jour - Arès-Cap Ferret. Plus de rafales, que du soleil et toujours un fond de froid. On retrouve l'OVNI-port, un espace dédié à l'accueil des éventuels ovni aménagé par un ancien maire et cet étrange transformateur électrique installé dans un ancien moulin à vent du XIX. Puis c'est le port ostréicole d'Arès avec sa Croix des marins et sa Femme océan et enfin la réserve des prés salés, un site Natura 2000. Comme ce n'est pas géré haute, j'emprunte le chemin qui se faufile au milieu des prés et rejoins la forêt de pins à Jane De Boy. Quelques difficultés quand même car il reste des parties inondées. Malheureusement et pour la première fois on entend en bruit de fond la véhiculent qui roulent sur la D106...Enfin c'est la forêt jusqu'au chemin qui mène à l'océan deux à trois km  avant l'arrivée. Pique-nique sur le chemin. C'est la partie la plus fréquentée des quatre jours, quelques coureurs à pied, des cyclistes... mais on est loin de la foule de l'été et ds encombrements. Passer par l'océan rallonge le parcours d'environ 2,5 km mais comment résister? Le spectacle est superbe, personne sur la plage de l'horizon, une falaise de sable, travaillée par les vagues, deux km de marche sur la sable et on rejoint les rails du petit train touristique que l'on suit jusqu'au débarcadère de Belisaire. Une crêpe sucrée et un chocolat chaud à l'Escale et retour à Bordeaux par Transgironde en cette journée de grève de la SNCF. 2,65 € le trajet en deux heures et quart. Long mais pas cher!

    In fine, une randonnée qui réconcilie si besoin était avec le Bassin d'Arcachon, beaucoup de sites protégés, de la faune et de la flore en grande quantité, pas ou peu de circulation automobile, pas d'affichage agressif, le bassin au plus près du bassin reste agréable en cette saison mais on le sent menacé, ici ou là on voit des lotissements qui émergent au détour d'un bois ou d'une forêt, de nouveaux parallélépipèdes commerciaux...

  • Peer Gynt

    "Ton voyage est fini, Peer, tu as enfin compris le sens de la vie, c'est ici chez toi et non pas dans la vaine poursuite de tes rêves fous à travers le monde que réside le vrai bonheur". C'est la dernière phrase de Solveig, à Peer, lorsqu'il meurt dans ses bras après avoir passé sa vie à chercher le bonheur, à "être soi" plutôt qu'à "se suffire à soi-même".

    La mise en scène de David Bobbée est enlevée, on ne s'ennuie pas malgré les quatre heures de représentation, l'acteur principal, Radouan Leflahi, est époustouflant, et ses compères et consoeurs également. On peut regretter quelques longueurs, un peu trop de tapage, des facilités, mais globalement, le personnage de Peer Gynt, un être qui se veut flamboyant mais qui est au fond faible, pas franchement sympathique, ambitieux mais médiocre, qui échoue dans ses entreprises, qui peut être tendre, un être humain, comme nous, est bien campé.

    J'avais préféré la mise en scène d'Eric Ruf, de la comédie française, avec Hervé Pierre dans le rôle de Peer Gynt, en 2012 au Grand Palais mais bon celle-ci n'est c'est pas mal...

    Encore en Tournée.

  • Stoner de John Williams

    Voici un livre paru en 1965, pas du tout d'actualité mais toujours actuel.

    Je l'ai découvert sur Internet en tombant par hasard sur une critique d'Une Vie entière de Seethaler dans l'Irish Times, vous voyez le détour? (cf. Chronique du 14 février 2018).

    Mais un détour qui en vaut la peine. Dans les deux cas le roman est le récit de la vie du personnage principal, et dans les deux cas c'est une vie ordinaire, marquée par beaucoup d'échecs.

    William Stoner, né à la fin du XIX siècle dans le Missouri, dans une famille d'agriculteurs pauvres, se destine initialement à l'agriculture, il va à l'université, en section agriculture, hébergé chez des cousins éloignés pour lesquels il travaille la terre lors de ses temps libres, logé dans un recoin du grenier.

    Et puis dans son cursus, il découvre la littérature, il est émerveillé, c'est une révélation. il abandonne l'agriculture, la perspective de reprendre la ferme de ses parents, réussit ses études, devient professeur dans son université de Columbia ou il est coopté, ce qui lui évite d'avoir à se demander ce qu'il va faire de sa vie.

    Sa vie va apparemment être une suite d'échecs ; il se marie mais réalise au bout d'un mois que ce mariage sera un échec, il va cohabiter jusqu'à la fin de ses jours avec une femme qui lui mènera la vie dure, l'éloignera de sa fille, le relèguera au fond de la maison... A l'université, trop intègre, il se fera un ennemi de son chef de département ce qui lui interdira tout promotion. il va connaitre un grand amour avec une de ses étudiantes mais ils décideront de mettre fin à cette ydille trop compliquée à assumer...

    Et pourtant, Willy Stoner a t-il été aussi malheureux qu'on peut le penser? Sans doute pas. il a eu un beau métier, a eu plaisir à enseigner la littérature anglaise, à dialoguer avec ses étudiants, a vécu une belle histoire d'amour...

    C'est quoi le bonheur?

    J'ai lu l'ouvrage en anglais, sur ma liseuse. Très facile, l'écriture est limpide, le vocabulaire accessible. Il existe une traduction en Français d'Anna Gavalda, chez Babélio.