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Contrastes congolais

Quels contrastes!

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D'abord l'exposition magnifique Feuve Congo au Musée du quai Branly. Cette exposition qui s'achève le 3 octobre fait découvrir à travers les masques, les représentations de la femme, les reliquaires des ancêtres une culture commune aux peuples d'origine bantoue qui se trouvent des deux côtés du Fleuve Congo, le Gabon, la République du Congo et l'ancien Zaïre, la désormais République démocratique du Congo. On sait peu ce choses de ces peuples abordés par les portugais dès le XVéme siècle, hier en quelque sorte, et vraiment découverts à partir du XIXéme siècle par Paul du Challu, Henry Stanley,  Pierre Savorgan de Brazza et dont l'art fut apprécié plus tard par Gauguin, Ensor, Braque, Matisse, Picasso...

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On ressort de cette exposition empreint d'une grande sérénité, les oeuvres sont simples, stylisées, émouvantes, sérénité qui disparait dès les premières images de Benda Bililii, ce documentaire de Renaud Barret actuellement sur les écrans qui retrace l'improbable épopée d'un orchestre de Kinshasa composé de personnes handicapées et d'adolescents de la rue. On découvre, où on retrouve lorsqu'on a la chance d'y être allé, cette ville de Kinshasa, Kin la belle, agglomération tentaculaire de 8 à 10 millions d'habitants, véritable jungle urbaine où la préoccupation majeure des habitants chaque matin est de parvenir à survivre...

benda.jpgLorsqu'on découvre Kinshasa en arrivant par le bac de Brazzaville on ne peut échapper au spectacle que donnent les handicapés, pour beaucoup victimes de la polio. Exonérés de droits de douane, ils dominent en effet le trafic de petites marchandises entre Brazzaville et Kinshasa. Avec Benda Bellili c'est par la musique que les handicapés s'en sortent.

When there is a will there is a way ou quand on veut on peut. C'est la morale de ce film qui montre bien que dans l'adversité la détermination paye. Au passage, les airs de la rumba congolaise sont agréables, les paroles lorsqu'elles sont traduites sont d'une grande naîveté mais on passe un excellent moment et au delà de cette morale on se dit que nos petits malheurs d'européens ne sont pas grand chose. La bas l'Europe fait rêver, à juste titre...

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