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cvt_14_4176.jpegCinq hommes, des vendéens, partent à la guerre. Blanche, les mains sur le ventre attend le retour de deux d'entre eux. Qui reviendra, dans quel état? En moins de 120 pages, Jean Echenoz nous taille un portrait des quatre années de la grande guerre dont on va bientôt célébrer le centenaire. Célébrer ou  commémorer, il n'y a pas de quoi pavoiser. En quelques lignes, on comprend rapidement qu'au delà des enjeux stratégiques, c'est une boucherie. Cette guerre on la vit là de l'intérieur, il n'y a pas grand chose à comprendre, au delà du tumulte, du bruit, de la feraille, du sang, des tiques, des poux, de la gadoue, des rats, des blessures franches qui garantissent un retour à l'arrière, des gendarmes, des fusillés, des mutilés, des gaz...

J'ai revu en lisant ces lignes les visages de mes grands pères, de mes grands oncles, leur dignité de grands blessés, dans leur corps parfois, dans leur âme toujours.

Un grand merci à Jean Echenoz pour ce livre salutaire.

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