Emile Vignes

Emile Vignes (1896 - 1983) épicier à Castets dans les Landes se dit en pleine grande guerre que faire des photos lui permettrait d'arrondir ses fins de mois. En 1916, il achète son premier appareil photo. Il va devenir un artiste, poète, témoin de son temps. Il photographie la pignade, la forêt des landes, ancien apprenti résineur, il connait tous les métiers de la forêt qu'il documente, il est de toutes les fêtes, tous les mariages. Dans les années trente, sa première automobile, une Panhard, lui permet d'élargir son terrain de chasse, il découvre la côte d'argent, photographie les familles à la plage lors des premiers congés payés, après la guerre, il se fait reporter lors des grands incendies puis les attaques de criquets.
Grâce à son fils Jacques, le Musée d'Aquitaine rend un bel hommage à Emile Vignes avec une très belle exposition, très émouvante, à découvrir jusqu'au 14 mars.
En parallèle, on pourra mesurer les permanences et le chemin parcouru par les Landes avec les photos de Frédéric Desmesure qui a consacré un reportage à la vie de Labouheyre de 2003 à 2009 : l'école, les fêtes, les commerçants, l'usine de transformation du pins des Landes, le rugby, la chasse, le cochon...
On ne peut que constater combien le Labouheyre du XX1éme siècle est à la fois dans la modernité et empreint des pratiques ancestrales.
Au XIXéme siècle, en 1859 lors de la dixième édition de la Foire industrielle de Bordeaux , les produits des Landes étaient présentés dans la section coloniale aux côtés de ceux des Antilles et de l'Algérie, la région était alors considérée comme une colonie en voie de défrichement.

Eugène Delacroix (1798-1863) n'a jamais cessé de dessiner, sur le vif si possible. En 1829, dès la nouvelle que le lion du Jardin des plantes est mort, il fonce assister à sa dissection. En 1832, c'est à l'Hopital de la Charité qu'il réalise l'écorché d'un ouvrier maçon décédé d'un accident. Puis il voyage au Maroc et découvre les tigres, les lions, les chevaux sauvages... En 1863, peu avant sa mort, il confie à son journal, sa vision de l'homme : les hommes sont des tigres... On est loin de "la liberté guidant le peuple".
jusqu'au 5 avril, 90 dessins et esquisses peintes de la collection privée de Karen B. Cohen, collectionneuse new-yorkaise. Un panorama très varié de l'oeuvre de Delacroix, témoin de la diversité des thèmes abordés : faune et flore sauvages, religion, oeuvres théatrales, écorchés, esquisses de grands tableaux.

Brillante étoile! que ne suis-je comme toi immuable -
Bright Star! Would I were steadfast as thou art -
Le Comité de quartier Saint Germain des Prés et la mairie du 6éme organisent jusqu'au 22 janvier une exposition intitulée Saint Germain les prés dans l'eau dans la galerie de la salle de fêtes de la mairie. En fait de galerie, il s'agit du couloir qui donne accès à la salle des fêtes de la mairie, laquelle fait penser à une salle de patronage, malgré son parquet ciré et ses peintures au plafond, avec estrade, matériel de sono et bar buffet...
On apprend par exemple qu'il y avait en 1910 des pavés de bois dans les rues,  qui ne résistèrent pas à la crue et se mirent à flotter... (cf. photo de la rue Jacob ci-contre). Maupassant mentionne ces pavés de bois qui disparurent définitivement dans les années trente dans La nuit, un texte publié en 1887 : « Quelle heure était-il quand je repassais sous l'Arc de Triomphe ? Je ne sais pas. La ville s'endormait (...) Sur la chaussée à peine éclairée par les becs de gaz qui paraissaient mourants, une file de voitures de légumes allait aux Halles. Elles allaient lentement, chargées de carottes, de navets et de choux. Les conducteurs dormaient, invisibles ; les chevaux marchaient d'un pas égal, suivant la voiture précédente, sans bruit, sur le pavé de bois. »
Avec la crue, la rue de Seine a réellement mérité son nom (cf. photo ci-contre). Enfin, si l'on s'intéresse tout particulièrement à la crue dite centennale on peut se reporter au site du ministère de l'écologie... : 
1,9 %! c'est le chiffre sur lequel la SNCF et le Gouvernement communiquent pour ancrer l'idée que cette année la hausse des tarifs de la SNCF est modérée! En 2008, la hausse des tarifs annoncée était de 3.5 %. Et la SNCF vante même le gel des prix des cartes d'abonnement et des prix des prem's. Malheureusement il n'y a pas de miracles! Le prix de mon billet de train pour aller de Paris à Bordeaux en seconde classe avec un abonnement fréquence qui était passé de 40 à 42 euros de 2008 à 2009, soit 5 % d'augmentation et non 3,5 %, est passé cette fois de 42 à 44 euros, soit 4,76 % de hausse, bien au dessus du 1,9 % annoncé. Avec les moyens de paiement dont on dispose aujourd'hui la SNCF ne peut même pas dire que c'est pour rendre plus facilement la monnaie!

