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photographie

  • En souvenir d'un calvaire

    cornu.jpgS'ils ne contestent pas le calvaire de Jésus, certains experts en traduction des textes anciens pensent qu'il serait plutôt mort sur un poteau de bois. Qu'importe, la croix est le symbole du christianisme. En pierre, en fer ou en bois, les calvaires et croix ont fleuri à la croisée des chemins, pour rappeler aux chrétiens le sacrifice de Jésus et les inciter à l'oraison. Le photographe Xavier Cornu a ratissé la campagne et retrouvé ces signes de foi. Cachées par les herbes folles, le lierre ou la mousse, brisées par le temps, rouillées ou enlaidies par la vie moderne, le photographe les a dénichées pour nous les exposer. L'exode rural, le déclin des croyances, l'agitation des jours ont participé à leur oubli. Xavier Cornu, avec bonheur, les tire de leur abandon. Nous les regarderons de nouveau avec affection quand nous cheminerons en campagne. À La  Chaise-Dieu, vous pouvez rendre visite en particulier à la croix du Bancillon (1541), la croix de gel ou le calvaire de Connangles.

    Xavier Cornu expose ses photos, du 15 au 30 Juillet, dans la belle cave de la place de l'Écho à La Chaise-Dieu, tous les jours de 14H à 18h.

  • Emile Vignes

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    Emile Vignes (1896 - 1983) épicier à Castets dans les Landes se dit en pleine grande guerre que faire des photos lui permettrait d'arrondir ses fins de mois. En 1916, il achète son premier appareil photo. Il va devenir un artiste, poète, témoin de son temps. Il photographie la pignade, la forêt des landes, ancien apprenti résineur, il connait tous les métiers de la forêt qu'il documente, il est de toutes les fêtes, tous les mariages. Dans les années trente, sa première automobile, une Panhard, lui permet d'élargir son terrain de chasse, il découvre la côte d'argent, photographie les familles à la plage lors des premiers congés payés, après la guerre, il se fait reporter lors des grands incendies puis les attaques de criquets.

    Grâce à son fils Jacques, le Musée d'Aquitaine rend un bel hommage à Emile Vignes avec une très belle exposition, très émouvante, à découvrir jusqu'au 14 mars.

    En parallèle, on pourra mesurer les permanences et le chemin parcouru par les Landes avec les photos de Frédéric Desmesure qui a consacré un reportage à la vie de Labouheyre de 2003 à 2009 : l'école, les fêtes, les commerçants, l'usine de transformation du pins des Landes, le rugby, la chasse, le cochon...

    On ne peut que constater combien le Labouheyre du XX1éme siècle est à la fois dans la modernité et empreint des pratiques ancestrales.

    Au XIXéme siècle, en 1859 lors de la dixième édition de la Foire industrielle de Bordeaux , les produits des Landes étaient présentés dans la section coloniale aux côtés de ceux des Antilles et de l'Algérie, la région était alors considérée comme une colonie en voie de défrichement.