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Art - Page 8

  • Desnos et Royan

    Vu, ce lundi de Pentecôte,  le long de la plage de la Grande Conche à Royan, cet hommage de l'Atelier des Beaux Arts à Robert Desnos


    Une sardine de RoyanP1000065.JPG
    Nageait dans l'eau de la Gironde.
    Le ciel est grand, la terre est ronde,
    J'irai me baigner à Royan.
    Avec la sardine,
    Avec la Gironde,
    Vive la marine !
    Et salut au monde !

    Robert Desnos

  • Rénovation de La Chaise-Dieu : oui, mais...

    Une enquête préalable à la déclaration d'utilité publique pour le projet de rénovation des bâtiments abbatiaux se déroule du 13 février au 15 mars. Pendant cette période, le dossier du projet est déposé en mairie où il peut être consulté. Les observations pourront être consignées sur les registres ou adressées au commissaire-enquêteur, M. Jean-Paul Desage, ingénieur TPE. Il sera lui-même présent les 13 et 18 février de 9h à 12h et le 15 mars de 14h à 17h

    La priorité a été donnée à la rénovation de bâtiments longtemps négligés; la réussite des travaux à l'auditorium Cziffra et à la Chapelle des Pénitents laisse bien augurer de la suite. C'est parfait.

    L'intention de fermer l'espace abbatial, de reconstituer la clôture d'autrefois, est en revanche une sacrée provocation. Elle détournerait les touristes ou les promeneurs qui aiment découvrir le site, autant que visiter l'intérieur de l'abbatiale, y compris la nuit alors que son illumination le rend attractif. Elle mettrait fin à la symbiose entre l'Abbaye et le Village qui prévaut à La Chaise-Dieu depuis deux siècles.

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    Le danger est réel. Il suffit de regarder du côté de Cluny où le Centre des monuments nationaux vient de fermer la Porte du Moulin et de détourner des milliers de visiteurs du village. Il faut s'opposer fermement à ce projet

    Il est en revanche opportun de soutenir l'idée du transfert des Tapisseries dans la Chapelle du Collège qui serait reconstituée à l'emplacement de l'actuel Historial et de la salle Picasso, des maisons Vedel et Ferrand. L'exposition permanente dans un lieu très humide a provoqué une détérioration accélérée ces dernières années des tapisseries. La trame a été distendue et les couleurs affadies. La Chapelle du Collège permettra des conditions de conservation optimales et des modalités d'observation, dans un site à la dimension du choeur, très agréables.

    Le Choeur de l'abbatiale retrouverait alors le décor qu'avait voulu le pape Clément VI et sa visite pourrait être gratuite. Des visites guidées payantes ou avec audioguide du musée des tapisseries et de l'abbatiale pourraient être organisées par les frères de Saint Jean et l'office du tourisme, en revanche l'accès du choeur de l'abbatiale serait libre comme pour toutes les églises.

    Si vous voulez continuer de parcourir les allées du cloitre, prendre le soleil place de l'écho, traverser la place Lafayette en toute liberté, alors allez voir le commissaire enquêteur, écrivez lui, après il sera peut-être trop tard...

  • Bruit et fureur

    La vie n'est qu'une ombre en marche, un pauvre acteur

    Qui dévore son heure en se pavanant sur la scène

    Et qu'on entend plus par la suite; c'est un conte

    Dit par un idiot, plein de bruit et de fureur,

    Ne signifiant rien. (Mac Beth, William Shakespeare)

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    Très belle mise en scène de l'opéra de Verdi par Jean-Louis Martinoty au Grand Théatre de Bordeaux. Très beaux décors, costumes magnifiques, à la direction de l'orchestre Kwame Ryan, le directeur artistique et musical de l'institution bordelaise. Une vraie réussite. Le public a jugé utile de siffler Lisa Karen Houben pour son interprétation de Lady Mac Beth, sans trop de raison, savait-il que Verdi voulait une soprano à la voie laide pour mieux faire ressortir la folie de la reine et que ce rôle est un des plus difficiles de l'opéra? Le baryton Tassis Christoyannis a fait l'unanimité dans la rôle de Mac Beth.

    L'attrait du pouvoir, sa vanité, le destin, la folie, la conscience, le remord... tout est là depuis quatre siècles. A méditer par nos candidats à la présidentielle et par nous qui avons la chance et la mission d'en choisir un...

  • La Dame aux camélias

    frank castorf,alexandre dumas,dame aux camélias,traviata,hiner muler,georges batailleA l'Odéon. A côté de chez moi. J'y suis allé pour voir ayant lu les critiques du Monde et des Echos qui s'y sont pour partie laissé prendre. l'art est assis sur la subversion. Je n'ai pas été déçu, c'était bien le chaos annoncé!

    Frank Castorf ne se contente pas de nous donner une interprétation de l'ouvrage d'Alexandre Dumas fils, il le fait dialoguer, dit-il, avec une pièce contemporaine de Heiner Müller, la mission, la mission de trois hommes partis en Jamaïque à la fin du XVIII° inciter les esclaves à la révolte et qui arrivent trop tard, la république ayant déjà été abolie en France. Mais comme ce serait encore trop simple, Castorf a ausi introduit des passages de Histoire de l'Oeil de Georges Bataille.

    Le résultat est au meiux déconcertant, au pire affligeant. On perd rapidement le fil de ce qu'on n'ose appeler des dialogues pour se concentrer sur le jeu des acteurs qui ont bien du mérite  mais qui nous offrent essentiellement des scènes obscènes, crues, névrotiques sous des portraits de Khadafi et Berlusconi puis de Mussolini et Hitler censés illustrer la pornographie du monde. Il y a aussi un poulailler sur la scène, partie d'une favela, et en alternance un espace anonyme, clean, rose, néonisé : la réalité et l'apparence... On est à des lieues de La traviata

    Le public s'effiloche tout au long du spectacle dès les premières minutes, la majorité est partie à l'entracte, et j'ai suivi, qu'allaient apporter de plus les deux heures à venir ?

    Jusqu'au 4 février, ne pas se faire un devoir d'y aller sauf pour voir jusqu'où la décadence peut aller.

  • Seven

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    De quoi s'agit-il? De Seven, la dernière oeuvre de Richard Serra,une sculpture à sept pans, sept plaques d'acier, à Doha au Qatar. De quoi vous réconcilier si besoin avec l'art contemporain.

    http://www.artinfo.com/news/story/754394/7-up-richard-serra-unveils-new-sculpture-in-doha

  • 2012

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    Une très belle année 2012 à tous les lecteurs de ces chroniques dont la première remonte à mai 2007. Celle-ci est la 680ème et vous êtes chaque jour un peu plus nombreux. Merci de votre attention.

  • Portraits en milieu urbain

    A Bordeaux, jusqu'au 31 janvier 2012, on peut voir une exposition attachante, des Portraits de demoiselles de Bordeaux de un mois à 103 ans réalisés par Eloise Vene, 1000 visages à Bordeaux d'Olivier Vinsonneau, tous identifiés par leur prénom et des Imageries de quartier, des portraits commentés, en noir et blanc, d'une centaine d'habitants du Nord de la capitale girondine, d'Isabelle Camus et Bruce Milpied. Enfin, Joachim di Dio met en scène, avec de grandes photos en noir et blanc des sportifs dans l'univers de la Cité du Grand Parc rebaptisée récemment par Evento 2011 Central Parc

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    C'est attachant, on s'amuse à reconnaitre des visages bien connus et à en découvrir d'autres qu'on se promet d'essayer de retrouver dans la vraie vie.

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    Et puis cela se passe au Centre communal d'action sociale, au 74 cours Saint Louis, un endroit peu commun pour une exposition ou tout un chacun n'a pas heureusement la nécessité d'aller. Entre deux expostions on peut apercevoir les bénéficiaires, les personnels d'accueil, saisir des bribes de dialogues bureaucratiques, entre Noël et le Jour de l'an la permanence de la CAF est fermée... Au delà de l'embellie de l'exposition et du bonheur donné par les photos, on revient rapidement à la dure réalité de cette fin d'année 2011. 

  • Danse macabre

    9782130588511.jpgTous les amoureux de la Danse macabre de La Chaise-Dieu écouteront  ou réécouteront avec intérêt la belle chronique de François Angelier de lundi dernier sur France Culture dans Tout feu, tout flamme à 8h45:

    http://www.franceculture.fr/emission-tout-feu-tout-flamme-de-francois-angelier-tout-feu-tout-flamme-de-francois-angelier-2011--5

    Il y est question de La Chaise-Dieu bien sûr, de la différence entre transis et gisants, de mort putride, de peste, du Septième sceau de Bergman et surtout de la parution d'un ouvrage allemand de Jacob Meydenbach paru en 1492 à Mayence  sur les danses macabres et traduit pour la première fois dans la collection Sources de la Fondation Bodmer

     

  • Venise (suite)

    Ce que j'ai aimé à Venise :

    Manger du jambon, du fromage et des légumes poêlés à l'Osteria alla bifora 2930 Campo San Margharita

    Déguster un tiramisu et un espresso au Bar Caffè La piscina sur Le Zattere

    La tempête de Giorgione et Le repas de Levi à l'Acccademia, une Cène censurée par l'Eglise

    Roxis d'Edward Kienholz au Musée de François Pinault à la pointe de la Douane

    L'imprimeur d'Ex Libris 2173 Campo S'Maria mater domini (www.veneziastampa.com)

    La Pensione dell'Accademia

    Le Palazio Querini, ensemble muséal familial depuis le XVII°

    et bien sûr faire semblant de se perdre sans GPS au cours de longues marches à pied

    et conjoncturellement un grand soleil pendant 4 jours.

  • Venise

    Bravant la grève des PNC d'Air France, nous sommes allés à Venise pour la Toussaint.  Sans trop savoir si une fois partis on reviendrait à la date prévue. A la veille du G20, en pleine crise de la dette grecque bien sût et italienne. L'Italie doit payer 6 % de taux d'intéret pour s'endetter alors que l'Allemagne ne paie que 2 % à peine. La faillite guette l'Italie, la faillite guette la vieille Europe.

    Venise est peut être une préfiguration de l'Europe de demain. Une grande puissance morte depuis longtemps mais dont la lumière brille encore. Un musée à ciel ouvert où l'Arsenal, symbole de la puissance maritime de la sérenissime, est dédié à l'art contemporain, tout comme la Punta della dogana, les entrepôts douaniers, qui abrite les collections de François Pinault.

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    Une ville ou les seuls travailleurs sont les cuisiniers, les serveurs des bars à vins et des restaurants, les employés des hôtels et des pensions de famille, les gardiens de musées, les caissières des églises, les gondoliers et les employés municipaux.

    Le monde entier y fait la queue sur la place Saint Marc pour pénétrer dans la basilique y compris la matinée de la Toussaint où il n'y a pas de visites pour cause d'office, mai,s s'il y une queue, c'est qu'il y a quelque chose à voir. Le touriste est un mouton qui s'ignore...