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Quand on aime ses livres on ne recule devant aucun sacrifice!
Vu la couleur du ciel à Paris cette année, en l'occurence...
Au coin de la Rue Brea et de la rue Chaplain, dans le sixième arrondissement de Paris
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Quand on aime ses livres on ne recule devant aucun sacrifice!
Vu la couleur du ciel à Paris cette année, en l'occurence...
Au coin de la Rue Brea et de la rue Chaplain, dans le sixième arrondissement de Paris
Le plus important sur terre pour Luther c'est le divin, pour Erasme, c'est l'humain. Erasme a été le prince des humanistes, ces intellectuels qui écrivaient en latin et ne s'adressaient qu'aux élites. Luther écrira en allemand et s'adressera au peuple.
Des deux moines c'est Luther qui va l'emporter. Erasme est un idéaliste, il est pour la concorde, la paix, le dialogue, Luther est un fanatique, il va conduite une véritable révolution au sein de l'église, se battre pour ses idées, écraser ses adversaires.
Pourtant Erasme aura été le premier avec son Eloge de la folie - Laus Stultitiae - à critiquer subtilement l'église. "Vivre selon l'esprit du Christ est plus important que d'observer les rites et les jeûnes, que de dire toutes sortes de messes et de prières."
C'est Luther en clouant ses 95 propositions sur la porte de la chapelle de Wittenberg qui va frapper les esprits et s'en prendre efficacement aux indulgences que vend l'église en extorquant le petit peuple...
Stefan Zweig dont on pressent la proximité avec Erasme nous fait vivre dans ce petit livre ce dialogue et ce combat toujours actuels entre humanisme et fanatisme.
Aujourd'hui Erasmus le programme d'échange entre étudiants européens assure la postérité du prince de l'humanisme. Erasme aurait été heureux de laisser cette trace et Stefan Zweig avec cette biographie y a peut être contribué.
Un petit livre bien sympathique qui met bien en lumière l'opposition entre l'Afrique et l'Europe. La narratrice, sénégalaise installée en France, est aux prises avec son petit frère un adolescent passionné de football pendant la coupe de monde et qui s'identifie à Maldini, un njoueur du Milan AC.
Son rêve : devenir footballeur professionnel pour rejoindre le continent européen, faire de l'argent et revenir vivre comme au nabab au village.
Le livre souligne très bien les oppositions entre les rêves des uns et la réalité vécue par les immigrés. Mai comment raisonner un jeune homme qui sait que là bas on est payé même quand on ne traville pas ou pour ramasser la merde des chiens!
C'est tellement incroyable que le pays de cocagne parait à portée de main et que les conseils avisés de ceux qui savent se perdent dans les sables. D'autant que beaucoup de ceux qui reviennent font tout pour faire croire qu'ils ont effctivement réussi, ce serait passer pour un imbécile que d'admettre qu'on a souffert, subi les humiliations, perdu son temps et son argent!
Et quand c'est effectivement le cas on fini dans le ventre de l'Atlantique, mort de honte!
A 22 ans, Jean-Paul Kauffmann était étudiant au Québec et que lisait-il? une biographie de Louis XVIII! Connaissez vous beaucoup d'étudiants qui lisent des biographies de Louis XVIII? C'est cette lecture qui a déclenché une relation amoureuse avec une jeune quebecoise originaire de la Courlande. Voyant ce livre, au lieu de s'étonner de cet intérêt pour Louis XVIII elle s'est écrié :"ah mais il a vécu dans mon pays!" Au chateau de Mitau précisément. La Courlande, autre fois Duché est aujourd'hui le nom d'une des provinces de la Lettonie.
Avec Jean-Paul Kauffmann on revisite ce territoire et les traces qui subsitent , peu nombreuses de sa riche histoire. Les influenses suédoises, russes, polonaises, prusses, allemandes vont alterner et menacer jusqu'à la faire disparaitre l'indépendance de ce petit duché qui ira jusqu'à se lancer dans le colonialisme à Tobago.
Outre Louis XVIII on croise le général Kosciusko, la famille Poniatowski et on constate que ce pays oublié nous est bien familier. Comme à l'accoutumée, Kauffmann s'appuie sur une érudition très riche qui donne envie d'aller plus loin, le livre propose d'ailleurs une riche bibliographie dont on citera le coup de grâce de Yourcenar, les réprouvés d'Ernst Salomon et les romans d'Eduard von Keyserling, écrivain aristocrate germano-balte, un des maitres de Thomas Mann.
Le gite de Marie-Jo est située dans une grande maison bearnaise qui date de 1863. Décoration soignée avec des petites poules partout. Grand palmier de 90 ans devant la maison. Il y a beaucoup de palmiers dans la region pour trois raisons qui ne s'excluent pas : la douceur du climat, signe de richesse et le retour des soldats francais d'Algérie (XIX) voire d'Egypte (Napoléon). On ne sait.
Cuisine somptueuse : En apéritif jurançon blanc de la propriété avec saucisson de canard, puis garbure, civet de chevreuil tué à l'approche, la viande de l'animal qui n'a pas subi de stress était delicieuse, fraises à la chantilly maison. Le matin au petit dejeuner des confitures maison et des crêpes...
De joyeux drilles comme compagnons de table, trois couples de retraités des Bouches du Rhone qui visitent la région en trafic et s'amusent à se chamailler...
Départ pour la dernière étape. On passe à Lacommande, la commanderie fondee par Gaston IV vers 1120,
il y a aussi un petit cimetière, l'ancien hopital et la maison des vins du Jurancon. Puis ce sont sur 20 km des bois, des bois, des averses orageuses, des sentiers boueux ravinés par les eaux ruisselantes, une suite de vallons à grimper qui sur les hauteurs laissent entrevoir les pyrénées par beau temps!
A Oloron, on loge au Relais du Bastet, gite d'étape communal quasi neuf très bien équipé à cote de l'église Notre Dame. On cherche vainement le centre ville à Oloron : il y en a trois qui correspondent aux trois villages. Le plus en forme est celui de la cathedrale, le quartier Sainte Marie. En revanche, la rue semi-piétonne qui relie le bas de Sainte Marie et Notre Dame est totalement sinistrée.
Diner au gite en toute simplicite avec deux cyclistes qui vont à Santiago, un grenoblois de 70 ans et un néerlandais de 63. L'un a un vélo de 7 ou 8 kilos le second de 17 ou 18 kg..
Petite friandise incontournable "Le Russe" de la patisserie Artigarrede, un biscuit tres fin à la pâte d'amandes (historiquement importées de Crimée) garni d'une crème pralinée.
Autre caracteristique d'Oloron l'odeur de chocolat qui plane du fait de la presence d'une usine Lindt. Enfin le confluent des deux gaves est desormais habité par une belle médiathèque, Equerre d'argent 2010 qui vaut le detour, Un quatrieme centre à Oloron.
On reprend le train pour Pau et Bordeaux et ironie de cette semaine, il fait très beau, plein soleil sur les pyrénées!
L'année prochaine, on aborde l'Espagne, du moins c'est le projet!
Nos amis nous emmenent en voiture à la Cathédrale de Lescar, oasis preservée dans un océan de zones commerciales.
On traverse le Gave de Pau
et on rejoint Artiguelouve ou un petite épicerie très accueillante, la dernière avant Oloron nous permet de faire quelques provisions. Montee au dessus du beau Domaine de Cinquau (Jurancon)
puis après un chemin de crêe descente vers Lacommande. Faute de place au gite (4 places) on loge à 3km chez Marie-Jo Nousty sur la route de Monein en chambre d'hote.
Le soir, échappée sous la pluie pour visiter la cathédrale de Morlaas et son portail sculpté : canards qui symbolisent la foi qui sait traverser les épreuves, les vieillards de l'apocalypse, le massacre des innocents. Est ce que cela parle encore aujourd'hui?
Au dîner, à l'Hôtel de France on retrouve nos randonneuses de Montpellier qui logent au gite dans le camping, c'est tout de même chauffé. Buffet à volonte et crème caramel...
Le lendemain pas de pluie ou presque et pas de denivelé. De la lande, des champs de mais, le Bois de Bastard, l'hippodrome on est à Pau où on va loger chez de vieux amis rencontrés au Liban. On dit adieu à nos camarades de l'Herault.
Decouverte de Pau à pied, la cité d'Henri IV, le château et son donjon flambant le neuf, le boulevard des Pyrénées, d'ooù l'on ne voit pas la fameuse vue qu'il faut imaginer, les halles, la nouvelle mediathèque baptisée comme il se doit André Labarrère. On sent une volonté de rénover un centre ville en voie de dépérissement au profit des zones commerciales de la périphérie. Ici comme ailleurs, la voiture tue la ville... Il y a de belles réussites architecturales mais combien de boutiques fermées dans la principale rue commerçante!
A La colliniere, le porche qui sépare le gite de la maison principale indique 1869. Il y a un grand parc arboré, une rivière, une jument et un âne. Le propriétaire après sa mise a la retraite par France Telecom à 55 ans, il y a 5 ans, s'est pris de passion pour la randonnée a cheval. Il a rénové cette propriété et créé un gite d'étape pour l'accueil de cavaliers. jusqu'à l'âge de trente cinq ans, il était féru d'alpinisme, instructeur au Club Alpin Français.
C'est confortable. Normalement le dîner se prend sur la terrasse mais il pleut. on ne profitera ni du parc arboré, ni de la rivière ni de la jument.... Diner dans la gite : Vin blanc de Madiran en apéritif puis rouge du même cru. Salade de tomates, carottes, petits oignons et tranche de jambon salé maison. Cotellettes d'agneau, pommes de terre sautees et courgettes farcies à l'ail et au persil, fromage de brebis du berger et tarte aux pommes. Un excellent repas avec de bons produits. A chaque service des histoires de chevaux, de création d'itineraires, de relais equestres. Cantates de Bach à la radio.
Le lendemain, Départ pour Morlaas : 16 km. Il pleut, il fait froid (moins de 10 degrés), il y a du vent. Pas de photos, des chemins boueux nous mènent d'un cours d'eau en crue à l'autre. Sur les plateaux, les champs viennent juste d'être labourés ou semés, on se croirait en Flandres... Arrivée à Morlaas, on s'engouffre dans l'hotel de France ou le patron nous met au sec. Après la douche, le potage aux vermicelles et le roti de porc aux petits pois paraissent des mets de roi. Il pleut toujours... Sieste et lecture.
Au Gite du Pèlerin, on est comme un coq en Pate! Henri et Clotilde ont tenu pendant 20 ans un tabac presse à la Barriere d'Ornano à Bordeaux, Lever à 4 h pour faire le portage des quotidiens. Aujourd'hui, ils s'amusent en travaillant. Au menu : potage aux pointes d'asperges, gigot en sauce aux champignons et pâtes, fruits mi-cuits à la cannelle en dessert. Au petit déjeuner confitures maison.
Grande tablée avec deux hollandais et 4 femmes de la région de Montpellier qui s'adonnent toute l'année à la course à pied, l'escalade, les bains de mer l'hiver...
Le matin vers 8h30 à la Brasserie du centre, c'était la fête pour la serveuse qui quittait pour d'autres cieux après 17 ans, les habitues lui ont offert des orchidées et un petit cadeau... Et la bise!
Jour de marché sous la grande halle : petite course pour le pique nique et en route pour 24 km.
Pas mal de montee. Lahitte-Toupiere ou l'on rencontre un cycliste de langue flamande qui vient de Troyes et va à Lourdes, il est allé à Compostelle il y a 4 ans. On apercoit la chaine des Pyrénées et ses sommets enneigés. Ce serait magnifique sous un beau soleil printanier mais le crachin va nous accompagner toute la journee.
Vidouze où l'agence postale est fermée jusqu'à nouvel ordre faute de locaux conformes au code du travail. Déjeuner sur le pouce un peu après Lucarré puis Momy et enfin Anoye ou l'on a choisi comme gite La Colliniere, chez un passionné de chevaux.
Hier soir dîner avec nos hôtes Patrick et Lynda. Des gens passionnants qui revenaient du Mali juste avant le conflit ou ils étaient allés en pays Dogon, en mission humanitaire pour le compte de Via sahel Gascogne.
http://www.lecanardgascon.com/upload/fichiers/CG49-11.pdf
Au menu couscous, trois sortes, nature, à l'harissa et cannelle-raisin, légumes, cotelettes de mouton. Lynda est algerienne, née apres l'independance, en France depuis 9 ans, après avoir rencontré Patrick qui travaillaint alors en indépendant dans le sud algérien. Passionnée par la France et l'Algérie. Algérienne et francaise, échanges riches sur les regards croisés des deux pays...
Le matin départ pour Maubourguet, un grand soleil qui n'empêchera pas un peu de pluie pour arroser le dejeuner. Juste avant on passe du Gers aux Hautes Pyrénées. Les chemins sont plus caillouteux, moins argileux, les fossés et les rivières débordent. Dejeuner à l'ombre du clocher d'Aurierbat qu'on voie à 20 km à la ronde depuis plusieurs siecles. C'est la plaine, un peu morne, en ce lundi de pentecote, la vie s'est arretee. Pas de difficultés autres pour cette pets de dif
Aux abords de Maubourguet, des maisons aux murs de galets annoncent la proximité de l'Adour, tumultueux, qui faconne les materiaux de construction. L'eglise romane au clocher octogonal abrite un benitier merovingien.
On est hebergé chez Henri et Clotilde 132 rue du Marechal Joffre, grand confort, deco coquette, Clotilde, alerte arrière-grand-mère propose le lavage et le sechage du linge...
Pas de difficultés particulières pour cette étape de moins de 20 km