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Histoire - Page 17

  • L'ascension de l'homme

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    Ce livre est le fruit de toute une vie, celle de Jacob Bronowski (1908-1973), né en Pologne, arrivé avec ses parents en Angleterre à l'âge de 13 ans. 

    Mathématicien, statisticien, physicien, biologiste, philosophe, encyclopédiste, vulgarisateur scientifique, il est l'auteur à la fin de sa vie d'une célèbre série télévisée diffusée par la BBC en 1973 en treize épisodes sous le titre "The ascent of man".

    Le livre est tirée de cette série. Il raconte sous une forme proche de la conversation, de la confidence, l'histoire de l'humanité, l'histoire des sciences, des techniques, des grands savants.

    Ce qui est compliqué apparait simple, mais surtout, le livre propose une philosophie, car à quoi bon comprendre le fonctionnement de la nature si ce n'est pas pour améliorer notre compréhension de la nature humaine, de la condition humaine au sein de la nature.

    La lecture est très attrayante, on côtoie toujours avec grand plaisir les grands découvreurs et les illustrations en couleur font de ce livre d'histoire et de sciences aussi un beau livre.

    Deux citations :

    • Personne ne nous a accordé une garantie qui aurait été refusée à l'Assyrie, à l'Egypte et à Rome. Nous sommes nous aussi sur le point d'être le passé d'un autre.
    • Nous avons tous peur - pour nous, pour l'avenir, pour le monde. Telle est la nature de l'imagination humaine. Pourtant l'homme, comme la civilisation avance quand il tient ses engagements. C'est l'engagement personnel d'un homme dans son art ou dans son métier, l'engagement intellectuel et l'engagement émotionnel agissant de concert qui ont fait l'ascension de l'homme.
  • Etape zéro du chemin de Saint Jacques au Puy en Velay

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    En  s'adressant au Syndicat d'initiative du Puy en Velay, on peut se faire remettre un petit guide qui comporte dans l'encart de couverture le plan de cette étape zéro dont l'objectif est de retenir un jour de plus dans la capitale ponote les candidats au chemin de Saint Jacques de Compostelle.

    C'est tout simplement une chemin de petite randonnée très bien balisé en jaune qui croise les GR en rouge et blanc qui desservent la ville sainte. C'est une petite étape annoncée pour 6,8 m mais qui comporte finalement pas mal de dénivelés.

    En s'attardant quelque peu sur ce que l'on découvre on peut facilement y consacrer une après-midi et encore sans visiter réellement. Le sentier nous mène à la cathédrale, son cloitre, au Conseil général, à l'église Saint Michel, Aiguilhe, la statue de Notre Dame, les rives de la Borne, de nouveau la montée vers la cathédrale, l’Hôtel-Dieu, la place du Breuil, le Musée Crozatier, les jardins, la remontée vers le Couvent Sainte claire...

    On découvre ou on redécouvre une petite ville bien gérée sans doute depuis plusieurs années avec des nombreuses rénovations (Conseil général, Cinéma, Hôtel-Dieu, Musée crozatier, le Camino), des immeubles plutôt bien entretenus, des rues propres, pas de ghettos en centre ville comme souvent.

    On termine en prenant un pot place du plot au soleil.

    Cerise sur le gâteau on a pu bénéficier du dernier jour de l'exposition sur le Codex de Saint jacques, un ouvrage du XII° siècle dont le chapitre V décrit avec précision le chemin de Saint Jacques, un ouvrage connu sous le nom de Calixtinus en référence à Calixte II (env. 1060-1124), le pape qui l'a signé à titre posthume. Il faut cependant aller à Saint Jacques pour espérer voir l'original. seul un fac-similé était exposé.

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  • Histoire des Girondins - tome 2

    girondins.jpgIl faut le dire, la lecture de ce tome 2 de l'histoire des girondins fut éprouvante. S'endormir tous les soirs après le récit d'exécutions individuelles ou en masse n'est pas l'idéal!

    Du procès de Louis XVI suivi de son exécution à celle de Robespierre, ce tome II nous relate les différents épisodes de ce que fut la terreur, la grande terreur.

    Portraits des protagonistes, discours à la convention, victoire des armées révolutionnaires sur les royaumes coalisées, conflits entre la commune de Paris, les comités de salut public, les clubs, fonctionnement du tribunal révolutionnaire.

    Elimination successive des girondins, des hébertistes, des Roland, de Danton, massacres de masse à Lyon, assassinat de Marat. supplice de Bailly. Rien ne nous est épargné.

    Comme le dit Mona Ozouf dans son introduction, ce livre est un Tsunami. La révolution, une fois déclenchée suit son cours toute seule aux mains d'un peuple déchaîné que les principaux acteurs flattent sans chercher à le guider. C'est la fuite en avant, la lutte entre factions, les boucs émissaires successifs, une fuite qui détruit peu à peu cette belle idée qu'est la devise de la République.

    Madame Elisabeth, la soeur de Louis XVI, fut exécutée le 10 mai 1794, il y aura demain 220 ans, son seul crime était d'être la soeur du roi. Lamartine écrit qu'elle laissa par sa vie et par sa mort un modèle d'innocence, un exemple à l'amitié, une admiration au monde, un opprobre éternel à la République. Ce n'est qu'un exemple de toutes les victimes innocentes de cet élan révolutionnaire qui ne semblait jamais être assez rassasié de sang et qui s'est autodétruit pour se livrer au bout de dix ans à la dictature d'un seul, Napoléon.

    On regrettera cependant un focus excessif sur les luttes politiques et un regard insuffisant sur les réalisations durables de la révolution : déclaration des droits, lsystème métrique, création des départements, l'école polytechnique... mais quel prix à payer!

  • Lafayette et Londres

    Bordeaux vient de se doter face au quai des chartrons de deux nouveaux pontons qui ont été baptisés Lafayette et Albert Londres.

    Ces embarcadères accueillent les paquebots à vocation fluviale de Princesse d'Aquitaine, Cyrano de Bergerac, Foresti et River Royale qui remontent les estuaires de la Garonne et de la Dordogne. Les deux premiers sont arrivés en 2012 puis 2013, les deux derniers ce printemps.

    Pourquoi Albert Londres et Lafayette dont la mémoire était jusqu'ici peu présente à Bordeaux?

    Parce qu'Albert Londres est parti des quais du port de la lune à Bordeaux en 1923 pour effectuer son célèbre reportage sur le bagne de Cayenne. Le 12 mai prochain, le prix Albert Londres sera d'ailleurs annoncé à Bordeaux.

    Parce que Gilbert de Mortier de Lafayette est parti, alors simple aventurier, du quai des chartrons en 1777 pour l'Amérique à bord de La Victoire, un navrire chargé d'armes et de munitions construit dans un chantier de Lormont. En octobre 2014, l'Hermione, ou du moins sa réplique, fera sa première escale à Bordeaux dans le port de la lune. C'est à bord de cette frégate que Lafayette parti de rochefort arriva à Boston en 1780, il avait 21 ans, apporter le soutien officile de La France de Louis XVIà l'indépendance de l'Amérique.

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  • Girondins

    Girondins 1.jpgQui connait encore à Bordeaux Vergniaud, Guadet, Gensonné, Grangeneuve, Boyer-Fonfrède, Bergoeing, Ducos, Lacaze?

    Leurs noms figurent pourtant sur une plaque apposée en 1989 sur la Colonne des Girondins, place des Quinconces. 

    Ce sont les huit députés girondins élus de la Gironde. Sept d'entre eux ont été exécutés sous la terreur.

    Dans son Histoire des Girondins, qui vient d'être réédité dans la collection Bouquins avec une merveilleuse préface de Mona Ozouf, Alphonse de Lamartine nous fait vivre la révolution au jour le jour.

    Je viens d'achever le tome 1 qui commence avec la mort de Mirabeau et s'achève un peu après les massacres de septembre et Valmy.

    Lamartine ne se contente pas de raconter la vie et le destin des girondins, il embrasse toute la révolution, son torrent d'évènements, des portraits des différents acteurs, le roi, la reine, les ministres, Danton, Robespierre, Les Rolland, Vergniaud, le leader des Girondins,  il prend parti, dénonce pour le regretter l'absence de vision des Girondins, qui finalement seront emportés par des forces, la commune de Paris,le peuple en arme, la convention, qu'ils auront accompagnées sans parvenir à les diriger.

    Une révolution, une fois déclenchée la colère du peuple, emprunte son propre cours, c'est la principale leçon à méditer en ces temps troublés.

  • Russie

    Custine.jpgTombé par hasard sur cette citation du marquis Astholphe de Custine tirée de son ouvrage  "La Russie en 1839" :

    Quiconque aura bien vu la Russie sera content de vivre partout ailleurs.

    Comprenne qui pourra!

     

     

  • Les cahiers de Craponne

    Les Cahiers de Craponne et de sa région est une revue d'études locales, publiée par la Société d'Archéologie, d'Histoire et de Géologie de la région de Craponne (Haute-Loire). Belle longévité puisque 2014 voit la publication du numéro 35 et qu'un seul numéro par an est publié. www.craponne-en-velay.com

    A découvrir dans le dernier numéro la biographie de Félix Allard (1851-1935). Elevé à Craponne, il est rejoint un ami de son père sur les travaux du chemin de fer de Paris à Granville en 1865, 14 ans. Il est successivement manoeuvre, porte-mire, opérateur, suit des cours du soir, chauffeur, conducteur de locomotive, aide comptable, ingénieur, chef de chantier, entrepreneur. Il construit des ports, des lignes de chemins de fer, en france et à l'étranger (port de Bilbao, Montevideo, tunnel de Loechtberg, port de Mar del plata... Il crée la société des fiacres de Paris (G7) et celle qui deviendra Valeo.

    Le 15 août 1913, il offre à Craponne sur Arzon son hotel de ville, toujours en service aujourd'hui.

    Une vraie découverte.

     

  • Conjurer la peur

    peur.jpgVoilà un beau livre, des illustrations magnifiques et un beau texte, savant, de Patrick Boucheron, entièremeent consacré à la salle de la paix du palais communal de Sienne.

    Dans cette salle, Ambroglio Lorenzetti a peint sur trois murs en 1338 une fresque connue aujourd"hui sous le nom de fresque du bon gouvernement.

    Autrefois on l'appelait la fresque de la guerre et de la paix.

    Patrick Boucheron nous tient par la main et nous montre tout ce qu'il y a à voir et qu'on ne voit pas.

    Il est dans la ligne de feu Daniel Arasse, autre spécialiste de la peinture de la Renaissance, qui avait publié l'inoubliable "On n'y voit rien".

    On se promène en Toscane, on découvre la lutte des cités contre les seigneuries, des guelfes contre les gibelins, on se raccroche aux philosophes grecs et romains, on se perd entre les différentes exégèses de cette fresque et c'est un ravissement de tous les instants.

  • Une histoire du monde en douze cartes

    brotton.jpgLa Géographie de Ptolémée (Grèce - 150 ap JC), Le divertissement d'Al Idrisi (Sicile - 1154), la Mappa Mundi d'Hereford (Angleterre vers 1300), la carte du Monde de Kangnido (Corée -1402), le planisphèse de Martin Waldseemüller (Vosges - 1507), la carte universelle de Diego Ribeiro (Séville -1529), La projection de Gérard Mercator (Duisburg - 1569), L'Atlas Maior de Joan Blaeu (Anvers - 1662), la carte de France des quatre Cassini (Observatoire de Paris -1793), La géopolitique, pivot géographique de l'histoire d'Halford Mackinder (Londres -1904), La projection de Arno Peters (RFA -1973) et enfin Google Earth (Silicon Valley - 2012).

    Il y dans cette histoire du monde de Jerry Brotton, un spécialiste de la Renaissance, une treizième carte, la première, une carte babylonienne du monde qui date de 600 ans avant JC environ trouvée à Sippar au sud de l'Irak actuel.

    Plusieurs siècles de tentatives pour représenter le monde tel qu'il est vraiment sans y parvenir car c'est tout simplement impossible.

    Un voyage réjouissant qui suit on l'aura remarqué les villes monde mises en évidence par Fernand Braudel

  • La Réunion de Roger Vailland

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    Roger Vailland (1907-1965) était romancier mais aussi grand Reporter. Ce petit livre qui vient juste d'être réédité par les éditions du sonneur a été publié pour la première fois en 1964. Il reprend pour l'essentiel une série de reportages publiés par Le Figaro après un voyage de Roger Vailland en Indonésie avec un séjour de trois mois à La Réunion. Voyage effectué en bateau, en 1958, au moment du putsch des généraux d'Alger puis de l'arrivée du Général de Gaulle au pouvoir. Il est loin de l'évènement et il n'y a pas twitter...

    Lire ce livre aujourd'hui c'est se rendre compte que Vailland ne s'est pas trompé sur le diagnostic. Il nous rappelle d'abord l'histoire du peuplement de l'Ile, il y a trois à quatre siècles, puis celle de la destruction progressive de la biodiversité, faune et flore, de l'esclavage puis de son abolition, des différentes migrations.

    A l'époque, il y a 500 000 habitants et déjà la pression démographique est préoccupante. L'ile compte aujourd'hui pas loin de 900 000 habitants, la monoculture de la canne à sucre. Rien n'a changé, Comment dessiner un avenir? Qu'implique l'insularité pour le développement?

    Un livre bien riche et prémonitoire.

    La Réunion j'y vais la semaine prochaine!