Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Histoire - Page 14

  • Memoire casadéenne

    Jusqu'au 24 juillet, place de la mairie, le groupe de memoire des anciens de La Chaise-Dieu fait revivre nos souvenirs au travers d'une exposition de photos.

    Photos de classes des ecoles publique et privee, photos de fetes, les pompiers, le ski, les rues et les places, la fin de la guerre, les elus....
    Depuis plusieurs annees Yvette, Christiane et leurs copines collectent les photos, identifient les personnes, les commerces, ... C'est emouvant, on revoit le visage des anciens disparus, celui, juvenile des anciens d'aujourd'hui.

    Tout le monde appecie, même les touristes de passage. Dommage que cette exposition ne dure pas plus longtemps.

  • Alamut

    A l'occasion de notre voyage en Iran, j'ai cherché un roman relatif à la Perse et je suis tombé sur Alamut de Vladimir Bartol. Bien m'en a pris.

    Ce roman écrit par un slovène, Vladimir Bartol et paru en 1939, raconte  l'histoire de la forteresse Alamut et de son fondateur Hassan Ibn Sabah.

    Cette forteresse, un nid d'aigle, situé à une centaine de km au nord de Téhéran a été du X au XIII siècle le siège quasi inexpugnable des ismaélites, une secte chiite, qui résiste à l'occupation de la dynastie turque et sunnite des Seldjoukides qui domine à cette époque le Moyen-orient avant l'invasion mongole.

    Hassan Ibn Sabbah a peu de moyens militaires mais le roman montre bien comment son charisme, son machiavélisme lui permette d'impressionner ses principaux collaborateurs, en particuliers ses fedayin qui sont prêts à mourir pour lui le sourire aux lèvres.

    Hassan a en effet conçu dans les jardins situés derrière sa forteresse une sorte de paradis empli de fruits appétissants, de rivières, d'animaux flamboyants, et surtout de houris, les fameuses vierges du paradis évoquées par le Coran. Il endort quelques jeunes gens, les drogue avec une boulette de haschich et leur fait croire qu'il est capable de leur ouvrir les portes du paradis. C'est merveilleux. Au réveil, l'envie d'y retourner est irrésistible. Si bien que ces fedayins sont prêts à accomplir les missions les plus périlleuses comme aller assassiner le grand vizir sous prétexte de mission diplomatique puisque cette action ouvrira les portes du paradis.

    Les ennemis de Hassan, impressionné par tant de détermination vont se débander se qui permettra à la dynastie de cette secte de durer trois siècles et de fortifier la légende des assassins.

    Roman historique, donc, roman philosophique, écrit en pleine période du nazisme et au retentissement évident aujourd'hui.

    Une très bonne lecture.

     

     

     

     

     

     

     

  • Water music de T.C. Boyle

    J'ai découvert T. C. Boyle en écoutant Les Matins de France Culture alors qu'il présentait son dernier ouvrage "Les vrais durs". Et c'est Brice Couturier dans sa Chronique qui m'a convaincu de lire Water Music le premier roman de T. C. Boyle, publié au début des années 1980.

    La libraire de La Machine à Lire à Bordeaux m'a demandé l'après midi en voyant mon acquisition "vous avez écouté France culture?

    C'est à la fois un roman d'aventure, un roman historique, un roman sur la nature. Il  y  a deux personnages dont les destins s'entrecroisent tout au long du livre pour finir par se rencontrer. Il y a Mungo Park, un jeune explorateur anglais qui part à la fin du XVIII siècle découvrir le cours du Niger, dans quel sens coule-t-il? L'Afrique est alors primitive, pleine de dangers, les noirs, les arabes, le climat, les pluies torrentielles, La chaleur, les animaux sauvages, les maladies...en Angleterre sa promise l'attend telle Pénélope. 

    Et il y a Ted Rise, un petit Malfrat anglais, abandonné à la naissance, mutilé pour mieux faire le mendiant, qui vit de rapines, voire de meurtres mais se sort toujours d'affaires. Les bas fonds de Londres sont effrayants.

    Qu'il s'agisse de l'Afrique primitive ou de l'Angleterre de la révolution industrielle, le monde est impitoyable. 

    Après avoir identifié le cours du Niger, Mungo Park revient au pays, écrit un livre fait des conférences, se marie avec sa promise, fait des enfants...

    Mais le démon de l'aventure le reprend, le tenaille, et un jour enfin, il part missioné pour découvrir l'embouchure du Niger. Il part de Dakar, où il recrute Ted Rise, condamné au bagne, qui trouve là à s'employer. Une nouvelle épopée s'engage...

    Bref, si l'on peut dire, c'est un chef d'oeuvre.

     

  • Lettre persane (1)

    Je vous ecris d'Ispahan. Déjà huit jours de passé d'un voyage qui jusqu'à l'Ascension va nous mener de Shiraz à Ispahan en passant par Persepolis, Kerman, Kashan et Yazd. Nous terminerons à Téhéran.


    Aijourd'hui la coalition des reformateurs et des moderes a remporté les elections legislatives sans toutefois obtenir la majorité absolue au Parlement. C'est une bonne nouvelle, la preuve que la politique d'ouverture du president Rouhani est appreciée.


    Voyage culturel donc beaucoup de visites du patrimoine : mosquees, glacieres, tour des vents, bazars, villages en pisé, villas, temples du feu, decouverte du zoroastrisme, ruines de Persepolis, hammams, caravanserails, tours du silence, tapis...


    De Cyrus le grand à Khomeini et Khatami...


    Bien sûr beaucoup de tchadors surtout dans les centres des villes historiques qui rassemblent les populations les plus traditionnelles. Mais des gens avenants, tres accueillants, heureux de voir des etrangers. Des infrastructures plutot bonnes, des villes propres, pas de mendiants, pas de sdf, pas de chiens... Mais des automobilistes peu courtois pour les pietons, beaucoup de Peugeots... Pas de casques pour les motards. Des déserts, encore de laneige sur les sommets de 4000m, des pistachiers à perte de vue...


    Une propagandes omnipresente avec les portaits de Khomeini et Khatami partout, des portraits des martyrs aux entrees de ville.


    Mais une propagande qui ne fonctionne pas ou mal. De moins en moins de monde parait-il dans les mosquees, des audaces vestimentaires de la jeunesse, des mots d'ordre de resistance passive qui passent par les reseaux sociaux... C'est le changement en marche (A suivre)

  • La Grande Arche de Johan Otto Von Spreckelsen

    On ne sait pas trop comment qualifier l'ouvrage de Laurence Cossé consacré à La Grande Arche. Prudemment elle l'a sous titré roman mais c'est plutôt une enquête, un récit même s'il y a sans doute deux ou trois détails de la narration qui ont été inventés.

    En tous cas c'est un livre passionnant qui raconte la genèse de ce monument. L'ascension et la chute de son architecte, Johan Otto von Spreckelsen, un artiste intégre qui avait tout juste construit sa maison et quatre petites églises au Danemark et qui emporte le concours organisé pour doter la Tête-Défense d'un monument qui doit être inauguré pour le bicentenaire de la révolution.

    Ce concours il l'emporte avec un dessin, une idée, de laquelle il ne voudra pas démordre au fil du chantier malgré la multiplicité des contraintes techniques.

    Malgré aussi les revirements permanents de la maitrise d'ouvrage dont on ne sait jamais vraiment entre les mains de qui elle est : du président de la République, François Mitterand, de la Caisse des dépôts et de son omnipotent Directeur général Robert Lion, d'Alain Juppé, ministre du budget pendant la cohabitation de 1986 à 1988.

    Spreckelsen ne comprendra jamais les français. Au Danemark, un contrat est un contrat, on ne revient pas sur un accord. En France, c'est l'improvisation permanente, on ne tient pas ses engagements... Il démissionnera avant la fin du chantier laissant à Andreu l'architecte d'Aéroports de Paris, de l'Opéra de Pékin... le soin de terminer un ouvrage qu'il n'aura pas le temps de reconnaitre puisqu'il décédera en 1987.

    La construction de l'Arche révèle une partie du mal français. A quoi sert-elle d'ailleurs? Y avez vous rencontré des occupants heureux? Quid des idées de fraternité, de centre international de la communication qui prévalaient au moment du projet. On parlait alors d'arche de la fraternité. 

    Laurence Cossé nous montre bien l'envers du décor fastueux de l'Arche, de l'arc de triomphe de Spreckelsen comme on dit au Danemark.

    Et si vous allez au Danemark, il faut aller visiter les églises catholiques à Esbjerg et Hvidovre et les temples protestants de Vangede et Stavnholst pour réellement comprendre Spreckelsen et son souci de l'élégance et de la perfection.

  • Le Bruegel

    La Taverne Le Bruegel se situe à Bergues, près de Dunkerque dans la Flandre Française. Bergues a été immortalisé par le film Bienvenue chez les Ch'tis avec Dany Boon mais pour les connaisseurs c'est aussi le lieu d'une victoire française fameuse sur les flamands en 1558. A l'époque Bergues était un port qui sera supplanté par Dunkerque à l'initiative de Vauban.

    Bergues est aussi le siège de la confrérie du fromage de Bergues dont le siège est à la Taverne le Bruegel, une vieille étable transformée en taverne où l'on peut déguster des produits de la cuisine flamande dans une ambiance locale bon enfant. Je conseille de commencer par déguster une assiette d'os à moelle et de terminer par une crème brulée à la chicorée.

  • Paul Veyne

    Paul Veyne est né en 1930, il fuit la société mais cultive l'amitié, a fait Normale, a eu sa carte du Parti communiste, vit au pied du Mont Ventoux, a été marié trois fois...

    Ses souvenirs sont d'une grande sincérité et il fait dans cet ouvrage un portrait de lui fort attachant, celui d'un homme intelligent, qui a toujours été mu par le souci de faire ce qui l'intéressait  qui n'a que faire de l'image qu'il donne de lui, un homme d'une grande fidélité, qui tient ses engagements et que les drames de la vie n'ont pas épargné.

    Professeur honoraire au Collège de France, il a renouvelé l'histoire de Rome dans l'esprit de l'Ecole des Annales. C'est un grand bonhomme qui dit-il continue de travailler pour oublier qu'il va bientôt mourir.

    Ce qu'on devrait tous faire.

     

  • Sapiens - Une brève histoire de l'humanité

    Cinq cent pages, à peine, pour comprendre l'évolution de l'humanité depuis nos ancêtres chasseurs-cueilleurs. C'est peu mais c'est la prouesse de ce jeune historien qu'est Yuval Noah Hariri.

    Ce livre est passionnant de la première à la dernière page, lumineux, jamais technique, illustré par des exemples.

    Il décrit les différentes révolutions, cognitive, agricole, scientifique, numérique qui ont permis à un animal tout à fait insignifiant, réduit à se nourrir de la moelle des os des grands fauves après le passage des lions, des chacals...de dominer la planète, de littéralement proliférer au point de menacer son climat, ses ressources et les autres espèces.

    La principale révolution est cognitive, la capacité de Sapiens à coordonner l'action de ses membres en grand nombre grâce à la croyance en des mythes qui les réunit. Les autres animaux vont en bande mais en nombre limité. Les mythes n'ont aucune réalité, il suffit d'y croire pour qu'il fonctionnent. Et les mythes se renouvellent sans cesse, les religions, la monnaie, les sociétés anonymes sont tous des mythes.

    Sapiens est aussi un prédateur redoutable, il élimine, les néanderthal, les aztèques, les incas, les aborigènes, ...

    Sapiens est il plus heureux aujourd'hui que quand il était chasseur-cueilleur. Pas sûr. La révolution agricole a -t-elle été un progrès.? Pas certain, elle a exposé nos ancêtres aux risque de la sécheresse, aux famines, au razzias. Est ce que l'ouvrier sur une chaine d'usine est plus heureux qu'un chasseur-cueillir qui fait la sieste tous les jours et consacre trois ou quatre heures à obtenir la nourriture dont il a besoin. Est il plus savant. Sans doute pas tant la connaissance de la faune et de la flore de nos ancêtres était élevée.

    Que va devenir Sapiens. Trois hypothèses La génétique va lui permettre de s'améliorer. Malgré les interdictions éthiques, toutes les manipulations génétiques seront utilisées sous prétexte de soigner des maladies ou de sauver des vies. La multiplication des prothèses et des orthèses va permettre d'augmenter l'homme, de l'améliorer. Enfin, l'intelligence artificielle permettre sans doute de créer des êtres "intelligents", capables d'initiatives.

    Difficile de prévoir ce qu'il adviendra de tous cela, les monde est en effet un chaos d'ordre 2, un peu comme les marchés financiers, toute prédiction, dès lors qu'elle génère des comportements, débouche sur des scénarios en réaction qui étaient imprévisibles.

    Une seule certitude : depuis l'aube de l'humanité, le monde se globalise, les retours en arrière comme la chute de l'empire romain, celle de l'empire ottoman ... ne sont que des accidents qui retardent ce mouvement irrésistible.

     

     

     

  • Patchwork

    J'ai du retard, beaucoup de retard, j'écris moins. Alors en vrac récemment :

    Simon Boccanegra, un opéra de Verdi trop méconnu à l'opéra de Bordeaux. Un orchestre magnifique sous la baguette de Paul Daniel et de chanteurs pour beaucoup d'entre eux qui ont remplacé les titulaires prévus mais s'en sont très bien sortis. De belles voix d'homme, basses et baryton. Une mise en scène sobre de Catherine Marnas, une fois n'est pas coutume, des rideaux de tulle, un mélange de costumes d'époque et contemporains, une belle réussite et une réflexion opportune sur l'exercice du pouvoir.

    La Vida es Sueno, (la vie est un songe) une pièce de Calderon de la Barca créée en 1635, la plus célèbre du théâtre espagnol dans une belle mise en scène d'Helena Pimenta, qui dirige une sorte de comédie française dédiée au siècle d'or espagnol, en espagnol surtitré en français. Des acteurs magnifiques, des costumes somptueux... La réalité est-elle une fiction ou les songes sont-ils la réalité? Sigismond, le fils du roi de Pologne a été enfermé par son père à sa naissance concomitante de la mort de sa mère dans un cachot, confiné à l'isolement, parce que les astres étaient de mauvaise augure. Arrivé à l'âge adulte, Le roi fait l'expérience de l'endormir et de le faire réveiller sur le trône pour voir quel est son comportement. S'il est un bon prince il lui succédera, autrement, il retournera dans son cachot. Sigismond se réveille et se demande s'il rêve ou s'il a rêvé jusque là...

    L'amant sans domicile fixe : un roman d'amour dans le milieux des marchands d'art qui se passe à Venise de Carlo Fruttero et Franco Lucentini. Au là du roman d'amour, il y a une intrigue car petit à petit cet amant sans domicile fixe apparait de plus en plus mystérieux, il est polyglotte, d'une immense culture, semble avoir vécu à toutes les époques...

    Au cinéma, j'ai beaucoup aimé Les délices de Tokyo, un film très délicat sur l'exclusion et les cerisiers japonais, une petite merveille qui donne une envie irrésistible de déguster des drayais, des pancakes fourrés aux haricots rouges confits. Fatima est agréable mais sans plus j'ai été un peu déçu. En revanche, au delà des montagnes, un film chinois de Jia Zhang-ke est absolument superbe. le cinéaste y retrace pas moins que le changement de civilisation qui s'opère en chine entre la fin XX siècle et 2025 en trois volets, volets qui retracent le destin de trois personnes, un fille et deux garçons. Les deux garçons sont bien sûr amoureux de la fille, l'un est mineur de charbon et le second propriétaire de la mine. La fille aime le premier mais choisit le second c'est plus sûr. Le premier aura un cancer, le second va s'enrichir, divorcer, s'exiler à Singapour avec le fils qu'il a eu au début de son mariage, un fils qui parle anglais et que son père ne comprend pas et une mère qui aura le sentiment d'avoir gâché sa vie... Le tout sur fond de misère et de corruption.

    En Syrie est un petit livre de Joseph Kessel dont la nouvelle publication sort à propos. C'est un reportage écrit en 1926, Joseph Kessel n'a que 28 ans. Il est fasciné par la guerre, les aviateurs, il a l'occasion d'accompagner ces hommes-oiseaux et de participer au bombardement de Soueida. il admire les jeunes chefs des meneurs d'homme sans lesquels le mandat français sur la Syrie serait voué à l'échec. Il y a 27 communautés religieuses en Syrie, des "musulmans soumis, des chrétiens riches et des druzes guerriers". Il y a laussi a sarabande des commissaires qui n'en finissenet pas de se succéder. Déjà Kessel se demandait si la France sait vraiment ce qu'elle veut dans cette région d'une "effrayante complexité". De Gaulle avait peut-être lu Kessel avant de parler d'Orient compliqué...

    Prochainement, je chroniquerai sur un livre formidable que je dévore en ce moment Homo Sapiens de Yuval Noah Hariri

     

     

     

  • Venise

    En ce début d'année nous avons effectué notre cinquième voyage à Venise. On peut reconnaitre sur la photo les trois grandes hampes surmontées du lion de venise qui sont situées sur la piazza San Marco devant la basilique. Elles représenteraient les trois colonies perdues de la Morée (Péloponnèse), de Chypre et de la Crète.

    C'était notre premier séjour en plein Hiver, nous y étions déjà allés en été, au printemps, à l'automne. Venise n'est pas la même en ces différentes saisons.

    Voyager c'est aussi l'occasion de lire et à cet égard, j'ai beaucoup apprécié l'ouvrage de James Morris Visa pour Venise écrit en 1960 après un séjour de deux ans à Venise. Pour la petite histoire James Morris, (né en 1926) est devenu dans les années soixante Jan Morris mais a vécu toute sa vie avec son épouse Elisabeth dont il a divorcé et avec laquelle elle est désormais liée avec l'équivalent d'un PACS. L'ouvrage de James, qui n'était pas encore Jan lors de son écriture est passionnant, très bien documenté, souvent truculent, très agréable à lire et aborde tous les aspects de Venise, histoire, géographie, architecture, approvisionnement, nettoyage des canaux, touristes, bestiaire, carnaval, lagune, arsenal, défense, rien n'est omis, écrit il y a plus de cinquante ans maintenant il garde toute son actualité et n'a que peu vieilli.

    Morris décrit l'hiver à Venise avec des mots qui ne donnent guère envie d'y aller : piazza déserte, canaux lugubres et  clapoteux, miasmes humides, pluie qui agite la boue du grand canal, brouillard maussade, nuits brumeuses et sépulcrales, grisaille perpétuelle mais en même temps Venise est étrangement simple et intime, encline à la mélancolie.

    Arrivés le samedi après-midi et repartis le jeudi suivant nous avons parcouru environ 85 km à pied sur les fondamente, les campi, les piazzele, les calle, les sottoportegi, la piazza... Pas de gondole comme à l'accoutumée, ni de vaporetto. une seule visite à l'Accademia, toujours aussi vieillotte mais avec ses chefs-d'oeuvre et un hommage à La Tempête de Giorgione, les Frari, le Ghetto et ses cinq synagogues, c'était une première,  et bien des églises... dont la basilique qu'on a tout de même du mal à apprécier avec ce parcours obligé conçu pour les croisiéristes pressés.

    Pas mal de micro-découvertes grâce aux itinéraires de Corto Maltese qui nous conduit dans le dédale des ruelles par quartier, par sestiere, c'est amusant et on passe dans des endroits que l'on aurait jamais été découvrir seuls, des courettes, un dragon du XIV, un puit en forme de panier d'osier...

    Pour se mettre à l'abri du froid on a bien aimé le Caffe, au campo San Margherita, la cafetaria et la librairie de la fondation Querini et puis les petits restaurants du quartier San Barnaba.

    Notre hôtel, le Tiziano était situé près de l'église San Rafaele et de San Sebastiano, un havre de paix , très très loin en cet hiver du tumulte touristique qui ne dépassait guerre la place Saint Marc.

    Le trajet de notre hôtel à San Barnaba la nuit tombée dans des ruelles désertes où l'on croise seulement un chat avec l'idée qu'au coin de la rue un bandit de grand chemin va vous détrousser comme il y'a quelques siècles reste un excellent souvenir.

    On reviendra!