Vanished Kingdoms
Il n'y a pas encore de traduction française. J'ai acheté ce livre à Philadelphie chez Barnes and Noble et je ne le regrette pas même si j'ai mis près de deux mois à le lire.
L'idée est de ressuciter des royaumes, exclusivement européens, aujourd'hui disparus. Qui dans deux ou trois siècles se souviendra de l'URSS? Empire qui clot un livre qui s'ouvre par Vouillé, Là ou commence l'histoire de France, en 507, avec la victoire décisive de Clovis sur Alaric.
Qui se souvient aujourd'hui du Grand duché de Lithuanie, du royaume de Saxe-Coburg, des sept royaumes de Bourgogne, de la Savoie qui donna naissance à l'Italie, de l'Aragon, de celui de Rusyn qui ne dura qu'une journée...?
Norman Davies, un gallois, s'est contenté de l'Europe, il n'a pas traité de l'Inde, de la Chine, ces empires qui ressemblent à celui de l'Autriche-Hongrie...
Il ne traite pas de l'Union européenne,dont on voit tous les jours le caractère mortel.
La plupart de temps ces royaumes disparaissent dans des convulsions, les guerres, les annexions...
La vie est un combat!
A 22 ans, Jean-Paul Kauffmann était étudiant au Québec et que lisait-il? une biographie de Louis XVIII! Connaissez vous beaucoup d'étudiants qui lisent des biographies de Louis XVIII? C'est cette lecture qui a déclenché une relation amoureuse avec une jeune quebecoise originaire de la Courlande. Voyant ce livre, au lieu de s'étonner de cet intérêt pour Louis XVIII elle s'est écrié :"ah mais il a vécu dans mon pays!" Au chateau de Mitau précisément. La Courlande, autre fois Duché est aujourd'hui le nom d'une des provinces de la Lettonie.
Surtout, l'Occident n'a pas immédiatement compris, ou plutôt accepté, que le monde entrait dans une nouvelle phase cruciale de mondialisation et qu'il allait falloir s'y adapter. Au lieu de courir après des replâtrages à coups de relances et de faire l'autruche face à un monde nouveau, il doit d'abord se faire à l'idée que les racines de la crise ne sont pas macroéconomiques - le système financier est un bouc émissaire facile. Elles sont liées à un basculement du monde qui s'est situé à la charnière des années 1970-1980.
L'Afrique encore! l'Afrique toujours! Cette fois c'est de l'Afrique médiévale qu'il s'agit, l'Afrique des siècles d'or.
Six cent pages mais si vous les commencez, vous irez jusqu'au bout sans vous lasser!
découvrirons avec plaisir et parfois effroi.
Cinq hommes, des vendéens, partent à la guerre. Blanche, les mains sur le ventre attend le retour de deux d'entre eux. Qui reviendra, dans quel état? En moins de 120 pages, Jean Echenoz nous taille un portrait des quatre années de la grande guerre dont on va bientôt célébrer le centenaire. Célébrer ou commémorer, il n'y a pas de quoi pavoiser. En quelques lignes, on comprend rapidement qu'au delà des enjeux stratégiques, c'est une boucherie. Cette guerre on la vit là de l'intérieur, il n'y a pas grand chose à comprendre, au delà du tumulte, du bruit, de la feraille, du sang, des tiques, des poux, de la gadoue, des rats, des blessures franches qui garantissent un retour à l'arrière, des gendarmes, des fusillés, des mutilés, des gaz...




