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Cas@d€i - Page 52

  • Etat de siège

    AFF-ETAT-DE-SIEGE-NV-200x300.jpgLa peste s'empare de la cité, la dictature s'installe, la société est organisée, les individus s'éxécutent, c'est le cas de le dire, le silence est imposé, la peur régne, les formulaires, les statistiques, la bureaucratie terrorsent les petites gens... seul un homme conjure sa peur et se révolte, un homme seul...

    C'est du Albert Camus dans sa jeunesse, tout y est déjà, la peste, l'homme révolté... mais c'est traité de façon burlesque, grinçante, et magistralement par une troupe de comédiens qui ont pris d'assaut le théatre de Poche Montparnasse, à Paris, jusqu'au jeudi 26 juin. Le théatre de Philippe Tesson le papa de l'écrivain Sylvain Tesson (Dans les forêts de Sibérie).

    Ce qui est formidable à Paris c'est qu'en l'espace d'un instant on peut se retrouver dans une salle de théatre et découvrir une bonne pièce avec des bons acteurs sans réserver des mois à l'avance.

  • Oloron Saint Marie - Saint Jean Pied de Port sur le chemin du Piémont pyrénéen

    Notre GR 65, le chemin du Puy s'était arrêté à Saint Palais et notre GR 653, le chemin d'Arles à Oloron Saint Marie. D'où l'idée d'achever ces deux voies d'accès au camino frances par le GR 78 dit chemin du Piémont et de relier Oloron Saint Marie à Saint Jean Pied de Port (SJPP) et de franchir enfin la Porte Saint Jacques puis descendre sa fameuse rue de la citadelle.

    Marchant exceptionnellement seul, j'ai fait le choix raisonnable de quatre étapes : Oloron, Hopital Saint Blaise, Mauléon-Licharre, Saint Just Ibarre et Saitn Jean Pied de Port. On peut n'en faire que trois. Oloron, Hopital saint blaise, Garaibie, Saint Jean Pied de Port mais cela fait deux étapes successives de plus de 30 km.

    Pour les gites aucun problème, le Relais du Bastet à Oloron est impeccable, seule difficulté trouver de quoi manger un lundi de pentecôte, une pizzeria fit l'affaire. Et j'au pris soin de rendre hommage à la pâtisserie Artigarrède en dégustant la spécialité du Russe. A L'hôpital Saint Blaise, atteint plein de boue du fait des orages des journées précédentes, le gite communal est tout aussi parfait. Installé dans l'ancien préau de l'école communale réaménagée,l'accueil par Coralie qui assure aussi la visite de l'église et le son et lumière un soir sur deux est impeccable. Pour le diner deux restaurants, qui lorsqu'ils sont fermés proposent des plateaux pour le diner, le soir ou je suis passé c'était Garbure, cerf et pommes de terre en sauce, fromage de brebis, pour le petit déjeuner un distributeur automatique, un peu bruyant depuis qu'il a été victime d'une tentative de dévalisation, propose des packs petit déjeuner. C'est parfait. A Mauleon, là aussi gite communal, les clefs sont à prendre à la mairie, dans un ancien appartement de fonction d'instituteur. Le soir passage très sympathique de bénévoles de l'association jacquaire des Pyrénées atlantiques, celle qui gère l'accueil des pélerins à SJPP. Enfin à Saint Just Ibarre, je recommande l'Auberge des platanes, seul endroit qui propose une offre de restauration  à moins d'avoir la chance de tomber sur la camion de Simply lorsqu'il passe. L'Auberge ne fait à diner qu'aux clients qu'elle héberge. Au menu ce soir là, trois patés excellents, rôti de boeuf et mange-tout bien assaisonnés, gâteau basque of course! compter 10 à 12€ pour les gites et 50 € la demi pension complète en chambre individuelle à l'Auberge.

    Pour l'itinéraire j'ai suivi les recommandations du site :  http//:vppyr.free.fr/vpp-index-etapes-php qui reprend la traditionnelle voie du piémont plutôt que le tracé du GR 78 qui navigue fréquemment sur le haut des collines et qui a pour inconvénient d'allonger la distance et les cumul des dénivelés. Le site décrit parfaitement la comparaison des itinéraires. seul inconvénient de cette solution, plus de goudron et un balisage totalement aléatoire.

    La meilleur surprise fut la rencontre à 6h30 du matin à Ibarolle le dernier jour des frères Harispuru qui fabriquent des Makilak et dont nous avait parlé notre hôtesse l'année passée à Monein

  • En Patagonie

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    De Bruce Chatwin, j'ai déjà évoqué dans ces chroniques Le Chant des pistes, ouvrage sur les arborigènes australiens, écrit à la suite d'un long voyage en solitaire, à pied, au coeur de l'Australie.

    En Patagonie, publié en 1977, est l'ouvrage qui a fait connaitre Bruce Chatwin dans le monde de la littérature de voyage et de la littérature tout court.

    La Patagonie c'est cette contrée australe de l'Amérique du Sud, désolée, battue par les vents et les tempêtes, peuplée de moutons, où les navires font naufrage plus qu'à l'ordinaire.

    Bruce Chatwin au gré de son périple nous dresse le portrait de personnages hors du commun échoués dans cette contrée inhospitalière, venus d'Ecosse, de Russie, de Dordogne, des juifs, des mormons, des déclassés, des capitaines de navire dont plus personne ne veut, des bandits comme Butch Cassidy, des spéculateurs, des ivrognes...

    Ces histoires, elles lui ont été racontées au cours de ces rencontres sur place. Est-ce qu'elles sont toutes véridiques? Pas certain. On le lui a reproché. Mais la littérature doit elle coller aux faits? Certainement pas. C'est ce qui fait son intérêt.

    La reception de cet ouvrage sur place devenu culte ailleurs n'a pas été unanime loin s'en faut. Bruce Chatwin, né en 1940 et mort en 1989, initialement expert en art chez Sotheby's, est anglais et, dans cette région d'Amérique du Sud, l'histoire des Malouines - Falklands a laissé des traces durables. Sur ces sujets on lira avec intérêt cet article de Libération 

    http://www.liberation.fr/livres/2000/05/04/chatwin-le-guide-deroutant_324815

    En épigramme de l'ouvrage : Il n'y a plus que la Patagonie, la Patagonie qui convienne à mon immense tristesse... Blaise Cendrars - Prose du transsibérien.

  • L'ascension de l'homme

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    Ce livre est le fruit de toute une vie, celle de Jacob Bronowski (1908-1973), né en Pologne, arrivé avec ses parents en Angleterre à l'âge de 13 ans. 

    Mathématicien, statisticien, physicien, biologiste, philosophe, encyclopédiste, vulgarisateur scientifique, il est l'auteur à la fin de sa vie d'une célèbre série télévisée diffusée par la BBC en 1973 en treize épisodes sous le titre "The ascent of man".

    Le livre est tirée de cette série. Il raconte sous une forme proche de la conversation, de la confidence, l'histoire de l'humanité, l'histoire des sciences, des techniques, des grands savants.

    Ce qui est compliqué apparait simple, mais surtout, le livre propose une philosophie, car à quoi bon comprendre le fonctionnement de la nature si ce n'est pas pour améliorer notre compréhension de la nature humaine, de la condition humaine au sein de la nature.

    La lecture est très attrayante, on côtoie toujours avec grand plaisir les grands découvreurs et les illustrations en couleur font de ce livre d'histoire et de sciences aussi un beau livre.

    Deux citations :

    • Personne ne nous a accordé une garantie qui aurait été refusée à l'Assyrie, à l'Egypte et à Rome. Nous sommes nous aussi sur le point d'être le passé d'un autre.
    • Nous avons tous peur - pour nous, pour l'avenir, pour le monde. Telle est la nature de l'imagination humaine. Pourtant l'homme, comme la civilisation avance quand il tient ses engagements. C'est l'engagement personnel d'un homme dans son art ou dans son métier, l'engagement intellectuel et l'engagement émotionnel agissant de concert qui ont fait l'ascension de l'homme.
  • Au four et au moulin

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    Que faire de mieux le jour de l'Ascension que d'aller déjeuner en famille au restaurant pour fêter avec un peu de retard la fête des mères?

    Pas loin de  Bordeaux, à Marcillac, toujours dans le département de la Gironde, pas très loin du petit port des Callonges sur l'Estuaire, se situe le restaurant de Joelle Brard et François HuchetAu four et au Moulin.

    Au moulin parce que l'entrée du restaurant se situe dans un ancien moulin, un moulin de meunier pour fabriquer de la farine de pain. Un moulin de famille, resté dans son jus, tel qu'il était lorsque il a cessé son activité en 1965 et entretenu avec amour  par François Huchet, dernier héritier des meuniers.

    Le moulin de Reguignon que l'on peut visiter gratuitement.

    Tout se passe en famille, en toute simplicité la patronne est omniprésente à l'accueil, à la cuisine mais aussi à la plonge, la cuisine est excellente mais cela on le sait depuis longtemps, la réputation de Joelle Brard n'est plus à faire et il est prudent de réserver. Tous les clients sont des fidèles depuis des années. Et parfois on y croise Patrice Drevet venu donner un coup de main.

    https://www.facebook.com/pages/Au-Four-et-au-Moulin/452958111469188?id=452958111469188&sk=photos_stream#!/452958111469188/photos/pb.452958111469188.-2207520000.1401395897./510193735745625/?type=3&theater

     

  • Européennes

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    Ah, si je pouvais faire ma liste pour aller voter dimanche!

    j'y mettrais Michel Barnier, Pervenche Beres, Daniel Cohn-Bendit, Sylvie Goulard, Elisabeth Guigou, Alain Lamassoure, Pascal Lamy, bref des hommes et des femmes politiques convaincus que la construction européenne est la bonne voie pour la France et ses voisins, capables de bâtir des compromis qui permettent d'avancer, de construire une Europe qui est la seule solution qui vaille face à la globalisation..

    Qui va nous faire croire que remettre des guérites à la frontière avec le Luxembourg ou l'Espagne va nous aider à défendre notre vision du monde, nos valeurs face à l'axe Russie-Chine qui se reconstitue, face à l'Inde qui vient de mettre fin à l'hégémonie devenue paralysante du parti du Congrès, à l'Indonésie, au Brésil, ces grandes puissances de demain?

    Les hommes politiques ont une responsabilité éminente celle d'expliquer le monde comme il va à leurs compatriotes et de leur montrer la bonne voie, pas de les bercer d'illusions, de désigner des boucs émissaires, de flatter les sentiments populistes.

    Le repli sur soi est la voie du déclin, l'ouverture au monde, la voie du progrès politique, économique et social, c'est ce qu'enseigne l'histoire depuis la Mésopotamie.

    Dimanche, on a le choix!

  • Le plus beau monument d'Auvergne

    abbayevigentte.jpgVoici un lien à diffuser largement, un vote sur France 2 pour le plus beau  monument de l'Auvergne avec l'Abbaye de la Chaise-Dieu parmi les concurrents..
     
     
    Il faut voter avant le 16 juin 2014 et rien n'interdit de voter pour votre monument favori des 22 régions que compte encore notre pays.
     
    Une bonne occasion d'assurer la promotion de notre Casadei!

  • Le Boreal sur la Garonne

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    • De 224 à 264 passagers
    • Jusqu’à 132 cabines extérieures
    • Longueur : 142m * Largeur : 18m
    • Vitesse moyenne : 16 nœuds
    • 139 membres d’équipage
    • Ascenseurs à tous les ponts
    • Système de positionnement dynamique
    • Norme « clean ship »
    • Pavillon français

    Élégant, raffiné, loin des mastodontes qui enlaidissent de plus en plus les ports et notamment Venise, le Boréal était à bordeaux le WE dernier, la croisière comme on l'aime! au premier plan le Viking Forseti qui propose des croisières sur la Garonne, la Gironde et la Dordogne.

  • Etape zéro du chemin de Saint Jacques au Puy en Velay

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    En  s'adressant au Syndicat d'initiative du Puy en Velay, on peut se faire remettre un petit guide qui comporte dans l'encart de couverture le plan de cette étape zéro dont l'objectif est de retenir un jour de plus dans la capitale ponote les candidats au chemin de Saint Jacques de Compostelle.

    C'est tout simplement une chemin de petite randonnée très bien balisé en jaune qui croise les GR en rouge et blanc qui desservent la ville sainte. C'est une petite étape annoncée pour 6,8 m mais qui comporte finalement pas mal de dénivelés.

    En s'attardant quelque peu sur ce que l'on découvre on peut facilement y consacrer une après-midi et encore sans visiter réellement. Le sentier nous mène à la cathédrale, son cloitre, au Conseil général, à l'église Saint Michel, Aiguilhe, la statue de Notre Dame, les rives de la Borne, de nouveau la montée vers la cathédrale, l’Hôtel-Dieu, la place du Breuil, le Musée Crozatier, les jardins, la remontée vers le Couvent Sainte claire...

    On découvre ou on redécouvre une petite ville bien gérée sans doute depuis plusieurs années avec des nombreuses rénovations (Conseil général, Cinéma, Hôtel-Dieu, Musée crozatier, le Camino), des immeubles plutôt bien entretenus, des rues propres, pas de ghettos en centre ville comme souvent.

    On termine en prenant un pot place du plot au soleil.

    Cerise sur le gâteau on a pu bénéficier du dernier jour de l'exposition sur le Codex de Saint jacques, un ouvrage du XII° siècle dont le chapitre V décrit avec précision le chemin de Saint Jacques, un ouvrage connu sous le nom de Calixtinus en référence à Calixte II (env. 1060-1124), le pape qui l'a signé à titre posthume. Il faut cependant aller à Saint Jacques pour espérer voir l'original. seul un fac-similé était exposé.

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  • Histoire des Girondins - tome 2

    girondins.jpgIl faut le dire, la lecture de ce tome 2 de l'histoire des girondins fut éprouvante. S'endormir tous les soirs après le récit d'exécutions individuelles ou en masse n'est pas l'idéal!

    Du procès de Louis XVI suivi de son exécution à celle de Robespierre, ce tome II nous relate les différents épisodes de ce que fut la terreur, la grande terreur.

    Portraits des protagonistes, discours à la convention, victoire des armées révolutionnaires sur les royaumes coalisées, conflits entre la commune de Paris, les comités de salut public, les clubs, fonctionnement du tribunal révolutionnaire.

    Elimination successive des girondins, des hébertistes, des Roland, de Danton, massacres de masse à Lyon, assassinat de Marat. supplice de Bailly. Rien ne nous est épargné.

    Comme le dit Mona Ozouf dans son introduction, ce livre est un Tsunami. La révolution, une fois déclenchée suit son cours toute seule aux mains d'un peuple déchaîné que les principaux acteurs flattent sans chercher à le guider. C'est la fuite en avant, la lutte entre factions, les boucs émissaires successifs, une fuite qui détruit peu à peu cette belle idée qu'est la devise de la République.

    Madame Elisabeth, la soeur de Louis XVI, fut exécutée le 10 mai 1794, il y aura demain 220 ans, son seul crime était d'être la soeur du roi. Lamartine écrit qu'elle laissa par sa vie et par sa mort un modèle d'innocence, un exemple à l'amitié, une admiration au monde, un opprobre éternel à la République. Ce n'est qu'un exemple de toutes les victimes innocentes de cet élan révolutionnaire qui ne semblait jamais être assez rassasié de sang et qui s'est autodétruit pour se livrer au bout de dix ans à la dictature d'un seul, Napoléon.

    On regrettera cependant un focus excessif sur les luttes politiques et un regard insuffisant sur les réalisations durables de la révolution : déclaration des droits, lsystème métrique, création des départements, l'école polytechnique... mais quel prix à payer!