Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Livre - Page 37

  • Un petit tour au Proche-Orient

    veloPO.jpgComment ne pas acheter ce livre aperçu à Bordeaux à La machine à lire, place du Parlement? Tout à la fin, il y a une photo de James, l'oenologue des vins de Ksara, au Liban, avec son fils et sa fille. James que l'on a rencontré à maintes reprises lors de notre séjour au Liban entre 2005 et 2008. Et puis l'éditeur, Du bleu autour, petite maison, a son siège en Auvergne, à Saint Pourçain sur Sioule, dans l'Allier. Cela ne peut laisser indifférent.

    James, après beaucoup d'autres, dont le portrait est tracé à petites touches dans cet ouvrage, a hébergé Raphaël Krafft, journaliste, à la fin de son périple à bicyclette qui l'a conduit du Caire à Beyrouth, en passant par Israël, la Jordanie et la Syrie. Le récit de ce périple est illustré de très nombreuses  et belles photos en couleur de paysages et des personnes rencontrées, d'anciennes connaissances ou au hasard de la route. Le tout sur papier glacé, très élégant.

    Se dégage de ce carnet de route, un portrait tout en nuances de la région, du conflit israélo-palestinien, avec en arrière-plan, la censure, les services secrets, les frontières, la police omniprésente, mais aussi une certaine désespérance, la fatigue d'une situation inextricable, l'envie d'Europe et d'Amérique, bref de liberté. Tout cela est écrit sans parti pris, simplement exposé, une approche amoureuse de cette région et de ses habitants.

  • La petite montagne d'Elias Khoury

    petite_montagne.gifLa petite montagne est le deuxième roman d'Elias Khoury, paru en 1977, traduit en 1987 et réédité en 2009 par les éditions Actes-Sud, ce qui explique sans doute que je sois tombé dessus par hasard à la La Librairie l'Oie bleue à La Chaise-Dieu, excellente petite librairie au demeurant mais dont la clientèle est a priori peu intéressée par cet ouvrage.

    Elias Khoury est un écrivain libanais né en 1948, chrétien orthodoxe, élevé sur la colline d'Achrafié, la petite montagne, à  l'est de Beyrouth dans le quartier chrétien. Il effectue des études de sociologie en France qu'il achève en 1970, rejoint les rangs de la résistance palestinienne au sein du Fatah et combat à ses côtés, d'abord en Jordanie, puis à Beyrouth, contre les milices chrétiennes, en 1975. Au yeux de sa "communauté" il est un traître. Toujours empreint de l'esprit de résistance, il est aujourd'hui éditorialiste au sein du grand quotidien libanais An Nahar. Son ami et collègue Samir Kassir et son patron Gebran Tueni ont été assassinés dans des attentats anonymes à la voiture piégée en juin et décembre 2005 .

    Difficile d'évoquer la petite Montagne. Il y a au début un portrait d'Achrafié avant 1975, ses rues en pentes et ses sentiers qui montent dans la montagne, le quartier de Sioufi, les odeurs d'arak, les palmiers, les cactus et puis, très rapidement, le récit bascule parceque cinq hommes, fusil mitrailleur à la main, débarquent d'une jeep, cernent la maison du narrateur et interrogent sa mère. Dès lors, l'écriture se destructure, comme la société, la guerre envahit tout. De positions en positions, c'est la longue dérive d'un commando qui ne sait plus pourquoi il se bat, dont l'obsession est de rejoindre la mer, le récit devient onirique, absurde.

    Il n'y a pas d'histoire, la guerre est absurde, cruelle, vaine, mais dans cette région du monde, par saubresauts, elle dure depuis des décennies...

  • Bright Star! de Jane Campion

    Quoi de mieux après avoir vu le magnifique film de Jane Campion qui retrace les derniers mois de la trop brève vie du poète anglais John Keats que de lire ses poèmes dans la traduction que nous donne Fouad El Etr dans Ode au rossignol et autres poèmes aux éditions La délirante?

    john-keats-portrait12.jpgBrillante étoile! que ne suis-je comme toi immuable -

    Non seul dans la splendeur tout en haut de la nuit,

    Observant, paupières éternelles ouvertes,

    Comme de Nature le patient Ermite sans sommeil,

    Les eaux mouvantes dans leur tâche rituelle

    Purifier les rivages de l'homme sur la terre,

    Ou fixant le nouveau léger masque jeté

    De la neige sur les montagnes et les landes -

    Non - mais toujours immuable, toujours inchangé,

    Reposant sur le beau sein mûri de mon amour,

    Sentir toujours son lent soulèvement,

    Toujours en éveil dans un trouble doux,

    Encore son souffre entendre, tendrement reprisd,

    Et vivre ainsi toujours - ou défaillir dans la mort.

     (Traduction de Fouad El Etr)

    bright star.jpgBright Star! Would I were steadfast as thou art -

    Not in lone splendour hung aloft the night

    And watching, with eternal lids apart,

    Like Nature's patient, sleepless Eremite,

    The moving waters at their priestlike task

    Of pure ablution round earth'shuman shores,

    Or gazing on the new soft-fallen mask

    Of snow upon the mountains and the moors -

    No - yet still steadfast, still unchangeable,

    Pillow'd upon my fair love's ripening breast,

    To feel for ever its soft swell and fall,

    Awake, still to hear in a sweet unrest,

    Still, still to hear her tender - taken breath,

    And to live ever-or else swoon to death.

  • Les trois ors blancs

    Quoi de mieux qu'un beau livre pour commencer l'année. Un beau livre lu au coin de la cheminée à La Chaise-Dieu? Pas seulement un beau livre, mais aussi un livre d'histoire, un livre de sciences, un livre d'économie, à la découverte des trois ingrédients de base de la cuisine, le sucre, le sel et la farine!

    les trois ors blancs.jpgPhilippe Anginot nous raconte cette histoire que l'on croit connaitre et l'on va de découverte en découverte, grâce à un texte bien documenté, allant à l'essentiel, abondamment illustré et agrémenté d'anecdotes connues ou oubliées.

    Je cite ici les trois qui m'ont plu le plus.

    Qui connait encore Benjamin Delessert par exemple? Il fonde une sucrerie à Passy en 1812 et obtient les premiers pains de sucre de betterave. Député il combat les jeux de hasard et la loterie, s'oppose à la peine de mort, crée les premières soupes populaires et surtout les caisses d'épargne et de prévoyance et leur fameux livret "passeport délivré au travail et à l'économie autant que certificat de bonne conduite".

    Qui sait que le mot compagnon trouve son origine dans le partage du pain? Au moyen-âge, on utilise de grandes tranches de pain qui servent d'assiette pour deux convives. Elles absorbent les sauces des viendes qu'elles reçoivent. Partager le même tranchoir ou tailloir permet de devenir com-pains, d'où compagnon... Magnifique!

    Enfin qui pense au sel quand il parle de salaire? ou quand il dit salut! ou hello! qui contient la racine celtique hall que l'on trouve à Halstatt, haut lieu d'extraction du sel continental  dès 600 ans avant notre ère

    L'occasion donc d'un retour aux bases de nos civilisations toujours utiles en début d'année.

  • Tout passe de Vassili Grossman

    tout passe.jpgDernière chronique de l'année 2009 pour un chef d'oeuvre!
    Vassili Grossman est universellement connu pour son grand roman Vie et Destin, qui retrace cette épopée qu'a été la bataille de Stalingrad, cet affrontement entre deux totalitarismes, celui de l'Allemagne nazie et celui de l'URSS de Staline. Je ne l'ai pas encore lu, quelques 800 pages et plus... j'attends d'avoir davantage de temps.
    Mais grâce à Alain Finlkelkraut qui le recommande dans un coeur intelligent, j'ai découvert Tout passe ce bref roman de Vassili Grossman, écrit de 1955 à 1963, paru en français en 1983 aux éditions L'Age d'Homme. Pas facile à trouver ce livre, épuisé chez l'éditeur, merci à la librairie Tschann, boulevard du Montparnasse.
    Ivan Grigorievitch, bagnard incarcéré en 1925 revient à Moscou en 1955 après 30 ans de déportation au delà de l'Arctique et rédécouvre son pays. En quelques chapitres, quelques portraits, une trop brève rencontre amoureuse, Ivan Grigorievitch nous raconte sa rencontre avec son cousin Nicolas Andreievitch qui a survécu à trente ans de purges et à qui il n' a donc rien à dire, les procès faits aux blouses blanches, la vie dans le goulag, la cohabitation des poltiques et des droits communs, les camps de femmes, la dékoulakisation, la famine en Ukraine, les responsabilités de Lénine et de Staline... le livre refermé on est effrayé de ce qu'a vécu cette génération et de l'aveuglement dont nous avons fait preuve...
    Ivan a une conception simple de la liberté, pas seulement celle de la presse, de parole, de conscience, mais la liberté de fabriquer des bottes, de semer du blé, d'en faire du pain, de le vendre... ou pas.
    Toutes ces libertés ont été broyées par l'État, cet État qui devait disparaître, cet instrument transitoire qui est devenu un but en soi, un monstre vorace. Lénine puis Staline n'auraient fait que s'inscrire dans la continuité de l'histoire millénaire de la Russie qui se caractériserait par "la connexité du progrès et du servage".
    L'URSS a disparu depuis mais le propos de Vassili Grossman reste plus que jamais d'actualité aujourd'hui, il n'est pas nécessaire ici de citer des exemples.
    A l'aube de 2010, restons comme Ivan Grigorievitch foncièrement optimistes : Quelque illimité que soit le pouvoir d'État et quelque forts soient les empires, tout cela n'est que fumée, que brouillard et, comme tel, disparaîtra. Il n'y a qu'une force, elle réside dans la liberté. Vivre, cela signifie être un homme libre... Un jour, liberté et russie ne seront qu'un!
    Tout passe!
    Très bonne année 2010!

  • Lord Jim de Conrad

    lordjim.gif

    Nouveau livre sur le conseil d'Alain Finkelkraut dans Un coeur intelligent!

    500 pages, je n'ai pas eu le courage de le lire en anglais comme je l'avais fait il y a quelques années pour Heart of darkness (Au coeur des ténèbres) que j'avais lu à la suite d'un périple en République Démocratique du Congo en 2004, je crois.

    Comme dans Au coeur des ténébres, c'est le capitaine Marlow qui raconte. L'action se passe cette fois dans l'archipel indonésien et en fait il y a deux romans dans ce roman qui traite de la condition humaine, de la difficulté d'être.

    Dans la première partie on découvre comment Jim, membre de l'équipage du Patna, un bateau qui emmène des Pélerins musulmans vers La Mecque, est conduit avec le capitaine du navire, à la suite d'une sorte de perte de lucidité plus que de lâcheté, à abandonner le batîment en perdition et sa cargaison de pélerins pour sauver sa vie.

    Après une sorte de procès où il rencontre Marlow, qui va le protéger, Jim commence une longue errance de port en port sans parvenir à éliminer le remords qui le ronge et le déstabilise.  Jusqu'à ce qu'il échoue sur le Conseil de Stein, un ami de Marlow, colon germanique truculant, chasseur de papillons, à Patusan. Patusan est un pays imaginaire reculé, qu'aucun blanc ne fréquente, et dont il devient le Tuan, le maître bienveillant, éclairé, et protecteur des populations localesLord Jim. Il y rencontre l'amour et ressent une certaine forme de plénitude, imparfaite cependant, incapable par exemple de dire pourquoi il est venu et compte rester pour toujours dans cet endroit improbable.

    Jusqu'à ce qu'il croise le trafiquant anlais Brown et ses acolytes, une caricature du bandit perdu, sans foi ni loi. Lord Jim a alors l'occasion de se comporter en héros, mais un héros au destin tragique.

  • Histoire d'un allemand - Souvenirs 1914-1933

    haffner.jpgA nouveau un livre retenu par Alain Finkelkraut dans Un coeur intelligent!

    Sebastian Haffner (1907-1999), de son vrai nom Raimund Pretzel, famille protestante, a effectué des études de magistrat en Allemagne. Il s'exile en 1938, d'abord en, France puis en Angleterre où il écrit à la demande d'un éditeur ces Souvenirs qui s'échelonnent de 1914 à 1933. L'auteur retourne en Allemagne en 1954 pour une carrière d'écrivain et de journaliste. Le manuscrit des souvenirs écrit en 1939 n'est pas publié, il n'en parlera jamais, et est découvert en 2000 après sa mort. Il est authentifié comme datant bien de 1939, ce qui en fait toute sa valeur, ce n'est pas un témoignage d'après-guerre. Excellente traduction de Brigitte Hébert.

    A travers ses souvenirs d'enfance, d'adolescent, d'étudiant, ses premières amours, Sebastian Haffner nous décrit la guerre, la révolution allemande, l'hyperinflation, la crise de 1929, la montée du nazisme, sa prise du pouvoir, l"indifférence, la passivité de la population allemande...

    La guerre à distance de 1914-18 vécue comme un jeu, qui se termina par l'humiliation de la défaite, l'hyperinflation qui obligeait la famille Haffner à faire ses courses le jour de paye, à stocker toutes les denrées pour un mois, le père d'Haffner, obligé de répondre à un questionnaire sur sa famille, le camp d'entrainement de trois semaines avec chants nazis pour les élèves magistrats, les pires difficultés pour voyager à l'étranger, l'apprentissage de la soumission... 

    La volonté d'éliminer les juifs est clairement affirmée bien avant 1933 mais la population, comme atomisée, subira sans broncher, sans manifester aucune opposition sociale ou politique, toutes les vexations, toutes les privations des droits, pour laisser libre cours finalement à la barbarie.

    Dès avant la prise de pouvoir par la force d'Hitler, l'Allemagne du chancelier Brüning acceptait des mesures contraires aux libertés fondamentales pour, selon le gouvernement, préserver la démocratie. L'engrenage aura été irrésistible! Il faut être intransigeant sur le respect des libertés! En particulier quand il est question d'identité nationale.

    Un excellent livre d'histoire à mettre entre toutes les mains en particulier celles des futurs élèves de terminale S!

  • Nourrir l'humanité

    Parmentier-Bruno---Nourrir-l-humanit-.jpgBruno Parmentier, ingénieur des mines et économiste,  n'a découvert l'agriculture que tardivement à la tête d'une école d'ingénieurs. Son ouvrage, sous-titré les grands problèmes de l'agriculture mondiale au XXI siècle, préfacé brièvement par Edgar Pisani, est remarquable.

    Il y aborde sans a priori idéologique ou corporatiste le défi qui va consister à nourrir d'ici 2050 neuf milliards d'habitants contre six et demi aujourd'hui, dans un contexte marqué par le réchauffement climatique, les tensions sur les prix des produits de base, les exigences sanitaires accrues.

    Bruno Parmentier traite chiffres et exemples abondants à l'appui tous les aspects de ce défi: rareté croissante des ressources en eau, menaces sur la biodiversité, fin du pétrole, énergies chères, menaces épidémiques, promesses de l'agro-biologie (OGM), heurs et malheurs des relations avec le commerce international et la grande distribution.

    In fine, son coeur balance pour le modèle qui a fonctionné le mieux jusqu'ici dans l'histoire de notre planète, l'exploitation familiale fonctionnant en réseau avec des coopératives de toute sortes et des aides publiques pour pallier les déficiences du marché. Les émeutes de la faim menacent et l'expérience le montre on ne peut pas remplacer le pain par de la brioche!

  • Washington Square

    washington.jpgA vrai dire, on ne peut qu'aimer ce roman d'Henry James, publié en 1880, et commenté par Alain Finkelkraut dans un Coeur intelligent, que je n'ai toujours pas lu.

    L'intrigue racontée par un narrateur extérieur est d'une grande simplicité. Elle met aux prises essentiellement quatre personnages. Le Docteur Austin Sloper, médecin aisé de New York, à Washington Square, veuf depuis 19 ans, inconsolable de la perte de sa femme, intelligente et brillante. Sa fille Catherine, "the poor catherine", 22 ans, fille unique, le contraire de sa mère, pas très brillante, pas très intelligente, pas très jolie mais future héritière. Morris Townsend, jeune arriviste, malin machiavélique, beau parleur, sans le sou, qui flaire le bon héritage, et enfin la tante Lavinia, veuve elle aussi, qui vit chez son frère Austin, stupide, écervelée, prête à tout pour monter des histoires romantiques par substitution.

    Ce qui doit arriver, arrive, ce roman n'est pas un récit à rebondissements successifs : Le jeune Townsend séduit la pauvre Catherine non parce qu'il l'aime mais par intérêt, avec l'appui décisif de la tante Lavinia. Le docteur Sloper devine imédiatement la supercherie et devant le refus de la pauvre Catherine de rompre ses fiancailles la déshérite...

    La pauvre Catherine finira par découvrir que personne, ni son père, ni sa tante, ni son fiancé ne l'aiment pour elle-même. C'est d'une incroyable cruauté mais écrit avec un incroyable talent.

  • Les carnets du sous-sol

    sous sol.jpg

    J'ai découvert ce roman grâce à Alain Finkelkraut, puisque c'est un des ouvrages qu'il commente dans Un coeur intelligent, livre que je n'ai pas encore lu, ayant décidé de découvrir à l'aveugle les livres qu'il a choisi de retenir pour son dernier essai.

    On est saisi dès le début par la couverture du livre. Il s'agit d'un détail de Monomane du vol de Jean-Louis Théodore Géricault (sans date, Musée de Gand). Géricault a effectué vers 1820 une série de cinq tableaux de fous, anonymes, monomaniaques, vol d'enfant, envie... dont celui-ci, Monomane du vol, au regard tout intérieur, absorbé par sa prochaine action, par d'effroyables pensées.

    Effroyables pensées, c'est bien de cela qu'il s'agit dès les premières lignes : Je suis un homme malade, un homme méchant, un homme repoussoir...

    Cet ouvrage a été publié en 1864, Fedor Dostoïevski a alors 43 ans et il lui en reste 17 à vivre. Il a déjà connu la prison, un simulacre d'exécution le 22 décembre 1849, l'exil... c'est un auto-portrait saisissant, un cri tout au long des 165 pages.

    La première partie, le sous-sol,  est un long monologue écrit dans un sous-sol, un souterrain, image de la réclusion. L'auteur déverse sa bile sur l'humanité et sur lui-même, conscient de son abaissement : non seulement je n'ai pas su devenir méchant, mais je n'ai su rien devenir du tout : ni méchant ni gentil, ni salaud, ni honnête - ni un héros ni un insecte... La seconde partie, intitulée sur la neige mouillée, est le récit écrit pas l'auteur du monologue de la déchéance de Zverkov, un fonctionnaire qui avait tout pour réussir et qui va sombrer, imbu de sa supériorité intrinsèque mais incapable de se lier à ses collègues, ses voisins, de nouer une relation amoureuse...

    En bonus, en fin d'ouvrage, une lecture de Francis Marmande dont on lit chaque semaine la plume alerte dans Le Monde...