Artistes de la carte
J'ai toujours aimé les cartes. Cela fait rêver, donne envie d'aller voir. Avec ce beau livre, on découvre le métier de cartographe et son évolution du XV° au XXI° siècle.
C'est un livre savant écrit par des spécialistes du département des cartes de la Bibliothèque Nationale de France et des universitaires. Les illustrations au nombre d'une centaine sont de la meilleure qualité : cartes anciennes, brouillons de géographes, carnets d'explorateurs...
Au début, il y a les géographes de cabinet, des érudits qui dessinent des cartes en s'appuyant sur une énorme documentation et un réseau de correspondant mais sans jamais aller arpenter le terrain, qui "n'ont jamais rien vu d'autre du monde que les araignées en leurs chambres et études" (André Thevet en 1575). Condorcet dira que Jean-Baptiste d'Anville, cartographe à l'Académie des Sciences, "savait très peu de géométrie et encore moins d'astronomie".
A ces cartographes de cabinet succèdent des spécialistes pour cartographier la mer, les côtes, le territoire, les champs de bataille. La cartographie a toujours été proche du pouvoir, la publication des cartes interdite.
Aujourd'hui les relevés par satellites ont bouleversé le métier mais il faut toujours des cartographes pour compléter les fonds de carte avec des informations que l'on ne trouve que sur le terrain et pour les illustrer à des fins de communication ou pédagogiques.
Il faut toujours avoir une âme d'artiste pour dessiner des cartes.
Éloge du voyage, à pied bien sûr, mais aussi en moto, à cheval, si possible dans des endroits perdus, si possible seul, à la rencontre des autres.

Je n'aime pas trop
S'ils créaient des vêtements, Lafite serait Armani et Mouton Versace"), le barbera d'asti ("c'est Angelina Jolie, tandis que le barbera d'alba, c'est Grace Kelly") ou le condrieu ("il me fait penser aux Gauguin de la période tahitienne").
