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Actualité - Page 21

  • Evento

    En ce samedi 10 octobre, au deuxième jour d'EVENTO http://evento2009.org/site/, la nouvelle biennale d'art contemporain concoctée pour 4,5 millions d'euros par le Maire de Bordeaux, Alain Juppé, et par son directeur artistique, Didier Faustino, la ferveur populaire n'avait pas encore atteint le FRAC Aquitaine.
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    Bordeaux, EVENTO, Faustino, cela rime et sent le sud mais, déjà vendredi soir, sur les quais de la Garonne, au pied de la place des Quinconces, les bordelais m'ont paru empreints d'une prudente réserve. Il faut dire que les oeuvres exposées avait de quoi laisser perplexe l'esprit le plus ouvert à l'art contemporain : des chaises posées sur une plaque de béton tournées vers le Pont de pierre, un haut parleur qui projette des bulles de savon, deux BMW amochés, une rampe de skate délaissée par les amateurs, une enseigne RESPUBLICA à belle allure, un semblant de barricade hétéroclite peinte couleur bronze. Tout cela est censé "interroger l'espace urbain...";  une retransmission d'opéra dont le son se mêlait à la musique de la Foire aux plaisirs... Heureusement, il y a eu le feu d'artifice, tout blanc, pour susciter un peu d'enthousiasme et la passerelle de bois de Kawamata qui offre des vues inédites sur le port et les colonnes rostrales de la place des Quinconces... et puis le kiosque de Democratia et ses slogans détournés de supporters des Girondins. Donc à part la passerelle rien qui puisse susciter une adhésion immédiate, un enthousiasme, une émotion nouvelle...
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    Samedi, peu de choses à voir au FRAC, comme d'habitude, l'occasion d'aller à pied ou à vélo à la Base sous-marine voir ce qu'y a fait Amos Gitai. Sur ce parcours, on se dit que c'eut été une bonne idée de faire des Bassins à flots le centre de ces deux premières journées d'EVENTO. L'occasion de faire redécouvrir aux bordelais un lieu aujourd'hui délaissé, en attente d'aménagement. Un parcours allant du CAPC, au FRAC puis à la Base sous-marine aurait été une initiative intéressante, l'occasion peut-être d'achever la piste cyclable qui s'interrompt sans raison à mi-parcours le long des bassins. On me répondra qu'il faut aller au devant du public, lui faire découvrir des formes d'art méconnues...
    Amos Gitaï présente à la base sous marine édifiée par les nazis des fragments de sa filmographie. On esquisse ainsi un voyage de Berlin à Jérusalem, de Tel Aviv à l'Italie... Une installation efficace, impressionante dans ce lieu symbole de la domination, de la barbarie, mais on en ressort frustré de n'avoir vu que des fragments, il aurait fallu imaginer la possibilité de voir les films en entier, assis, plonger vraiment au coeur de l'oeuvre du cinéaste israélien plutôt que l'effleurer seulement.
    Dimanche, beaucoup de monde au CAPC puis sur les quais. Le CAPC, ancien entrepôt de denrées coloniales, est un lieu formidable, l'exposition Insiders propose de "nouveaux modes d'appropriation de la ville" et un "recensement hétéroclite de matériaux culturels"... de belles photos, un bazar sympathique, on peut toucher, manipuler, réaliser sa chaise en bois, planter des clous, arroser des plantes, rêver d'habiter un beau bidonville ou une belle roulotte... Le café du CAPC est très sympathique et l'exposition de Chemetov assez intéressante.
    EVENTO n'est pas terminé, EVENTO va essaimer dans la ville, laissons le se déployer. Un de ses objectifs est atteint : les médias parlent de Bordeaux et Frédéric Mitterand a honoré de sa présence l'évènement culturel... un must!

  • Nuit blanche à Paris

    viewmultimediadocument.jpgLa nuit blanche a de nouveau été un succès à Paris dans le nuit du 3 au 4 octobre. Un million et demi de visiteurs parait-il. On se demande comment ils sont comptés! L'évènement est gratuit. Spectaculaire sans aucun doute. Bling bling diront les méchantes langues.

    En tous cas, si l'on se fit aux embouteillages, il y avait effectivement beaucoup de monde dans les rues cette nuit là et pas que dans les rues puisque, bien que fermé, le jardin de l'observatoire ou des explorateurs, au sud du jardin du Luxembourg, était dimanche matin, jonché de bouteilles d'alcools, de sacs en plastiques...

    Il faut dire que ce jardin, devant les grandes grilles du Luxembourg, constituait un excellent ...observatoire pour admirer la maitresse de la Tour Eiffel, une boule disco géante, suspendue par une grue devant le Sénat, oeuvre de Michel de Broin.

    Dimanche, Les agents de la ville ont nettoyé ce jardin jusqu'à midi, ce qui a privé, pour raison de sécurité, les enfants de leur espace d'agrément habituel.

    Succès populaire d'une manifestation dédiée à l'art contemporain mais qui apparait en décalage croissant avec l'air du temps. Que d'énergie déployée pour montrer des oeuvres éphèmères, le temps d'une seule nuit. Dès dimanche, au Quartier latin, à Châtelet, les ouvriers s'affairaient à démonter ce qui'ls avaient monté l'avant-veille, grues, cables, consoles lumineuses...

    A l'heure où tout un chacun nous invite à transformer nos pratiques au nom d'un développement durable, économe en énergie, la nuit blanche a-t'elle vraiment sa place? Qui calculera l'empreinte écologique de cette manifestation qui coûte par ailleurs un peu plus d'un million d'euros?

    A propos, samedi soir, le clair de lune était superbe!

  • Polanski

    16LJStatue260a.jpgRoman Polanski est sans doute un grand cinéaste mais ce n'est pas un grand homme. Comme homme public, il devrait donner l'exemple. Au contraire, voilà quelqu'un qui fuit la justice de son pays depuis plus de trente ans. Accusé de viol sur une mineure de 13 ans, il a plaidé coupable devant la justice tout en affirmant que la mineure était consentante, a fait moins de deux mois de prison et, libéré sous caution, n'a pas attendu le jugement définitif et a fui  son pays. Comportement exemplaire! Il n'encourt pas la peine de mort! Allez expliquer à la jeunesse la nécessité de respecter le loi et la justice!

    Le plus navrant dans cette affaire est encore la réaction des milieux artistiques qui ne se donnent pas la peine de regarder les faits mais s'émeuvent qu'un grand artiste puisse être inquiété par la justice pour une "invraisemblable affaire de moeurs". A quel titre notre ministre de la culture ou notre ministre des affaires étrangères prennent-ils position pour exiger la libération de Roman Polanski? Savent-ils s'il est coupable ou innocent? C'est à la justice américaine de se prononcer. Etre un artiste ne vous situe pas au dessus des lois. Le viol d'une mineure est un crime imprescriptible aux États-Unis et en Suisse, et c'est tant mieux, le temps ne fait rien à l'affaire et le fait que la victime ait retiré sa plainte ne doit pas empêcher la société d'agir et de défendre le droit.

  • La RATP a soixante ans mais...

    Cette année la RATP a soixante ans. Elle fête cet anniversaire qui ne se confond pas avec celui du métro avec des expositions de photos devant le Centre Pompidou et sur la ligne 14, notamment.

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    Mais la RATP devrait bien balayer devant sa porte au sens propre. Est il si difficile, dans une station aussi fréquentée que celle de Champs- Elysee Clemenceau, un samedi soir, de tenir les poubelles propres?

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    Question de priorités, dépenser pour faire des expositions destinées à vanter sa propre image ou assurer le service de ses clients?

  • Bonne nouvelle

    bokova164.jpgDe temps en temps, il y a une bonne nouvelle, une nouvelle qui vous réjouit vraiment. Cela a été le cas avant hier soir avec l'annonce de la désignation d'Irini Bokova à la direction générale de l'Unesco. Comme tout le monde, je n'en avais jamais entendu parler, pas plus que de Farouk Hosni, le ministre de la culture égyptien donné comme favori à la suite d'arrangements diplomatiques que Machiavel n'aurait pas reniés.

    J'ai rapidement compris qui était Monsieur Hosni, ce qu'il représentait, et je me réjouis donc de l'élection d'Irini Bokova. Les commentaires de la presse égyptienne qui dénoncent la pression juive, le choc des civilisations... ne font que me conforter dans mon sentiment.

    C'est dommage car l'Egypte et plus largement le monde arabe, héritiers de grandes civilisations, auraient pu présenter un candidat plus adéquat. Ils ne manquent pas les hommes et les femmes de culture arabes, libres, ouverts au dialogue des civilisations. Une occasion de manquée qu'a su saisir la Bulgarie, tant mieux.

    Au quatrième tour c'était 29 voix contre 29, merci aux États qui ont su faire pencher la balance du côté de la culture, plutôt que de celui des petits calculs stratégiques.

  • Peau neuve pour la Gare de Bordeaux

    gare st jean 102.jpgLa grande halle de la gare Saint Jean à Bordeaux, édifiée de 1893 à 1898 par l'entreprise de constructions métalliques Daydé et Pillé sous la direction de Gustave Eiffel fait peau neuve en ce moment. A Paris, Daydé et Pillé ont notamment réalisé le Pont Mirabeau (1896) et le Grand Palais (1900). L'entreprise Daydé réalisera en 1905 le pont Bir Hakeim  (en photo les forgerons riveurs, de Gérard Laurent) et après bien d'autres ouvrages, comment ne pas le citer, le pont de Tancarville (1959)150005_paris_forgerons_pont_bir_hakeim.jpg

    Réseau ferré de France (RFF) à qui appartient aujourd'hui la gare édifiée par la Compagnie du Midi a en effet confié à l'entreprise Dumanois (http://www.dumanois-patrimoine.com/), des forgerons-riveteurs depuis 1905, le soin de restaurer les tympans nord et sud de cette belle halle, longtemps la plus grande d'Europe. Dumanois, va intervenir sur des pièces massives en fonte, remplacer des parties de toiture en zinc, effectuer des travaux de vitrage et de peinture.

    Le tympan nord arbore depuis quelques jours une magnifique teinte bleue. On ne sait s'il s'agit d'une couche protectrice ou de la couleur définitive, annonciatrice de l'arrivée de la ligne à grande vitesse LGV et du quartier d'affaire Euratlantique...

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  • Galères bordelaises

    En ce mois de septembre, toutes les fins de semaine, le pont d'Aquitaine est fermé jour et nuit pour des travaux de restauration et de prévention sur ses piles en béton. Tout le trafic de la rocade se reporte en conséquence sur les trois autres ponts de Bordeaux, le Pont de Pierre, le Pont Saint Jean et le Pont François Mitterand, tous trois situés en aval sur la Garonne; demain sur le Pont Bacalan-Bastide qui ne sera donc jamais un pont uniquement urbain quoi qu'on nous dise. Et pour les rejoindre, ce sont les boulevards et les quais de la Garonne qui sont engorgés toute la journée.
    Mieux vaut donc laisser sa voiture au garage et prendre le tram! Mais le tram a lui aussi ses ratés. Vendredi soir, il y a eu une première interruption du trafic sur la libne Pessac-Claveau et dimanche après-midi rebelote. Le tram qui nous devait nous mener de Pessac-centre aux Chartrons s'est arrêté à Talence à la station Peixotto, du nom de Charles Peixotto, banquier juif converti au catholicisme qui eut maille à partir avec les révolutionnaires. Là des bus reprenaient les voyageurs pour les emmener place de la victoire où l'on pouvait reprendre le tram pour notre destination finale. Mais avant qu'il n'arrive on a eu le plaisir de voir passer la rame de tram qui était en rade tirée par un tracteur de dépannage (photo).
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    Durée totale du trajet une heure et dix minutes alors qu'il faut habituellement 36 mn pour faire ce petit déplacement. Il faudrait ajouter l'inconfort subi par les mamans accompagnées de quatre enfants ou les personnes handicapées, sans parler de celles dont l'arrêt entre Peixotto et la Victoire n'aura pas été desservi... Marche à pied recommandée.
    Tout cela n'est pas grand chose, le WE aura été embelli par la visite de l'exposition de photographies "Ombres et Lumières" présentée par "La mémoire de Bordeaux", Cour Marly,  où l'on apprenait entre autres qu'en 1853, les premiers trains qui ralliaient Paris à la Gare d'Orléans sur la rive droite de Bordeaux, là où se situe aujourd'hui le Megarama, effectuaient le trajet en treize heures er dix minutes. C'était un grand progrès puisqu'avec la malle poste, il fallait compter 44 heures!
    Finalemant, nos galères d'aujourd'hui sont de bien peu d'importance.

  • Retraite

    images.jpgL'autre jour, j'ai dit au revoir à un collègue qui achevait sa dernière journée de travail à Bercy, au ministère des finances. il venait de fêter son soixante cinquième anniversaire. Il avait débuté sa carrière à l'âge de 14 ans, en 1959. Le ministre des finances s'appelait Antoine Pinay. Imagine t'on aujourd'hui des enfants de 14 ans dans les couloirs de Bercy quand le benjamin ou la benjamine a sans doute dépassé l'âge de 20 ans?

  • La ronde des sapins de Sembadel

    Six ans qu'il n'y avait pas eu de fête à Sembadel (de Saint Badel ou Saint Baudilius?) sur le plateau de La Chaise-Dieu, théatre autrefois d'un critérium cycliste chaque été. Certes, il y a bien le vide grenier de Sembadel-gare et même l'an dernier la Biennale des potiers. Mais l'âme de Sembadel c'est à Sembadel-bourg qu'elle se trouve.

    Heureuse initiative donc que celle du nouveau comité des fêtes. Samedi 22 août tournoi de pétanque, spectacle la Danse macabre suivi d'un feu d'artifice en présence de 300 personnes et dimanche matin la Ronde des sapins, randonnée cyclotouriste dès 7 heures. 107 participants pour parcourir au choix un des trois circuits dessinés et bien balisés par les organisateurs : 110 km, 55 km ou 15 km. Plusieurs participants ont combiné un 55 et un 15 d'autres 2 fois 15, au gré de leur humeur et de leur forme. Ceux qui avaient choisi les 110 ont particulièrement apprécié la montée sous Allègre et le raidillon qui suivait la traversée des Guillaumanches en direction des Brayes. Le plus jeune des participants avait 5 ans, le plus âgé pas loin de 80.

    Beau succès donc pour une commune de 250 habitants.

    Repas champêtre dans la grange pour les participants et les organisateurs avant la remise des prix, qui au plus vieux, qui au plus jeune, au club le mieux représenté et au sort. Très nombreux lots.

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    Merci au Comité des fêtes notamment à Roland et Frédérique, chevilles ouvrières de ce renouveau et à l'année prochaine!

  • Miracles au Festival de La Chaise-Dieu

    Tous les soirs lorsque la musique du concert retentit dans l'Abbatiale de La Chaise-Dieu, deux ou trois pisistelles, difficile de les compter, mues par les lumières des projecteurs tracent leur chorégraphie au dessus de l'orchestre et des solistes. Un jour, une des stars qui se produisent, un brin trop capricieuse, interrompra sans doute sa prestation estimant qu'il lui est impossible de chanter ou de jouer en concerto avec les chauves-souris. Jusqu'à présent cela ne s'est pas produit, premier miracle.

    Jeudi, miracle que la rencontre entre Giulano Carmignola (photo), violoniste virtuose, spécialiste de Vivaldi,  et Paul McCreesh, réputé pour ses interprétations de musique renaissance et baroque. Les deux musiciens refusent évidemment de se faire enfermer dans des "boites" mais leur parcours témoigne cependant de cette spécialisation. Camignola et McCreesh n'avaient jamais joué ensemble, ne s'étaient jamais rencontrés,  ils ont fait connaissance avant leur première répétition dans le studio de France Musique à l'invitation de Marc Dumont. Le soir du concert, Carmignola, physique de play-boy italien, il m'a fait un peu penser, en plus âgé à Alain Delon dans Le Guépard, était tendu. Lorsqu'il joue du violon, tous les muscles de son visage sont en action, dans un effort qu'on devine violent. Paul McCreesh au contraire semble s'amuser lorsqu'il dirige son ensemble de Bâle, il danse littéralement, avec une agilité incroyable, tout sourire, de son visage poupin un peu rosé d'anglais. Ce couple inattendu nous a donné un magnifique concerto pour piano et cordes en ré mineur de Felix Mendelssohn-Bartholdy.

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    Miracle, enfin le plus grand par définition, que celui de La Résurrection, ici de Georg Friedrich Haendel interprétée par le Collegium 1704 dirigé par Vàclav Luks. Jean, Marie-madeleine, Marie Cléophas, Lucifer, et un ange nous content cette histoire bimillénaire que nous connaissons par coeur, qui se trouve illustrée en images, autour de nous, au dessus des 144 stalles, par les merveilleuses tapisseries flamandes de La Chaise-Dieu. Où mieux qu'à La Chaise-Dieu revivre cette histoire qui nous émeut toujours, surtout quand elle est aussi magifiquement interprétée par cet ensembe tchèque,  les solistes et chacun des pupitres donnant tour à tour le meilleur d'eux-mêmes? La standing ovation réservée à Vàclav Lutz, ses solistes et ses musiciens était amplement méritée.

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    La Chaise-Dieu est bien décidément un miracle de tous les instants!