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Art - Page 12

  • Evento

    En ce samedi 10 octobre, au deuxième jour d'EVENTO http://evento2009.org/site/, la nouvelle biennale d'art contemporain concoctée pour 4,5 millions d'euros par le Maire de Bordeaux, Alain Juppé, et par son directeur artistique, Didier Faustino, la ferveur populaire n'avait pas encore atteint le FRAC Aquitaine.
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    Bordeaux, EVENTO, Faustino, cela rime et sent le sud mais, déjà vendredi soir, sur les quais de la Garonne, au pied de la place des Quinconces, les bordelais m'ont paru empreints d'une prudente réserve. Il faut dire que les oeuvres exposées avait de quoi laisser perplexe l'esprit le plus ouvert à l'art contemporain : des chaises posées sur une plaque de béton tournées vers le Pont de pierre, un haut parleur qui projette des bulles de savon, deux BMW amochés, une rampe de skate délaissée par les amateurs, une enseigne RESPUBLICA à belle allure, un semblant de barricade hétéroclite peinte couleur bronze. Tout cela est censé "interroger l'espace urbain...";  une retransmission d'opéra dont le son se mêlait à la musique de la Foire aux plaisirs... Heureusement, il y a eu le feu d'artifice, tout blanc, pour susciter un peu d'enthousiasme et la passerelle de bois de Kawamata qui offre des vues inédites sur le port et les colonnes rostrales de la place des Quinconces... et puis le kiosque de Democratia et ses slogans détournés de supporters des Girondins. Donc à part la passerelle rien qui puisse susciter une adhésion immédiate, un enthousiasme, une émotion nouvelle...
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    Samedi, peu de choses à voir au FRAC, comme d'habitude, l'occasion d'aller à pied ou à vélo à la Base sous-marine voir ce qu'y a fait Amos Gitai. Sur ce parcours, on se dit que c'eut été une bonne idée de faire des Bassins à flots le centre de ces deux premières journées d'EVENTO. L'occasion de faire redécouvrir aux bordelais un lieu aujourd'hui délaissé, en attente d'aménagement. Un parcours allant du CAPC, au FRAC puis à la Base sous-marine aurait été une initiative intéressante, l'occasion peut-être d'achever la piste cyclable qui s'interrompt sans raison à mi-parcours le long des bassins. On me répondra qu'il faut aller au devant du public, lui faire découvrir des formes d'art méconnues...
    Amos Gitaï présente à la base sous marine édifiée par les nazis des fragments de sa filmographie. On esquisse ainsi un voyage de Berlin à Jérusalem, de Tel Aviv à l'Italie... Une installation efficace, impressionante dans ce lieu symbole de la domination, de la barbarie, mais on en ressort frustré de n'avoir vu que des fragments, il aurait fallu imaginer la possibilité de voir les films en entier, assis, plonger vraiment au coeur de l'oeuvre du cinéaste israélien plutôt que l'effleurer seulement.
    Dimanche, beaucoup de monde au CAPC puis sur les quais. Le CAPC, ancien entrepôt de denrées coloniales, est un lieu formidable, l'exposition Insiders propose de "nouveaux modes d'appropriation de la ville" et un "recensement hétéroclite de matériaux culturels"... de belles photos, un bazar sympathique, on peut toucher, manipuler, réaliser sa chaise en bois, planter des clous, arroser des plantes, rêver d'habiter un beau bidonville ou une belle roulotte... Le café du CAPC est très sympathique et l'exposition de Chemetov assez intéressante.
    EVENTO n'est pas terminé, EVENTO va essaimer dans la ville, laissons le se déployer. Un de ses objectifs est atteint : les médias parlent de Bordeaux et Frédéric Mitterand a honoré de sa présence l'évènement culturel... un must!

  • Scooter en or

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    Le Scooter calciné de la semaine dernière (chronique du 24 mars) a laissé place à un scooter en or. Quelque habitant de Montparnasse lassé de voir cette épave abandonnée en aussi triste état a investi dans une bombe de peinture couleur or et voilà ce scooter transformé en oeuvre d'art. Cette couleur est particulièrement appropriée face à l'Hacienda del sol et en cette semaine qu'on nous annonce particulièrement ensoleillée.

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  • Petite rente

    Ristelhueber_Beyrouth2.jpgUne des grandes caractéristiques des rentes, c'est qu'elles se nichent partout...

    Au Musée du Jeu de paume, à la Concorde, par exemple, la tarification est étonnante. Il y a un tarif normal, 6 €, un tarif réduit, on ne parle plus de demi-tarif depuis longtemps, à 4 €, et un tarif "entrée libre". Bénéficient de l'entrée libre, les chômeurs, les titulaires du RMI,... les personnels du ministère de la culture.

    La petite rente réside dans le fait que les personnels du ministère de la culture, qui fixent ces tarifs, sont allés jusqu'à prévoir que l'entrée libre s'applique aux agents dudit ministère et à un accompagnant, ce qui n'est pas le cas pour les chômeurs et les RMistes! On est jamais si bien servi que par soi-même.

    Ceci dit les expositions de photographies de Robert Frank, "un regard étranger : Paris/les américains" et de Sylvie Ristelhueber qui traque les empreintes laissées par l'homme dans les lieux dévastés par les guerres comme en Irak ou à Beyrouth (photo) valent le détour et les 6 € d'entrée au tarif normal.

  • Art Chartrons

    Bordeaux au coeur du Port de la lune se déroulait vendredi, samedi et dimanche derniers le 3éme parcours indépendant des galeries d'art des chartrons. Là au moins, il ne pleuvait pas et malgré le temps, l'initiative a rencontré son public, du moins en apparence, il y avait toujours du monde dans les galeries.

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    S'y cotoyaient le pire et le meilleur, mais c'est affaire de goût personnel, en matière d'art, il faut se souvenir des consignes que l'on recevait enfant : on ne dit pas "c'est pas beau", on dit "j'aime pas tellement"... même si on déteste franchement.

    Alors, le premier intérêt d'une telle initiative c'est sur les quais des Chartons et de Bacalan de découvrir de l'intérieur de beaux immeubles, du XVII ou XVIII, plus ou moins bien rénovés, d'emprunter des ruelles jamais fréquentées pour se rendre au Hangar à boisl'Annexe du cours de la Martinique et au Faubourg des Arts..., de découvrir au hasard de ces pas le Glob théatre...

    Le second c'est donc de découvrir des oeuvres. J'ai particulièrement apprécié les artistes de l'Atelier 18 quai de Bacalan : Buisson, Durrey, Leguellec, les photographes africains exposés à la Porte 44 du faubourg des arts et les artistes allemands du "Berliner collage" à la galerie MLS du quai des Chartrons.

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    Galerie MLS

    Tous les gens croisés avaient l'air heureux, c'est l'essentiel.

    A l'année prochaine pour un nouveau parcours et à très bientôt dans les galeries.