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Cas@d€i - Page 101

  • GR 653 Lunel Viel

    chemin d'arles 1 143.jpgBien contents d'arriver à Lunel Viel en ce 11 août 2009! Depuis Gallargues, le Chemin d'Arles ne cesse de croiser et longer l'ancienne Voie Domitia, voie romaine tracée en 118 av JC par le proconsul de la province narbonnaise, Cneus Domitius Anehorbarbus. Mais hélas, la voie domitienne a été aujourd'hui remplacée par l'autoroute A9 : il y a de la permanence chez les ingénieurs des ponts et chaussées. La N113, la voie ferrée et le Canal du petit Rhône qui coupent en deux Lunel Viel apparaissent presque comme des havres de paix!

    chemin d'arles 1 145.jpgHeureusement, en retrait de ces voies de communication, il y a le parc du chateau, chateau qui abrite maintenant la mairie, ses arbres centenaires, cèdres, chêne-liège, palmiers, un grand bassin  et une très belle orangerie de style Napoléon III datée de 1876. C'est dans ce parc que se déroule à la fin de ce mois d'août 2009 la première édition d'Un piano sous les arbres. Les organisateurs, lors de notre passage s'affairaient déjà à prévoir les détails de l'organisation. On leur souhaute plein succès.  : http://www.pianobleu.com/actuel/communique20080812.html

    On est toujours en pleine culture toro, avec trois clubs taurins pour ce bourg essentiellement viticole de 3500 habitants.

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    Côté hébergement c'est la présence du gîte Costabella qui nous avait incité à faire cet écart d'1,5 km hors GR. L'initiative en revient à Mireille Albert. Mireille Albert, quelques années après le décès,  il y a 16 ans, de son mari, Martial, ébéniste, a racheté et fait réaménager une petite maison de retraite dénommée Les Acacias. Les cinq chambres du gîte sont très confortables. La salle à manger très agréable permet d'admirer la savoir faire de Martial : Buffet en noyer d'Isère surmonté de sa bonnetière, horloge... la table est très copieuse : Muscat de Lunel, salade et pizza en entrée, gratin de poisson, plateau de fromages, fruits. Ce serait parfait si le service n'était celui d'un hôtel traditionnel avec des tables séparées. La convivialité en souffre. Nous aurions volontiers partagé la table avec nos voisins, touristes et ouvriers sur un chantier d'Aigues Mortes et nos hôtes.

    Et le petit déjeuner est servi dès six heures quinze, afin de permettre d'éviter la chaleur en chemin pour Montpellier.

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  • GR 653 Vauvert

    Après Saint Gilles, étape à Vauvert,  au coeur des Costières de Nîmes. Dans cette région, à cette saison, si on a petit creux, on peut toujours se manger un abricot, un brugnon, une petite grappe de raisin, les vendanges ont commencé la troisième semaine d'août, une semaine après notre passage.

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    Faute de gîte, étape à l'hôtel du lys d'or, deux étoiles sans plus, sans aucun charme particulier. Dans la même rue, la boulangerie ouvrait à cinq heures et demi, très pratique pour y prendre son petit déjeuner et partir à l'aube pour Lunel Viel.

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    C'était la fête votive toute la semaine, magasins fermés dès midi, à l'exception des bars qui servent du pastis ou du ricard toute la journée. Lâchers de toros le matin et le soir : bandido à 19 heures, dès 18 heures le bourg se rassemble, qui sur la place du marché, qui sur la place de l'église Notre Dame (où fut baptisé Louis Joseph de Montcalm mort à Quebec sous le feu des anglais le 14 septembre 1759, il y a 250 ans). Les mamies d'abord, précautionneuses, qui mobilisent les bancs, puis les familles avec les jeunes enfants et les jeunes organisés en penas qui vont et viennent en bandes d'un bar  à l'autre.

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    Coup de fusil ou de pistolet, je ne sais, et puis deux cavaliers déboulent au galop entre les barrières encadrant un taureau qui va terminer sa course dans un camion garé près de l'église, symbolique du retour au pré. Belle démonstration d'un art, d'un métier que celui de la conduite de ces taureaux, huit cavaliers, quatre taureaux, c'est terminé, tout le monde se disperse lentement.  A demain matin pour un autre type de lâcher de taureaux, un abrivado. Mais nous serons déjà loin de là!

    vauvert 1.jpgPlace du marché,  place à la danse, un orchestre, trois musiciens, animent un bal traditionnel devant la population attablée pour l'apéritif ou pour dîner : valses, javas, fox trot, cha cha cha,  madison, slows, les anciens, surtout les anciennes, sont les plus vaillantes. Avec nos chaussures de marche et nos 20 km dans les jambes, on s'est contenté de regarder!chemin d'arles8.jpg

    Peu de témoignages, dans le village, des épisodes mouvementés qu'ont laissé les guerres de religion, une présence juive importante et de l'expression au diable vauvert! dont l'origine peut se situer ici ou plus probablement du côté du jardin du luxembourg à Paris.

    Ajoutons pour essayer d'être complet que cette vaste commune (10 000 habitants sur une centaine de km2) a pris conscience de l'importance de la biodiversité exceptionnelle qu'elle abrite puisqu'elle le mentionne à l'entrée du bourg.

  • Libération de Paris

    La libération de Paris, les passants peuvent s'en souvenir de la plus belle des façons, avec un peu d'imagination, en longeant les murs de l'Ecole supérieure des Mines de Paris, en haut du boulevard Saint Michel.

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    Les impacts de balle ont 65 ans. Pour un peu, on se croirait à Beyrouth. Belle décision que celle d'avoir laissé l'histoire inscrire durablement sa marque sur ces murs.

    Passant, souviens toi! 

  • GR 653 - La pause du pélerin à Saint Gilles du Gard

    Sur le Chemin d'Arles, Saint-Gilles est la première étape vers Saint Jacques de Compostelle. Curieux retournement du temps, au XII° siècle, Saint Gilles était le sanctuaire de pélèrinage le plus fréquenté de toute la France romane. Les pélerins y venaient de toute l'Europe pour s'embarquer, Saint Gilles était un port, mais pour Rome et Jérusalem.

    Aujourd'hui, au premier abord, en ce dimanche 9 août, la ville, place de la République, semble assoupie, voire désertée. Pourtant les chiffres de l'Insee montrent une expansion démographique continue pour cette commune de 13234 habitants (en 2006) qui s'étend sur 135 km2 (une fois et demi la surface de Paris). En fait, l'expansion s'est faite à la périphérie, le centre histotique a été abandonné, l'immobilier est peu ou pas entretenu et les logements sont occupés par une population aux ressources faibles, ouvriers agricoles, retraités, immigrés...

    La basilique Saint Gilles, une abbatiale construite à partir du XII siècle et remaniée à plusieurs reprises à la suite des destructions causées par la réforme puis la révolution se situe sur une petite butte place de la République. la façade, anti hérétique de conception est magnifique : http://www.art-roman.net/stgilles/stgilles.htm. De vieilles maisons romanes, de belles petites rues, un potentiel touristique sans doute à développer, incompréhensible en effet est la baisse du nombre de visiteurs de l'Abbatiale (30 000 en 2000 et autour de 8000 aujourd'hui).

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    C'est au 8 place de la République que l'on trouve La pause du Pélerin, chambres et table d'hôtes, tenues par Jean-Claude et Odile laquelle exerce également et même principalement comme infirmière libérale. Et il y a Bambou, chat persan. Il y a cinq chambres et 12 lits, le tout simple, propre et surtout une ambiance sympathique à la bonne franquette. C'est ainsi que le dïner prévu initialement pour 8 personnes s'est terminé à 16 au fur et à mesure de l'arrivée de nouveaux convives, qui à pied, qui en vélo, qui du quartier... une tablée fort agréable qui nous a permis de mieux comprendre les ressorts de Saint Gilles et de sa région, le court épisode de la municipalité Front national (1989-1992), les mas (prononcer les masses), les vergers, le riz, les chevaux et les toros... Peu de commerce, pas d'industrie, les gens se tournent vers Arles, un peu, et surtout Nimes dont Saint Gilles abrite sur son territoire une partie de l'aéroport.

    Une soirée bien sympathique, enrichissante, un bon lit, un petit déjeuner dès six heures, de quoi repartir du bon pied vers Vauvert.

     

  • La ronde des sapins de Sembadel

    Six ans qu'il n'y avait pas eu de fête à Sembadel (de Saint Badel ou Saint Baudilius?) sur le plateau de La Chaise-Dieu, théatre autrefois d'un critérium cycliste chaque été. Certes, il y a bien le vide grenier de Sembadel-gare et même l'an dernier la Biennale des potiers. Mais l'âme de Sembadel c'est à Sembadel-bourg qu'elle se trouve.

    Heureuse initiative donc que celle du nouveau comité des fêtes. Samedi 22 août tournoi de pétanque, spectacle la Danse macabre suivi d'un feu d'artifice en présence de 300 personnes et dimanche matin la Ronde des sapins, randonnée cyclotouriste dès 7 heures. 107 participants pour parcourir au choix un des trois circuits dessinés et bien balisés par les organisateurs : 110 km, 55 km ou 15 km. Plusieurs participants ont combiné un 55 et un 15 d'autres 2 fois 15, au gré de leur humeur et de leur forme. Ceux qui avaient choisi les 110 ont particulièrement apprécié la montée sous Allègre et le raidillon qui suivait la traversée des Guillaumanches en direction des Brayes. Le plus jeune des participants avait 5 ans, le plus âgé pas loin de 80.

    Beau succès donc pour une commune de 250 habitants.

    Repas champêtre dans la grange pour les participants et les organisateurs avant la remise des prix, qui au plus vieux, qui au plus jeune, au club le mieux représenté et au sort. Très nombreux lots.

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    Merci au Comité des fêtes notamment à Roland et Frédérique, chevilles ouvrières de ce renouveau et à l'année prochaine!

  • Miracles au Festival de La Chaise-Dieu

    Tous les soirs lorsque la musique du concert retentit dans l'Abbatiale de La Chaise-Dieu, deux ou trois pisistelles, difficile de les compter, mues par les lumières des projecteurs tracent leur chorégraphie au dessus de l'orchestre et des solistes. Un jour, une des stars qui se produisent, un brin trop capricieuse, interrompra sans doute sa prestation estimant qu'il lui est impossible de chanter ou de jouer en concerto avec les chauves-souris. Jusqu'à présent cela ne s'est pas produit, premier miracle.

    Jeudi, miracle que la rencontre entre Giulano Carmignola (photo), violoniste virtuose, spécialiste de Vivaldi,  et Paul McCreesh, réputé pour ses interprétations de musique renaissance et baroque. Les deux musiciens refusent évidemment de se faire enfermer dans des "boites" mais leur parcours témoigne cependant de cette spécialisation. Camignola et McCreesh n'avaient jamais joué ensemble, ne s'étaient jamais rencontrés,  ils ont fait connaissance avant leur première répétition dans le studio de France Musique à l'invitation de Marc Dumont. Le soir du concert, Carmignola, physique de play-boy italien, il m'a fait un peu penser, en plus âgé à Alain Delon dans Le Guépard, était tendu. Lorsqu'il joue du violon, tous les muscles de son visage sont en action, dans un effort qu'on devine violent. Paul McCreesh au contraire semble s'amuser lorsqu'il dirige son ensemble de Bâle, il danse littéralement, avec une agilité incroyable, tout sourire, de son visage poupin un peu rosé d'anglais. Ce couple inattendu nous a donné un magnifique concerto pour piano et cordes en ré mineur de Felix Mendelssohn-Bartholdy.

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    Miracle, enfin le plus grand par définition, que celui de La Résurrection, ici de Georg Friedrich Haendel interprétée par le Collegium 1704 dirigé par Vàclav Luks. Jean, Marie-madeleine, Marie Cléophas, Lucifer, et un ange nous content cette histoire bimillénaire que nous connaissons par coeur, qui se trouve illustrée en images, autour de nous, au dessus des 144 stalles, par les merveilleuses tapisseries flamandes de La Chaise-Dieu. Où mieux qu'à La Chaise-Dieu revivre cette histoire qui nous émeut toujours, surtout quand elle est aussi magifiquement interprétée par cet ensembe tchèque,  les solistes et chacun des pupitres donnant tour à tour le meilleur d'eux-mêmes? La standing ovation réservée à Vàclav Lutz, ses solistes et ses musiciens était amplement méritée.

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    La Chaise-Dieu est bien décidément un miracle de tous les instants!

  • Moisson rouge

    2080_moissonrouge.jpgAutant le dire tout de suite, je ne suis pas particulièrement amateur de roman policier. Mais je me suis laissé tenter par la nouvelle traduction que vient de faire paraître la fameuse collection Série noire du roman de Dashiell Hammet, Moisson rouge, Red Harvest dans la version américaine, roman paru en 1929 quelques mois avant le krach boursier.

    J'ai été séduit par la présentation qui en est faite par l'éditeur et la plupart des critiques : un regard au scalpel sur la société américaine, une vision crue sur les rapports de forces et d'argent, les contradictions de la société américaine et les méfaits du capitalisme sauvage.

    L'action se déroule dans une petite ville minière du Montana de quarante mille habitants. Le vieux Elihu Wilson qui a bâti cette ville la possède corps et âmes, cœurs et tripes, mais pour casser les grèves répétées menées par un syndicat révolutionnaire, il a fait appel à la pègre, laquelle a mis la ville en coupe réglée et permis à la corruption de s’infiltrer dans tous les corps de la société. Le fils d’Elihu Wilson, directeur du seul groupe de presse, est chargé par son père de remettre de l’ordre et va faire appel à un détective privé. S’en suit, et c’est là l’essentiel du roman, une kyrielle d’assassinats, de règlements de compte, de chantages, de complots que notre détective, sans nom, ne fera que décupler s’acharnant à monter les uns contre les autres jusqu’à ce que la plupart des acteurs soient éliminés et que la garde nationale vienne achever le travail…

    C’est un excellent roman policier, il y a du suspense, le détective est machiavélique, tout le contraire de l’homme honnête, sans scrupules sur les méthodes, mais j’ai tout de même été déçu car il n’y a pas d’analyse de la société américaine, pas un syndicaliste, pas même un ouvrier, le décor est simplement planté au début du roman, mais les seuls personnages sont ceux qui appartiennent aux gangs, à la police, ou qui gravitent dans leur orbite, une seule femme par exemple.

    L’analyse du capitalisme sauvage est absente, en revanche les amateurs de meurtres et d’énigmes policières seront satisfaits par un roman qui dans le fond n’a pas pris une ride malgré ses 80 ans.

    Raymond Chandler, disciple de Hammet, aurait de lui qu’il avait sorti le crime de son vase vénitien pour le remettre à sa place, le caniveau. C’est le cas ! Ceci dit à l’occasion, je lirai un ou deux autres romans d’Hammet comme le Faucon maltais pour parfaire mon opinion sur le père du style hard boiled, dur à cuire. 

     

  • Les Boudoux

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    Aujourd’hui, nos semelles de randonneur nous ont conduits sur les traces de mon enfance dans la vallée de Chamalière, petite rivièles-boudoux-13.1250850336.jpgre qui se jette dans l’Arzon (Haute-Loire). Partant de Chomelix, village coquet aux portes des gorges de L’Arzon, le sentier chemine à travers bois, champs et  hameaux. Il emprunte parfois une ancienne voie pré-celtique appelèe “Bolène” fréquentée au Moyen Age par les marchands, les militaires et les pélerins. Peu de rencontres ce jour : des paysans croyant encore à l’agriculture: un éleveur de vaches qui construit une stabulation, un autre qui ose cultiver du maïs (étonnant en Haute Loire), des vacanciers prenant leur petit déjeuner dans le jardin encore protégé du soleil. Les géraniums adorent la belle chaleur de cet été, les rouges et les roses explosent sur le seuil des fermes rénovées. Bientôt, non loin de Bellevue la Montagne, le village des Boudoux apparaît.

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    Tiens il me parait plus étendu que dans mon souvenir. C’est ici que je suis venue en colonie de vacances deux ou trois années de suite au début des années 60. Colonie dirigée fermement par une grande dame, noire, énergique, Soeur Aimée de Jésus. Nous l’aimions sans doute , nous la connaissions bien puisqu’elle dirigeait notre école mais nous la craignions également car sa personnalité nous impressionnait.

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    Nous traversons la Chamalière sur le petit pont pour remonter vers les maisons. Nous adorions dévaler le champ devant la colonie pour mettre les pieds dans l’eau. Aujourd’hui, la rivière se camoufle sous la végétation. Je me souviens d’une superbe balade dans son lit au milieu des rochers et des mares d’eau, c’était une telle aventure pour nous d’atteindre la confluence de la Chamalière et de l’Arzon et le chateau d’Arzon où s’installait une colonie de…garçons!

    Nous atteignons le village : vais-je reconnaitre la bâtisse? Oui je pense que ce chalet avec du bois et son toit à une seule pente était notre colonie transformée en maison d’habitation maintenant! 

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    Grimpons plus haut pour trouver la petite chapelle: le dimanche, en uniforme (jupe bleu marine et chemisier blanc) nous assistions sagement à la messe. J’apprends aujourd’hui que c’était en réalité une maison d’assemblée, lieu de prières et d’école, utilisée par les béates.

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    Le village est vivant, habité mais je ne vois pas d’enfant dans les chemins. Nous aimions également gambader vers Bellevue La Montagne à quelques kms pour aller à l’épicerie (ou la boulangerie peut-être) acheter des petits bonbons. Ramassions nous aussi des mûres? Sans doute si l’été avait été chaud. Aujourd’hui nous nous régalons, elles sont déjà mûres!

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    Passant avec beaucoup d’insouciance de l’enfance à l’adolescence, j’ignorais encore que mon cher compagnon estivait avec mère, frères et soeur, tout proche de moi, à la Chaise Dieu (à une quinzaine de km).

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    Retour à Chomelix pour déjeuner et nous remettre de ce petit voyage pédestre dans le pays d’enfance. Nous choisissons ”Mille et une saveurs” tenu depuis un an par un jeune couple Audrey et Jérôme à qui nous souhaitons une bonne réussite dans leur entreprise. 

  • L'Antigone d'Henry Bauchau

    antigone_bauchau.jpgJ'avais bien quelques souvenirs de l'Antigone d'Anouilh étudié en classe, je ne me souviens pas avoir étudié la pièce de Sophocle, avoir entendu Georges Steiner parler des Antigones...

    La lecture du roman d'Henry Bauchau tout simplement intitulé Antigone a été un réel emerveillement par la beauté de l'écriture, l'universalité des thèmes traités, le côté épique du récit. Au contraire de la pièce d'Anouilh qui débute peu avant la mort d'Antigone, Henry Bauchau remonte le temps, celui où Antigone revient à Thèbes après la mort de son père Oedipe. Elle va tenter avec l'appui de sa soeur Ismène de jouer les médiatrices pour éviter la guerre que se mènent ses deux frères, les jumeaux rivaux Etéocle, qui est roi de Thèbes, et Polynice, qui veut prendre la place. Vaines tentatives, on voit se dérouler les prémices de la bataille, les complots, l'épidémie, l'assaut, la mort tragique des deux frères, Créon au fait de sa puissance...

    Au contraire de l'image de fragilité que j'avais en mémoire, Antigone se révèle très forte, à cheval avec Jour et Nuit, au tir à l'arc, elle est sculptrice, elle mendie pour trouver les ressources pour soigner les pauvres lors de l'épidémie, poussant un cri improbable quii fait s'ouvrir les bourses, elle fait plier Polynice, elle est tendre, comple avec Ismène que l'on découvre totalement ici, amoureuse d'Hémon, le fils de Créon,  Créon, son oncle, qui va la condamner à moins qu'elle ne se condamne elle-même en allant, on le sait, recouvrir de terre le corps de Polynice que le nouveau roi de Thèbes a voué aux vautours.

    Un très beau roman qui donne envie d'aller découvrir un autre ouvrage de Bauchau : Oedipe sur la route.

  • france musique à La Chaise-Dieu

    France Musique a eu l'excellente idée de s'installer pour quatre jours à La Chaise-Dieu à l'occasion de la 43é édition du Festival de Musique dont c'était l'ouverture ce 19 août.

    Marc Dumont y recevait, en direct et en public, pour son magazine, de 18 heures à 20 heures des musiciens venus présenter leur travail.

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    Paul McCreesh (ci-dessus) qui dirige le 20 l'Orchestre de chambre de Bâle, avec en particulier le concerto pour violon et cordes de Felix Mendelsohn, avec, au violon, Giuliano Carmignola (ci-dessous).

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    Et puis Martin Gester (ci-dessous) qui ouvrait le Festival avec le Parlement de musique et la Maitrise de Bretagne avec un programme consacré à Haydn Joseph, à son frère Michael et à Franz Xavier Richter qui fut maitre de chapelle à Strasbourg : la messe dite de lord Nelson.
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    Et enfin, cerise sur le gateau, on découvrit Patrick Ayrton, directeur du festival Bach en Combrailles, un bon complément à celui de la Chaise-Dieu, puisque du 1er au 15 août chaque année, qui nous fit découvrir, au clavecin et au violon, en direct, une fugue de Bach et une oeuvre méconnue d'un musicien méconnu Joseph Touchemoulin originaire de Bourgogne: http://www.lesinventions.fr/touchemoulin/fr/index.html, un musicien qui lui a donné l'idée de créer une formation musicale : les inventions.
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    Une belle occasion d'écouter de la bonne musique et leurs interpretes : à ne pas manquer.