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Cas@d€i - Page 102

  • Chemin d'Arles : L' hôtel Rhodania à Arles

    Lorsqu'on aborde le Chemin d'Arles, on peut démarrer par un séjour à l'hôtel Rhodania au un rue du Pont http://www.hotelrhodania.com/. Cet hôtel modeste, à la décoration totalement kitsch est idéalement situé au bord du Rhône, tout près du pont de la Trinquetaille, à deux pas du siège des éditions Actes Sud, place Nina Berberova, écrivain russe qui fût le premier succès de cette excellente maison.

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    L'hôtel Rhodania use et abuse d'éléments des sixties : improbables pochettes de 45 tours, surtout du Twist, exposition temporaire de photos à la gloire des poupées Barbie, vierges lumineuses et clignotantes comme lampe de chevet... Caroline, ex hotesse de l'air, DJ, surnommée DS, chine à gogo dans les vide-grenier pour créer des atmosphères originales. Elle a su transformer en dix ans un hôtel à la réputation autrefois un peu sulfureuse. Le confort est à la hauteur des prix pratiqués, l’essentiel est que l’accueil est sympathique, ne pas se  laisser impressionner par l’aspect austère de l’extérieur tout se passe à l’intérieur.

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    Pas très loin de l'hôtel se trouve le musée Réattu qui cette saison propose dans ses 25 chambres une intéressante conversation entre Picasso et Brassaï venue compléter une inégale collection permanente d'art contemporain : http://www.museereattu.arles.fr/. On y a croisé par hasard Marin Karmitz venu sans doute chercher des idées pour son Conseil de création artistique  créé à l'initiative du Président Sarkozy : il promet de la communication pour septembre...

    Le Rhodania ne fait pas restaurant mais on peut avantageusement aller à l'Entrevue, place Berberova, déguster par exemple un tajine de légumes confits.

    Et puis visiter Arles, ses arènes, son théâtre antique, Saint-Trophime...,  il y a en revanche peu de traces du passage de Van Gogh. On a du mal à imaginer qu'Arles fut un port, capitale des Gaules, depuis c'est le déclin qui marque cette petite ville restée sans doute trop prisonnière de sa ruralité.

    Sur le chemin de Saint-Gilles, 22 km à l’altitude zéro ou presque, au milieu des rizières, on croise de mas en mas des chevaux, quelques taureaux, des gardians, tout un monde aux fortes traditions.

     

  • Messe télévisée à La Chaise-Dieu

    nettoyage abbat 001.jpgValse de balais ce jeudi soir en l'Abbatiale de La Chaise-Dieu : dès 18 heures, le moindre recoin a été nettoyé, les 144 stalles du XIV° époussetées, le tombeau en marbre noir et le gisant en marbre blanc du pape Clément VI le magnifique (1291-1352) lustrés,  les chandeliers et le Christ en croix du maitre-autel en bois doré du XVII° astiqués au miror...

    Merci à tous les bénévoles qui ont donné de l'huile de coude!

    L'Abbatiale Saint Robert est prête pour la messe télévisée de ce dimanche 9 août sur France 2 en direct à 11 heures. Cette messe prend place dans le cadre des Journées de l'orgue des 7, 8 et 9 août (programme : http://www.abbaye-chaise-dieu.com/Les-Journees-de-l-orgue.html).

  • Lavoute-Polignac

    A une dizaine de km du Puy en Velay se situe le chateau de Lavoute-Polignac, niché sur un petit promontoire basaltique, dans une courbe (une volte, d'où lavoute) de la Loire naissante. Belle demeure, beau jardin renaissance, nombreuses vues sur le chateau - http://www.lavoute-polignac.fr/

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    Ce chateau remanié au XIV° puis au XVII° et au XIX° siècles est le berceau d'une des familles les plus anciennes de la noblesse, les Polignac. Il abrite d'ailleurs de nombreux souvenirs, mobiliers et portraits des principales figures de cette maison, marquées à des degrés divers par un esprit pour le moins conservateur, voire réactionnaire:

    1/ Cardinal Melchior de Polignac (1661-1741), académicien, ambassadeur en Pologne puis à Rome, auteur de l'anti-lucrèce, un poème de dix mille vers en latin, qui combat l'épicurisme romain et va jusqu'à contester les thèses de Newton... Imagine t'on aujourd'hui un cardinal s'exprimer contre l'existence des quarks, des neutrinos, des trous noirs...?

    2/ Yolande Martine Gabrielle de Polastron, comtesse puis duchesse de Polignac (1749 - 1793), favorite de la reine Marie-Antoinette, à la suite de la duchesse de Lamballe, elle s'exila après la prise de la Bastille et mourut de douleur en 1793 à Vienne. Son père  fut guillotiné en 1794.

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    3/ Jules de Polignac (1780-1847), fils de Yolande, élevé dans l'émigration, il participe à un complot contre Napoléon dès 1804, est emprisonné, s'évade en 1813, appuir le retour de Charles X, est ambassadeur à Londres, Président du conseil en 1829, il préside un gouvernement d'ultras, favorable auretour de la monarchie absolue, il prend les ordonnances qui déclencheront la révolution de 1830 (suspension de la liberté de la presse, dissolution de la chambre, réduction du nombre d'électeurs...). Il est arrêté alors qu'il fuyait vers l'Angleterre et condamné à perpétuité et à la mort civile après le retour sur le trône des Orléans, les héritiers de Philippe Egalité. Il sera amnistié en 1836.

    4/ Melchior de Polignac (1880-1950), mélomane, membre du comité international olympique, il est à l'origine de l'idée des jeux olympiques d'hiver, Président de la Maison de champagne Pommery, dont il était l'héritier par sa mère. Pionnier de l'aviation et de l'hebertisme, méthode de culture physique, il fut pendant la seconde guerre mondiale membre du comité d'honneur du Groupe collaboration, aux côtés d'Abel Bonnard et de Pierre Drieu La Rochelle...

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    De tout cela, il n'est pas vraiment question pendant la visite guidée effectuée au pas de charge. Le guide, étudiant stagiaire rémunéré au pourboire, insiste plutôt sur des anecdotes comme la taille du lit à baldaquin du Cardinal ou sa décoration, les réaménagements des pièces et les portraits mais sans vraiment resituer leurs actions dans leur contexte... Une occasion manquée de faire une petite leçon d'histoire aux visiteurs et d'assumer le passé d'une "grande maison". 

  • De la lutte des classes à la lutte des places

    C'est le livre d'un géographe, un peu savant, qui s'essaie à decrypter la société contemporaine à partir de la notion d'espace, de distance, de franchissement..places.gif

    Comme toutes les analyses univoques, elle est criticable mais elle nous offre un éclairage original, un regard spécifique qui nous permet après lecture de voir autrement notre époque. La thèse soutenue par Michel Lussault est illustrée de nombreux exemples. Il nous emmène dans un hall d'immeuble près du Havre, sur la plage au sud est de l'Inde face au temple de Mahabalipuram, au sein du collège de Jena en Louisiane à l'ombre d'un vieil arbre...

    A chaque fois, on découvre combien les individus existent par l'importance de l'espace qu'ils occupent, de celui qu'ils conquierent, de celui qu'ils perdent, de la nécessité pour eux de réglementer l'accès à leurs espaces, de créer des bulles homogènes (résidences privées, clubs fermés), d'en réserver le franchissement à certains individus (cartes d'accès, digicodes, portiques) de l'importance de connecter tous ces espaces entre eux et de savoir à tout instant qui se trouve où (t'es où?) et de conserver trace des passages des uns et des autres (passe navigo, caméras de surveillance...)

    La lutte pour les places est un combat permanent. Deux exemples à La Chaise-Dieu où je me trouve ces jours-ci:

    1/ les conflits quotidiens relatifs au stationnement, tel ou tel café préfererait ne pas avoir de camionnette garée devant sa terrasse afin d'en dégager la vue alors que le commerçant d'à côté reste vigilant pour que le stationnement de ses clients soit le plus facile possible.

    2/ Il y avait autrefois de belles expositions de peinture dans la salle Picasso et le scriptorium de l'abbaye mais depuis que les moines sont  revenus à La Chaise-Dieu, ces salles ont été réallouées à l'exposition du trésor de l'Abbatiale, trésor autrefois visible dans la sacristie à la tour Clémentine. Il était sans doute important pour les moines de marquer leur territoire et d'affecter les espaces abbatiaux à l'exposition d'oeuvres non profanes. Du coup La Chaise-Dieu manque d'espaces publics pour des expositions temporaires qui permettraient de diversifier son offre culturelle.

    ...exemples à compléter là où vous vous trouvez!

  • Abbatiale féérique

    Robert de Turlande (1001-1067) s'il a fondé La Casa Dei, la maison de Dieu, La Chaise-Dieu, en Haute-Loire, ne pouvait pas deviner qu'un de ces successeurs, Pierre Roger De Beaufort (1292 - 1352), élu pape sous le nom de Clément VI construirait l'Abbatiale que nous connaissons aujourd'hui pour en faire son tombeau. Ou comment passer du voeu de pauvreté au faste!

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    Clément VI dit le Magnifique aurait sûrement apprécié le feu d'artifice qui illumine l'Abbatiale chaque année à l'occasion de la Saint Robert d'été, la fête estivale de la commune. S'il a en effet la réputation d'être un intellectuel, un diplomate, un grand pape,  il a aussi celle d'un pape fastueux : construction du Palais des papes à Avignon, de l'Abbatiale de La Chaise-Dieu, banquet de 5000 couverts, neuf services et vingt sept plats pour son couronnement...

    Nul doute s'il est bien au ciel qu'il apprécie grandement l'embellissement annuel de sa sépulture. Cela doit le consoler des menaces qu'il ne peut que constater sur l'état général des bâtiments où l'on voit pousser les herbes folles et qui doivent ici ou là etre étayés pour ne pas s'effondrer.

  • Dans les pas d'Hélène Berr

    C'est là au 5 avenue Elisée Reclus, entre le Champ de Mars et l'avenue de la Bourdonnais qu'habitait Hélène Berr et sa famille.

    Paris 001.jpgSon journal commence comme une bluette, étudiante brillante en anglais, elle rencontre un grand jeune homme au yeux gris, Jean,  qui l'invite à écouter des disques, elle rend visite à bonne maman, participe à des goûters, recoit des cartes par le courrier de cinq heures, des pneumatiques, va à ses cours de violon, la vie insouciante d'une jeune femme dont l'avenir est plein de promesses. Famille bourgeoise, le père polytechnicien, école des mines, dirige les usines Kuhlmann, dans la chimie, c'est à dire l'armement.Paris 002.jpg

    On parcourt avec Hélène, le quartier latin, les Champs élysées, on va à la campagne, à Aubergenville, ramasser les fruits de l'été... et puis c'est la première rupture, il faut porter l'étoile jaune, obligatoire, premier dilemne, la porter, par solidarité avec ceux qui le font ou résister? Pas de bonne solution, il y a les premières rafles, les premières rumeurs sur Drancy, sur ces transports vers l'Est en wagon et puis l'arrestation de son père, deuxième rupture, le départ de Jean en zone libre, le courrier...

    L'interrogation permanente, pourquoi tout cela, faut il partir, se cacher, rompre la solidarité familiale, abandonner ses proches, comment feront-ils? les vieux, les malades? Attendre l'inexorable, s'y préparer. Pendant ce temps là, Claude Lanzmann, au même age ou presque, fait le coup de feu contre les allemands en Auvergne, comment comprendre?

    HB.jpgUn jour le journal s'arrête, il y a une dernière lettre, et puis, soixante ans après,  la publication de ce journal, poignant,  par sa nièce, une lettre de Jean très digne.

    Le journal d'Hélène Berr, celui d'une vie fauchée, une oeuvre littéraire à mettre dans toutes les mains.

  • Petits tas de bois

    Ce grand chêne, au coeur du Jardin du Luxembourg a été la victime de l'orage qui s'est abattu sur Paris le jeudi 17 juillet dans la soirée.

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    C'est tout juste si on s'en rend compte en le toisant aujourd'hui mais c'est bien la réalité, sa cîme est désormais réduite à des petits

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    tas de bois bien rangés sur le côté des allées sous le regard de Verlaine (ci-dessus) et de Silène (ci-dessous), satyre precepteur de Dyonisos, symbole de l'ivresse.

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    Restons humbles devant la fureur des éléments.

  • Vivre

    Entendu sur France-Culture dans "les matins" perec2.gif  : «  Vivre, c’est passer d’un espace à un autre en essayant le plus possible de ne pas se cogner  ».

    Georges Perec - Avant propos "Espèces d'espaces" - 1974.

    Cette citation va faire fureur cet été! A raison. Elle s'applique très bien à propos de beaucoup de situations, les cages d'escalier des cités, le Proche-orient, les quartiers de Paris, la vie de bureau, celle de village...

    Michel Lussault, géographe, vient de remettre cette citation dans l'actualité avec la parution de son ouvrage "De la lutte des classes à la lutte des places". Ce doit être passionnant! Je me précipite à la Librairie!

  • 21 juillet 1969

    Le 21 juillet 1969, j'allais avoir 20 ans, j'étais étudiant, et pendant les vacances, je travaillais comme opérateur au centre informatique du Crédit Lyonnais à Levallois-Perret. Une grande salle climatisée, avec de grandes armoires métalliques, du matériel IBM. Il y avait des pupitreurs qui lancaient les travaux avec des cartes perforées. On éditait les relevés de compte des clients, notamment ceux des cartes bleues, moyen de paiement tout récent. C'était la tâche où il y avait le plus de plantage! Mon travail consistait à gérer les bandes magnétiques, les installer à la demande sur les grands lecteurs de bande, les retirer à la fin de la lecture, les classer dans la bibliothèque, alimenter les imprimantes en papier.

    200px-The_Earth_seen_from_Apollo_17.jpgOn travaillait en "deux huit" et c'est là, dans cet univers empreint de modernité, dans la nuit du 21 juillet, qu'avec tous les collègues, j'ai vécu le premier pas de l'homme sur la lune.

    Notre foi, c'était le progrès, qui paraissait irrésistible. L'année suivante, le Club de Rome lançait son appel fameux sur l'épuisement des ressources naturelles... Appel jugé malthusien à l'époque. Depuis, l'idée que nos ressources sont épuisables a fait du chemin...mais l'idée que le progrès est irrésistible reste valable... En témoigne cette chronique sur Internet, inimaginable il y a 40 ans.

  • Aux sources de la Borne

    Courses à pied, randonnée pédestre, vide grenier, pétanque, repas champêtre,... Voilà la recette du succès pour cette 5éme édition des Sources de la Borne à Félines, petite commune d'un peu plus de 300 habitants (322 en 1999) du Plateau de La Chaise-Dieu, en Haute-Loire, qui a sans doute plus que doublé sa population ce 19 juillet.

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    80 bénévoles mobilisés, 119 coureurs, une cinquantaine de randonneurs, environ 300 repas servis, après la froidure de la veille, le soleil était de la partie.

    Les randonneurs ont pu découvrir le hameau de Plagnes, traverser le Ruisseau de Chamalières (affluent de l'Arzon), monter au Suc de barret, atteindre le petit village d'Almances avant de revenir au bourg de potiers qu'était Félines au moyen-âge (du latin Figulinas).

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    Nabil Ghoulam (de St-Etienne)a parcouru les 11 km en 36' 21", un peu plus vite que l'an dernier, et Joëlle Filaire (du canton) en 45'29". Félicitations à ces deux vainqueurs qui sont des habitués et reviendront l'an prochain.

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    Les officiels, Philippe Meyzonet, maire, et Robert Flauraud, conseiller général, félicitent Lucien, le doyen de la cours des 11 kms.

    Pour se restaurer : melon, jambon braisé, gratin de pommes de terre au lard, faisselle et forêt noire, eau de Saint Géron offerte. Le tout avec l'animation musicale un peu bruyante pour ce cadre bucolique de Radio-Craponne.

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    Une bien belle journée.