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Art - Page 9

  • Venise (suite)

    Ce que j'ai aimé à Venise :

    Manger du jambon, du fromage et des légumes poêlés à l'Osteria alla bifora 2930 Campo San Margharita

    Déguster un tiramisu et un espresso au Bar Caffè La piscina sur Le Zattere

    La tempête de Giorgione et Le repas de Levi à l'Acccademia, une Cène censurée par l'Eglise

    Roxis d'Edward Kienholz au Musée de François Pinault à la pointe de la Douane

    L'imprimeur d'Ex Libris 2173 Campo S'Maria mater domini (www.veneziastampa.com)

    La Pensione dell'Accademia

    Le Palazio Querini, ensemble muséal familial depuis le XVII°

    et bien sûr faire semblant de se perdre sans GPS au cours de longues marches à pied

    et conjoncturellement un grand soleil pendant 4 jours.

  • Venise

    Bravant la grève des PNC d'Air France, nous sommes allés à Venise pour la Toussaint.  Sans trop savoir si une fois partis on reviendrait à la date prévue. A la veille du G20, en pleine crise de la dette grecque bien sût et italienne. L'Italie doit payer 6 % de taux d'intéret pour s'endetter alors que l'Allemagne ne paie que 2 % à peine. La faillite guette l'Italie, la faillite guette la vieille Europe.

    Venise est peut être une préfiguration de l'Europe de demain. Une grande puissance morte depuis longtemps mais dont la lumière brille encore. Un musée à ciel ouvert où l'Arsenal, symbole de la puissance maritime de la sérenissime, est dédié à l'art contemporain, tout comme la Punta della dogana, les entrepôts douaniers, qui abrite les collections de François Pinault.

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    Une ville ou les seuls travailleurs sont les cuisiniers, les serveurs des bars à vins et des restaurants, les employés des hôtels et des pensions de famille, les gardiens de musées, les caissières des églises, les gondoliers et les employés municipaux.

    Le monde entier y fait la queue sur la place Saint Marc pour pénétrer dans la basilique y compris la matinée de la Toussaint où il n'y a pas de visites pour cause d'office, mai,s s'il y une queue, c'est qu'il y a quelque chose à voir. Le touriste est un mouton qui s'ignore...

  • Evento/Magrez

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    Dimanche dernier, à Bordeaux, l'art contemporain était à l'honneur. C'était en effet la clôture de la deuxième biennale artitistique et urbaine, EVENTO 2011, confiée cette année par le maire Alain Juppé à Michelangelo Pistoletto, artisan de l'Arte povera, mais aussi l'inauguration de l'Institut Bernard Magrez.

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                    Le final d'EVENTO se tenait à la cité du Grand Parc (photo), rebaptisé pour l'occasion Central Parc (L'Amérique n'est jamais loin dans l'imaginaire des artistes). L'ambiance était sympathique, festive, ce que l'on y a vu tenait davantage de la kermesse bon enfant que de l'art contemporain mais l'essentiel était de participer ce qui semble avoir été réussi. Mais est ce de l'art que de tisser des "tapis volants" avec des barrières de chantier en plastique (aux pieds de Pistoletto sur la photo). Pour être juste, il y a eu d'autres manifestations au Marché des douves par exemple, une belle exposition au Musée d'Aquitaine sur le passé colonial de Bordeaux... L'essentiel est qu'il parait que les milieux artistiques bordelais écartés de la première édition étaient satisfaits, on le serait à moins, EVENTO 2011 ayant mobilisé 4,3 M€.

           

    Pour rencontrer l'art contemporain, il fallait en fait se rendre à l'Hotel Labottière à l'Institut culturel Bernard Magrez qui ouvrait ses portes avec une exposition magnifique intitulée l'Etoffe du temps. D'abord l'hôtel, ancien pavillon de chasse au XVIII°siècle est magnifique dans un écrin de verdure avec des jardins à la française. Et les oeuvres contemporaines exposées aux côtés d'un Picasso et d'un Giacometti donnent réellement à réfléchir. A 75 ans, Bernard Magrez souhaite rendre la chance qu'il a eue dans sa carrière, mauvais élève à ses débuts, il a été apprenti dans une scierie, il possède rait près de 40 vignobles de renom. dans le bordelais et à l'étranger, beaucoup de travail, une volonté de fer et la capacité d'innover paient! Il se plait à dire qu'il est avec François Pinault, le seul patron français à savoir scier un arbre! Bernard Magrez ouvre aujourd'hui quatre écrins pour célébrer la culture, les beaux-arts, la musique, la littérature : le chateau Pape Clément (http://www.pape-clement.com/ il s'agit de Clément V),l e chateau La Tour Carnet (http://www.latour-carnet.com/, le Chateau Fombrauge (http://www.fombrauge.com/) et l'Hotel Labottière (http://www.institut-bernard-magrez.com/).

     

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    L'exposition l'étoffe du te"mps est à voir jusqu'au 15 janvier.

  • Poussin et Moïse

    Très belle exposition au Musée des Beaux arts de Bordeaux. La série complète de 10 tentures en laine et soie rehaussées d'or, des tapisseries de 4 m sur 6 m réalisées dans les ateliers des Gobelins d'après la série de 8 tableaux exécutés par Nicolas Poussin (1594-1665) complétée par deux tableaux de Charles Le Brun (1619-1690).

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    Bordeaux n'a pas réussi à réunir tous les tableaux et toutes les tapisseries mais il y a tout de même 3 tableaux de Poussin et puis un carton, et des gravures toutes magnifiques

    L'abandon de Moïse, Moïse sauvé des eaux (cidessus), Moïse foulant au pied la couronne du pharaon, Moïse changeant sa baguette en serpent, le buisson ardent, la manne, l'adoration du veau d'or, Moïse frappant le rocher, le passage de la Mer rouge, le serpent d'airain. On revisite grâce aux excellentes notices qui citent les sources utilisées par Poussin notre histoire biblique.

    Les tableaux apparaissent plus émouvants, les tapisseries étant sans doute plutôt executées pour la décoration que pour l'émotion mais la comparaison entre tableaux, esquisses, gravures et tapisseries est fort intéressante.

    Certainse tapisseries comme La manne sont passablement abimées, couleurs passées, fils distendues, on pense bien sûr à la menace qui pése sur les très bel ensemble des tapisseries de La Chaise-Dieu.

  • L'Hôtel-Dieu du Puy en Velay

    Voisin immédiat de la cathédrale, cet hôtel http://www.hoteldieu.info/fre a pendant plusieurs siècles accueilli les pélerins, les malades et les plus démunis. Où vont-ils aujourd'hui? Au Puy, il faut s'adresser à HELP - Hébergement Emmaus Le Puy rue Jean Solvain. Il y a 15 places en hébergement d'urgence  pour la nuit dans un cadre sans doute moins prestigieux : http://emmaus43.homelinux.net/index.php?page=help

    L'hôtel-Dieu a depuis été transformé en musée, centre de congrés, par l'architecte Jean-Michel Wilmotte, très belle restauration, sobre et élégante. On y trouve un musée interactif qui présente les richesses du Velay, l'ancienne pharmacie, magnifiquement restaurée qui vaut à elle seule la visite et puis des expositions temporaires.

    La première présente des photographies du chantier de restauration de l'hôtel-Dieu. Un bel hommage aux artisans qui ont restauré ce bel ensemble architectural. Une bonne idée pour le Syndicat mixte de La Chaise-Dieu qui pourrait ainsi valoriser le travail des entreprises qui réhabilitent actuellement les batiments abbatiaux et qui permettrait d'expliquer aux visiteurs et aux casadéens les enjeux liés à ces travaux.

    Et puis, jusqu'au 3 octobre, une très belle exposition, intitulée Regards sur Marie, qui permet de faire dialoguer 56 oeuvres venus du Musée du Louvre mais aussi du Musée d'Orsay, du Centre Pompidou et bien sûr des musées de la région. chaque oeuvre est présentée de façon très pédagogique, ma préférée aura été la Vierge au Lapin du Titien.

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    Pour finir la visite, on peut se restaurer au Café restaurant de l'hôtel Dieu à la carte appétissante et très abordable dont la terrasse offre une vue originale sur la célèbre Vierge rouge du Puy.

  • A qui se fier ou le grand écart

    avignon.jpgS'il y a un domaine ou les avis sont partagés, où il n'y a pas de consensus, c'est bien la vie culturelle.

    Dans Les Echos du 8 juillet, au Festival d'Aix en Provence, La Traviata avec Natalie Dessay convainc, dans Le Monde du 9 juillet : Aix ne réussit pas à Natalie Dessay!

    Dans Aix.pngLe Monde du 8 juillet : Avignon rate son ouverture avec Jan Karski et dans les Echos du 8 juillet Belle entrée en matière dans la cité des papes avec le bouleversant Jan Karski!

    Que faire? Aller à l'opéra et au théatre!

  • Agusti Centelles

    agusti CentellesA la Base sous-marine de Bordeaux, on peut voir une très belle exposition des photographies d'Agusti Centelles, photographe espagnol, catalan, né en 1909.

    Avec son Leica, le même appareil que celui de Cartier Bresson ou de Capa, Centelles  a photographié le Barcelone des années trente, la proclamation de la République, la guerre, le front d'Aragon et après la guerre, en France, le camp de Bram  dans l'Aude ou il fut interné avec plusieurs milliers de patriotes.

    Ces photographies qu'il avait conservées dans deux malles entreposées à Carcassonne ont été retrouvées en 1977 après la mort de Franco. Il avait exigé que ces malles restent fermées pour protéger ces photos des mains de la police franquiste.

    L'exposition propose un ensemble très riche de photos, dans cette base sous-marine construite pour les allemands pendant la seconde guerre mondiale par des réfugiés espagnols. Beaucoup y perdirent la vie. Les montages de diapositives sont excellents et font bien revivre l'ambiance de l'époque du côté des républicains.

    En les regardant, on se met à penser aux guerres civiles d'aujourd'hui, à la Libye, à la Syrie, à Bahrein, au Yémen. En regardant les photos du camp de Bram, en écoutant la lecture du journal qu'y a tenu Centelles, on pense irrésistiblement à la façon dont aujourd'hui nous accueillons les réfugiés de ces conflits. Il n'y a plus de camps mais est-on franchement plus généreux que la France de l'époque avec les réfugiés républicains espagnols?

  • France 1500

     

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    C'était hier le dernier jour il était temps, mais j'y suis allé, je ne pouvais pas ne pas voir dans quelle condition était exposée la tapisserie de La Crucifixion prétée par la commune de La Chaise-Dieu pour cette exposition du Petit Palais, intitulée France 1500.

    Elle était en bonne place, juste avant la fin de la première partie au rez de chaussée, immanquable. Dommage que le cartouche n'indique pas où se situe l'Abbaye de La Chaise-Dieu! C'est supposé connu mais tout de même.

    L'exposition est loin de donner une image de la France de 1500. Elle est dominée par les oeuvres d'inspiration religieuse ou de la noblesse. Pas trace d'un paysan. Beaucoup de statues, d'ornementation, d'enluminures, de boiseries, les premiers livres imprimés reliés, dorés, des portraits, des pietàs, des saints, des passions, la tapisserie de La Chaise-Dieu était bien entourée, ne déparait pas.

    Beaucoup de couleurs finalement, les habits des classes supérieures étaient gaies beaucoup plus qu'aujourd'hui et à cet égard la tapisserie casadéenne faisait un peu pâle figure, sans doute ses couleurs se sont-elles affadies avec le temps?

  • Brian Griffin au collège des Bernardins

    affiche-expo-griffin.jpgBelle exposition dans l'ancienne sacristie du Collège des Bernardins à Paris du photographe anglais Brian Griffin, intitulée The Black Country.

    Brian Griffin montre avec quelque photos ce qu'a été son enfance, sa famille, ses amis, dans ce pays noir, noir à cause de la poussière du charbon, pas très loin de Birmingham. Le charbon a donné naissance à une industrie sidérurgique et dans les années cinquante on y fabriquait encore des ressorts, des chaines, de la visserie, de la cristallerie, le pays était noir le jour, rouge la nuit.

    Cette exposition illustre parfaitement la démarche du Collège des Bernardins, fondé en 1245, aujourd'hui lieu de dialogue intellectuel et spirituel voulu par Mgr Lustiger et propriété du diocèse de Paris.

    L'art, tout particulièrement l'art contemporain, y occupe une place privilégiée, il s'agit de donner à voir et à entendre l'art tel qu'il est sans a priori thématique ou religieux parce qu'il exprime la condition de l'homme et les attentes de son époque.

    Une démarche dont pourrait s'inspirer tous ceux, élus, associations, mécènes, professionnels du tourisme et de la culture,  qui, à La Chaise Dieu, sont à la recherche d'un projet pour asseoir le rayonnement de son Abbatiale.

  • Tango jette l'ancre à Paris

    couv_tango2.jpgEn couverture, José Luis Borges aux Deux Magots à Saint-Germain des Prés. La revue Tango est une revue éphèmère. La première aventure a eu lieu dans les années 1980. Elle ressort aujourd'hui pour un tour du monde en quatre numéros et le numéro deux s'attache à Paris. Un Paris nostalgique, littéraire, un Paris de vieux cafés, de rues disparues, comme la rue Vilin. Des signatures prestigieuses comme celles de Jacques Roubaud, Gérard Mordillat, Jacques Jouet, Nelly Kaplan, Jean-Bernard Pouy, des amoureux des mots qui évoquent les figures de Borges, Perec, Breton, Doisneau, Cortazar. L'iconographie, photos, dessins, collages est superbe. Une revue exceptionnelle à conserver toute une vie, fruit d'une aventure éditoriale formidable. Achat dans les très bonnes librairies ou en ligne sur : http://www.tango-bar-editions.com/main/