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Cas@d€i - Page 8

  • Les histoires de jacob

    Premier tome sur quatre de Joseph et ses frères de Thomas Mann. Une oeuvre recommandée récemment par Edger Morin lors de sa dernière émission à La Grande Librairie.

    La première publication date de 1933 en allemand et de 1935 en Français. Pas facile à trouver en librairie.

    Le début des histoires de Jacob est assez déroutant, hermétique et un peu difficile mais il faut s'accrocher. Ensuite ce ce n'est que du bonheur et on se laisse prendre par le récit. Le récit reprend ce que la bible nous raconte, la colère d'Esaü dépouillé de son droit d'ainesse par son frère jumeau Jacob auprès de son père Isaac, pas la ruse sur l'instigation de leur mère Rebecca, la fuite de Jacob menacé de mort auprès de son oncle Laban, sa servitude auprès de lui, son mariage avec Rachel auquel est substituée la nuit de noces Léa sa soeur ainée, la longue stérilité de Rachel, et in fine son retour avec toute sa famille, Léa, Rachel, ses deux concubines, ses enfants, Joseph, le fils ainé de Rachel, la naissance de Benjamin et la mort qui s'ensuit de Rachel

    On peut trouver que Jacob est assez immoral, rusé, agile, mais immoral. En effet pour obtenir la bénédiction de son père Isaac en tant qu'ainé il se fait passer pour Esaü abusant de la cécité de son père en se recouvrant d'une peau de bête. Pourquoi? Esaü a déjà montré son peu de responsabilité en vendant son droit d'ainesse pour un plat de lentilles. Jacob en rusant va se substituer à Esaü pour l'exercice de ce droit d'ainesse, C'est donc au profit d'autrui qu'il utilise la ruse et non à son propre profit, il a le souci des autres. et Isaac, le fils d'Abraham ratifiera ce choix.

    Mais Jacob sera mis à rude épreuve, s'il a dupé Isaac, pour obtenir sa bénédiction, il sera dupé par Laban son beau-père qui va en outre l'exploiter pendant une bonne vingtaine d'années, heureusement, il est sous la protection de Dieu qui lui a promis après cet exil de la faire revenir sur sa terre après avoir donné naissance aux douze tribus d'Israël. Il s'en sort bien renforcé par les épreuves.

     

     

  • Chronique casadéenne

    Chaque année nous revenons à La Chaise-Dieu à l'occasion du Festival de musique, écouter de la bonne musique et revoir les amis, les connaissances accumulées depuis maintenant environ soixante ans.

    Il y a deux ans après avoir vanté le nouveau parcours de visite et le retour des tapisseries du choeur de l'Abbatiale, j'avais terminé ma chronique par ces mots : "Puissent les travaux se poursuivre, place de l'écho, place Lafayette, extension de l'auditorium, façade de l'abbatiale, rue de l'aumône..."

    Force est de constater que rien de ces travaux à la charge du Syndicat mixte n'a été effectué. La place Lafayette offre ainsi un bien triste spectacle aux festivaliers qui se rendent à l'auditorium.

    En revanche, la commune a réalisé une belle rénovation de l'avenue de la gare de la place de la Fontaine jusqu'à l'hôtel Terminus, des trottoirs, des bancs, des arbres, un sens unique de circulation, une entrée de l'école revue, des terrasses aménagées pour les restaurateurs, tous ceux qui descendent cette avenue à pied à la sortie du train qui vient d'Ambert apprécient cette transformation.

    Le premier bonheur de ces retours à La Chaise-Dieu c'est de rencontrer les amis, déjeuner en terrasse, prendre un café, échanger des nouvelles des uns et des autres, les succès, les échecs, les décès malheureusement, les créations d'entreprises, les projets, la vie en quelque sorte.

    Les Guillemin, Pierre et ses aquarelles, Isabelle et ses sculptures, sont toujours fidèles Place du monument et savent renouveler leur art mais il y a de nouveaux venus prometteurs.

    En bas de la rue de la côte, la nouvelle Galerie d'Art contemporain "En plein coeur" expose les peintures d'Armel Julien, des oeuvres à la fois réalistes et décalées du meilleur effet dans une bâtisse très bien rénovée.

    Toujours sur la Place du Monument il faut imaginer pour l'an prochain la prochaine galerie de photographie que compte réaliser Alexandre Vigot, agronome et photographe qui a parcouru depuis plusieurs années l'Afrique et qui en ramène dès cette saison un livre "Sous le masque sacré".

    Un livre que l'on peut se procurer juste à côté à la librairie-café-Bar à vins "Dans la Forêt" auprès de Stéphanie dont c'est la deuxième saison.

    On ne saurait oublier la belle rénovation de la Maison de la Clairette, en bas face au monument aux morts

    Pour se restaurer nous avons élu La Guinguette du plan d'eau gérée par Manon Malinko, sous le nom de la petite baigneuse, le Blizart, repris récemment par Sabine et Sébastien qui perpétuent en particulier le boeuf stroganoff et offrent une délicieuse crème au citron, La part des Anges, c'est aussi leur deuxième saison, propose de belles assiettes classiques, charcuterie et fromage mais aussi une assiette de la rivière, des terrines de légumes, des frites de lentilles ou de maïs. L'établissement fait aussi dans la location de vélo à la journée ou à la demi-journée, des vélos sans assistance électrique mais au développement adapté au relief du plateau casadéen. Il ne faut pas oublier les valeurs sûres que sont les assiettes d'Isabelle à la Grignotte sur la place de la fontaine ou le Fourabois pour ses pizzas et ses salades généreuses. Il y a d'autres lieux de restauration mais ce sont nos coups de coeur pour la qualité de l'accueil et le rapport qualité prix, forcément arbitraires.

    Cette année nous avons renoué avec l'hôtel du Lion d'or dont les chambres ont été rénovées récemment, elles sont simples, propres, le lit est confortable, l'eau chaude et à la bonne pression, calmes, Merci Laurent!

    Nous avons pris nos petits déjeuners à la flûte casadéenne, la boulangerie qui fait face à l'école maternelle, aimablement servis par Maryse dont le père chez qui nous allions chercher le lait à la ferme lorsque nous étions petits fête ses 99 ans. Double espresso et excellents croissants.

    Pour la pâtisserie, une seule adresse, le Moine Gourmand qui depuis plusieurs décennies régale les palais casadéens et plus généralement altigériens et au delà. La troisième génération reprend les rênes cette année, on la félicite chaleureusement.

    Côté musique nous avons beaucoup apprécié la prestation du choeur Les Métaboles, sous la direction de Leo Warinsky, qui nous a offert des chants anglais magnifiques allant du XV au XXI siècle, la messe en Si de Bach, sous la direction très fine de Nicole Corti, l'oratorio San Filipppo,de Scarlatti, qui retrace la vie de Philippe Neri, le fondateur de l'Oratoire, l'ensemble Clément Janequin de Dominique Visse pour des chansons de Josquin Desprez XV et XVI siècle regroupées sous le nom de "Mille regretz de vous habandonner" et enfin de la musique néoclassique avec Stravinsly (Pulcinella),  Prokoviev (Symphonie n°1) et Ravel pour son concerto pour piano et Orchestre en sol majeur.

    Une très belle semaine qui s'est clôturée par des achats de victuailles au nouveau magasin de producteurs de Justine (ancienne boucherie Brivadis), chez is-abeille (rue de l'aumône, confitures), Christian (ABC Champignons et Myrtilles) et les Vigot (Miel).

    J'oublie les balades avec les pas casaniers sur le Serpent d'or, le long de la Senouire, et nos initiatives, Baffour, plan d'eau, Saint Claude, Arfeuilles. 

    Et au-delà de la contemplation des tapisseries de l'abbatiale, une très belle exposition de tapisseries de Dom Robert (1907-1997) qui fut moine à l'Abbaye d'En Calcat (Tarn) et est l'auteur d'un éloge tout particulier de la nature, en particulier des Ombelles (photo).

    A l'année prochaine!

     

  • Metz - Nancy - Mirecourt - Vittel

    A l'occasion d'une visite à des cousines issues de germaines que nous avions perdues de vues depuis des décennies, dans les Vosges, nous avons fait un excursion charmante à Nancy-Metz et Vittel.

    A Nancy, beaucoup de marche à pied pour explorer bien sur la place Stanislas, qui est effectivement comme sa réputation, magnifique, la place de la Carrière, l'Intendance mais aussi le deuxième jour, les quartiers art nouveau. Nancy est magnifique, de très beaux immeubles, de très belles villas, la ville est assez propre, il n'y a pas comme à Bordeaux de conteneurs qui encombrent toute la journée les trottoirs mais on sent une ville marquée par la crise, pas mal de commerces fermés et pas mal de mendicité au coin de la rue. Bien sûr on a dégusté les fameux macarons. La place de la gare récente n'est pas du tout dans la tendance actuelle, minérale, sans végétation, en plein soleil ce doit être insupportable. Heureusement, il y a l'Excelsior, une brasserie belle époque, juste à côté.

    Nous sommes allés à Metz en TER. Un dimanche. Tout le quartier de la gare a été construit par les allemands au début du XX siècle pendant l'annexion. La gare est très impressionnante, par ses dimensions, ses décorations qui évoquent les conquêtes de l'empire allemand, sa pierre de grès gris qui s'oppose à la couleur jaune du grès de La poste sa voisine. Cette gare était d'abord un outil de défense avancée pour acheminer les troupes allemandes en cas de tentative d'invasion française. 

    Trajet à pied pour admirer la cathédrale et les vitraux de Chagall. il y a de beaux reste d'une ville moyenâgeuse, une demi-place à Arcades. Des plaques commémorrent la libération de la ville en 1918 (Foch) puis en 1945 (Patton), la guerre reste omniprésente même si les passants n'y prêtent guerre attention. Chagall justement fait l'objet d'une belle exposition au Centre Pompidou. Le centre lui-même est assez élégant, sa toiture réussie sauf la flèche, ratée de mon point de vue. Là aussi la ville est très propre, et contrairement à d'autres villes le quartier de la gare n'est pas mal famé par des boutiques pornos et des marginaux.

    A Vittel, nous sommes tombés une semaine sans curistes, mais nous avons pu apprécier le confort d'un petit appartement aménagé dans l'ancien hôtel Continental et puis nous avons pu déambuler dans la Grande galerie du Parc Thermal qui n'a plus le prestige des année trente mais il était facile de l'imaginer parcourue par mon grand-père paternel qui y venait chaque année pour sa cure et ses affaires de relieur d'art.

    Au retour, visite du musée de la Lutherie de Mirecourt, l'occasion de se remémorer le roman de la japonaise Akira Mizuyabashi, Âme brisée, qui raconte une belle histoire qui associe la seconde guerre mondiale au Japon et la petite ville de Mirecourt patrie de Nicolas François Vuillaume.

     

  • Un été avec Rimbaud

    " Je vais acheter un cheval et m'en aller." Rimbaud est toujours en mouvement. Dans les Ardennes, à Paris, à Bruxelles, à Londres, avec Verlaine, à Harare, trafiquant d'armes. Sylvain Tesson décrit bien ces fulgurances, il est un peu atteint lui-même de la même pathologie, bouger, fuir le monde. Rimbaud lui le réinvente avec des mots, des fulgurances, des images et comme le souligne Tesson, au contraire de tous les exégètes qui tentent de les expliquer, il ne faut pas chercher à comprendre, simplement se laisser éblouir par cette magie du verbe, se laisser emporter. Rimbaud a brulé sa vie, il est allé trop vite, trop loin, le 4 octobre 1891, à 37 ans,  il écrit à sa soeur " J'irai sous la terre et toi tu marcheras dans le soleil". Il était trop tard pour le regretter.

  • A l'aube de la sixième extinction

    Qui est en mesure de citer les six grandes extinctions connues?

    Il y 445 millions d'années l'extinction de l'Ordovicien 60 à 70 % des espèces à la suite d'un intense et courte période glacière, à l'époque les êtres vivants se trouvaient essentiellement dans les océans et ceux-ci ont gelé.

    Il y a 360 millions d'années, l'extinction du Dévonien, jusqu'à 75 % des espèces,  à cause de l'épuisement de l'oxygène dans les océans due à la prolifération des végétaux terrestres.

    Il y a  250 millions d'années , l'extinction du Permien, 95 % des espèces sur terre et sur mer du fait d'impacts volcaniques et/ou de la chute d'un astéroïde. 

    Il y a 200 millions d'années, l'extinction du Trias, 70 à 80 % des espèces dont les ancêtres des dinosaures  du fait de grandes éruptions volcaniques lors du morcellement de la Pangée l'unique continent d'alors.

     

    Il y a 66 millions d'années, l'extinction du Crétacé, 75 % des espèces, c'est celle que l'on connait tous, celle de la disparition des dinausores avec la chute d'un astéroïde dans la péninsule mexicaine du Yucatan mais des scientifiques estiment aussi que les dinosaures étaient appelés dès avant à disparaitre du fait de l'évolution de leur environnement, de l'activité volcanique.... Leur disparition aurait permis aux autres mammifères de se développer ce qui a favorisé l'apparition d'homo sapiens. 

    La leçon à retenir est que la terre ayant 4,5 Milliard s d'année (13,8 pour l'Univers !), la vie n'y a pas toujours été présente, elle serait apparue il y a seulement un million  d'années pour les organismes multicellulaires et 500 millions d'années pour les ancêtres de tous les vertébrés. Il y a sept millions d'années apparait la branche qui a conduit l'homme à diverger de celle des primates supérieurs et homo sapiens surient  il y a 300000 ans.

    En conclusion, la dominante historique c'est l'absence de vie sur la terre et encore plus l'absence de l'homme. la sixième extinction, celle de l'homme pourrait être celle de son propre fait, mais cela ne serait qu'un petit épisode dans l'histoire de notre planète. D'autres formes de vie reviendraient probablement et pourquoi pas une autres espèce dotée d'intelligence, ce qui est arrivé une fois peut advenir plusieurs fois!

     

     

  • Tenebrae Occitaniae

    Cette année le Festival Radio France Occitanie en partenariat avec France Musique a donné dans sept des plus hauts lieux de l'Occitanie des Leçons de ténèbres. À Cahors, Conques, Montpellier, Narbonne, Perpignan et La Romieu.

    Dans la Collégiale de La Romieu, ce 20 juillet, l'ensemble Il Caravaggio, dirigé par  Camille Delaforge a ravi le public nombreux avec Les leçons de Ténèbres pour voix d'hommes de Sébastien de Brossard (1655 - 1730), des pages exubérantes, avec des vocalises à l'italienne, de grandes exclamations.

    De Brossard était prêtre mais aussi excellent musicien et érudit puisqu'il est l'auteur du premier dictionnaire de la musique en Langue Française. (1701).

    Un concert que l'on doit au partenariat avec le Festival Musique en Chemin et L'ensemble baroque La main harmonique.

    Un concert à la bougie, des bougies qui sont éteintes au fur et à mesure jusqu'à plonger l'auditoire et la scène dans les ténèbres. En effet les litanies sont inspirées des lamentations de Jérémie qui étaient chantées les jeudi, vendredi et samedi de la semaine sainte lors des matines, à trois heures du matin, et l'extinction des bougies marque l'abandon de Jésus par ses apôtres qui le laissent seul face à son destin.

  • Odes

    J'ai découvert David Van Reybrouck à l'occasion de la lecture de Congo paru en 2012, prix médicis étranger. J'avais forgé l'image d'un historien méticuleux tant son ouvrage était précis, assis sur des documents historiques,  mais aussi des enquêtes de terrain sur l'ensemble du territoire de la RDC pour en faire ressortir l'histoire tragique de ce pays continent depuis sa colonisation par Léopold, roi des belges à la fin du XIX siècle.

    J'ai redécouvert David Van Reybrouck à La Grande Librairie ou il présentait son ouvrage Odes, un recueil de chroniques écrites entre 2015 et 2018, le plus souvent lors de déplacements,  et publiées en flamand ou plutôt en néerlandais sur la plateforme journalistique De Correspondant. et j'ai lu ces odes à raison d'une chaque soir au coucher. Il y en a un peu plus de cinquante ce qui m'a permis de côtoyer David Van Reybrouck pendant près de deux mois.

    En fait c'est un écrivain, et un homme de théâtre, très éclectique, épris de la liberté la plus totale, engagé, ouvert à toutes les expériences de vie. Ses chroniques abordent tous les sujets contemporains, le première est une ode à l'ex, la dernière une ode à la vie mais sont abordés aussi la littérature, la musique, le suicide, la danse, l'autostop, le portable, la tapisserie de Bayeux, la vieillesse...

     C'est décapant et résistant à l'époque. Toutes sont introduites par un dessin, parfois par la reproduction d'une oeuvre et quand il s'agit de musique ou de danse on peut se reporter à son iPhone pour illustrer le propos.

    Un mot encore, David Van Reybrouck est  un partisan du recours au tirage au sort pour revivifier la démocratie, il s'en est expliqué dans son ouvrage Contre les élections paru en 1994. Je suis assez réservé la-dessus.

  • Nostromo

    Roman paru en 1904. Attention, il faut une participation active du lecteur pour l'apprécier, il y a en effet une quarantaine de personnages dans ce labyrinthe d'écriture de 500 pages avec des narrateurs différents, des retours en arrière, des digressions de toutes sortes mais au final on a un grand roman politique, philosophique, d'aventures, d'amour...

    Conrad créé ici un pays imaginaire le Costaguana, situé en Amérique du sud ou centrale, peu importe. L'intrigue se situe dans la partie ouest du pays, à l'abri des montagnes dans la ville de de Sulaco. Sa prospérité est issue de l'exploitation d'une mine d'argent, la mine de San Tomé, propriété de Charles Gould, un aristocrate anglais, sous la protection d'un chef d'Etat modéré si ce n'est démocrate, Ribiera. Le choses se gâtent lorsque l'opposition menée par un dictateur sanguinaire et son frère, les Montero, s'empare du pouvoir et décide de mettre la main sur la mine. Les notables de Sulaco et  Charles Gould au premier chef décident alors de confier à Nostromo un marin génois devenu responsable des dockers de mettre à l'abri une cargaison de lingots d'argent et de rallier à leur cause un général stationné pas trop loin, Barrios,  et de proclamer l'indépendance de Sulaco.

    Voilà pour la trame principale mais la richesse du roman réside dans la complexité fouillée de chacun des 40 personnages, dans leurs hésitations à agir, dans leurs relations les uns aux autres, leur détresse psychologique, leur stratégie, pour, on le verra, un résultat dramatique, aucun des héros de ce roman ne parvient en effet à ses fins qu'il s'agisse de progrès, d'amour, d'amitié, de fierté, bref de destin. Un roman pessimiste donc, noir mais brillant.

  • Le Mépris

    Tu les aimes mes fesses? et mes seins?

    Qui n'a pas vu cette scène mythique au cinéma?

    Mais qui se souvient qu'il s'agit d'un film de Jean-Luc Godard et qu'il est l'adaptation d'un roman du même nom publié par Alberto Moravia en 1954?

    Dans ce petit livre Riccardo, un jeune homme, qui aspire à devenir écrivain, auteur de pièces de théâtre, fraichement marié à Emilia, dactylographe, belle jeune femme,  fait le récit de l'échec de son mariage un peu plus de deux années après sa célébration.

    Pour satisfaire le désir d'Emilia, Riccardo accepte de travailler à des scénarios de film, ce qu'il déteste, pour gagner l'argent nécessaire à la location d'un assez bel .appartement.

    Il est amené à rencontrer un producteur Battista un peu macho qui lui propose de lui faire écrire en opération avec un metteur en scène allemand, Rheingold, l'Odyssée d'Homère.

    Riccardo hésite d'autant que depuis quelque mois sa relation avec sa femme après deux années de bonheur intense se disloque, Emilia devient indifférente, s'isole, se refuse à lui, jusqu'à lui expliquer qu'elle le méprise sans lui en donner la raison.

    Riccardo accepte alors de faire ce scénario de l'Odyssée pour tenter de reconquérir Emilia. Les quatre personnages se retrouvent à Capri, dans la villa du producteur, pour y travailler. Mais aucun d'entre eux n'a la même lecture de l'Odyssée. Battista veut en faire un genre de péplum avec des hommes tout en muscles et de filles évanescentes, Rheingold tout imbu d'une lecture psychanalytique de l'oeuvre d'Homère veut en faire un film psychologique qui montrerait qu'Ulysse était parti faire la guerre de Troie parce qu'il n'aimait plus sa femme et que s'il tarde  tant à revenir c'est que ce retour toujours différé fait bien son affaire, et Riccardo veut tout simplement en faire une adaptation qui respecte le projet d'Homère et qui donne aux dieux grecs tout le rôle qui est le leur dans cette narration.

    Les relations s'enveniment entre les quatre personnages, Emilia qui n'est pas de bois a peut être une aventure avec Battista, Elle veut partir, Riccardo renonce à faire le scénario et refuse de voir partir Emilia, il est désespéré, elle s'en va, et tout finit mal.

     

     

  • Balade de Berrac

    C'était ce dimanche, jour de balade à Berrac, une petite randonnée de 12 km dans la Campagne de la Lomagne Gersoise. Cette année, afin d'éviter le plus possible les risques sanitaires pas de pot d'accueil au départ et pas de déjeuner après l'arrivée. Partis du village, la centaine de participants de tous âges est passée par Rastérac, Saint Martin de Goyne, le Petit Coutché, Cayhour, le chemin du Bousquet et le fameux sentier du Turon, avec son désormais célèbre Petit Musée des plantes sauvages comestibles, l'ancien lavoir et retour au village de Berrac.

    Le parcours était magnifique, bien balisé, l'herbe fraîchement coupé sur les chemin et sur les bas côtés des routes donnait le sentiment de se promener dans un parc verdoyant, le soleil état de la partie après les orges de vendredi.

    Une matinée parfaite en attendant l'an prochain et le retour du concours des peintres qui accompagne usuellement cette manifestation.