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Cas@d€i - Page 6

  • Guerre

    Bien entendu je n'ai pas résisté. Un Céline inédit. J'ai lu il y a bien longtemps Le Voyage, Mort à crédit, D'un château l'autre, je ne pouvais pas ne pas lire cet inédit.

    En plus l'action se déroule à Hazebrouck le berceau de ma famille paternelle, via mon arrière grand-père, fermier flamand qui y a vécu et mon grand-père qui y est né, et ce n'est pas sans nostalgie que j'en parcours les rues quand l'occasion se présente. 

    Le roman est pour partie autobiographique. Au départ Ferdinand blessé au front à la tête et au bras parvient en marchant tant bien que mal à rejoindre des camarades qui le rapatrient à l'arrière vers Dunkerque mais le débarque à Hazebrouck au vu de l'aggravation de son état.

    Il est soigné et Céline nous décrit l'ambiance de cees chambrées à l'hôpital saint Jacques, les estropiés gémissant, l'agonie, les soeurs infirmièrespatients qui soulagent l'appétit sexuel des , les médecins qui amputent à tour de bras, les services de renseignement qui traquent les traitres... et les exécutent quand ils en trouvent, il y a là un souteneur, Cascade et sa femme, prostituée, Angèle, qui fait de l'argent avec les bataillons anglais ou écossais.

    Céline dénonce à coeur joie, vocabulaire argotique, de caserne, pornographie, les femmes en prennent pour leur grade, les militaires aussi, toute l'humanité, personne n'en réchappe. La guerre c'est vraiment moche!

    Ce n'est sans doute  pas du grand Céline, le style est là, il y a des perles, c'est peut être un brouillon que Céline aurait revu, corrigé s'il ne lui avait pas été volé mais c'eut été dommage tout de même de ne pas le publier

     

  • Sur la route du Danube

    A vélo, on l'aura compris!

    Plus de 3000 km de l'embouchure dans la Mer Noire aux sources conventionnellement situées  à Donaueschingen en  Forêt noire puis à Strasbourg

    Un récit attrayant tout à la fois d'aventures mais aussi géographique, historique, philosophique, géopolitique le long de dix pays Un périple de 48 jours par tous les temps, pluie, vent, canicule.

    Emmanuel Ruben, ENS Lyon, agrégé de géographie, actuellement directeur de la  Maison Julien Gracq sur les bords de la Loire, et son camarade d'échappée ukrainien Vlad nous font découvrir au fil des dix pays baignés par le Danube le coeur de l'Europe post 2014, post guerre de Yougoslavie, post séparatisme du Donbass, post annexion russe de la Crimée...aant l'agression russe en Ukraine.

    il y a des permanences dans l'oppression de ces peuples, les habitants rencontrés au fil des jours en sont les témoins. 

    Bien entendu, il est impossible de ne pas évoquer ici Danube, le chef d'oeuvre de Claudio Magris. Mais ici on est loin de cultiver la nostalgie de la MittelEuropa, de l'empire austro-hongrois, c'est l'histoire crue qui est rappelée et la décadence contemporaine de ces régions qui bien qu'en Europe désormais et dans l'UE pour certaines d'entre elles, se retrouvent à la marge, délaissées, abandonnées.

    Un livre à dévorer.

  • Le monde sans fin

    Je lis peu de BD mais celle-ci louée de toutes parts est à ne pas manquer. Elle porte sur le principal enjeu auquel est confronté l'humanité, le changement climatique. Grâce au talent de pédagogue de Jean-Marc Jancovici (X Télécom), et à son excellente culture scientifique, elle est agréable à lire, pédagogique, argumentée sans être obscure, elle remet bien des idées en place et les dessins de Christophe Blain (Quai d'Orsay) sont impeccables.

    Jancovici est critiqué par plusieurs experts qui lui reprochent d'être pronuclaire, décroissant, nostalgique d'une planification autoritaire, voire machiste, de ne pas dénoncer le capitalisme,... 

    A vous de voir à la lecture de l'ouvrage. Toujours facile de critiquer sans rien proposer.

    A lire également The Shift project, Le plan de transformation de l'économie française et à écouter les chroniques de JMJ sur RTL le samedi en matinée.

  • L'amour, la mer

    Il y a les deux dans le dernier ouvrage de Pascal Quignard, l'amour et la mer omniprésents dans une Europe du XVII eme siècle que l'on arpente avec des musiciens Froberger, Hanovre, Sainte Colombe, Hatten, Thullyn. Des musiciens que l'on découvre au fil d'un récit oû l'on va d'un personnage à l'autre mais  qui s'appliquent à ne pas laisser de traces, inventent la musique baroque, mais sont finalement assez désespérément seuls, sans vraiment comprendre pourquoi.

    C'est une sorte de long poème que nous donne Pascal Quignard,  on le devine assez rapidement, la mort est en perspective, le sens de la vie. Et il y a les animaux, Josepha, la jument de la princesse Sybilla von Wurtemberg, et les oiseaux, les serpents tout un bestiaire, et la mer du nord, magnifique...

    On referme le livre à regret tant il est enchanteur même si au fond c'est le désenchantement qui domine.

    L'écriture est très belle.

  • L'usage du Monde

    Le grand classique de la littérature de voyage. en version illustrée par les dessins de Thierry Vernet. Une lecture formidable, déjà faite i ya plusieurs années avec le plaisir de retrouver des pays que j'ai eu l'occasion de visiter dans des conditions heureusement plus confortables que celles de nos eux voyageurs.

    Mais a plus de soixante ans de distance on retrouve les permanences historiques qui définissent encore ces régions du monde : Bosnie, Serbie, Macédoine, Iran. Malheureusement je n'ai pas eu l'occasion d'aller en Afghanistan et au Pakistan.

    Ce qui frappe aussi c'est la disponibilité des voyageurs pour attendre, pour parlementer avec les villageois rencontrés, las patrons de bar, les mécaniciens, les douaniers, les paysans, au gré des pannes, des incidents.

    C'est très bien écrit, assis sur de solide connaissances historiques et littéraires.

    je me suis amusé à reproduire dans un carnet les dessins de Thierry Vernet, de grands traits noirs épais.

    Un très bon moment, une relecture à ne pas manquer.

  • Kilomètre zéro

    C'est sans doute ce qu'on appelle un ouvrage de développement personnel. Je ne suis pas adepte en général mais comme une amie me l'a offert, j'ai essayé de le lire et... j'ai abandonné à partir de la page 211 où l'auteur nous expose en y adhérant les conclusions étonnantes (pour le moins!) des travaux du Dr Masuru Emoto(1943-2014), titulaire d'un doctorat de l'université de Yokohama en médecine alternative connu pour sa théorie sur les effets de la pensée et des émotions sur l'eau.

    Wikipedia n'est pas  toujours fiable mais la fiche consacrée à Masuru Emoto indique :"Auteur japonais connu pour ses théories pseudoscientifiques, jamais confirmées, sur les prétendues effets de la pensée et des émotions sur l'eau. ... Ses conclusions se basent sur des expériences assises sur des protocoles invalides sur le plan scientifique. L'emploi de dictons en tant que preuve d'une connaissance est fréquente dans sa démarche."

    Inutile dans ces conditions d'aller plus loin...même si au vu des dernières pages, il y a bien une belle histoire d'amour à la clef pour enrober le tout et si manifestement les effets de la pensée et des émotions ne suffisent pas à guérir du cancer.

  • Concert

    Hier soir devant 400 personnes à la Halle aux grains de Lectoure, Angela Fendeyeva, professeure au Conservatoire de Kiev a donné un concert très émouvant. Angela est depuis quelques jours réfugiée, accueillie à Lectoure avec sa famille. Les liens de solidarité entre l'Ukraine et le Gers ont joué leur rôle. Elle a interprété Robert Schumann, César Franck, et en clôture bien entendu l'hymne ukrainien devant une salle debout.

    Le bleu et le jaune étaient de sortie : écharpes, foulards, cravates, gilets... tout était bon pour marquer sa solidarité.

  • Climat

  • Le chant des voiles

    Dans la collection 'Petites philosophie du voyage" cet ouvrage de Christophe Houdaille sur la navigation hauturière est un petit bijou, un éloge de la voile, de la solitude, de la bagarre avec les éléments et son bateau, et en même temps c'est plein de poésie, très bien écrit. L'auteur  a fait deux fois le tour du monde par les trois caps, l'un en solitaire, est allé se frotter aux Kerguelen... depuis il s'est installé en Ariège est a traversé les Pyrénées à pied en pleine autonomie: Pyrénées, la grande traversée. 80 pages remarquables

  • L'amas ardent

    Petit livre très attachant qui dépeint l'irruption puis la montée de l'islamisme en Tunisie sous une forme parodique. En parallèle on nous décrit la vie paisible, ascétique du Don, apiculture, qui voue sa vie à ses abeilles et qui découvre un jour ses chères "filles" massacrées. Après enquête, il s'avère qu'elles ont été victimes d'un frelon nouvellement apparu, le frelon asiatique, un corps étranger. 

    C'est ce qui arrive aussi à la Tunisie, dont les paysans paisibles se voient bousculées par l'irruption déjeunes gens  fanatiques et haineux qui déversent leur violence au nom de l'islam et détruisent la société et ses solidarités.

    Heureusement pour le Don, le voyage au Japon d'un jeune couple de ses amis permettra d'importer une nouvelle reine pour les abeilles qui saura initier ses chères filles à se protéger du frelon asiatique en formant autour de lui un amas ardent.

    Mais qui nous protégera des méfaits de l'islamisme?