Démographie casadéenne
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Mardi 4 novembre, l'Académie de musique de La Chaise-Dieu invitait, Salle Cziffra, la classe de piano de Gery Moutier du Conservatoire national de musique et de danse de Lyon. Que de jeunes prodiges, pas encore des stars : Justine Leroux (Ile de France), Clément Griffault (Lot), Sayako Oki (Tokyo), Coralie Karpus (Lille), My-yong-Lee (Séoul), Jahye Euh (Séoul), Maroussia Gentet (Lyon).
Des oeuvres de Bach, Boëly (le Beethoven français), Schubert (qui admirait tellement Beethoven qu'il n'osa jamais le saluer), Chopin, Liszt, Granados (mort en mer en 1916 en essayant de sauver sa femme à la suite du torpillage du Sussex par la marine allemande), Bartok (qui collectait les chants populaires dans les campagnes hongroises reculées), Dutilleux (le plus vieux compositeur français : 92 ans), Messiaen (qui lui collectait les chants d'oiseaux sur des supports en cire, très apprécié des musiciens et des ornithologues), Georgy Ligati (décédé en 2006 inventif et facétieux, on retrouve sa musique dans les films de Stanley Kubrick), Bruno Mantovani (33 ans, compositeur français).
Pendant que My-yong Lee se joue de Liszt, Jahie Euh, la partition de Granados sur les genoux révise, tous les doigts en mouvement, l'éxécution de Los requiebros (Goyescas)...on est au coeur de la musique et on oublie le seau d'eau jaune à côté de la scène qui nous rappelle que les travaux prévus pour les batiments abbatiaux sont très attendus.
Bravo à l'Académie de musique et à tous les artistes pour cette soirée marquée aussi par l'élection de Barack Obama, y a t'il des américains à La Chaise-Dieu?
Samedi soir, à la Salle Cziffra on a pu entendre le Chasse-Neige de Liszt passer! Cela tombait bien , jeudi dernier La Chaise-Dieu a connu sa première neige, presque toute une journée d'hiver, le jour de la foire annuelle aux champignons, un désastre!
C'est à l'Académie de musique, dirigée par Cyril Huvé (http://www.cyrilhuve.com) que l'on doit la découverte ou la redécouverte de cette oeuvre de Liszt. La classe de violon de Francis Duroy, au travail cette semaine à La Chaise-Dieu faisait découvrir au trop petit public de ce soir de Toussaint ses talents : Orlaine, Ségolène, Valentin, Jérôme, Patrick... nous ont joué des oeuvres de Vivaldi, Mozart, Leclerc, Ravel, Fauré, Paganini, un régal!
Francis Duroy (violon) et Cyril Huvé (piano) introduisaient les oeuvres, une vrai leçon de musique, bourrée d'anecdotes...
On a ainsi appris que le fameur Chasse-Neige de Liszt, qui évoque un vent sec des montagnes suisses est la douzième et dernière oeuvre d'une série d'études d'éxécution transcendantes et qu'elle constituait à l'époque pour la musique une rupture aussi importante que dans le domaine des transports l'invention du moteur à explosion ou de l'aviation : notes en oscillation permanente qui donnent un effet de trémolo jamais effectué au piano, déplacement audacieux aux deux mains, voire à trois mains!, le Chasse-Neige, en si bémol, d'une durée de six minutes est une des oeuvres pour piano les plus difficiles à exécuter. Merci à Patrick qui l'a exécuté avec force puis à Cyril Huvé qui nous l'a décortiquée.
Ein Matinée bei Liszt, lithographie de Kriehuber, 1846
Liszt au piano, avec Kriehuber, Berlioz, Czerny, Ernst.
La soirée s'est terminée un petit verre de vin blanc à la main, que Jacques Bellut, grand organisateur de la manifestation en soit remercié.
Prochain concert avec la classe de Géry Moutier mardi 4 novembre, toujours à la Salle Cziffra.
Incendie est une pièce de théatre de Wajdi Mouawad, né en 1968 au Liban, installé au Québec. après quelques années passées à Paris. La pièce a été créé en 2003, elle est mise en scène par Stanislas Nordey au Théatre de la Colline à Paris jusqu'au 2 novembre.
Il faut s'y précipiter! A défaut lire la pièce publiée par Actes sud papiers : www.actes-sud.fr/ficheisbn.php?isbn=9782742743735
C'est une pièce globale, on passe du Québec au Liban, du sud aux camps de réfugiés, à la prison de Kfar Rayat, on parcourt 50 ans de l'histoire de Nawal Mouawad (la pièce est dédiée à Nayla Mouawad) dont le destin est lié son enfermement familial, à la guerre civile, à ses tentatives de libération, destin tragique, comme celui de toutes ses femmes du Liban, de Somalie, du Rwanda, du Kivu en RDC. happées par les guerres...L'histoire de ses enfants Jeanne et Simon, à la recherche d'un père et d'un frère inconnus et qui découvriront l'indicible.
Le Liban est une tragédie grecque, une tragédie qui traverse les siècles, une tragédie qui se renouvelle ici est là parce que les hommes n'aprennent pas des erreurs de leurs ancêtres ou pas assez, ou ils oublient de façon récurrente...
La pièce est magnifiquement jouée avec des acteurs tous formidables, les personnages contemporains en blanc, les personnages du passé en noir, sur un plateau nu avec une mention particulière pour les 3 actrices qui jouent Nawal à 20 ans à 40 ans et à 60 ans et pour le Notaire.
Et puis on y apprend que un et un ne font pas toujours deux, je vous laisse découvrir, voir ou lire...
A Bordeaux, les décideurs et leurs conseillers s'interrogent pour savoir que faire de la passerelle Eiffel abandonnée par la SNCF ou plutôt par RFF depuis qu'un nouveau pont de chemin de fer enjambe la Garonne. La proposition la plus audacieuse consiste à l'ériger verticalement Place de la Victoire!
L'essentiel est qu'on ne touche pas un jour aux deux belles verrières de la Gare Saint Jean, que ce bel édifice déjà pas mal défiguré, ne subisse par la sort réservé à la Gare du Maine à Paris.
C'est toujours un bonheur le lundi matin que de voir ces belles verrières avec leurs horloges à l'ancienne.
Deux belles histoires qui tentent d'expliquer pourquoi l'estuaire constitué du confluent de la Dordogne et de la Garonne s'appelle la Gironde :
Dans la première, on raconte qu'un jour la Dordogne, elle même confluent de la Dore et de la Donne, et la Garonne se sont toutes les deux retrouvées au Bec d'Ambès : "où qu'tu vas" dit la Garonne, "à la mer" répond la Dordogne, "ben moi aussi" dit la Garonne. Après une violente dispute pour savoir qui précerera l'autre, un compromis fut trouvé : "j'irons deux!"
Photo Ph D
C'est mignon et patoisant mais peu crédible. Je crois davantage à la version que nous a proposée le batelier de la péniche La Royale qui fait visiter le Port de Bordeaux : Gironde viendrait de l'onde qui tourne, il y a l'italien girare et sans doute le latin. En effet avec la marée se produit dans l'estuaire et bien au delà le mascaret, une vague poussée par la marée montante qui peut aller très en amont, en l'occurence aux marées d'equinoxe jusqu'au village de Gironde sur Dropt, au confluent du dropt et de la Dordogne. A noter aussi que Bourg sur Gironde, les célèbres Côtes de Bourg, se trouve sur la Dordogne et non sur la Gironde.
Film à voir en complément de Valse avec Bechir (cf chronique précédente).
On est ici du côté des victimes, pas de celui des anciens combattants. Dans un village de montagne de Bosnie, des femmes, des enfants, un vieillard luttent pour leur survie. Quelques mois après les accords de Dayton, les hommes massacrés sans doute par les serbes ne sont pas revenus. Où sont ils, peuvent-ils revenir? Tout est pretexte à évoquer leur souvenir, l'espoir d'une apparition improbable.
Alma, voilée, c'est la seule parmi toute ces femmes musulmanes, est la plus dynamique. Un homage à la foi? Elle veut réaliser l'ambition de feu son mari, nourrir la moitié du pays, ...avec des conserves de fruits. Elle met tout le village au travail mais elles n'arrivent pas à vendre sur le bord de routes désertées...
Et puis apparaissent successivement un soupirant prometteur mais qui tarde à revenir et des affairistes serbes qui non seulement sont tenus responsables de la mort de leurs hommes mais veulent aussi acheter les terres. Que faire, partir,rester fidèle aux souvenirs, à la terre des ancêtres? Dilemme éternel des lendemains de guerre...
La cinéaste Aïda Begic a tiré de cette situation un beau film sur l'absence, le deuil, la mémoire, la nécessité de savoir, la résistance...
Née Madeleine Cinquin, à Bruxelles, franco-belge, le 16 novembre 1908, Soeur Emmanuelle nous a donné une dernière leçon de modestie, s'en aller à moins d'un mois de son centième anniversaire! Et nous éviter, s'éviter l'inévitable battage médiatique que préparaient sans doute toutes les rédactions...
Elle n'était pas bling bling. Au delà de toutes les paillettes qui nous assaiellent, croyants ou incroyants la percevaient de son vivant comme une sainte, un exemple...
Chapeau mademoiselle Madeleine!
"Dors mon petit quinquin..."
Cette année encore, l'excellente librairie l'Oie bleue de La Chaise-Dieu est au rendez-vous de Lire en Fête, avec une programmation augmentée s’étalant du 10 au 19 octobre. Le thême choisi pour cette édition a pour titre "Histoires d’îles" ; un voyage vers des archipels imaginaires (ou presque), et des rencontres avec marins, pirates et gentilhommes de fortune...
Le programme de ce samedi et ce dimanche est particulièrement alléchant : http://loiebleue.fr/-LIRE-EN-FETE-2008-.html avec une soirée à la chandelle dans un lieu tenu secret...rendez vous place Lafayette sur l'Isle casadéenne à 19.30...
Je suggère que lors des prochains matchs internationaux de rugby au Stade de France, le match soit arrêté définitivement si le public siffle lorsqu'un joueur de l'équipe opposée à l'équipe de France effectue une tentative de coup de pied de pénalité!
En photo un terrain de rugby dans l'antartique