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australie

  • Séquelles

    La mode est au polar nordique, alors innovons! Voici un polar australien. on s'imagine déjà sur de belles plages avec de beaux surfeurs, lunettes de soleil, bodybuildés...

    Et bien pas du tout. Peter Temple un sud-africain d'origine né en 1946 qui vit en Australie depuis 1980 nous emmène à Cromarty au sud de l'Australie, en automne, et plus on est au sud, plus il fait froid: il y a de la pluie du vent, des landes, de la boue, on se croirait en Irlande...

    Le roman a été publié en 2006 et a été couronné de nombreux prix, méconnus ici : Ned Kelly Award, Ducan Lawrie Dagger.

    Au départ Joe Cashin, policier qui a été exilé dans un petit commissariat à l'écart de la criminelle à la suite d'une enquête désastreuse coule des jours tranquilles, répare la vielle maison de son oncle, promène ses chiens, sa solitude, son mal de dos... jusqu'à ce qu'il soit appelé pour le meurtre d'un notable local, mort sous la torture. Rapidement trois aborigènes sont inquiétés puis tués par la police dans ce qui ressemble à une embuscade. Tout le monde est content! Sauf Cashin qui trouve que l'enquête est bâclée et les coupables bien commodes.

    On découvre alors peu à peu l'envers du décor du rêve australien : racisme, omerta, policiers véreux, corrompus, drogue, prostitution, pédophilie; on verra qu'il n'est possible de compter sur personne et que les notables ont l'âme bien noire et que ceux qu'on admire le plus sont parfois très décevants.

    Pas très gai ce polar malgré quelques éclaircies d'humanité de temps à autre...

  • Le chant des pistes

    chatwin.jpgUne très belle lecture! L'auteur Bruce Chatwin, un anglais (1940-1989), est un des grands écrivains voyageurs du XXéme siècle. Dans ce livre, fruit de dix-sept ans de recherches, d'annotations, Bruce Chatwin nous fait découvrir au travers de ses rencontres la culture des aborigènes en Australie.

    Ces hommes qui chantent les pistes, les chemins, qui nomment le monde, ses éléments, une colline, un marécage, un rocher du nom de leurs ancêtres et de leur totem et y associent des chants au point de trouver leur chemin dans le désert australien en chantant le rêve de leur ancêtre. On comprend un peu mieux cette culture si éloignée de la nôtre, on perçoit combien elle a été détruite par la colonisation et ses cortèges, alcoolisme, paysans sans terre... on s'initie également à l'art arborigène fait de pointillisme et de pistes.bruce chatwin,australie,aborigènes

    La seconde partie du livre est une suite de reflexions menées de longue date par l'auteur sur la condition de l'homme. L'Homme est il par nature nomade? Pourquoi ressent-il toujours le besoin de se déplacer, d'aller voir ailleurs? Ces notes patiemment ammassées au fil des ans par Bruce Chatwin dans des carnets en moleskine sont d'une grande érudition philosophique, anthropologique, sociologique, historique, mythologique. Elles tendent toutes a étayer la thèse selon laquelle si l'homme a un si grand cerveau c'est pour trouver son chemin en chantant dans le désert...

    C'est en marchant qu'homo sapiens a conquis le monde et que parti d'Afrique il est arrivé en Australie.