Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Art - Page 10

  • Nec plus ultra

    CIMG0001.JPG
    De quoi s'agit-il? Tout simplement de la devanture de la boutique "Le Trône" sise rue d'Assas spécialisée dans les toilettes japonaises.
    Dans le même ordre d'idée, on peut signaler l'exposition de photos délicatement intitulée "chiotissime" organisée par le très sérieux Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne, Bd de la Bastille du 8 septembre au 20 octobre : http://www.siaap.fr/expo-chiottissime/.

  • Avant-première

    Massacre au Jardin du Luxembourg?

    arbres 001.jpg
    arbres 004.jpg
    arbres 002.jpg
    arbres 005.jpg
    Que nenni! Simplement le stockage d'éléments de la future exposition intitulée Arbres, regards croisés qui sera présentée par le Sénat dans l'Orangerie du Jardin du Luxembourg du 8 au 27 septembre prochain : http://www.senat.fr/presse/cp20100630.html
    Il y aura pour cette exposition réalisée avec l'Université Paris Sud 11 et l'Office National des forêts trois espaces : Arbre et Art, Arbre et Sciences et Arbre et écosystème forestier et urbain. Une exposition pluridisciplinaire donc. Accrochez vous aux branches!
  • Croix casadéennes

    Elles marquent le territoire, les sorties du village, les carrefours, repères sous la neige, protection contre le gel, remerciements pour une mission, les croix de la Chaise-Dieu ont dû en voir des processions, des rogations, depuis plusieurs siècles, et du vent, elle en ont vu passer! Un peu oubliées aujourd'hui, le plus souvent à l'écart désormais des routes principales, elles continuent de veiller sur les âmes casadéennes. L'exposition de cet été de Xavier Cornu à la cave de la Place de l'écho (cf.chronique du 16 juillet) m'a donné l'idée d'en faire un petit inventaire que j'espère exhaustif pour ce qui concerne la seule commune de La Chaise-Dieu : Voir l'album photo Croix casadéennes dans la marge de droite.

  • Trésor casadéen

    Dom Robert Morel.JPGCet homme au regard vif, intelligent, s'appelle Dom Robert Morel. Il est né à La Chaise-Dieu en 1653, a été bibiothécaire de l'Abbaye de Saint Germain des Prés, le plus grand centre intellectuel de France à l'époque, et est mort à l'Abbaye de Saint Denis en 1731. Son portrait, attribué à Jean Restout, peintre de Louis XV, faisait partie du patrimoine de l'Abbaye de la Chaise-Dieu avant que celui-ci ne soit pour partie dispersé, dilapidé, volé à la suite de la Révolution française.

    Ce portrait de Robert Morel est revenu à La Chaise-Dieu à la suite d'une donation des héritiers de Maitre Jean Banière d'Ambert, il a réintegré le Trésor de l'Abbaye à l'occasion du dixième anniversaire de l'Association des amis de l'abbatiale Saint Robert, association qui à la suite d'une convention avec la Commune de La Chaise-Dieu s'attache à perpétuer le rayonnement spirituel, patrimonial, culturel de l'Abbaye et en gére le Trésor.

    Il faut souhaiter que l'exemple donné par la famille Banière soit suivi d'autres donations, la Bibliothèque de l'Abbaye par exemple serait ainsi partagée entre les mains de l'évêque de Saint Flour et du Maire de Brioude, dans leurs bureaux, d'autres éléments du trésor doivent se trouver ici ou là...

    miniatures.jpgCe dixième anniversire a été aussi marqué par la conférence donnée par Pascal Meier à l'occasion du vernissage de l'exposition qu'il présente sur l'Apocalypse de Jean : dix miniatures, dix enluminures (il en a réalisé 67) aux couleurs vives qui expriment la gratitude de leur auteur à Dieu, témoignent de son ouverture au Saint Esprit. C'est visuellement beau mais tout de même assez incompréhensible pour le commun des mortels qui associe Apocalypse à Catastrophe alors qu'il faut comprendre Révélation, Enlèvement du voile...Il est vrai que la foi ne s'explique pas on l'a ou pas...

    Cette journée anniversaire s'est terminée par un très beau concert de plus de deux heures entre Orgue et Jubé avec le Choeur de la Cathédrale et du Collège du Puy en Velay dirigé par Pierre Kaeppelin avec à l'orgue Frédérique Gros.

    choeur.JPG

    Une belle manifestation pour célébrer dix ans de travail bénévole des membres de l'association, des passionnés d'histoire, de patrimoine, de culture.

    Une action à poursuivre sans relâche et à développer avec l'appui d'une politique de communication en direction de publics diversifiés si l'on veut redresser durablement la fréquentation de l'Abbatiale tombée de 60 000 visites annuelles en 1992 à 25 000 en 2009. Bien sûr la rénovation annoncée des bâtiments aidera à revaloriser le site mais l'Abbatiale, ses tapisseries, sa danse macabre, sans attendre, méritent le détour et même le voyage. Il faut le faire savoir et accueillir les visiteurs dans le village et l'Abbaye comme ils le méritent et leur proposer de découvrir sous des formes pédagogiques variées ce patrimoine sous ses différents aspects, spirituels bien sûr mais aussi historique et culturel.

  • En souvenir d'un calvaire

    cornu.jpgS'ils ne contestent pas le calvaire de Jésus, certains experts en traduction des textes anciens pensent qu'il serait plutôt mort sur un poteau de bois. Qu'importe, la croix est le symbole du christianisme. En pierre, en fer ou en bois, les calvaires et croix ont fleuri à la croisée des chemins, pour rappeler aux chrétiens le sacrifice de Jésus et les inciter à l'oraison. Le photographe Xavier Cornu a ratissé la campagne et retrouvé ces signes de foi. Cachées par les herbes folles, le lierre ou la mousse, brisées par le temps, rouillées ou enlaidies par la vie moderne, le photographe les a dénichées pour nous les exposer. L'exode rural, le déclin des croyances, l'agitation des jours ont participé à leur oubli. Xavier Cornu, avec bonheur, les tire de leur abandon. Nous les regarderons de nouveau avec affection quand nous cheminerons en campagne. À La  Chaise-Dieu, vous pouvez rendre visite en particulier à la croix du Bancillon (1541), la croix de gel ou le calvaire de Connangles.

    Xavier Cornu expose ses photos, du 15 au 30 Juillet, dans la belle cave de la place de l'Écho à La Chaise-Dieu, tous les jours de 14H à 18h.

  • Nouveaux lieux à La Chaise-Dieu

    Le nouveau lieu cette année à La Chaise-Dieu sera inconstestablement l'Auditorium Georges Cziffra. Aménagé dans les anciennes écuries de l'abbaye, il sera inauguré à l'occasion du 44ème Festival de musique de La Chaise-Dieu,le 20 août.  Pascal Amoyel proposera une création inspirée de la vie de Georges Cziffra, le fondateur du Festival, intitulée le pianiste aux cinquante doigts.

    En dépit des apparences, les travaux de l'auditorium avancent bien, on en devine bien aujourd'hui la structure intérieure, tout devrait être prêt vers la mi-juin. Il restera à résoudre la question du chauffage d'ici le prochain hiver puisque la ville a semble-t'il renoncé à son projet de réseau de chauffage au bois pour les batiments publics.

    AG LCD 002.jpg

    Dès ce mercredi 14 avril, les amateurs d'art et de thé peuvent se rendre à l'Espace Marckus. Place de la fontaine, face à l'Abbatiale, Eric et Marckus ont aménagé dans l'ancienne galerie des tourelles un espace accueillant qui permet de déguster dans de grands fauteuils blancs une large gamme de thé et de découvrir les bijoux originaux de Marckus et ce mois-ci les sculptures d'Audrey Dumarchey : http://espacemarckus.com/default.html

    Enfin, il faut signaler la nouvelle carte du Four à bois, face à la pharmacie, repris par Pascal et Florence qui avaient l'an passé crée La Grignotte repris depuis par Peggy.

    L'esprit d'entreprise souffle sur La Chaise-Dieu! Bonne saison à tous!

     

  • Turner/Soulages

    Hier Turner au Grand Palais, aujourd'hui, Soulages au Centre Pompidou. Quel contraste!

    William Turner (1775 -1851) est réputé pour être l'un des pères de l'impressionisme, des ciels immenses, traversés de lumière. L'exposition du Grand Palais nous démontre l'ampleur de la relation qu'il a eue avec ses contemporains: Claude Le Lorrain, Nicolas Poussin, Guillaume Van de Velde... Il les a copiés, s'en est inspiré, leur a répliqué, apportant à chaque fois, à la marge, quelque chose de neuf, qui fait de lui un artiste de son temps, paysages, scènes mythologiques, marines... mais aussi un précurseur.

    turner.jpg

     Calais Sands at Law Water, Poissards Gathering Bait

    Avec la retrospective qu'a consacrée le Centre Pompidou à Pierre Soulages (né en 1919), c'était ce 8 mars le dernier jour, on est plus que jamais avec la lumière.  Mais, avec ce qu'il appelle l'outrenoir, Pierre Soulages a inventé quelque chose de totalement neuf, en rupture avec ce qui existait jusqu'alors. Il l'explique lui-même en deux phrases : Cest ce que je fais qui m'apprend ce que je cherche et : Un jour, je peignais, le noir a envahi toute la toile...

    Est ce que Turner aujourd'hui chercherait à dialoguer avec Soulages au point de le copier comme il le faisait avec Claude le Lorrain?

    outrenoir.jpg

    A méditer cette phrase de Soulages, c'est ce que je fais qui m'apprend ce que je cherche, Dominique Lecourt, le philosophe, soulignant l'autre jour à propos du principe de précaution et du risque que dans l'histoire de l'humanité, l'homme a toujours agit avant de savoir et que s'il avait attendu de savoir pour agir, nous ne serions pas allé bien loin... 

  • Sur la route avec George Rodger

    Pour retrouver la route du britannique George Rodger (1908-1995), il suffit jusqu'au 28 mars de se rendre à la Base sous marine de Bordeaux. Ce garage de sous-marins construit par l'Allemagne nazie à côté des Bassins à flots se révèle idéal pour l'exposition consacrée au travail pendant les années 1940 d'un des fondateurs de l'agence Magnum .

    rodger 008.jpg

    De Gaulle à Londres, Le Blitz, le bombardement de Coventry, l'Afrique, de Douala au Soudan en passant par le Tchad, la Birmanie, la libération de Paris, de Bruxelles, de Copenhague, la découverte du camp de Bergen Belsen lors de sa libération... Quel métier, quelle vie! Meurtri par tant d'horreur, George Rodger consacrera le reste de son existence à arpenter l'Afrique et son authenticité.

    rodger 007.jpg

    Petit anglais fier d'arborer son casque pendant le Blitz

    En bonus sur grand écran Apocalypse, l'excellente série de six épisodes sur la seconde guerre mondiale de France Télévision realisée par Isabelle Clarke avec un commentaire dit par Matthieu Kassovitz.

    Nous vivons en Europe une période heureuse à côté de celle qu'ont vécue nos parents ou nos grand-parents sans bien mesurer notre chance. C'est à nous et nos enfants de faire fructifier ce capital en construisant encore et toujours une Europe digne des idéaux de ses fondateurs d'après-guerre.

  • Emile Vignes

    vignes.jpg

    Emile Vignes (1896 - 1983) épicier à Castets dans les Landes se dit en pleine grande guerre que faire des photos lui permettrait d'arrondir ses fins de mois. En 1916, il achète son premier appareil photo. Il va devenir un artiste, poète, témoin de son temps. Il photographie la pignade, la forêt des landes, ancien apprenti résineur, il connait tous les métiers de la forêt qu'il documente, il est de toutes les fêtes, tous les mariages. Dans les années trente, sa première automobile, une Panhard, lui permet d'élargir son terrain de chasse, il découvre la côte d'argent, photographie les familles à la plage lors des premiers congés payés, après la guerre, il se fait reporter lors des grands incendies puis les attaques de criquets.

    Grâce à son fils Jacques, le Musée d'Aquitaine rend un bel hommage à Emile Vignes avec une très belle exposition, très émouvante, à découvrir jusqu'au 14 mars.

    En parallèle, on pourra mesurer les permanences et le chemin parcouru par les Landes avec les photos de Frédéric Desmesure qui a consacré un reportage à la vie de Labouheyre de 2003 à 2009 : l'école, les fêtes, les commerçants, l'usine de transformation du pins des Landes, le rugby, la chasse, le cochon...

    On ne peut que constater combien le Labouheyre du XX1éme siècle est à la fois dans la modernité et empreint des pratiques ancestrales.

    Au XIXéme siècle, en 1859 lors de la dixième édition de la Foire industrielle de Bordeaux , les produits des Landes étaient présentés dans la section coloniale aux côtés de ceux des Antilles et de l'Algérie, la région était alors considérée comme une colonie en voie de défrichement.

  • Les hommes sont des tigres

    Les hommes sont des tigres et des loups animés les uns contre les autres pour s'entre détruire. Tous ces visages sont des masques, ces mains empressées qui serrent votre main sont des griffes acérées prêtes à s'enfoncer dans votre coeur. Journal 1863

    Le lion est mort, au galop! Journal 1829

    delacroix 006.jpgEugène Delacroix (1798-1863) n'a jamais cessé de dessiner, sur le vif si possible. En 1829, dès la nouvelle que le lion du Jardin des plantes est mort, il fonce assister à sa dissection. En 1832, c'est à l'Hopital de la Charité qu'il réalise l'écorché d'un ouvrier maçon décédé d'un accident. Puis il voyage au Maroc et découvre les tigres, les lions, les chevaux sauvages... En 1863, peu avant sa mort, il confie à son journal, sa vision de l'homme : les hommes sont des tigres... On est loin de "la liberté guidant le peuple".

    Dans la maison et l'atelier qu'il occupa à la fin de sa vie, au 6 rue Furstemberg à Paris on peut découvrir jacob.jpgjusqu'au 5 avril, 90 dessins et esquisses peintes de la collection privée de Karen B. Cohen, collectionneuse new-yorkaise. Un panorama très varié de l'oeuvre de Delacroix, témoin de la diversité des thèmes abordés : faune et flore sauvages, religion, oeuvres théatrales, écorchés, esquisses de grands tableaux.

    En sortant, ne pas oublier à quelques pas de se rendre à l'église Saint Sulpice admirer Le combat de Jacob avec l'ange. Jacob, plein de fougue, y affronte un ange d'une grande placidité qui le maitrise sans peine, sans le défaire, c'est le combat de l'homme contre Dieu.