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Environnement - Page 6

  • Indian creek

    creek2.jpgJamais je n'aurai été lire ce livre, si je n'avais lu le mois dernier l'ouvrage de Sylvain Tesson Dans les forêts de Sibérie. Y figure en effet une liste des livres que l'auteur avait emmené pour passer son hiver au bord du Lac Baikal et le récit initiatique de Pete Fromm y figure en numéro sept.

    C'est un récit autobiographique d'une aventure qui aura finalement décidé du devenir de l'auteur. A vingt ans, étudiant, Pete Fromm qui a déjà une bonne expérience de la randonnée et du camping, qui a lu des récits de trappeurs dans l'ouest américain, qui fait des études de biologie animale, se voit proposer un job un peu particulier : veiller sur des oeufs de saumons à la frontière de l'Idaho et du Montana, dans les montagnes rocheuses. Sept mois d'isolement quasi total au lieu dit Indian Creek à surveiller que la glace qui va saisir la rivière ne se forme pas durablement dans le lit qui abrite les millions d'oeufs de saumon qui doivent éclore au printemps et descendre jusqu'à la mer pour les plus robustes.

    Une grande tente de toile, un poêle à bois, la visite tous les mois d'une demi-heure de gardes des eaux et forêts, qui lui apporteront du courrier à motoneige, le passage de quelques chasseurs...

    En deux semaines, Pete, un peu inconscient de ce qui l'attend quitte tout, université, parents, amis, ils lui font cadeau d'une jeune chienne, Boone, il fait ses provisions de nourriture, d'outils, de fusils....

    A son arrivée, après le départ du camion qui le dépose auprès de la tente, il coupe du bois pendant 15 jours. Son travail l'occupe un petit quart d'heure par jour. Que faire? Regarder l'hiver arriver, la glace couper les routes, les avalanches, les congères, le froid polaire, la nature, les écureuils qu'il finit par chasser pour les manger. Puis la chasse, après beaucoup d'essais infructueux, il parvient à tuer un élan, c'est interdit, il faut le dépecer, le découper pour le transporter, le sdaler, le cacher, les steacks sont délicieux...

    Je ne révèle pas les autres épisodes de cette aventure unique. Pete Fromm n'est pas un intellectuel, pas même écologiste, il ne cherche pas à éveiller les consciences, il ne philosophe pas, il raconte seulement avec beaucoup d'humour, une initiation à la vie sauvage, ses essais, ses échecs, ses apprentissages, la découverte de solutions et surtout l'enivrement que lui apporte une liberté inouie, une liberté qui n'est pas sans danger.

    A son retour, il termine ses études dans un atleir d'écriture, publie des nouvelles et son professeur lui dit "vous pourriez vivre de çà...". Il sera écrivain.

  • Prix de l'eau

     

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    Je viens de recevoir mes factures d'eau : une pour La Chaise-Dieu, une pour Bordeaux. Toutes deux émises par la Lyonnaise des eaux.

    Et bien le prix de l'eau consommée varie presque du simple au triple.

    A la Chaise Dieu, le prix du m3 consommé hors taxe est de 2,0218 € pour la lyonnaise plus 0,80 € pour la commune plus 0,08 € pour l'agence de l'eau soit au total 2,90 €/M3.

    A Bordeaux, ce même prix est 1, 0306 € pour la Lyonnaise plus 0,0611 poiur l'Agence de l'eau, rien pour la ville, soit au total 1,104 €/M3

    Soit un rapport de quasi 1 à 3...

    L'abonnement est un peu moins cher à La Chaise-Dieu : 28,10 € HT contre 32,85 € HT pour Bordeaux.

    Le traitement des eaux usées est deux fois plus cher à Bordeaux qu'à La Chaise-Dieu. 0,72 €/M3 à La Chaise-Dieu entièrement au profit de la commune contre 1,3112 à Bordeaux, répartis à hauteur de 0,69 pour la Lyonnaise et 0,6210 pour la Communauté urbaine.

    Enfin les redevances aux agences de l'eau sont peu différentes 0,45 €/m3 pour La Chaise Dieu et 0,51/m3 pour Bordeaux.

    Le génie fiscal français fait que l'abonnement, la consommation et la lutte contre la pollution font l'objet d'une TVA à 5,5 % alors que pour la collecte, le traitement des eaux usées et la modernisation des réseaux de collecte c'est 7 %... Comprenne qui pourra!

    Pour l'instant le prix du timbre poste est le même à La Chaise Dieu et à Bordeaux mais pour combien de temps?

  • Populations

    Je suis allé lundi soir à une conférence de Gilles Pison, rédacteur en chef de la revue Population & Sociétés à l'Institut National d'Etudes Démographiques, l'INED.

    Nous sommes depuis quelques semaines 7 millards d'individus sur la planète, à peu près. Tout le monde le sait. La transition démographique, baisse de la mortalité et baisse de la fécondité est à l'oeuvre dans tous les pays, y compris, ce que l'on sait moins en Afrique intertropicale, le péril noir, pas plus que le péril jaune au temps de ma jeunesse, n'aura pas lieu et d'ailleurs la plupart des individus aspire à vivre et travailler au pays comme disaient les gens du Larzac.

    Ce que j'ai découvert c'est que les politiques démographiques sont vaines et n'ont aucune influence sur les comportements. Prenons la Chine et sa politique de l'enfant unique, où l'Inde et sa politique de stérilisation forcée. Aucun ou pas d'effet. Le comportement démographique de la Chine n'est pas fondamentalement différent de celui de Taiwan ou de Hong Kong où ces politiques n'ont pas été conduites.

    Prenez l'Iran ou la Turquie, où les dirigeants appellent les femmes à avoir au moins trois enfants, le taux de fécondité y est respectivement de 2,1 et 1,7.

    On peut s'amuser à verifier cela sur le site Internet de l'INED avec des cartes interactives très pédagogiques à l'adresse suivante :

    http://www.ined.fr/jeux2.php?_movie=/CartePopulation/cartePopulation.php?html=true&titre=Les%20cartes%20interactives%20de%20la%20population%20mondiale&lg=fr

    Il en ressort que quel que soit les régimes politiques, les climats, les religions, que sais-je encore, la transition démographique s'impose partout.

    Et au delà de l'effectif de la population, on se rend compte aussi que ce qui compte n'est pas de savoir si l'on est un millard ou sept milliard mais le mode de vie de cette population, imaginins que les sept milliards que nous sommes se mettent à consommer au rythme ou consomment les européenes et les nord américians, la planète n'y suffira pas!

     

  • Village d'avenir

    Dans la Communauté de communes du Plateau de La Chaise-Dieu, il y a un "village terre d'avenir".

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    Ce village c'est Bonneval, 98 habitants en 2008!

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    Un petit ralentisseur pavé aux entrées du bourg et des bancs accueillants

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    des fontaines, de l'eau potable, des fleurs partout

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    une bonne table, La Dorette,

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    Une petite mairie pavoisée

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    des chambres d'hôtes bucoliques

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    de beaux vitraux dans la petite église

    C'est simple, tout est coquet, au creux d'un vallon, un sentiment de bout du monde...

    Le label Notre village terre d'avenir http://notrevillage.ffconsulting.com/ permet aux communes rurales de s'engager dans la démarche de développement durable, l'agenda 21. A Bonneval, le résultant est probant, on a envie de revenir, une bonne pratique à généraliser.

  • Nec plus ultra

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    De quoi s'agit-il? Tout simplement de la devanture de la boutique "Le Trône" sise rue d'Assas spécialisée dans les toilettes japonaises.
    Dans le même ordre d'idée, on peut signaler l'exposition de photos délicatement intitulée "chiotissime" organisée par le très sérieux Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne, Bd de la Bastille du 8 septembre au 20 octobre : http://www.siaap.fr/expo-chiottissime/.

  • Avant-première

    Massacre au Jardin du Luxembourg?

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    Que nenni! Simplement le stockage d'éléments de la future exposition intitulée Arbres, regards croisés qui sera présentée par le Sénat dans l'Orangerie du Jardin du Luxembourg du 8 au 27 septembre prochain : http://www.senat.fr/presse/cp20100630.html
    Il y aura pour cette exposition réalisée avec l'Université Paris Sud 11 et l'Office National des forêts trois espaces : Arbre et Art, Arbre et Sciences et Arbre et écosystème forestier et urbain. Une exposition pluridisciplinaire donc. Accrochez vous aux branches!
  • La Boudeuse : triste fin annoncée

    Il y a un peu plus d'un an, j'avais eu l'occasion d'écrire une petite chronique cf : http://casadei.blogspirit.com/archive/2009/03/16/la-boudeuse.html sur "la Boudeuse", ce trois mâts, parti depuis ce séjour face à la Très Grande bibliothèque vers les Amériques mesurer les effets du changement climatique sur les peuples de l'eau. Le Monde nous a appris hier que cette mission Terre-Océan venait d'être brutalement interrompue, différents sponsors, au premier rang desquel notre ministre du développement durable,  n'ayant pas tenu leurs promesses de financement alors que ce même ministre aurait commandé la mission dans le cadre du Grenelle de la mer : cf également : http://www.la-boudeuse.org/ le mot de la fin du capitaine Franceschi.

    visuel_equipage_accueil.jpgOn sait bien que les finances publiques connaissent des jours difficiles. alors financer une opération qui allie développement des connaissances scientifiques, aventure, rencontres des cultures, un peu de rêve n'était évidemment pas prioritaire... Il y a d'autres urgences, le changement climatique peut attendre...

    D'ici là,  La Boudeuse risque d'être vendue pour éponger les dettes accumulées dans l'attente des financement promis. Il y a vraiment quelque chose qui va mal dans l'allocation des fonds publics. Sans l'audace de Christophe Collomb et un peu de financement public, la découverte de l'Amérique aurait tardé...

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  • Emile Vignes

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    Emile Vignes (1896 - 1983) épicier à Castets dans les Landes se dit en pleine grande guerre que faire des photos lui permettrait d'arrondir ses fins de mois. En 1916, il achète son premier appareil photo. Il va devenir un artiste, poète, témoin de son temps. Il photographie la pignade, la forêt des landes, ancien apprenti résineur, il connait tous les métiers de la forêt qu'il documente, il est de toutes les fêtes, tous les mariages. Dans les années trente, sa première automobile, une Panhard, lui permet d'élargir son terrain de chasse, il découvre la côte d'argent, photographie les familles à la plage lors des premiers congés payés, après la guerre, il se fait reporter lors des grands incendies puis les attaques de criquets.

    Grâce à son fils Jacques, le Musée d'Aquitaine rend un bel hommage à Emile Vignes avec une très belle exposition, très émouvante, à découvrir jusqu'au 14 mars.

    En parallèle, on pourra mesurer les permanences et le chemin parcouru par les Landes avec les photos de Frédéric Desmesure qui a consacré un reportage à la vie de Labouheyre de 2003 à 2009 : l'école, les fêtes, les commerçants, l'usine de transformation du pins des Landes, le rugby, la chasse, le cochon...

    On ne peut que constater combien le Labouheyre du XX1éme siècle est à la fois dans la modernité et empreint des pratiques ancestrales.

    Au XIXéme siècle, en 1859 lors de la dixième édition de la Foire industrielle de Bordeaux , les produits des Landes étaient présentés dans la section coloniale aux côtés de ceux des Antilles et de l'Algérie, la région était alors considérée comme une colonie en voie de défrichement.

  • Bordeaux et Haïti

    En ce dimanche 17 janvier, cinq jours après le tremblement de terre qui a dévasté Haïti, le buste du Général Toussaint Louverture (1746-1803), précurseur de l'indépendance d'Haïti proclamée en 1804 est fleuri. Beau geste, tant la richesse de Bordeaux est liée à l'histoire d'Haïti.

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    Alors qu'au XVIIème siècle l'essentiel du trafic du port de Bordeaux s'effectue avec le nord de l'Europe, Hanse, Scandinavie, Provinces-Unies et concerne essentiellement le vin, au XVIIIème siècle, c'est le commerce colonial qui va assurer l'essor considérable de la prospérité du port, de ses armateurs, ses commerçants, de la ville, va susciter un dynamisme démographique sans précédent et attirer les artistes de toute l'Europe. C'est de cette époque que datent les magnifiques façades des Quais de la Garonne qui valent aujourd'hui à Bordeaux d'être inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco.

    Le commerce colonial s'effectue avec les Antilles et Saint Domingue¨(Haïti) est alors surnommée la Perle des Antilles. A la veille de la Révolution, le commerce colonial représente la moitié du trafic du Port de Bordeaux. Bordeaux reçoit alors 38 % des importations françaises de sucre, 42 % des tonnages de café, 45 % de l'indigo et 21 % du coton.

    Et ces denrées sont produites par les esclaves noirs que Bordeaux a contribué avec Nantes, en tout premier lieu et La Rochelle, à déporter d'Afrique aux Antilles. Bordeaux serait ainsi à l'origine de 500 expéditions concernant 130 000 captifs tout au long du XVIIIéme siècle, le siècle des lumières.

    Depuis plusieurs années, la ville de Bordeaux a pris acte de ce passé négrier et entrepris un travail de mémoire. Denis Tillinnac a rédigé un rapport remarquable en 2006, une plaque de mémoire sur les quais rappelle le rôle de Bordeaux dans la traite et en 2009 le Musée d'Aquitaine a ouvert plusieurs salles consacrées au commerce colonial et à la traite des noirs.

    En 2005, la ville avait inauguré sur la rive droite, devant l'actuel jardin botanique, ce buste du Général Toussaint Louverture en présence des autorités haïtiennes. Un peu curieusement, Le Général, dont un des fils est décédé à Bordeaux, rue Fondaudège, regarde vers le Nord. C'est dommage, en regardant vers l'ouest, vers la place de la Bourse, siège de la Chambre de commerce fondée en 1705, il aurait contemplé le fruit du travail de ses conpatriotes et au loin porté son regard vers Haïti. Ce pays qui aujourd'hui, dans l'épreuve, montre toute la dignité de ses habitants.

  • Crue de la Seine de 1910

    crue 002.jpgLe Comité de quartier Saint Germain des Prés et la mairie du 6éme organisent jusqu'au 22 janvier une exposition intitulée Saint Germain les prés dans l'eau dans la galerie de la salle de fêtes de la mairie. En fait de galerie, il s'agit du couloir qui donne accès à la salle des fêtes de la mairie, laquelle fait penser à une salle de patronage, malgré son parquet ciré et ses peintures au plafond, avec estrade, matériel de sono et bar buffet...

    Ci-dessus la rue Visconti

    L'exposition est modeste, plusieurs panneaux de photos avec commentaires qui retracent assez bien la crue de 1910 dans le quartier de Saint Germain des prés. Quelques photos originales et des cartes sont également montrées dans des présentoirs entre les panneaux. L'éclairage de l'ensemble est plutôt sommaire.

    Mais cette exposition vaut tout de même un petit détour. C'est d'abord l'occasion de grimper l'escalier d'honneur de la mairie et d'y découvrir une oeuvre d'Henri Martin, intitulée "le travail" qui fait l'éloge du travail manuel. Et puis l'expostion elle-même comporte bien évidemment des photos spectaculaires.

    Curieusement alors que 1960, l'année de la mort de Camus, nous semble dater d'hier, la crue de 1910, cinquante ans seulement avant, nous semble dater du XIXéme siècle, une époque très lointaine, d'avant la Grande guerre.

    crue 003.jpgOn apprend par exemple qu'il y avait en 1910 des pavés de bois dans les rues,  qui ne résistèrent pas à la crue et se mirent à flotter... (cf. photo de la rue Jacob ci-contre). Maupassant mentionne ces pavés de bois qui disparurent définitivement dans les années trente dans La nuit, un texte publié en 1887 : « Quelle heure était-il quand je repassais sous l'Arc de Triomphe ? Je ne sais pas. La ville s'endormait (...) Sur la chaussée à peine éclairée par les becs de gaz qui paraissaient mourants, une file de voitures de légumes allait aux Halles. Elles allaient lentement, chargées de carottes, de navets et de choux. Les conducteurs dormaient, invisibles ; les chevaux marchaient d'un pas égal, suivant la voiture précédente, sans bruit, sur le pavé de bois. »

    crue 004.jpgAvec la crue, la rue de Seine a réellement mérité son nom (cf. photo ci-contre). Enfin, si l'on s'intéresse tout particulièrement à la crue dite centennale on peut se reporter au site du ministère de l'écologie... : http://www.crue1910.fr/ qui en offre une vue complété très bien illustrée ou se rendre à l'exposition de la galerie des bibliothèques de la ville de Paris (Métro Saint Paul) du 8 janvier au 28 mars et sur le site www.inondation1910.paris.fr.

    Une autre exposition est programmée au Café des deux magots du 11 au 24 janvier, une occasion pour aller boire un bon chocolat chaud et oublier la neige de ce début de 2010!