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Art - Page 7

  • L'enlèvement des tapisseries de La Chaise-Dieu

     "A partir des 22 et 23 mai 2013, les tapisseries du chœur de l’abbatiale et celles exposées dans le Trésor, seront enlevées afin d’être nettoyées et restaurées ; ..."

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    C'est ce que nous indique le site de l'abbatiale : http://www.abbaye-chaise-dieu.com/-Les-tapisseries-de-choeur-.html

    Quand et où reviendront-elles? Mystère! Elles seraient très détériorées par le fait d'être suspendues ce qui étirerait les fils et par l'humidité qui condensée accroit leur poids, certaines présenteraient des trous.

    Les réinstaller au même endroit de la même façon une fois restaurées risque de provoquer un nouveu cycle de détérioration... Les mettre dans un musée, spécialement conçu pour assurer leur conservation, parait le plus raisonnable pour préserver ce chef d'oeuvre. Oui mais, dit l'Eglise, ce sont des objets affectés au culte. En effet, ces tapisseries auraient été concues pour le choeur de l'abbatiale à la demande de l'Abbé Jacques de Saint Nectaire au début du XVIéme siècle dans un atelier flamand. Et c'est donc là, dans le choeur de l'abbatiale, depuis les stalles, qu'elles sont le mieux comprises.

    En Flandres, justement, à Gand, Le Monde, daté du 11 mai, nous apprend très à propos qu'on se pose les mêmes questions au sujet du polyptyque des frères Jan et Hubert Van Eyck L'adoration de l'agneau mystique. Faut il l'exposer dans la Cathédrale Saint Bavon ou au Musée des beaux-arts?

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    La-bas en tout cas les gantois ne sont pas privés de leur emblême, la restauration se fait par roulement.

    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2013/05/10/quelle-bergerie-pour-l-agneau-de-gand_3175074_3232.html?xtmc=agneau_de_gand&xtcr=1

  • Une chaise de La Chaise-Dieu

    chicago 306.jpgLa Chaise-Dieu rayonne, c'est très bien documenté dans l'ouvrage de Pierre-Roger Gaussin : Le Rayonnement de La Chaise-Dieu, édition Watel - Brioude 1981. L'éditeur a choisi d'illustrer ce rayonnement par une couverture sur laquelle figure une carte de l'Europe occidentale centrée sur la France et la péninsule ibérique.

    Mais le rayonnement de La Chaise-Dieu ne s'arrête pas là. On en trouve trace à Philadelphie, la première capitale des Etats-Unis, au Museum of Art. Y est exposée une chaise au dossier haut, de forme médiévale, mais à la riche décoration de type renaissance, en chêne, originaire "d'un chateau près de La Chaise-Dieu".

    D'où vient cette chaise? D'un don anonyme effectué en 1999 nous dit la notice du musée. De quel chateau? Pourquoi pas antérieurement de l'abbaye?

    Aux spécialistes de nous le dire.

    http://www.philamuseum.org/collections/permanent/92791.html?mulR=11328|1

  • L'empire des signes

    empire_des_signes_0.jpgAucun plat japonais n’est pourvu d’un centre (centre alimentaire impliqué chez nous par le rite qui consiste à ordonner le repas, à entourer ou à napper les mets) ; tout y est ornement d’un autre ornement : d’abord parce que sur la table, sur le plateau, la nourriture n’est jamais qu’une collection de fragments, dont aucun n’apparaît privilégié par un ordre d’ingestion : manger n’est pas respecter un menu (un itinéraire de plats), mais prélever, d’une touche légère de la baguette, tantôt une couleur, tantôt une autre, au gré d’une sorte d’inspiration qui apparaît dans sa lenteur comme l’accompagnement détaché, indirect, de la conversation (...). 

    Roland Barthes a fait un voyage au Japon en 1970 et il en à tiré ce livre qui n'est pas selon lui sur le Japon mais sur le dépaysement. Le Japon nous est trop complexe pour q'on puisse le comprendre. Alors dans ce livre, magnifiquement illustré, à partir du regard du voyageur sur l'écriture, les jardins, l'architecture, le costume, les haikus le théatre, ... Roland Barthes donne son interprétation. C'est parfois incompréhensible mais c'est aussi parfois lumineux comme tous les passages sur la nourriture, la façon de préparer les aliments. On n'a qu'une envie  : aller dans un bon restaurant japonais.

  • Pleine lune et sur les nattes l'ombre d'un pin

    brandi.jpgPleine lune

    et sur les nattes

    l'ombre d'un pin

    Ce haiku clot le récit d'un voyage effectué par Cesare Brandi, historien de l'art italien dans les années 1970 au Japon, à Hong Kong et à Bangkok.

    J'ai trouvé ce livre à la boutique de l'exposition Hiroshige-Van Gogh à la Pinacothèque de Paris.

    On y lit que sans Hiroshige il n'y aurait ni Art nouveau, ni Klimt et l'exposition nous dit d'une certaine façon ni Van Gogh.

    On y apprend que les cerisiers du Japon ne donnent pas de cerises... que l'empereur ne se rend qu'une fois oar an à la Villa impériale Katsura, une certaine nuit de plaine lune pour en regarder le reflets dans l'Etang.

    Ce récit de voyage en architecture, dans les jardins, la vie quotidienne donne une envie irresistible de plonger à corps perdu dans cette civilisation :

    Comme il est admirable

    Celui qui ne pense pas :"la vie est éphèmère"

    En voyant un éclair.

    Ou plus simplement

    Il faut rester assis juste pour être assis.

  • Hiroshige/Van Gogh

    hiroshige,van goghMagnifique exposition jusqu'au 17 mars à la Pinacothèque de Paris près de la place de la Madeleine. Deux expositions en fait, la première montre des estampes d'Hiroshige (1797-1858), dessinateur, graveur et peintre japonais célèbre pour ses vues d'Edo, du mont Fuji et des 53 stations du Chemin du Tokaïdo, chemin qui menait les pélerins de temple en temple d'Edo à Kyoto, aujourd'hui de Tokyo à Kyoto. Aujourd'hui ce chemin n'est plus qu'une autoroute urbaine, au  Japon, on ne peut pas comme en Europe continuer à cheminer sur le chemin de Saint Jacques...

    La seconde exposition est consacrée à Van Gogh et a pour objectif de montrer combien Van Gogh s'est inspiré d'Hiroshige dans certaines de ces oeuvres. L'exposition juxtapose donc des tableaux de Van Gogh et des copies de certaines des estampes vues dans la première exposition. C'est parfois évident d'autant que sont citées également des correspondances de Van Gogh très explicites sur son admiration pour Hiroshige et le Japon. Van Gogh, qui était schizophrène, se croyait réellement au Japon lorsqu'il était dans le midi de la France, il le dit lui-même à plusieurs reprises.

    Hiroshige29_mitsuke.jpg

    vidéo : http://www.dailymotion.com/video/xuqeol_visite-virtuelle-van-gogh-et-hiroshige-a-la-pinacotheque-de-paris_creation#.UQqKBXkpmnA

  • Les bohèmes

    VieuxSouliersAuxLacets_K450.jpgNous avons pris une route dans la nuit

    sans savoir où elle pouvait mener

    Laissant derrière nous un grand pays

    Nous avons commencé notre parcours de peine

     

    Nous nous sommes égarés sur des sentiers

    portant nos lourdes charges

    Nous avons enterré nos morts le long de la route

    dans les forêts nos pères ont vielli

     

    Au milieu de l'endroit le plus sombre

    nous nous sommes posés pour souffler

    Arrêtés pour reprendre les esprits

    assis là nous nous sommes endormis

     

    Ni pain à manger ni eau à boire

    aucune croûte n'a touché nos lèvres

    Au petit matin nous nous sommes relevés

    Pour reprendre la longue route.

     

    Ce poême de Saban Iliaz ouvrait l'excellente  exposition consacrée par le musée du Luxembourg à Paris aux Bohèmes. Les bohèmes, à savoir les bohémiens, les voyageurs, ces peuples de promeneurs, de nomades, théatreux, musiciens, astrologues, diseuses de bonne aventures et la bohème, celle de Montmartre, de Litzt, de Van Gogh de Toulouse Lautrec.

    L'exposition peu médiatisée est terminée mais on peut encore la revivre par les brochures et le site Internet, une leçon d'histoire qui montre à travers la peinture la présence millénaire des bohémiens dans nos vies.

    http://www.grandpalais.fr/grandformat/bohemes-visite-immersive/

  • Vivre debout...

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    Ce sont les conseils que délivre Bernard Magrez aux artistes qu'il accueille dans les expositions temporaires d'art contemporain ou dans les résidences de son institut au chateau Labottière à Bordeaux.

    Cette devise accueille les visiteurs à l'entrée et reproduit sous la forme d'un néon l'écriture de Bernard Magrez. L'homme a aujourd'hui 75 ans environ est le propriétaire du Chateau Pape Clément à Pessac et de 30 autres vignobles dans le monde.

    Il aime à dire qu'il a eu de chance dans la vie, il a commenccé par un apprentissage de bucheron à 14 ans, n'a pas fait d'études supérieures et s'est construit au fil du temps jusqu'à devenir le grand entrepreneur viticole qu'il est devenu puis mécène pour donner à son tour une chance à la jeunesse.

    Son institut a ouvert ses portes en 2010 et après L'étoffe. du temps, Shangaï! et La belle et la bête on pourra voir dès la fin de mars Le rêve de Venise. Les vsites guidées sont toujours réjouissantes, aident à mieux appréhender un art contemporain trop souvent hermétique et font découvrir de jeunes artistes énergents.

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    http://www.institut-bernard-magrez.com/

  • Le chant des pistes

    chatwin.jpgUne très belle lecture! L'auteur Bruce Chatwin, un anglais (1940-1989), est un des grands écrivains voyageurs du XXéme siècle. Dans ce livre, fruit de dix-sept ans de recherches, d'annotations, Bruce Chatwin nous fait découvrir au travers de ses rencontres la culture des aborigènes en Australie.

    Ces hommes qui chantent les pistes, les chemins, qui nomment le monde, ses éléments, une colline, un marécage, un rocher du nom de leurs ancêtres et de leur totem et y associent des chants au point de trouver leur chemin dans le désert australien en chantant le rêve de leur ancêtre. On comprend un peu mieux cette culture si éloignée de la nôtre, on perçoit combien elle a été détruite par la colonisation et ses cortèges, alcoolisme, paysans sans terre... on s'initie également à l'art arborigène fait de pointillisme et de pistes.bruce chatwin,australie,aborigènes

    La seconde partie du livre est une suite de reflexions menées de longue date par l'auteur sur la condition de l'homme. L'Homme est il par nature nomade? Pourquoi ressent-il toujours le besoin de se déplacer, d'aller voir ailleurs? Ces notes patiemment ammassées au fil des ans par Bruce Chatwin dans des carnets en moleskine sont d'une grande érudition philosophique, anthropologique, sociologique, historique, mythologique. Elles tendent toutes a étayer la thèse selon laquelle si l'homme a un si grand cerveau c'est pour trouver son chemin en chantant dans le désert...

    C'est en marchant qu'homo sapiens a conquis le monde et que parti d'Afrique il est arrivé en Australie.

  • Le bateau Ivre

    Rimbaud avait dix-sept ans lorsque pour la première fois il a déclamé Le Bateau Ivre à ses amis depuis le 1er étage d'un café aujourd'hui disparu, place Saint Sulpice à Paris. C'était en 1871. La Fondation Tegen Beeld de Leyde, aux Pays-Bas, a imaginé que ce jour là le vent soufflait fort depuis la place Saint Sulpice et s'engouffrait dans la rue Férou qui conduit au Sénat. On peut donc lire le fameux poème  écrit à la main sur le mur de pierres de la rue Férou de droite à gauche.

    Vive l'Europe! Le  défi consiste à apprendre  le bateau ivre par coeur... ou à vérifier que l'on s'en souvient!

     

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  • De l'usage du confessionnal à Notre Dame de Royan

    ferret_g.gifJ'ai redécouvert Royan la semaine dernière. la ville, détruite par les bombardements alliés en 1945, a été entierement reconstruite sous la direction de l'architecte Claude Ferret. La ville est toute blanche, horizontale, elle m'a fait penser à Tel Aviv. Trois lieux symbolisent cette architecture de béton des années cinquante, le Temple, l'église Notre Dame de Gillet et le Marché couvert, sorte de petit CNIT. Le Casino a malheureusement disparu. Tout cela est admirablement documenté dans l'ouvrage intitulé Les Ferret qui rend hommage à cette grande famille d'architectes bordelais.

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    Malheureusement, le béton a mal vieilli et l'église Notre Dame s'effrite au fil des ans, au point que les jours de pluie il faut disposer de grandes poubelles sous les fuites d'eau de la toiture.

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    Par beau temps, ces poubelles sont soigneusement rangées derrière un confessionnal qui retrouve ainsi un nouvel usage quelque peu inattendu.

    Vite des crédits...