Il aura suffit de quatre jours, en tous cas pour moi, pour boucler cette superbe randonnée effectuée du lundi 19 au jeudi 22 mars, j'ai sans doute été un des premiers de la saison, si ce n'est le premier d'après mes aubergistes!
Etape 1 : Gare d'Arcachon - Le Teich 27 km dans le froid, avec de la pluie, un peu de grêle, beaucoup de rafales de vent et pour finir quelques éclaircies annonçant le beau temps à venir. Se succèdent les ports de La Teste de Buch, après de premiers prés salés et de premiers réservoirs à poissons, puis les ports de la Hune, du Meyran, de Gujan, déjeuner au sandwich en gare de Gujan, de Larros, de La Barbottière, de Mestras. On atteint le fameux parc ornithologique du Teich et en en sortant, on cherche l'église du Teich, à côté de laquelle se trouve l'hôtel - PMU - Restaurant Le Central Café. Les chambres sont modestes, très modestes, la cuisine sortie du congélateur mais après ce temps pourri on est tout de même content de se réchauffer.
Etape 2 : Le Teich - Lanton 29 km. Le soleil est de retour comme promis mais il y a sans doute plus de rafales de vent que la veille. J'ai quatre épaisseurs deux premières peaux l'une sur l'autre, un polaire avec capuche et un coupe vent avec capuche. J'ai remisé le surpantalon au fond du sac à dos, il ne pleuvra plus. Parti du centre du Teich, j'ai emprunté la piste cyclable jusqu'à l'usine de la Cellulose du pin, puis un bois charmant jusqu'au port de Biganos, puis celui des Tuiles. A cette époque, les ports sont quasi déserts, pas de bar, pas de vente d'huitres...c'est le grand calme et très agréable, on est assez loin des axes de circulation et le silence est très appréciable. Arrivée à Audenge, déjeuner dans un café restaurant, à côté de la place du marché, pause de presque deux heures, un bon steack avec des pommes sautées et quelques légumes. J'évite ensuite le tour du Graveyron pour me réserver pour le tour du domaine de Certes, sur les digues, au milieu des réservoirs à poissons et des parcs à huitres. Heureusement, les digues sont bordés de haies, toutes fleuries de petites fleurs blanches, haies qui contribuent à protéger un peu du vent. Arrivée sur la plage de Lanton. Il faut trouver la Villa Donasti, une chambre d'hôte, mais arrivée sur le lieu présumé, elle est introuvable et au téléphone, la propriétaire m'indique que selon que l'on renseigne route ou rue sur google maps, il y a une erreur de 2 km! On se retrouve tout de même. L'hôte, d'origine espagnole, est accueillante, la chambre, très propre et très confortable, j'ai apporté mon dîner, sommaire, avec moi sachant que j'aurai accès à la cuisine. Une nouvelle excellente nuit.
Etape 3 : Lanton-Arès 16,5 km. Petite étape car après Arès, il n'y a plus d'hébergeent possible avant arriver au Cap ferret. On retrouve le bassin et ses ports, Cassy, Taussat, Betey, Andernos, où je prend un café sur la grande plage, puis le port de Saint Brice et enfin celui d'Arès. Déjeuner à Arès, sur la place de l'église, dans un restaurant ouvert depuis le début de l'année , tenu par une famille originaire du Jura, Bonne cuisine de là-bas. L'hôtel La petite auberge est à deux pas. Confortable, un peu moins que la Villa Donasti, mais propre et simple, accueillant. Quelques courses, repos, lecture.
Dernier jour - Arès-Cap Ferret. Plus de rafales, que du soleil et toujours un fond de froid. On retrouve l'OVNI-port, un espace dédié à l'accueil des éventuels ovni aménagé par un ancien maire et cet étrange transformateur électrique installé dans un ancien moulin à vent du XIX. Puis c'est le port ostréicole d'Arès avec sa Croix des marins et sa Femme océan et enfin la réserve des prés salés, un site Natura 2000. Comme ce n'est pas géré haute, j'emprunte le chemin qui se faufile au milieu des prés et rejoins la forêt de pins à Jane De Boy. Quelques difficultés quand même car il reste des parties inondées. Malheureusement et pour la première fois on entend en bruit de fond la véhiculent qui roulent sur la D106...Enfin c'est la forêt jusqu'au chemin qui mène à l'océan deux à trois km avant l'arrivée. Pique-nique sur le chemin. C'est la partie la plus fréquentée des quatre jours, quelques coureurs à pied, des cyclistes... mais on est loin de la foule de l'été et ds encombrements. Passer par l'océan rallonge le parcours d'environ 2,5 km mais comment résister? Le spectacle est superbe, personne sur la plage de l'horizon, une falaise de sable, travaillée par les vagues, deux km de marche sur la sable et on rejoint les rails du petit train touristique que l'on suit jusqu'au débarcadère de Belisaire. Une crêpe sucrée et un chocolat chaud à l'Escale et retour à Bordeaux par Transgironde en cette journée de grève de la SNCF. 2,65 € le trajet en deux heures et quart. Long mais pas cher!
In fine, une randonnée qui réconcilie si besoin était avec le Bassin d'Arcachon, beaucoup de sites protégés, de la faune et de la flore en grande quantité, pas ou peu de circulation automobile, pas d'affichage agressif, le bassin au plus près du bassin reste agréable en cette saison mais on le sent menacé, ici ou là on voit des lotissements qui émergent au détour d'un bois ou d'une forêt, de nouveaux parallélépipèdes commerciaux...