Mrs Dalloway
Chef d'oeuvre incontestable! Il faut faire l'effort de s'y plonger mais ensuite c'est formidable et à mon sens il faut le lire plusieurs fois pour en apprécier toute la richesse. D'ailleurs, dans l'édition de poche ci-jointe, il y a une introduction de 70 pages que je n'ai lu en diagonale qu'après qui offre des pespectives que je n'avais pas soupçonnées une seconde à la lecture.
L'idée de base est simple. On est à Londres, il y a même une carte du petit périmètre ou tout se passe, en 1925, un peu après la première guerre mondiale, les années folles n'ont pas encore atteint leur apogée et Mrs Dalloway, Clarissa, dont le mari est parlementaire conservateur se prépare pour donner une soirée mondaine. Elle sort acheter des fleurs elle-même. A partir de là, Virginia Woolf nous entraîne tout au lond du livre dans les pensées de Clarissa. Il n'y a pas de chapitre, que des phrases longues, c'est un flot continu de sentiments, d'angoisse, d'hallucinations, de rêves du petit cercle des intimes de Clarissa, son mari, pas tellement, son premier amour Peter qui s'est échoué sans grand succès en Inde, Septimus, mal remis de son expérience de la guerre et sa femme italienne Rezia, son amie d'enfance qui n'est pas du même monde bourgeois...
Au travers de ces pages, c'est aussi un portrait des femmes de l'entre deux guerres qui se dessine, Clarissa est bien sûr conventionnelle, rangée mais on la sent toute prête à sauter le pas ...
Bref ce livre est passionnant! je vais essayer d'en trouver un autre car la rentrée littéraire ne m'a pour le moment rien suggéré de bien à lire, les classiques ont du bon!




et est présenté par la presse anglo-saxonne comme le meilleur auteur de roman historique américain.
C'est le titre d'un beau livre d'Andreï Makine, l'inoubliable auteur du Testament français. On reste ici dans la même veine aux confins de la Russie, ou plutôt de l'Union soviétique, de l'apprentissage du français, de l'admiration pour cette langue et ici de l'hommage aux aviateurs de la seconde guerre mondiale.


Dans la famille Delerm, c'est de Philippe qu'il s'agit ici, l'écrivain, né en 1950, le père de Vincent, auteur compositeur interprrète de ses chansons. Philippe Delerm est célèbre pour son best seller : la première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules. Des petits croquis des petits plaisirs quotidiens parfaitement observés. J'avais trouvé le livre jubilatoire pour la justesse de ses notations et puis sans doute pour son effet de génération, ces petits plaisirs sont aussi des nostalgies et nous avons tous les deux peu ou prou le même âge...