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Histoire - Page 21

  • Libye

    La Libye, j'y suis allé deux fois en 2006 et 2007. J'en garde un souvenir à la fois émerveillé et effrayé.

    Effrayé parce que ce pays sous la férule de Khadafi a effectivement perdu 40 ans, 40 ans de fermeture, 40 ans sans éducation. Les quelques entreprises qui parviennent à prix d'or à travailler dans ce pays ont les plus grandes peines du monde à trouver de la main d'oeuvre locale éduquée et qualifiée. Quant à obtenir un rendez vous dans l'administration libyenne, c'est un parcours de combattant qui permet rarement de rencontrer l'autorité recherchée...

    Emerveillé parce que j'ai pu y découvrir les sites de Sabratha et Leptis Magna, cités fondées par les phéniciens et qui connurent leur heure de gloire sous la république de Carthage. on ne peut qu'écarquiller les yeux comme un enfant devant de telles merveilles archéologiques ensevelies pendant des siècles par le sable. On y visite dans un silence que seul le vent et le bruit des vagues vient troubler les forums, les théatres, les amphithéatres, les hippodromes, les thermes, les ports, toute la vie des cités roimaines est là. C'est une de ces visites qui ne s'oublie pas, de toute une vie.

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  • Les affiches du festival de musique de La Chaise-Dieu

     

    Le style évolue : l'affiche 2011 voit l'apparition de couleurs fluo inédites auparavant, mais bien dans l'air du temps On a conservé un format de style "portrait", celui des dernières années, et  introduit un nouveau logo avec l'abandon du style gothique. Une nette volonté de rupture ou de renouvellement, comme on voudra.

    C'est depuis 2005 que la mention Puy en Velay figure au côté de celle de La Chaise-Dieu, au détriment de celle de la Haute-Loire, il est vrai qu'il y a des concerts à Ambert...

    Stylisée en 1966, réaliste en 1967, vue artistique en 1968, les affiches ont ensuite décliné différents élements de l'Abbaye, cloître, anges musiciens, orgue, puis l'abbatiale est revenu, esquissée les dernières années, en 2011, bien heureux celui qui n'ayant pas entendu parler de La Chaise-Dieu devinera qu'il ya là une Abbaye.

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  • Révolution?

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    Non bien sûr! Carnaval des deux rives à Bordeaux dimanche dernier!

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    C'est déjà le printemps, le printemps arabe, le printemps des poètes... Ce matin, dans "Pas la peine de crier" sur France Culture entre 6 et 7 heures, le bonheur d'écouter l'écrivain marocain Abdellatif Laâbi, plusieurs fois emprisonné et torturé par Hassan II parler de son "frère" Victor Jara, chanteur chilien, torturé et exécuté par Pinochet : Te recuerdo Amanda...

  • Requiem pour la planète bleue

    requiem.jpgJean Sérisé est vieil homme par l'âge, il est né en 1920, et il attend sereinement de se mettre la toge sur sa tête.

    Comptable national et macroéconomiste, conseiller de Pierre Mendes France et de Valery Giscard d'Estaing, c'est visiblement un homme actif, un honnête homme, qui malgré l'accélération des connaissances scientifiques s'est sans doute essayé toute sa vie à maitriser la philosophie, l'histoire, la biologie, la physique, la sociologie...

    Il nous livre ici la quintessence de ses reflexions dans un essai très attachant, une brève histoire de la vie et des hommes. Trois parties, l'apparition de la vie, fruit du hasard et de la nécessité que l'on découvre en compagnie de Papimami, cellule asexuée qui se reproduit à très grande vitesse par simple division, l'histoire de l'homme, celle de la tribu de Bonpapah, dirigée par Groskostau, qui s'attribue les meilleures parts du produit de la chasse mais qui se méfie de Silicium, dont il sent bien qu'à terme, il va menacer son pouvoir. Et puis , la fin de notre histoire ou comment homo sapiens ou plus probablement son successeur tentera d'échapper à la mort et l'extinction qui lui est promise, puisque, chacun le sait, notre Terre est vouée à la disparition dès lors que le Soleil, notre étoile se désintégrera dans quelques milliards d'années. A moins que d'ici là notre espèce, pas très intéressante au fond, ne se soit suicidée elle-même.

    C'est très plaisant à lire, pleins de notations très juste sur notre condition, notre place dans l'univers, nos travers, et d'un pessimisme lucide de bon aloi.

  • Retour sur le XX° siècle

    judt.jpgSi vous avez aimé Après-guerre de Tony Judt, vous aimerez vous plonger dans Retour sur le XX° siècle. Là, il s'agit d'un recueil de chroniques, parues pour la plupart dans la New-York Review of Books, au cours des 15 dernières années.

    Tony Judt, s'y révèle encore davantage que dans Après-Guerre, comme un intellectuel engagé, provocateur. Il ne mâche pas ses mots, ne cache pas ses détestations. Le contraire du politiquement correct. C'est trés rassérénant.

    Les deux premires parties sont consacrées à des portraits de grands intellectuels, admirés ou honnis : Koestler, Levi, Sperber, Arendt, Camus, Althusser, Hobswann, Kolakowski, Jean-Paul II, Edward Said. La troisième partie est consacrée à notre vieille Europe, la quatrième aux Etats-Unis. Tony Blair en prend pour son grade dès avant la guerre d'Irak et Kissinger est perçu comme un illusioniste.

    J'ai aussi beaucoup aimé les parties sur la Belgique, la Roumanie, la crise de Cuba, Israël et la Palestine

    L'épilogue intitulé le retour de la question sociale, bien qu'écrit en 1997 est d'une actualité brulante.

  • Richard Holbrooke

    holbrooke.jpgJe me souviens de Richard Holbrooke lorsque j'étais en poste à Bonn. Notre pavillon n'était pas bien loin de la résidence de l'Ambassadeur des Etats-Unis qu'il était alors et je le croisais parfois lorsqu'escorté par ses gardes du corps, il faisait son footing dans les rues charmantes de Bad Godesberg. On voit par là que malheureusement courir ne suffit pas à prévenir les accidents cardiaques. RH continuera cependant d'éclairer notre route.

    On peut réécouter RH en français sur France Culture ici : http://www.franceculture.com/emission-en-toute-franchise-richard-holbrooke-emissaire-special-de-barack-obama-avec-jean-marc-four-

  • Citation

    If the wine had been as old as the chicken, the chicken as young as the maid ans the maid as willing as the duchess, the week-end would have been great. Winston Churchill cité par Antoine Veil, le mari de Simone, dans son dernier ouvrage intitulé Salut relaté par Les Echos d'hier.

    La lecture des journaux économiques est pleine de pépites savoureuses...

  • Fiers d'être aquitains?

    CRA 010.jpgPortes ouvertes au Conseil régional d'Aquitaine sur le thème "fiers d'être aquitains". Au programme  : dégustation de produits régionaux sur le parvis, un jeu de piste pour découvrir le siège du Conseil régional, une très bonne conférence d'Anne Marie Cocula.

    Le siège, il faut le regretter est un peu pharaonique ou stalinien, des grands espaces, des petits bureaux, beaucoup de place perdue, pas franchement un batiment conçu selon les nouveaux canons du développement durable.

    Anne-Marie Cocula intervenait sur le thème "Quand les aquitains sont devenus français". Une conférence vive, ramassée, qui voulait montrer que l'Aquitaine, étymologiquement le pays des eauxavait un demi-siècle d'histoire de plus que la France , mais que celle-ci a fini par l'emporter..., l'histoire n'est cependant pas finie, qui sait? Anne-Marie Cocula préfère le terme de sentiment d'appartenance à celui d'identité, elle a sans doute raison. Elle a rapppelé que le Discours de la servitude volontaire d'Etienne de la Boétie était et reste l'un des écrits fondateurs de la démocratie : A lire donc.

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    La visite du bureau du président du Conseil régional, Alain Rousset,  était révélatrice du souci de montrer un président au travail, un bureau débordant de documents, de livres (y avait-t-il le discours de La Boétie?), dans un désordre apparent mais construit et un caddie de parapheurs en attente.

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    Il faut bien rappeller ici qu'Aurélie Boulet, auteure sous le nom de Zoé Shepard du pamphlet Absolument débordée est fonctionnaire au Conseil régional et qu'elle a été suspendue 4 mois pour manquement à l'obligation de réserve..., l'affaire est pendante devant le tribunal administratif.

  • Après-guerre. Une histoire de l'europe depuis 1945

    après guerre.jpgUn millier de pages qui retracent notre histoire, celle de ma génération, l'Europe d'après 1945. On ne se lasse pas de lire ce livre, on a le sentiment d'être en conversation avec un grand frère qui nous raconte ce que l'on sait, certes, mais dans un récit éblouissant, plein de verve. C'est à la fois d'une grande précision, quantifiée souvent, très documenté, on y aborde, la littérature, le cinéma, la politique, les relations interrnationales, les conflits, les portraits des acteurs, il y a toujours alternance entre anecdotes et synthèse.

    Transparait en creux le portrait de l'auteur, juif, anglais, social-démocrate, idéaliste, exigeant, anticommuniste, proche des peuples, méfiant à l'égard des constructions qu'il juge artificielles comme l'Union européenne.

    Tony Judt est décédé en août 2010 de la maladie de Charcot à New-York où il vivait et enseignait. Intellectuel inclassable, amoureux de la contradiction et de la provocation intellectuelle, ennemi du politiquement correct, sa sagacité nous manque.

  • Brothers

    9782742774371.jpgA l'occasion de la visite du président Hu Jintao en France, il est utile et agréable de lire Brothers
    Ce roman néo-réaliste est sans doute un chef d'oeuvre de la littérature chinoise contemporaine. Hu Yua, qui fût dentiste mais se lassa de contempler des bouches béantes, est devenu écrivain. Très jeune, il lisait déjà des morceaux de littérature occidentale dont il cachait les feuillets dans la doublure de son manteau. C'était pendant la révolution culturelle.
     
    Dans Brothers, Hu Yua nous raconte en de brefs chapitres bien enlevés, un peu comme dans des feuilletons à la Dumas, le destin tragique de deux frères, Song Gang et Li Guangtou. Ils sont nés juste avant la révolution culturelle qui va en faire des orphelins, l'amour de la belle Lin Hong va les séparer et ils vont connaitre les dérives du capitalisme débridé sous l'autorité du PCC. En à peine quarante ans.
    Le sexe (soft) et l'argent sont omniprésents dans ce petit bourg des Liu qui connait une véritable mais grotesque ruée vers l'or. Ce n'est pas à proprement parler un livre politique, on ne comprendra pas les ressorts de la révolution culturelle ou la conversion au capitalisme de la Chine mais sous une caricature gaudriolesque, c'est bien le procès d'une Chine à la dérive qui détruit ses enfants que dresse Hu Yua.
    Si vous le commencez, ce roman de 900 pages ne vous lâchera pas!
    Et vous verrez d'un autre oeil Hu Jintao...