Crue de la Seine de 1910
Le Comité de quartier Saint Germain des Prés et la mairie du 6éme organisent jusqu'au 22 janvier une exposition intitulée Saint Germain les prés dans l'eau dans la galerie de la salle de fêtes de la mairie. En fait de galerie, il s'agit du couloir qui donne accès à la salle des fêtes de la mairie, laquelle fait penser à une salle de patronage, malgré son parquet ciré et ses peintures au plafond, avec estrade, matériel de sono et bar buffet...
Ci-dessus la rue Visconti
L'exposition est modeste, plusieurs panneaux de photos avec commentaires qui retracent assez bien la crue de 1910 dans le quartier de Saint Germain des prés. Quelques photos originales et des cartes sont également montrées dans des présentoirs entre les panneaux. L'éclairage de l'ensemble est plutôt sommaire.
Mais cette exposition vaut tout de même un petit détour. C'est d'abord l'occasion de grimper l'escalier d'honneur de la mairie et d'y découvrir une oeuvre d'Henri Martin, intitulée "le travail" qui fait l'éloge du travail manuel. Et puis l'expostion elle-même comporte bien évidemment des photos spectaculaires.
Curieusement alors que 1960, l'année de la mort de Camus, nous semble dater d'hier, la crue de 1910, cinquante ans seulement avant, nous semble dater du XIXéme siècle, une époque très lointaine, d'avant la Grande guerre.
On apprend par exemple qu'il y avait en 1910 des pavés de bois dans les rues, qui ne résistèrent pas à la crue et se mirent à flotter... (cf. photo de la rue Jacob ci-contre). Maupassant mentionne ces pavés de bois qui disparurent définitivement dans les années trente dans La nuit, un texte publié en 1887 : « Quelle heure était-il quand je repassais sous l'Arc de Triomphe ? Je ne sais pas. La ville s'endormait (...) Sur la chaussée à peine éclairée par les becs de gaz qui paraissaient mourants, une file de voitures de légumes allait aux Halles. Elles allaient lentement, chargées de carottes, de navets et de choux. Les conducteurs dormaient, invisibles ; les chevaux marchaient d'un pas égal, suivant la voiture précédente, sans bruit, sur le pavé de bois. »
Avec la crue, la rue de Seine a réellement mérité son nom (cf. photo ci-contre). Enfin, si l'on s'intéresse tout particulièrement à la crue dite centennale on peut se reporter au site du ministère de l'écologie... : http://www.crue1910.fr/ qui en offre une vue complété très bien illustrée ou se rendre à l'exposition de la galerie des bibliothèques de la ville de Paris (Métro Saint Paul) du 8 janvier au 28 mars et sur le site www.inondation1910.paris.fr.
Une autre exposition est programmée au Café des deux magots du 11 au 24 janvier, une occasion pour aller boire un bon chocolat chaud et oublier la neige de ce début de 2010!
Philippe Anginot nous raconte cette histoire que l'on croit connaitre et l'on va de découverte en découverte, grâce à un texte bien documenté, allant à l'essentiel, abondamment illustré et agrémenté d'anecdotes connues ou oubliées.


A nouveau un livre retenu par Alain Finkelkraut dans Un coeur intelligent!





On travaillait en "deux huit" et c'est là, dans cet univers empreint de modernité, dans la nuit du 21 juillet, qu'avec tous les collègues, j'ai vécu le premier pas de l'homme sur la lune.
Denis Guedj n'est à proprement parler un mathématicien, il est professeur d'histoire des sciences et d'épistémologie à Paris VIII, mais il est célèbre pour ses livres sur les mathématiques, et plus récemment pour son soutien à la "ronde des obstinés" contre la loi LRU sur les universités. Le théorème du Perroquet, paru en 1998, est sans doute le plus fameux de ces ouvrages.
découvrir de façon ludique et chronologique l'histoire des mathématiques. Pour que ce soit ludique, le roman met en scène des personnages qui se veulent truculents, Pierre Ruche, 84 ans, libraire à Montmartre, près de la rue Lepic, philosophe de formation, Elgar Grosrouvre, mathématicien de la même génération, retiré dans la forêt amazonienne, qui passe sa vie à tenter de démontrer les conjectures célèbres de Fermat et de Goldbach, No Futur, un perroquet récupéré aux puces par Max, un des enfants, sourd, avec Lea et Jonathan de Perette Liard qu tient au quotidien la librairie de Pierre Ruche. L'intrigue policière consiste à trouver ce qui va in fine relier tous ces personnages.