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Art - Page 11

  • Turner/Soulages

    Hier Turner au Grand Palais, aujourd'hui, Soulages au Centre Pompidou. Quel contraste!

    William Turner (1775 -1851) est réputé pour être l'un des pères de l'impressionisme, des ciels immenses, traversés de lumière. L'exposition du Grand Palais nous démontre l'ampleur de la relation qu'il a eue avec ses contemporains: Claude Le Lorrain, Nicolas Poussin, Guillaume Van de Velde... Il les a copiés, s'en est inspiré, leur a répliqué, apportant à chaque fois, à la marge, quelque chose de neuf, qui fait de lui un artiste de son temps, paysages, scènes mythologiques, marines... mais aussi un précurseur.

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     Calais Sands at Law Water, Poissards Gathering Bait

    Avec la retrospective qu'a consacrée le Centre Pompidou à Pierre Soulages (né en 1919), c'était ce 8 mars le dernier jour, on est plus que jamais avec la lumière.  Mais, avec ce qu'il appelle l'outrenoir, Pierre Soulages a inventé quelque chose de totalement neuf, en rupture avec ce qui existait jusqu'alors. Il l'explique lui-même en deux phrases : Cest ce que je fais qui m'apprend ce que je cherche et : Un jour, je peignais, le noir a envahi toute la toile...

    Est ce que Turner aujourd'hui chercherait à dialoguer avec Soulages au point de le copier comme il le faisait avec Claude le Lorrain?

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    A méditer cette phrase de Soulages, c'est ce que je fais qui m'apprend ce que je cherche, Dominique Lecourt, le philosophe, soulignant l'autre jour à propos du principe de précaution et du risque que dans l'histoire de l'humanité, l'homme a toujours agit avant de savoir et que s'il avait attendu de savoir pour agir, nous ne serions pas allé bien loin... 

  • Sur la route avec George Rodger

    Pour retrouver la route du britannique George Rodger (1908-1995), il suffit jusqu'au 28 mars de se rendre à la Base sous marine de Bordeaux. Ce garage de sous-marins construit par l'Allemagne nazie à côté des Bassins à flots se révèle idéal pour l'exposition consacrée au travail pendant les années 1940 d'un des fondateurs de l'agence Magnum .

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    De Gaulle à Londres, Le Blitz, le bombardement de Coventry, l'Afrique, de Douala au Soudan en passant par le Tchad, la Birmanie, la libération de Paris, de Bruxelles, de Copenhague, la découverte du camp de Bergen Belsen lors de sa libération... Quel métier, quelle vie! Meurtri par tant d'horreur, George Rodger consacrera le reste de son existence à arpenter l'Afrique et son authenticité.

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    Petit anglais fier d'arborer son casque pendant le Blitz

    En bonus sur grand écran Apocalypse, l'excellente série de six épisodes sur la seconde guerre mondiale de France Télévision realisée par Isabelle Clarke avec un commentaire dit par Matthieu Kassovitz.

    Nous vivons en Europe une période heureuse à côté de celle qu'ont vécue nos parents ou nos grand-parents sans bien mesurer notre chance. C'est à nous et nos enfants de faire fructifier ce capital en construisant encore et toujours une Europe digne des idéaux de ses fondateurs d'après-guerre.

  • Emile Vignes

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    Emile Vignes (1896 - 1983) épicier à Castets dans les Landes se dit en pleine grande guerre que faire des photos lui permettrait d'arrondir ses fins de mois. En 1916, il achète son premier appareil photo. Il va devenir un artiste, poète, témoin de son temps. Il photographie la pignade, la forêt des landes, ancien apprenti résineur, il connait tous les métiers de la forêt qu'il documente, il est de toutes les fêtes, tous les mariages. Dans les années trente, sa première automobile, une Panhard, lui permet d'élargir son terrain de chasse, il découvre la côte d'argent, photographie les familles à la plage lors des premiers congés payés, après la guerre, il se fait reporter lors des grands incendies puis les attaques de criquets.

    Grâce à son fils Jacques, le Musée d'Aquitaine rend un bel hommage à Emile Vignes avec une très belle exposition, très émouvante, à découvrir jusqu'au 14 mars.

    En parallèle, on pourra mesurer les permanences et le chemin parcouru par les Landes avec les photos de Frédéric Desmesure qui a consacré un reportage à la vie de Labouheyre de 2003 à 2009 : l'école, les fêtes, les commerçants, l'usine de transformation du pins des Landes, le rugby, la chasse, le cochon...

    On ne peut que constater combien le Labouheyre du XX1éme siècle est à la fois dans la modernité et empreint des pratiques ancestrales.

    Au XIXéme siècle, en 1859 lors de la dixième édition de la Foire industrielle de Bordeaux , les produits des Landes étaient présentés dans la section coloniale aux côtés de ceux des Antilles et de l'Algérie, la région était alors considérée comme une colonie en voie de défrichement.

  • Les hommes sont des tigres

    Les hommes sont des tigres et des loups animés les uns contre les autres pour s'entre détruire. Tous ces visages sont des masques, ces mains empressées qui serrent votre main sont des griffes acérées prêtes à s'enfoncer dans votre coeur. Journal 1863

    Le lion est mort, au galop! Journal 1829

    delacroix 006.jpgEugène Delacroix (1798-1863) n'a jamais cessé de dessiner, sur le vif si possible. En 1829, dès la nouvelle que le lion du Jardin des plantes est mort, il fonce assister à sa dissection. En 1832, c'est à l'Hopital de la Charité qu'il réalise l'écorché d'un ouvrier maçon décédé d'un accident. Puis il voyage au Maroc et découvre les tigres, les lions, les chevaux sauvages... En 1863, peu avant sa mort, il confie à son journal, sa vision de l'homme : les hommes sont des tigres... On est loin de "la liberté guidant le peuple".

    Dans la maison et l'atelier qu'il occupa à la fin de sa vie, au 6 rue Furstemberg à Paris on peut découvrir jacob.jpgjusqu'au 5 avril, 90 dessins et esquisses peintes de la collection privée de Karen B. Cohen, collectionneuse new-yorkaise. Un panorama très varié de l'oeuvre de Delacroix, témoin de la diversité des thèmes abordés : faune et flore sauvages, religion, oeuvres théatrales, écorchés, esquisses de grands tableaux.

    En sortant, ne pas oublier à quelques pas de se rendre à l'église Saint Sulpice admirer Le combat de Jacob avec l'ange. Jacob, plein de fougue, y affronte un ange d'une grande placidité qui le maitrise sans peine, sans le défaire, c'est le combat de l'homme contre Dieu.

  • Boltanski

    En se rendant au Grand Palais voir l'installation de Christian Boltanski intitulée "Personnes" on sait malheureusement déjà ce qu'on va y voir, les journaux, la télévision, la radio ont abondamment rendu compte de l'oeuvre et donné la parole à son auteur.

    En entrant on fait d'abord face à un grand mur de boites métalliques rouillées et numérotées que l'on contourne pour aborder le coeur de l'installation.

    Sur les 13500 mètres carrrés de la nef du Grand palais dont la verrière culmine à 35 mètres, Christian Boltanski a fait disposer au sol 69 parterres de vêtements disposés en trois longues rangées. Chaque parterre est encadré par quatre poteaux métalliques rouillés qui supportent un éclairage au néon et deux haut-parleurs, soit au total 138, qui diffusent des battements de coeur. Au fond, une montagne de vêtements et une grue qui mime son alimentation en prélevant inlassablement quelques pièces au sommet de la montagne avant de les laisser retomber. Il fait froid!

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    Est ce que l'on est saisi, est ce que l'on ressent un choc? Pas franchement à vrai dire. Bien sûr, on pense irrésistiblement à la Shoah, le film de Lanzmann vient d'étre diffusé par Arte, on vient de commémorer le 65 éme anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz...

    Les vêtements, en fait des manteaux, des vestes, des pulls, il n'y a pas de pantalons, de sous-vêtements, de chaussettes, de chapeaux, de lunettes, de chaussures, symbolisent irrésistiblement, chacun d'entre eux, une personne, disparue.

    L'occasion donc de penser la mort, si présente, chaque jour dans les médias, et si refoulée à la fois... et puis d'admirer comme on l'a rarement vue la verrière du Grand Palais, ce bel ouvrage inauguré en 1900 à l'occasion de l'exposition universelle.

    Les visiteurs sont aussi invités par Christian Boltanski à faire don de leurs pulsations cardiaques pour ses Archives du coeur qui seront présentées avec des centaines de milliers d'enregistrements dans l'ile de Teshima, près de Naoshima, au Japon, en juillet prochain. Une façon d'approcher l'éternité?

    Pour se changer les idées en sortant, on peut avantageusement aller manger un morceau ou boire un verre à la caféraria du Petit palais, juste en face.

  • Bright Star! de Jane Campion

    Quoi de mieux après avoir vu le magnifique film de Jane Campion qui retrace les derniers mois de la trop brève vie du poète anglais John Keats que de lire ses poèmes dans la traduction que nous donne Fouad El Etr dans Ode au rossignol et autres poèmes aux éditions La délirante?

    john-keats-portrait12.jpgBrillante étoile! que ne suis-je comme toi immuable -

    Non seul dans la splendeur tout en haut de la nuit,

    Observant, paupières éternelles ouvertes,

    Comme de Nature le patient Ermite sans sommeil,

    Les eaux mouvantes dans leur tâche rituelle

    Purifier les rivages de l'homme sur la terre,

    Ou fixant le nouveau léger masque jeté

    De la neige sur les montagnes et les landes -

    Non - mais toujours immuable, toujours inchangé,

    Reposant sur le beau sein mûri de mon amour,

    Sentir toujours son lent soulèvement,

    Toujours en éveil dans un trouble doux,

    Encore son souffre entendre, tendrement reprisd,

    Et vivre ainsi toujours - ou défaillir dans la mort.

     (Traduction de Fouad El Etr)

    bright star.jpgBright Star! Would I were steadfast as thou art -

    Not in lone splendour hung aloft the night

    And watching, with eternal lids apart,

    Like Nature's patient, sleepless Eremite,

    The moving waters at their priestlike task

    Of pure ablution round earth'shuman shores,

    Or gazing on the new soft-fallen mask

    Of snow upon the mountains and the moors -

    No - yet still steadfast, still unchangeable,

    Pillow'd upon my fair love's ripening breast,

    To feel for ever its soft swell and fall,

    Awake, still to hear in a sweet unrest,

    Still, still to hear her tender - taken breath,

    And to live ever-or else swoon to death.

  • Eloge de Bordeaux

    Eloge Bx 002.jpgC'est le titre d'une exposition fort agréable présentée par le Musée des beaux-arts de Bordeaux. 150 oeuvres rassemblées par Daniel Thierry et Sophie Shyler-Schröder. Peintures, gravures, dessins, livres, tous rassemblés autour de l'idée de Bordeaux par ce couple de mécènes dont la lignée remonte à une illustre famille hanséatique venue à Bordeaux, comme négociant au XVIIIéme siècle.

    Daniel Thierry, directeur général administrateur de GT finance, société de gestion de portefeuille sise à Paris, aurait constitué cette collection privée magnifique en moins de quinze ans. C'est sans aucun doute à son épouse Sophie Shyler-Shröder qu'il doit cette passion pour Bordeaux. La famille Shyler est en effet propriétaire depuis 1904 de Chateau Kirwan, domaine de 35 hectares situé à Cantenac Margaux, classé troisième grand cru des vins de Bordeaux.

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    Nombreuses vues de la ville de Bordeaux, des quais, des cartes de Bordeaux, une esquisse magnifique de la place louis XVI, datée de 1786, qui devait prendre la place du Chateau Tropeyte (Quinconces), plan du Grand théatre mais aussi scènes de la vie quotidienne, au droit de la rue du Couvent, sur le quai des Chartrons  et les toujours délicieuses caricatures de Georges de Sonneville (Les bons mardis ci-dessous) et puis pour s'aérer, quelques belles vues du vignoble et du Bassin d'Arcachon. Eloge Bx 003.jpg

    Et puis des vues des bateaux de guerre allemands sabotés dans le port de la lune dues à Charles Philippe en 1945 (cf.aussi chronique du 14 décembre 2009 sur l'opération frankton). Choses déjà vues et vraies découvertes. Un excellent moment!

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  • Darshan de Zingaro

    Depuis plusieurs années, c'est devenu une tradition, nous allons voir un peu avant Noël le spectacle en cours du Théatre équestre de Zingaro www.zingaro.fr.

    Cette année, le spectacle s'appelle Darshan, mot impossible à traduire mais qui évoque l'idée de voir.

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    Tout commence comme d'habitude, on est heureux de retrouver nos marques. L'entrée dans l'enceinte de Zingaro, puis dans la grande salle qui sert à l'accueil du public, de lieu d'exposition (photos et accessoires des anciens spectacles) et de restauration, l'odeur du vin chaud est prégnante.
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    Puis, après quelques pas dans la cour, c'est l'accès au théatre de bois proprement dit, la traversée des écuries... Et là, pour celui qui n'a pas été prévenu, c'est la surprise : la piste ronde a été supprimée, les gradins à la périphérie détruits. Les spectateurs sont invités à s'asseoir sur une sorte de pièce montée qui va faire un tour sur elle-même pendant la durée du spectacle, pièce qu'entoure une piste en anneau circulaire, séparée en deux parties par un écran lui aussi circulaire, percé de portes pivotantes.
    Et c'est la plongée pour une heure et demi dans un théatre d'ombres. Chevaux et cavaliers nous offrent en effet des scènes derrière l'écran projetées en ombres chinoises. Des scènes souvent assez naïves : la pluie, le vent, la tempête, la baignade, le bord de mer, les mouettes en noir sur fond blanc, en blanc sur fond noir, la guerre, l'ange et le démon... Difficile de trouver un lien entre toutes ces images, une histoire. De temps à autre, un cheval avec ou sans cavalier fait un tour devant l'écran, souvent le cavalier porte un masque à gaz, allégorie de fin du monde?
    Sans doute, puisqu'à la fin du spectacle les ombres des chevaux sont au grand galop derrière l'écran tandis que les cavaliers, sans leurs chevaux, en chair et en os, devant l'écran, courrent à perdre haleine en se dépouillant de leurs vétements jusqu'à l'épuisement final... l'humanité serait-elle condamnée?
    La bande-son, oeuvre de Jean Schwarz, mêle des oeuvres de Bach Haydn, Mozart, Wagner...à des musiques traditionnelles des îles Salomon, d'Afrique, de Mongolie, à des chants coréens et tibétains, sans oublier le chant des mouettes.
    Au total, un spectacle déconcertant, très apprécié par ceux qui jouent le jeu, se laissent porter par les images et la musique et fort critiqué par les autres qui s'y ennuient profondément.
    Un spectacle courageux de la part de Bartabas en tous cas, le plus  simple eut été en effet pour satisfaire le public de faire un peu comme les années précédentes. Il faut y aller pour se faire son opinion. A la fin du spectacle, le rituel des années précédentes reprend ses droits avec le grand feu dans la cour. A l'année prochaine!

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  • La Chaise-Dieu au pays d'Obama

    Le dernier bulletin municipal de La Chaise-Dieu nous l'a annoncé, une tapisserie, en l'occurence celle de la Crucifixion, actuellement exposée dans la bibliothèque des moines, va être prétée par la commune, propriétaire des tapisseries, au Grand Palais à Paris puis à l'Art Institute de Chicago, au pays de Barack Obama. Ces deux grands musées organisent en effet d'octobre 2010 à janvier 2011 pour le Grand Palais, et de février à mai 2011 pour Chicago, une exposition sur le thème : La France en 1500, entre moyen-âge et renaissance, entre Flandres et Italie.
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    Réalisées entre 1501 et 1518 par un atelier inconnu, sans doute en Flandres, à la demande de Jacques de Saint Nectaire, Abbé de la Chaise-Dieu (1491-1518) pour orner le choeur de l'Abbatiale, ces "draps imagés" sont tout particulièment appropriés pour illustrer le thème de l'exposition La france en 1500.
    La tapisserie retenue illustre outre le thème de la Crucifixion, le sacrifice d'Isaac par Abraham, en haut à gauche, et le Serpent d'airain, en haut à droite, l'épisode du nouveau testament étant accompagné comme dans toutes les tapisseries de La Chaise-Dieu par deux épisodes de l'ancien testament.
    Rappelons qu'il semble qu'à l'origine, au XVIème siècle, la tapisserie de la Crucifixion se situait face à l'autel, au dessus de la porte du Jubé qui constituait l'entrée du choeur des moines. La tapisserie offrait ainsi une illustration du sacrifice commémoré à l'Autel...
    Une belle exposition en perspective espérons-le et une belle promotion pour La Chaise-Dieu à Paris et outre-Atlantique... Au fait combien de visiteurs américains et plus généralement étrangers à La Chaise-Dieu? Le sait-on?

  • Evento Kiluanji

    Encore une pépite découverte à EVENTO, la biennale d'art contemporain de Bordeaux qui vient de s'achever. Le Grand Théatre était dévolu à l'Angola et plus particulièrement à Luanda, sa capitale, plus connue pour son scandale de l'Angolagate que pour ses créateurs.

    Dans le hall d'entrée on ne pouvait qu'être frappé par cette belle photo de Kia Hende Kiluanji, jeune photographe, né en 1979, mais aussi musicien, acteur. Le reste de l'exposition, assez inégale, donnait envie de mieux connaitre ce pays lusophone qui émerge enfin d'une guerre civile qui n'a que trop duré et que sa richesse en pétrole risque de faire renaître à tout instant...

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    Une excellente idée que celle d'associer à cette biennale un pays en développement, idée qu'on pourrait étendre aux villes jumelées avec Bordeaux.