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Histoire - Page 13

  • La cache

    Ce récit est celui d'une famille, la famille Boltanski, ou Boltanski ou Boltansky, originaire d'Odessa. Le mémorial de Yad Vashem en Israël compte 177 victimes de la Shoah de ces noms là.

    Un nom juif donc pour l'auteur Christophe, journaliste et écrivain, fils de Luc Boltanski, sociologue, petit-fils d'Etienne Boltanski, médecin des hôpitaux, arrière petit-fils de David, sellier immigré d'Odessa à Saint-Ouen où il est rejoint par sa femme Enta Fanstein.

    Etienne se marie avec Myriam, une femme corse, véritable héroïne de cette sage, mère-grand, atteinte de la polio à l'âge de 22 ans. Etienne et Myriam ont donc trois fils, Jean-Elie, aujourd'hui discret linguiste, Luc, poète et sociologue, père de  et Christian-Liberté, l'artiste mondialement connu aujourd'hui.

    Ces gens là vivent reclus dans leur appartement de la rue de Grenelle, la polio limite les déplacements de la mère qui refuse les fauteuils roulants, s'accroche à la vie, couve sa maisonnée, Etienne est du genre mélancolique et puis la guerre arrive, la nazisme, l'antisémitisme, les confrères s'éloignent, les dénonciations se profilent... La famille met en place un stratagème : officiellement, Etienne et Myriam divorcent, Etienne est parti, en fait il vit le jour dans une cache, sous le plancher et ne sort que la nuit, jusqu'à la libération et le retour à l'hôpital avec les mêmes collègues qu'avant... cela crée des habitudes, se cacher, rester ensemble, toujours solidaires, regarder par où fuir, ne pas s'éloigner de la voiture, ne pas sortir seul, ne pas aller à l'école, Christian n'y a jamais été, les enfants ont eu des précepteurs, même un ancien collabo...

    Le récit, est-ce un roman, est construit autour des pièces de l'appartement, on commence par la voiture, une Fiat 500, à cinq, puis c'est la cuisine, le bureau... avec à chaque fois un plan détaillé.

    Une famille de non dits dominée pour toujours par la peur, la peur de tout, la peur de l'extérieur, de l'imprévu, des autres... mais une famille unie comme jamais malgré les différences entre les garçons, qui restent attachés les uns aux autres encore aujourd'hui malgré des parcours professionnels fort différents.

    Un livre très attachant mais aussi par certains côtés effrayant.

     

  • Ecoutez nos défaites

    Et nos défaites, ce n'est pas ce qui manque en ce moment : Brexit, Trump, réfugiés, Europe...

    Qu'est ce qui compte finalement. La réponse de Laurent Gaudé s'articule autour de l'humanisme et de la beauté, de l'art.

    L'intrigue du roman repose sur la rencontre entre un agent des services secrets français chargé  d'évaluer ce qu'est devenu un ancien militaire des forces spéciales américaines, un ancien du commando qui a "neutralisé" comme on dit Ben Laden et qui depuis s'est évanoui dans la nature ou plutôt dans la banlieue sud de Beyrouth, les quartiers chiites du Hezbollah!

    En arrière plan du déroulement de cette mission qui va nous mener à Tripoli, Addis-Abebba, Beyrouth, au Caire à Erbil, mais aussi à Paris, Vienne, Genève, Laurent Gaudé nous conte les conquêtes vaines de Hannibal, Haïlé Selassié, du Général Grant.

    De victoires en défaites donc, de boucheries en boucheries, des milliers de morts dans des batailles sans véritables issues.

    Même les victoires sont des défaites.

    Mieux vaut se concentrer sur le beau, ou sur la mémoire du beau : cf. Palmyre

     

     

  • Yes we can!


    « Si vous en avez assez de parler à des inconnus sur Internet, essayez de parler à quelqu’un dans la vie réelle. Si quelque chose a besoin d’être remis en état, lacez vos chaussures et tentez d’organiser les gens autour de vous. Si vous êtes déçu par vos élus, achetez un cahier, rassemblez des signatures et présentez-vous à la prochaine élection. Montrez-vous. Jetez-vous à l’eau. Persévérez. Parfois vous gagnerez. Parfois vous perdrez. »


    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/01/11/pour-ses-adieux-barack-obama-invite-les-americains-a-s-engager_5060654_3222.html#r1litDd1Zf4YL3sL.99

  • Estuaire

    Masse1508.jpgCette très belle carte est l'oeuvre de Claude Masse (1652-1737) , ingénieur du Roi. Elle est visible à l'exposition Estuaire aux Archives départementales de la Gironde jusqu'au 17 mars.

    Un exposition remarquable, dans la très belle salle des voûtes, découverte à l'occasion de la conférence de Yannis Suire sur l'Aquitaine au début du XVIIIéme siècle, cartes, plans et mémoires de Claude Masse.

    Claude Masse a passé 35 ans à arpenter les territoires situés entre Loire et Pyrénées pour cartographier les côtes et l'arrière pays afin de proposer des ouvrages de défense contre l'ennemi de toujours : les anglais, toujours menaçants : il y aura la guerre de sept ans (1756-1763), la perte du Canada puis en 1814, Lynch, maire de Bordeaux nommé par Napoléon qui livrera la ville aux anglais en soutien au futur Louis XVIII.

    Claude Masse sera non seulement cartographe mais aussi historien, économiste, ethnologue, allant bien au delà de sa seule mission militaire.

    Il habitait à La Rochelle mais mériterait davantage de reconnaissance à Bordeaux.

     

  • A propos de courage

    Tim O'Brien est né en 1946. Un peu plus âgé que moi. Mais il est américain, originaire du Minnesota. A 21 ans, il est envoyé à la guerre au Viet-Nam dans la 23 ème division d'infanterie, celle qui fut impliquée dans le massacre de My-Lai. il sert son pays de 1968 à 1970.

    Après la guerre, il reprend ses études à Harvard et il devient écrivain sans l'avoir prémédité.

    Toute son oeuvre est hantée par la guerre qu'il a livrée. Dans cet ouvrage, écrit 20 ans après, il se remémore son expérience entrecoupée de souvenirs de son enfance et de son adolescence, le temps d'avant. il ne dénonce rien, il ne prend pas partie, il décrit. La pluie, la boue, l'attente, les copains, la peur, la honte, la folie, la nostalgie, le courage, la solidarité...la mort des copains, l'hélico qui les ramène à la maison, les VC, les viet-congs... Tim O'Brien fait revivre les morts, ils ne le quittent pas y compris la petite Linda sa copine dont il était amoureux à l'âge de neuf ans

    La première partie qui donne son titre à l'ouvrage en anglais s'intitule "The things they carried", c'est saisissant, tout ce que porte un soldat, d'essentiel et d'accessoire.

    Le passage où il explique aussi pourquoi il renonce finalement après une semaine de réflexion à la frontière avec le Canada de ne pas déserter est magnifique. Finalement, il y va à la guerre parce qu'il manque de courage...

    Ce livre est vraiment à mettre dans toutes les mains pour comprendre ce qu'est la guerre, ce que sont les guerres et ce qu'est la compagnie des morts.

     

  • ALEP

    Cette photo d'ALEP date du 21 mars 2008. Lors de notre séjour au Liban (2005-2008) nous sommes parvenus malgré les consignes de sécurité strictes à faire quelques incursions en Syrie, à Damas bien sûr mais aussi lors d'un petit voyage organisé par Liban Trek entre Hama et Alep. Avec un guide syrien officiel.

    A Hama par exemple, nous avons admiré les norias sur les rives de l'Oronte, les mosquées,... mais notre guide n'a pas voulu même mentionner, sans les commenter, les "évènements" de 1982, à savoir la répression féroce, plusieurs milliers de morts, des frères musulmans par Hafez el Assad le père de Bachar. C'est un fait historique dont on ne parlait pas.

    J'ai réuni dans un album photo de ce blog (cf. Dans la marge de droite) les clichés d'ALEP pris à cette époque. J'ai le souvenir au premier abord d'une déception, on a beau magnifier Alep, c'était une ville grise, poussiéreuse. Si elle a été une des villes les plus riches du proche-Orient, ce n'était plus le cas. 

    En cherchant derrière les murs crasseux, il y avait cependant des trésors. Le musée archéologique par exemple présentait des pièces qui remontent à plus de dix siècles avant notre ère. Elles seraient en sécurité mais rien n'est sûr, ce sont des pièces fragiles.

    Dans le quartier Chrétien, arménien, de Jdeideh, il y avait des restaurants bien tenus à la réputation mondiale, comme Sissi, des lieux de mémoire qui sont aujourd'hui disparus, brulés, effondrés...

    Je me souviens qu'au moment de notre séjour les arméniens fêtaient Pâques, il y a avait du monde dans les rues, autour des cathédrales, pour aller aux offices. Les chrétiens représentaient environ 10 % de la population d'Alep et depuis le moyen âge, ils servaient d'intermédiaires avec l'occident.

    Les madrassas, les caravansérails... tout est effondré.

    Les souks étaient un des autres joyaux d'ALEP depuis le moyen âge, des ruelles tortueuses, avec leurs porteurs de pain, on y trouvait de tout, même de la viande de chameau, tout est détruit aujourd'hui.

    La citadelle était fière, elle est restée imprenable pendant plusieurs siècles...

    On verra parmi ces photos une mention en anglais qui commémore le génocide arménien. On attend un jour un mémorial dédié au martyr des habitants d'ALEP

     

  • Avant la dernière ligne droite

    J'ai découvert Patrice Franceschi en lisant De l'Esprit d'Aventure qu'il a publié avec Gérard Chaliand en 2008. J'ai aussi lu ses nouvelles publiées sous le titre Première personne du singulier qui relatent des situations impossibles dans lesquelles les personnages doivent prendre des décisions rapidement au risque de leur vie. Ces nouvelles, quatre si je me souviens bien ont été distinguées par le prix Goncourt de la nouvelle.

    Avec Avant la dernière ligne droite, Franceschi écrit des mémoires à l'aube de ses soixante ans. Baroudeur, écrivain, cinéaste, combattant, humanitaire, il a déjà vécu des dizaines de vies et il les relate ici.

    D'origine corse, Son père était militaire en Afrique, à l'adolescence il construit des maquettes d'avions et de bateaux, il est scout... avant sa majorité il fuit du domicile familial pour échapper aux études qui l'ennuient et se retrouve en Guyane puis au Brésil, Giscard arrive au pouvoir abaisse la majorité à 18 ans : il est libre. Il va partir dans les forêts équatoriales du Congo avec des amis ou trop inexpérimenté il va échapper par miracle à la mort. Le récit de cette épopée est hallucinant.

    S'en suivent des expéditions le long du Nil, puis en Afghanistan où il va combattre plusieurs années aux côtés des afghans contre les soviétiques, au secours des boat people. Eclectique il va réaliser le premier tour du monde en ULM dans des conditions spartiates incroyables, sans assistance.

    Plus récemment, il s'engage avec son bateau La Boudeuse, plutôt ses bateaux, puisque le premier fera naufrage.

    La Boudeuse fait l'objet d'un petit album photo sur ce blog à l'époque où elle était amarrée face à la Bibliothèque François Mitterand. https://la-boudeuse.org

    Un livre d'aventure sans notes, écrit de mémoire en huit mois. Un livre d'admiration pour toute les personnes rencontrées au cours de ses périples, ses amis, ses soutiens, pas un mot sur ses ennemis, rien sur sa vie privée qui ne regarde que lui, le contraire d'un people.

    Et un titre qui en dit long car non content d'avoir eu mille vies, Patrice Franceschi se dit que dans la dernière ligne droite, comme les athlètes, il faut accélérer, pas question de ralentir avec l'âge, nous n'avons en effet qu'une vie.

  • Equatoria

    j'avais adoré La peste et le choléra qui m'avait fait découvrir Alexandre Yersin, le savant français vainqueur de la peste, et c'est donc avec enthousiasme que j'ai abordé les rives du Congo

    Dans Equatoria, Patrick Deville évoque les vies de Savorgnan de Brazza, de Henry Stanley, Albert Schweitzer, Jonas Savimbi, David Livingstone...

    On voyage dans le temps du XIX au XX siècle et d'Ouest en Est de Sao Tomé e Principe à Zanzibar avec une petite excursion par Alger, qualifiée d'une des plus belle baies du monde.

    Alger parce que c'est là qu'avait été inhumé Brazza avant qu'en 2006, soit organisé le transfert de ses restes et de ceux de sa famille dans un mausolée à Brazzaville.

    Pour moi qui ait eu la chance de fréquenter certains de ces pays : Congo, RDC, Gabon, Burundi, Tanzanie, la lecture de cet ouvrage a été particulièrement réjouissante. Au-delà  de la biographie des explorateurs précités, on redécouvre aussi les régimes politiques marxistes qui ont sévi au Congo, à Sao Tomé, en Angola, en Tanzanie, à Zanzibar ...après les indépendances. C'est un peu effrayant...

  • Homo Deus

    Si vous avez aimé Sapiens (cf. Chronique de février 2016) vous aimerez Homo Deus. j'ai tellement apprécié Homo Sapiens que je n'ai pas attendu la traduction en français attendue pour septembre 2017 pour lire le nouvel ouvrage de Yuval Noah Harari, Homo Deus, une brève histoire de demain.

    Homo Sapiens était un ouvrage historique qui proposait une vision de l'histoire pour expliquer comment Homo Sapiens de simple chasseur cueilleur était parvenu à dominer la planète au point d'être en passe de la détruire.

    Dans ce nouvel ouvrage essentiellement spéculatif, Harari imagine le dépassement d'Homo Sapiens par un nouvel homme Homo Deus.

    Homo Sapiens aurait atteint ses objectifs qui ont été de tous les temps de lutter contre les famines, les épidémies et la guerre. Bien sût il y a toujours des famines, des épidémies et des guerres, mais l'homme du XX siècle dispose de tous les moyens scientifiques et techniques de combattre ces fléaux.

    L'homme va se donner d'autres objectifs : lutter contre la mort, garantir le bonheur, ce qui va conduire à augmenter Homo Sapiens et le transformer en Homo Deus.

    Les progrès du génie génétique et de la biochimie feront que peu à peu Homo Deus sera aussi différent d'Homo Sapiens qu'Homo Sapiens l'est d'Homo Erectus.

    Tout cela se fera au départ au nom de la lutte contre les maladies, rares puis courantes, il s'agira de corriger un défaut génétique, puis de prévenir, d'améliorer...ce processus est déjà l'oeuvre.

    Bien sûr ces technologies ne seront pas accessibles à tout le monde. Toutes les femmes par exemple ne peuvent pas s'offrir le test génétique qu'Angelina Jolie a utilisé pour décider de faire pratiquer une double mastectomie afin d'éviter un cancer...

    Parallèlement Harari fait l'hypothèse que l'émergence des robots dans les usines ou pour faire la guerre va rendre de façon croissante des bataillons entiers d'être humains inutiles. Jusqu'à présent, les Etats avaient besoin d'hommes en bonne santé pour asseoir leur puissance économique ou militaire, ce ne sera plus nécessaire demain. Les devenus inutiles passeront leur temps avec un revenu minimal à se droguer ou à jouer à des jeux vidéos, on le voit déjà...

    Enfin, peu à peu les algorithmes qui sont en train de nous envahir prendront le pouvoir sur les êtres humains. D'ores et déjà lorsque j'utilise Waze ou mon GPS pour aller d'un point à un autre, je renonce à recourir à mon libre arbitre et m'en remets à une machine, je fais confiance au GPS. Mais je fais confiance aussi à ma montre connectée pour décider da faire quelques pas supplémentaires, de dormir, de boire, de manger moins, d'accéler le rythme de ma course à pied et demain de décider que ma tension est trop élevée et qu'il est prudent de ne pas prendre de décisions trop importantes cet après-midi...

    il parait qu'avec 300 like Facebook est en mesure de mieux décrire mon profil psychologique que mon conjoint (heureusement je n'ai pas de compte Facebook), demain il me dira si mon conjoint est bien assorti à ma personnalité et me proposera d'autres opportunités, me suggèrera de changer mon plan de carrière...

    Alors l'avenir n'est pas écrit mais ce livre nous invite à nous poser de bonnes questions, à spéculer sur notre avenir pour peut-être continuer de le prendre en mains plutôt que de l'abandonner au Big Data.

  • Une jeunesse paysanne à La Chaise-Dieu

    J'ai retrouvé ce livre en faisant le tri de ma bibliothèque à La Chaise-Dieu. il a sans douté été acheté par ma maman car je ne l'avais jamais lu. Il a été publié en 1985 sans doute à compte d'auteur car il n'est fait mention d'aucun éditeur. Imprimé à Brioude par Robert.

    Son auteur s'appelle Maurice Gibert né en 1915 et décédé en 1983. Le livre est inachevé t couvre simplement la jeunesse de l'auteur alors que le projet couvrait également l'Ecole normale, la caserne, la guerre, la captivité et sans doute la vie professionnelle.

    Maurice Gibert s'est extrait de sa condition de fils d'une famille de fermiers pauvres et illettrés pour devenir instituteur, puis professeur de lettres, militant syndical et conseiller municipal du Puy en Velay. A la fin de sa vie, il s'est consacré à la sculpture et à l'écriture.

    Maurice Gibert  a vécu toute son enfance à Chelles près de Champrigaud entre La chaise-Dieu et Sembadel. Dans le livre le leu dit s'appelle Les Elleches.Mais on identifie bien le manoir de celles en core visible aujourd'hui: La maison se dresse au bout d'un chemin rectiligne. Une tourelle en briques rouges, surmontée d'un toit d'ardoises en forme de pyramide. e manoir, nique sur le plateau respire l'esprit bourgeois de 1900. Il est la propriété d'un propriétaire forestier qui vit à Saint Etienne les mois d'hiver et ne vient qu'au printemps et à l'été avec ses domestiques.

    La famille de Maurice Gibert, huit personnes, vit pour sa part dans une cuisine, une chambre, une souillard, un couloir et une cave.

    Maurice Gibert nous dresse le portrait de sa mère, celle qui tient la baraque, de ses frères et soeur, de son père, un dilettante, des animaux de la ferme, de leur travail, de l'école, du cours complémentaire...

    Les inégalités étaient criantes à l'époque entre les enfants de la campagne et les enfants des villes qui fréquentaient de bonnes écoles. Je peux comparer avec ce que ma racontait justement ma maman qui avait un an de moins que Maurice gibier mais était fille de directeur d'école à Paris. C'est le jour et la nuit. On ne peut pas contester à la lecture de ce livre que la société toute entière considérablement progressé en un siècle.

    Concernant La Chaise-Dieu Maurice Gibert fait le portrait de ces miséreux qui vivaient, vivotaient comme des chasseurs cueilleurs d'une saison à l'autre à ramasser les grenouilles pour les restaurants, puis les champignons, les fraises, les myrtilles pour finir par la mousse et le lichen.