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Cas@d€i - Page 65

  • Nationalisation

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    L'arme de la nationalisation est sur la table (Arnaud Montebourg)... Déjà dans les années 1980 Wolinski avait proposé d'y recourir pour ce qui au fond nous intéresse le plus... Il n'y a pas eu de suites...heureusement. A voir et revoir sur les grilles du Jardin du Luxembourg à Paris : le XXème siècle vu à travers une petite centaine de dessins de presse en grand format...

  • Parfums

    parfums.gifCe n'est pas un roman. J'avais beaucoup aimé Le rapport de Brodeck et Les âmes grises. Ici ce sont des souvenirs d'enfance, pour l'essentiel, déclinés, en deux ou trois pages, par ordre alphabétique, à partir du parfum qui les caractéristise. Parfum au sens large, car il peut s'agir de puanteur.

    Et puis le parfium est ici un pretexte pour évoquer d'autres sensations, visuelles, auditives, des sensations qui font qu'on se souvient, très bien, de ceci ou de cela.

    Autre charme de ce livre, tout se passe ou presque en Lorraine, le pays des tartes aux mirabelles, un pays de taiseux, que j'aime par fidélité à deux de mes grands parents.

    J'ai un peu plus de dix ans de plus que Philippe Claudel et donc les souvenirs d'enfance et d'adolescence ne sont pas tout à fait les mêmes, il y a un peu de décalage, mais c'est tout de même charmant.

    Et puis l'écriture, le style, sont superbes.

    Mon parfum préféré, celui intitulé "Réveil".

  • Thérèse Desqueyroux

    thereselivre.jpgthéresefilm.jpgJ'ai d'abord lu le livre, je ne crois pas l'avoir lu autrefois, et puis j'ai été voir le film. Difficile de se rendre compte de ce fait de la qualité du film car j'étais encore tout imprégné de la force du roman de Mauriac, un roman qui n'a pas pris une ride. J'en devinais toutes les répliques.

    Famille je vous hais! La famille plus forte que la justice! Quelle peinture accablante de la société!

    Thérèse se voudrait libre, elle a des aspirations de modernité mais au lieu de les réaliser elle empoisonne Bernard, son mari, un  être tout plein de ses certitudes, chasse, pins, bouffe... Accusée par le pharmacien du village, elle s'arrange avec son mari pour obtenir un non lieu afin de sauver les apparences, préserver la sainte famille, le mandat de sénateur de son père, toute une série de renoncements, une vie de recluse, prisonnière sous la garde de ses domestiques...

    On éprouve de la compassion pour cette empoisonneuse, ce monstre au fond, parce que sa famille, par rigidité, par conformisme,  peur du qu'en dira-t-onn'en suscite aucune. Qui est responsable à la fin du naufrage de toutes ces vies?

  • Le sermon sur la chute de Rome

    ferrari.jpgC'est sans aucun doute un bon prix Goncourt. Je l'ai acheté avant que le prix ne soit décerné et cela ne m'a pas dissuadé de le lire. Il y a dans ce livre le portrait  ou le parcours de personnages appartenant à trois générations issues d'un petit village de l'Ile dite de beauté.

    Des gens médiocres dans l'ensemble mais auxquels on s'attache au fil de la lecture, une sorte de compassion pour ces petites vies. Jérome Ferrari utilise plusieurs styles selon les générations auxquelles il s'attache, le style n'est pas linéaire ce qui rend la lecture très agréable.

    Au delà de la chute de Rome et donc de toute civilisation, c'est un portrait de notre humanité qui nous est donné et ce n'est pas encourageant, heureusement, d'autres êtres humains sont là pour relever le niveau et ne pas desespérer de l'espèce.

    Quant à juger si ce livre donne une bonne idée de ce qu'est la Corse aujourd'hui, je ne m'aventurerai pas car je connais mal ces départements ou ce pays comme on voudra.

  • Romanes

    romanes.jpg"Si tu veux dire la vérité, assure-toi que tu as un bon cheval".

    "Si tu es au fond du trou, arrête de creuser".

    C'est avec ces deux citations qu'Alexandre Romanès à la fin de son spectacle fait la promotion de son dernier livre.

    Le Cirque Romanès se donne en effet en spectacle jusqu'au 6 janvier à Bordeaux, Quai Deschamps. Il faut y aller, avec peu de moyens, pas d'animaux ou si peu, la famille Romanes enchaine dans un rythme soutenu les numéros de jonglerie, de trapèze, d'équilibriste, et la musique, tzigane, bien sûr; est omniprésente, avec en particulier un superbe papi violoniste.

    Un peuple de promeneurs c'est bien sûr une réponse au discours de Grenoble de l'ancien président de la république stigmatisant les roms, les roms qui selon Romanès n'existent pas, il préfère parler de gitans et de tziganes.

    Alors pour contribuer à réhabiliter ces populations allons au cirque et surtout lisons Un peuple de promeneurs, ce petit livre écrit par un homme encore illétré la quarantaine venue nous donne à voir le regard porté par les tziganes sur nos sociétés, celles qui ont inventé les frontières, la bombe atomique, la colonisation, l'inquisition...

     "Je suis souvent dans la lune. Il m'arrive de quitter la pompe à essence ou le restaurant sans payer, comment expliquer quand on est gitan qu'on n'a pas voulu voler".

    "Quand un homme présente une façade impeccable,  c'est qu'il ne l'est pas".

    "La télévision est une poubelle et comme dans les poubelles, dès fois, on y trouve quelque chose".

    "Le monde est compliqué, tout est difficile, même vendre des frites au coin de la rue!

  • Le Soubise

    Si vous avez l'occasion d'aller à Dunkerque, je sais ce n'est pas une destination très touristique, ne manquez pas d'aller vous restaurer au Soubise, à Coudekerque, chez Michel Hazebroucq. Et si vous n'avez pas l'intention d'y aller voici quelques raisons de changer d'avis! http://www.restaurant-soubise.com/

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    Aller à Dunkerque, l'église des dunes en flamand, c'est aller à la rencontre d'un patrimoine industriel vivant : Arcelor Mittal, centrale nucléaire de Gravelines, bientôt un terminal méthanier construit par EDF, 14 sites classés Seveso, un grand port, du charbon, de l'acier, des hauts fourneaux qui fonctionnent, des poussières, des céréales, des éoliennes, de l'amiante, des ferries pour traverser la Manche, de la réparation navale, bref l'industrie comme on l'aime et comme il en reste peu. Une communauté d'hommes et de femmes durs au mal qui se bat sous la conduite de son maire Michel Delebarre, un homme délicieux.

    Michel Delebarre vous pouvez peut-être le croiser comme cela m'est arrivé la semaine dernière au restaurant Le Soubise. Dans ce restaurant installé dans une vieille demeure du XVIIIème siècle, autrefois ferme puis relais de diligence, le menu change tous les jours en fonction des arrivages, vous serez toujours surpris, que des produits frais. Jeudi dernier, j'ai choisi des huitres gratinées de Marenne-Oléron à la fondue de poireaux, de l'agnelet de Mauléon et un dessert succulent à la frangipane.

    Alors n'hésitez pas, allez faire un petit tour du côté des Flandres.

  • IZRA

    Le Monde, le journal, m'accompagne tous les jours depuis plus de 40 ans. Quand il est épuisé le soir au café en haut de la rue d'Assas, en face de la Boulangerie Kayser, je vais jusqu'au boulevard Saint Michel, ou plus loin, pour le trouver. Alors quand ce matin, j'ai appris la mort d'Erik Israelewicz, 58 ans, à la suite d'un malaise cardiaque, dans son bureau, j'ai eu envie d'arrêter.

    A quoi bon tout cela, à quoi bon tout ce travail, tout cet engagement? Et puis, reflexion faite, je me suis dit que le monde, l'autre, la planète, ne tourne rond, tant bien que mal, que dans la mesure où chacun d'entre nous fait son boulot, fait ce que les autres attendent de lui et je me suis remis dans le sens de la marche...

    Merci Izra pour toutes ces bonnes années avec Le Monde et Les Echos...

  • Dernier dimanche de novembre à Bordeaux

    Dimanche matin, malgré la pluie annoncée, rendez vous avec quelques amis à Gujan Mestras sur le Bassin d'Arcachon pour l'épreuve de marche nordique du cross de Sud-Ouest. 6,7 km avalés en un peu plus de 45 mn, à 8km/h. Et il n'a pas plu!

    L'après-midi, recherche d'un porte-manteaux perroquet ou vestiaire à la foire à la brocante, place des Quinconces, il vaut mieux avoir un objectif, mais finalement je crois que je vais opter pour  un produit contemporain en cuir et nickel trouvé sur Internet.

    Pause chocolat chaud délicieux au café des trois soeurs, place de la Comédie, balade dans les allées de Tourny, où est installé ce qui tient lieu de marché de Noël, on est malheureusement très loin de l'ambiance qui prévaut dans la vallée du Rhin, à Köln par exemple.

    Retour à la maison par la fontaine des Girondins, le Cours Xavier Arnozan et la rue Notre Dame et là, c'est l'émerveillement :

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    Ce superbe balcon en fer forgé sur trompe aux fenêtres éclairées qui fait l'angle avec la rue du Couvent,  quelle beauté pour commencer la soirée! Et la pluie ne s'est toujours pas montrée.

  • Petit déjeuner à l'hotel La Pérouse

    hotel la perouse

    Lorsque je passe une nuit à Nantes, je descends à l'hotel La Pérouse, sur le Cours des 50 otages. Un hotel contemporain au coeur de la ville classique, des ouvertures rectangulaires, horizontales, tout blanc, une passerelle en bois pour y pénétrer.

    http://www.hotel-laperouse.fr/

    Le petit déjeuner y est un régal. Il est bio et local. L'approvisionnement a recours à des filières courtes, locales et privilégie des produits de saison.

    Le pain et les viennoiseries viennent des artisans nantais Honoré et Flandrin, le thé, le café et le sucre sont issusdu commerce équitable, les fromages, les yaouths, le lait, le beurre sont achetés chez Pascal Beillevaire, maitre fromager, les céréales sont de Biocoop, les oeufs de la Ferme du Beausoleil à Marsac sur Don, la salade de fruits est de saison.

    Tout cela coûte cher, aussi les clients sont invités à commander leur petit déjeuner à l'avance et surtout à ne pas gaspiller en veillant  à ne pas laisser de restes.

    Une très bonne adresse. Un hâvre de paix écologique pas loin de Notre Dame des Landes.

  • Alta acqua

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    Vous avez sûrement dejà reconnu Venise dans cette représentation stylisée que l'on peut voir dans les Giardini par loin de l'avenue Garibaldi

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    A Venise il ne faut pas se priver des images traditionnelles, savoir prendre le soleil sur les Zaterre (les pontons) mais aussi sortir des sentiers battus et aller fouiner dans le quartier de Castello où c'est toute l'imaginaire de l'Italie qui nous saisit.

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    Mais on peut aussi à Venise se retrouver place Saint Marc, l'un des points les plus bas de la ville, les pieds dans l'eau, sous la pluie, à marée haute, les vénitiens appellent ce phénomène Alta acqua. 

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    Les hoteliers disposent de graphiques de prévisions de la hauteur des eaux qui permettent de programmer ses heures de sortie car les cheminements piétonniers surélevés sont loin de permettre de faire face aux élements. Pour cela, le mieux ce sont des bottes, on reconnait les vrais vénitiens au fait qu'ils portent carrément des cuissardes, mais le modèle ci-dessous présentent l'avantage de permettre de mesurer l'ampleur de la montée des eaux.

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