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  • Le Messie de Haendel

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    Le Messie de Haendel était donné hier soir en l'abbatiale de La Chaise-Dieu par le King's Consort en ouverture du 48° Festival de musique.

    Après un été qu'il faut bien qualifier de quelque peu maussade, le miracle s'est reproduit encore cette année, l'abbatiale était pleine pour cette ouverture, le public du festival étant particulièrement fidèle.

    La musique sacrée, même si ce n'est pas la vocation première du Festival, convient particulièrement bien au cadre de l'abbatiale, dont les couleurs se sont éclaircies à la suite des travaux de réhabilitation en cours.

    L'oratorio de Haendel est une œuvre très agréable qui alterne les moments de recueillement, de méditation, poignants, d’allégresse, au fil des interventions de l'orchestre, du chœur et des quatre solistes basse, ténor, alto et soprano, sans rôle spécifique.

    Le chef Robert King, fondateur de l'ensemble en 1980 à l'âge de 20 ans conduit avec une petite baguette et beaucoup d'alerte et de précision, on le sent plein d'humour, bref très britannique.

    Le surtitrage en français contribue à une réelle compréhension du sens de l’œuvre avec successivement l'arrivée du Messie, la vision des bergers, la vie du Christ, la passion, la résurrection, un Hallelujah d'allégresse, une action de grâce et un Amen.

    On frémit parfois lorsqu'on lit ce passage : préparez la route du seigneur, tracez droit dans le désert une grande route pour notre Dieu. (Isaïe 40,1-3) au moment des conquêtes de l’État Islamique en Irak et en Syrie. Mais dans l'ensemble, c'est bien le destin du Christ qui domine l’œuvre.

  • Miracles au Festival de La Chaise-Dieu

    Tous les soirs lorsque la musique du concert retentit dans l'Abbatiale de La Chaise-Dieu, deux ou trois pisistelles, difficile de les compter, mues par les lumières des projecteurs tracent leur chorégraphie au dessus de l'orchestre et des solistes. Un jour, une des stars qui se produisent, un brin trop capricieuse, interrompra sans doute sa prestation estimant qu'il lui est impossible de chanter ou de jouer en concerto avec les chauves-souris. Jusqu'à présent cela ne s'est pas produit, premier miracle.

    Jeudi, miracle que la rencontre entre Giulano Carmignola (photo), violoniste virtuose, spécialiste de Vivaldi,  et Paul McCreesh, réputé pour ses interprétations de musique renaissance et baroque. Les deux musiciens refusent évidemment de se faire enfermer dans des "boites" mais leur parcours témoigne cependant de cette spécialisation. Camignola et McCreesh n'avaient jamais joué ensemble, ne s'étaient jamais rencontrés,  ils ont fait connaissance avant leur première répétition dans le studio de France Musique à l'invitation de Marc Dumont. Le soir du concert, Carmignola, physique de play-boy italien, il m'a fait un peu penser, en plus âgé à Alain Delon dans Le Guépard, était tendu. Lorsqu'il joue du violon, tous les muscles de son visage sont en action, dans un effort qu'on devine violent. Paul McCreesh au contraire semble s'amuser lorsqu'il dirige son ensemble de Bâle, il danse littéralement, avec une agilité incroyable, tout sourire, de son visage poupin un peu rosé d'anglais. Ce couple inattendu nous a donné un magnifique concerto pour piano et cordes en ré mineur de Felix Mendelssohn-Bartholdy.

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    Miracle, enfin le plus grand par définition, que celui de La Résurrection, ici de Georg Friedrich Haendel interprétée par le Collegium 1704 dirigé par Vàclav Luks. Jean, Marie-madeleine, Marie Cléophas, Lucifer, et un ange nous content cette histoire bimillénaire que nous connaissons par coeur, qui se trouve illustrée en images, autour de nous, au dessus des 144 stalles, par les merveilleuses tapisseries flamandes de La Chaise-Dieu. Où mieux qu'à La Chaise-Dieu revivre cette histoire qui nous émeut toujours, surtout quand elle est aussi magifiquement interprétée par cet ensembe tchèque,  les solistes et chacun des pupitres donnant tour à tour le meilleur d'eux-mêmes? La standing ovation réservée à Vàclav Lutz, ses solistes et ses musiciens était amplement méritée.

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    La Chaise-Dieu est bien décidément un miracle de tous les instants!