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Histoire - Page 17

  • Une exécution ordinaire

    9782070355570_1_m.jpgLe roman de Marc Dugain a été publié en 2007. C'est un entretien entre Sylvain et Philippe Tesson qui m'a donné l'idée de le lire. Un entretien de juillet dernier au moment où l'avion du vol MH 17 a été abattu par un missile au dessus de l'Ukraine.

    Philippe Tesson réagissait en journaliste indiquant qu'un évènement comme celui-là l'incitait à dévorer les journaux pour savoir. Son fils Sylvain au contraire disait qu'il attendrait qu'un romancier se saisisse du sujet comme Marc Dugain l'a fait à propos du naufrage du sous-marin russe Koursk en août 2000.

    Le roman est saisissant et reflète bien l'enfermement qui prévaut en URSS puis en Russie, l'enfermement, le cynisme, l'absurdité d'un système bâti sur le mensonge, la peur, le mépris du peuple. Marc Dugain dresse des portraits peu flatteurs de Staline, des officiers du KGB, de Poutine, jeune officier alors en poste en Allemagne, puis Président et il relate magnifiquement la tragédie que fut celle de l'équipage du Koursk en mer de Barents, sacrifié alors que certains de ses membres auraient pu être sauvés afin de cacher la vérité, celle du délabrement de l'appareil militaire russe.

  • Réforme territoriale

    Un de mes petits neveux qui va entrer au collège a posé la question  : A quoi cela sert d'apprendre les départements à l'école puisqu'on va les supprimer?

    Et bien ce sera comme aujourd'hui avec les noms des anciennes provinces françaises.

    A Usson en Forez par exemple, dans le département de la Loire et la région Rhône-Alpes on trouve un vieux panneau indicateur rouillé qui marque la frontière commune entre l'Auvergne, le Velay et le Forez... 

    Peut-être fera -t-on de même demain avec nos départements?

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  • 2 août 1914 : Paul, Auguste, Raphaël et les autres...

    Le 2 août 1914, mon grand-père Auguste, artisan relieur à Paris, et ses frères, Paul, curé à Lille et Raphaël, artisan serrurier à Paris, tous nés dans le canton d'Hazebrouck, dans le département du Nord, comme des milliers d'autres, se sont élancés sur les routes de Flandres, a priori, pour quelques semaines. Ils ont commencé par connaitre la défaite à Dinant puis la retraite,  et à maintes reprises, la fournaise..., les tranchées, les rats, les blessures, les camarades morts et pour Auguste et Raphaël la prison en Allemagne. Ils sont tous les trois revenus.

    Tout au long de la guerre ils ont écrit des lettres à leur famille, leur femme, leur fiancée et ces lettres copiées à toutes les cousins, les parents, les oncles et tantes, les cousins, les amis ont été reliées par mon grand-père à son retour dans un ouvrage qui s'appelle Le trait d'union, un ouvrage à un exemplaire, très précieux.

    On peut avoir un aperçu de ce recueil et de l'histoire de cette famille sur : http://www.europeana1914-1918.eu/fr/contributions/13683

    Le trait d'Union sera prochainement entièrement lisible sur le site des archives départementales de la Gironde.

  • L'ascension de l'homme

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    Ce livre est le fruit de toute une vie, celle de Jacob Bronowski (1908-1973), né en Pologne, arrivé avec ses parents en Angleterre à l'âge de 13 ans. 

    Mathématicien, statisticien, physicien, biologiste, philosophe, encyclopédiste, vulgarisateur scientifique, il est l'auteur à la fin de sa vie d'une célèbre série télévisée diffusée par la BBC en 1973 en treize épisodes sous le titre "The ascent of man".

    Le livre est tirée de cette série. Il raconte sous une forme proche de la conversation, de la confidence, l'histoire de l'humanité, l'histoire des sciences, des techniques, des grands savants.

    Ce qui est compliqué apparait simple, mais surtout, le livre propose une philosophie, car à quoi bon comprendre le fonctionnement de la nature si ce n'est pas pour améliorer notre compréhension de la nature humaine, de la condition humaine au sein de la nature.

    La lecture est très attrayante, on côtoie toujours avec grand plaisir les grands découvreurs et les illustrations en couleur font de ce livre d'histoire et de sciences aussi un beau livre.

    Deux citations :

    • Personne ne nous a accordé une garantie qui aurait été refusée à l'Assyrie, à l'Egypte et à Rome. Nous sommes nous aussi sur le point d'être le passé d'un autre.
    • Nous avons tous peur - pour nous, pour l'avenir, pour le monde. Telle est la nature de l'imagination humaine. Pourtant l'homme, comme la civilisation avance quand il tient ses engagements. C'est l'engagement personnel d'un homme dans son art ou dans son métier, l'engagement intellectuel et l'engagement émotionnel agissant de concert qui ont fait l'ascension de l'homme.
  • Etape zéro du chemin de Saint Jacques au Puy en Velay

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    En  s'adressant au Syndicat d'initiative du Puy en Velay, on peut se faire remettre un petit guide qui comporte dans l'encart de couverture le plan de cette étape zéro dont l'objectif est de retenir un jour de plus dans la capitale ponote les candidats au chemin de Saint Jacques de Compostelle.

    C'est tout simplement une chemin de petite randonnée très bien balisé en jaune qui croise les GR en rouge et blanc qui desservent la ville sainte. C'est une petite étape annoncée pour 6,8 m mais qui comporte finalement pas mal de dénivelés.

    En s'attardant quelque peu sur ce que l'on découvre on peut facilement y consacrer une après-midi et encore sans visiter réellement. Le sentier nous mène à la cathédrale, son cloitre, au Conseil général, à l'église Saint Michel, Aiguilhe, la statue de Notre Dame, les rives de la Borne, de nouveau la montée vers la cathédrale, l’Hôtel-Dieu, la place du Breuil, le Musée Crozatier, les jardins, la remontée vers le Couvent Sainte claire...

    On découvre ou on redécouvre une petite ville bien gérée sans doute depuis plusieurs années avec des nombreuses rénovations (Conseil général, Cinéma, Hôtel-Dieu, Musée crozatier, le Camino), des immeubles plutôt bien entretenus, des rues propres, pas de ghettos en centre ville comme souvent.

    On termine en prenant un pot place du plot au soleil.

    Cerise sur le gâteau on a pu bénéficier du dernier jour de l'exposition sur le Codex de Saint jacques, un ouvrage du XII° siècle dont le chapitre V décrit avec précision le chemin de Saint Jacques, un ouvrage connu sous le nom de Calixtinus en référence à Calixte II (env. 1060-1124), le pape qui l'a signé à titre posthume. Il faut cependant aller à Saint Jacques pour espérer voir l'original. seul un fac-similé était exposé.

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  • Histoire des Girondins - tome 2

    girondins.jpgIl faut le dire, la lecture de ce tome 2 de l'histoire des girondins fut éprouvante. S'endormir tous les soirs après le récit d'exécutions individuelles ou en masse n'est pas l'idéal!

    Du procès de Louis XVI suivi de son exécution à celle de Robespierre, ce tome II nous relate les différents épisodes de ce que fut la terreur, la grande terreur.

    Portraits des protagonistes, discours à la convention, victoire des armées révolutionnaires sur les royaumes coalisées, conflits entre la commune de Paris, les comités de salut public, les clubs, fonctionnement du tribunal révolutionnaire.

    Elimination successive des girondins, des hébertistes, des Roland, de Danton, massacres de masse à Lyon, assassinat de Marat. supplice de Bailly. Rien ne nous est épargné.

    Comme le dit Mona Ozouf dans son introduction, ce livre est un Tsunami. La révolution, une fois déclenchée suit son cours toute seule aux mains d'un peuple déchaîné que les principaux acteurs flattent sans chercher à le guider. C'est la fuite en avant, la lutte entre factions, les boucs émissaires successifs, une fuite qui détruit peu à peu cette belle idée qu'est la devise de la République.

    Madame Elisabeth, la soeur de Louis XVI, fut exécutée le 10 mai 1794, il y aura demain 220 ans, son seul crime était d'être la soeur du roi. Lamartine écrit qu'elle laissa par sa vie et par sa mort un modèle d'innocence, un exemple à l'amitié, une admiration au monde, un opprobre éternel à la République. Ce n'est qu'un exemple de toutes les victimes innocentes de cet élan révolutionnaire qui ne semblait jamais être assez rassasié de sang et qui s'est autodétruit pour se livrer au bout de dix ans à la dictature d'un seul, Napoléon.

    On regrettera cependant un focus excessif sur les luttes politiques et un regard insuffisant sur les réalisations durables de la révolution : déclaration des droits, lsystème métrique, création des départements, l'école polytechnique... mais quel prix à payer!

  • Lafayette et Londres

    Bordeaux vient de se doter face au quai des chartrons de deux nouveaux pontons qui ont été baptisés Lafayette et Albert Londres.

    Ces embarcadères accueillent les paquebots à vocation fluviale de Princesse d'Aquitaine, Cyrano de Bergerac, Foresti et River Royale qui remontent les estuaires de la Garonne et de la Dordogne. Les deux premiers sont arrivés en 2012 puis 2013, les deux derniers ce printemps.

    Pourquoi Albert Londres et Lafayette dont la mémoire était jusqu'ici peu présente à Bordeaux?

    Parce qu'Albert Londres est parti des quais du port de la lune à Bordeaux en 1923 pour effectuer son célèbre reportage sur le bagne de Cayenne. Le 12 mai prochain, le prix Albert Londres sera d'ailleurs annoncé à Bordeaux.

    Parce que Gilbert de Mortier de Lafayette est parti, alors simple aventurier, du quai des chartrons en 1777 pour l'Amérique à bord de La Victoire, un navrire chargé d'armes et de munitions construit dans un chantier de Lormont. En octobre 2014, l'Hermione, ou du moins sa réplique, fera sa première escale à Bordeaux dans le port de la lune. C'est à bord de cette frégate que Lafayette parti de rochefort arriva à Boston en 1780, il avait 21 ans, apporter le soutien officile de La France de Louis XVIà l'indépendance de l'Amérique.

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  • Girondins

    Girondins 1.jpgQui connait encore à Bordeaux Vergniaud, Guadet, Gensonné, Grangeneuve, Boyer-Fonfrède, Bergoeing, Ducos, Lacaze?

    Leurs noms figurent pourtant sur une plaque apposée en 1989 sur la Colonne des Girondins, place des Quinconces. 

    Ce sont les huit députés girondins élus de la Gironde. Sept d'entre eux ont été exécutés sous la terreur.

    Dans son Histoire des Girondins, qui vient d'être réédité dans la collection Bouquins avec une merveilleuse préface de Mona Ozouf, Alphonse de Lamartine nous fait vivre la révolution au jour le jour.

    Je viens d'achever le tome 1 qui commence avec la mort de Mirabeau et s'achève un peu après les massacres de septembre et Valmy.

    Lamartine ne se contente pas de raconter la vie et le destin des girondins, il embrasse toute la révolution, son torrent d'évènements, des portraits des différents acteurs, le roi, la reine, les ministres, Danton, Robespierre, Les Rolland, Vergniaud, le leader des Girondins,  il prend parti, dénonce pour le regretter l'absence de vision des Girondins, qui finalement seront emportés par des forces, la commune de Paris,le peuple en arme, la convention, qu'ils auront accompagnées sans parvenir à les diriger.

    Une révolution, une fois déclenchée la colère du peuple, emprunte son propre cours, c'est la principale leçon à méditer en ces temps troublés.

  • Russie

    Custine.jpgTombé par hasard sur cette citation du marquis Astholphe de Custine tirée de son ouvrage  "La Russie en 1839" :

    Quiconque aura bien vu la Russie sera content de vivre partout ailleurs.

    Comprenne qui pourra!

     

     

  • Les cahiers de Craponne

    Les Cahiers de Craponne et de sa région est une revue d'études locales, publiée par la Société d'Archéologie, d'Histoire et de Géologie de la région de Craponne (Haute-Loire). Belle longévité puisque 2014 voit la publication du numéro 35 et qu'un seul numéro par an est publié. www.craponne-en-velay.com

    A découvrir dans le dernier numéro la biographie de Félix Allard (1851-1935). Elevé à Craponne, il est rejoint un ami de son père sur les travaux du chemin de fer de Paris à Granville en 1865, 14 ans. Il est successivement manoeuvre, porte-mire, opérateur, suit des cours du soir, chauffeur, conducteur de locomotive, aide comptable, ingénieur, chef de chantier, entrepreneur. Il construit des ports, des lignes de chemins de fer, en france et à l'étranger (port de Bilbao, Montevideo, tunnel de Loechtberg, port de Mar del plata... Il crée la société des fiacres de Paris (G7) et celle qui deviendra Valeo.

    Le 15 août 1913, il offre à Craponne sur Arzon son hotel de ville, toujours en service aujourd'hui.

    Une vraie découverte.